S
u/s
fes
rnaifons
fQnt
en bois,
&
ceux
qui
les habitent -
dans la pauvreté ou la (ervitude, tant l'empire rulfe
-eft encore barbare.
Long.
J9. 38.
latú.
Jó.
14.
(D.
J.)
.
SU~E,
PtiOVINCE DE,
(Géog. mod.)
province
¿es états du roi de Sardaigne dans le Piémont,
av.eclitre de marqui(at,
&
de vallée ou val. Elle efr bor–
, né~
aq 'nord par le
~al
de Maurienne, aumidi par le
val de Carmagnole, a l'orient par la province de
Tu~
ún,
&
au couchant par les Alpes.
Su:{e
efr (a capitil.–
le; (es deux principales rivieres font la Doria
&
le
C énis. Cette province autrefois tá:s-étendue (o
liS
le
nom de
Marche Séglljiane;
n'a guere aujourd'hui que
vjngt-quatre miiles de longueur, (ur huit milles de
largeur. Sa partie (eptentrionale efr inhabitable
&
impraticable,
a
callfe des hautes montagnes qui la
c ouvrent,
&
qui font partie du rhont Génevre
&
nes
monts Cénis. On
n~
peut paífer de la vallée de
Prégel dans le val de
Sufe,
que par trois endroits
I:Jlli font le col de Collet, le co\ de la RoulI'e,
&
le col
d e Féne!l:relles.
(D.
J.)
SUSE,
(Géog. mod,)
ville d'Italie dans le Piémont ,
capitale de la province
él
laquelle elle donne (on
:J]0111.
Elle efr fituée (ur les bords de la Doria,
a
15
lieues au nord-ouefr de Turin. Elle efr environnée
de montagnés
&
de coUines fertiles en fruits
&
en
vjns. La plaine efr arrofée par la Doria
&
par le Cé-
11is , qui fourniífent aux habitans des eaux faines ,
&
a
la te'rre une grande fécondité. Son gouverneur efi
en meme tems gouverneur de la province ;
&
la ci–
radelle a fon gouverneur
p~~ticulier.
Lrmg.
24· 43,
lato
4.5· 7.
Certe ville efr mife par les ancien!> au nombre des
villes les plus illllfires des Alpes. On l'appelloit
Se–
gujio, Secujio , Seclljia, Seguftum,
&
(es habitans
Se–
gujini.
On y voit encore quelques refies des ouvra–
ges des Romains,
&
entr'autlfes ceux d'un arc de
'triomphe élevé
a
l'honneur d'Augufie.
\Ammian Marcellin nous apprend qu'on y voyoit
le tombeau du roi Cottius, qui y avoit fait fa réfi–
dence. Elle étoit encore 'tres-célebre lorfqu'elle de–
vint la capitale du marquifat aúquel elle donna (on
nom,
&
qui comprenoit une partie de la Lombar–
die
&
de la Ligurie. Mais fi la ville de
Sufe
efi fa–
meufe par fon ancien lufrre, elle ne l'efi pas moins
par les fl;lreurs de la guerre auxquelles fa fituation
1'a toujours expo(ée.
BellovHe, Biennus
&
les Carthagirtois, pri–
rent cette route pour paf'l'er en ttalie,
&
commi–
rent bien des hvfrilités dans le pays. Flavius Valens
qui vint apres eux:J ruina cette ville
&
les bourgé;–
des voifines , apres ...avoir mis
a
feu
&
a
fang la val-
, lée de Maurienne. Les Goths firent le meme ravage
10l'fqu'jls paíferent dans les Gaules, fous le regne de
Théodoric. Les
y.¡
andales ne rurent pas moins bar–
b ares;
&
l'armée dI! Confiantin, viétorieufe de Ma–
xence, apres. avoir pillé
&
ruiné tous les environs,
¿ étmiíit cette ville de fond en comble. Ce ne fut
p as la
1(1
fin de fes malheurs: elle eut beaucoup
a
fduffrir de la part des Lombards lorfqu'ils paíferent
¿ ans la Gaule , fous la conduite d'Amon Zaban
&
de Rodanus. Les Sarrafms, qui vers l'an
900
traver–
ferent le val de
Sufo
pour pénétrer en Italie , porte–
r ent le fer
&
le feu dans ce val,
&
n'épargnerent pas
la ville.
Mais de toute!! ces calamités, la plus déplorable
peut-etre , rut celle qu'elle (outfrit de la part de l'em–
p ereur Barberoulfe, quand il paífa d'Allemagne en
Italie.
Su.fehIt abfolument réduite en ,cendres,
&
dans cet incendie périrent
les
archives
&
les an–
ciens monumens qui prouvoient l'origine de cette
viUe. Enfin la diviíion de fes habitans mit le 'comble
a
fe~
malheurs.
II
y
a environ quatre cens ans qu'il
s'y
torma deme parús qui fe fu.ent une longue
&
cruel-
Torr.~¿J:V.
'
s
U S
le guerreo
Ell~
fe trouva par-la
teilertH~nt
dépétiplde
qu'elle n'eut plus aucune efpérance de fe rétablir Ce
qui obligeii de refuaindre l'enceinte des murs' au
point otlonles voita-préfent.
(D.
J.}
SUSE,
(Géog. mod.)
ville d'Afrique en Bárbárie
~
flU
royaume de Tunis fur la cote, a
2
lieues de
Cai'~
van,
&
a
35
de Tunis. Elle a été autrefois confidéra.
ble,
&
a foutenu de longs fieges. Les Turcs en forlt
aujour~hui
les maitres. Son terroir ne rapporte que.
de l'orge, mais le pays a des.huiles) des dartes
&
des
figues.
(p.
J.)
SUS-EPINEUX,
en Andtomie,
nom d\m rtlUfc1e
qui prend fes attaches dans tollte la folfe fus-épineufe
de l'omoplate,
&
fe termine
a
la facette ftipérieure de
la groífe tubérofité de l'humerus.
SUSERAIN
ou
SUZE:RAIN , (. m.
(Gramtn.
&>
Ju–
rifpo)
il
f~ut ~or~er
cette
aff~i~e ~ardey-ant
le juge
fa–
f errzm;
c ell-a-dlre, le fupeneur, le Juge de relfort.
Les feigneurs
fuferains
font les ducs, comtes
&
au–
tres grands feigneurs. lIs peuvent etre juges de Tef ...
fort;
&
les appellation,s des
ju~es
des hauts jufiiciers,
fe releven,t devant le
Ju~e,
feI&neUr
JuJerain,
quand
11
a le drolt de reífort. SI le (eIgneur
Juflrain
efi un
ancie'n pair de Franc€, les appellations des fentences
rendues par fes jugt!s fe relevent
iI'nmédiatem~nt
au
parlement· s'il n'eH pas pair, elles fe relevent devant
les baillis ou fénéchaux. Aujourd'hui on ne vérifie
plus lettres de duché'& pairie qlol'a la charge du ref–
fort ordinaire. LoyfeaJ a obfervé g;ue les mots de
Juferain
&
de
Ju.Jeraineté
n'avoient éte faits que pour
défigner cette portion de la puilfance publique
&
de la fouveraineté qui a été ufurpée par les particu.
liers,
&
que ces termes font auffi étrahges, que
c€tte efpece de (eigneurie efi abfurde. Du Tillet dit
que le droit de x;eífort efi un droit de fouveraineté;
e'
efi pOltrquoi les modetnes,
pOlll'
oter l'équivoque,
appellent
Juferaineté
,
le droit de relfort que
~uelques
grands feigneurs du royaume, ont conferve: il faut
avoir un titre pour cela.
Difl.
de Tré..,.
SUSES
ou
SUZES,
(Géog. mod.)
ville de Perfe
capitale du Kufifian,
a
34 lieues au fud-ouefi d'If–
pahan, fur le Caron qui efr le fleuve Eulée des an–
ciens. Les Perfans appellellt cette ville
Schoufih
&
Sclwufchfler.
Ils tiennent par tradition qu'elle a été
batie par Houdfchenk, troifieme roi de Perfe de
lcr
premiere race nommée des
Pifchdadiens.
Les tables
araLiques placent cette ville dans le troifieme climat.
Elles lui donnent
84.3
o
de
lon~it.
&
3 /. 3
O.
de Latit.
flptentrionale.
Quant a l'ancienne
Silfos,
cette ,fuperbe ville
au~
t;refois la réfidence des rois de Perre en hiver,
voyet
['anide
SUSA.
(D. J.)
SUSIANE, (
Géog. anc.
)
les Grecs écrivent tan–
tot
Sujiana,
tantot
Suris;
c'efi une contrée de la
Perfe; elle prenoit fon nom de la ville de Sufes fa
capitale. Cette contrée avoit pour Dornes l'Alfyrie
au feptentrion , a l'orient l'Elymai'de, dont elle étoit
(éparée par le fleuve Eulée , au midi le golfe
Perfique~
&
le tigre au couchant. Ptolomée,
[iy.
VI.
ch.
iij.lui
donne une plus grande étendue; car il y comprend
l'Elyma\de,
&
il lui donne le fleuve Oroatis pour
borne du coté de l'orient. Strabon difiingue les Ely–
méens des Sufiens ;
&
Pline dit pofitivemenr que le
flellve Eulée faifoit la féparation entre la
Sujiane
&
l'Elymcüde. Le nom moderne de la
Sujiane
efr
JF.hus,
ou le
Khujiflan.
(D. J.)
SUSID.k'.-PYLAl., (Géog. anc.
)
fameux détroit
des montagnes, entre la Perfide propre
&
la Suíiane,
&
qui a pris quelquefois le nom de l'un,e de ces con–
trées , quelquefois de l'autre. Ce détrOlt , ou pas de
montagnes, efi appellé
Sujida¡-PiLre
par QloIinte-Cur.
fe,
l.
V.
c. iij.
&
R llpeS-Su.jiades,
~OU'J'IJ'a.l
n/Tpa.,.,
par Diodore de Sicile,
L.
Xl/lI.
C.
lxyiij.
comme
iI
fe trouve au-dela du
PaJitigris,
il étoit dans la
~eri~
TTtt ij