s u s
Selden Tefu eroit ce pofie.
Il
accepta {eu!ement ta
garde des archives de la tour, que le parlement lui
conna ;
&
que1que tems apr' s , il fut mis du nombre
des dom e commiíTaires établis pour l'adminifiration
de l'amirauté.
En
1654 ,
fa fanté s'atfoiblit au commencement de
cette ano ' e ,
&
il mournt le 16 D écembre fuivant.
Ses ex' cuteurs tefiamentaires [e dé[aifirent générell–
fement
de
fa bibliotheque, pour en faire pré[ent
a
Puniverfité d'Oxfort. Le doéteur Burnet dit que cette
bibliotheqlle étoit efiimée quelque mille livres fier–
ling ,
&
qll'on la regardoit comme une des plus Cll–
rieu(es de l'Europe.
Tous les ouvrages de Selden ,ont été recueillis par
le doéteur David W ilkins , en troís volumes
in-folio,
él
Londres en 1726. Les deux premiers volumes con·
tiennent les ouv rages latins ,
&
le troifieme les an–
glois. L'éditeur a mis
a
la tete une vie fo1't étendue
de Selden,
&
a ajouté
a
Con édition quelques autres
p ieces du meme auteur qui n'avoient pas encore pa–
ni,
entre autres des lettres , des poéftes ,
&c.
Il
efi aíTez (urprenant , que l'éditeur n'ait point in–
[éré dans fa colleétion l'ollvrage intitulé,
rec/zerc/zes
Izijloriques
{;
poLitiques
(ur les lois
d'
Angleterre, de–
puis les premiers tems ju(qll'au regne de la reine Eli–
tabeth. Cet Ollvrage efi de Selden ,
&
a été publié
fous Con nom
a
Londres en 1739,
inIot.
quatrieme
édition. Le but principal efi de prollver par des dé–
duLtions hifioriques, que les fois d'Angleterre n'ol1t
jamais éte rev ' tus d'un pouvoir arbitraire. Ce livre
fut imprimé pour la premiere fois in-4°·
1
'an 1649,
peu de teros aprt!s la mort de Charles
1.
Le [avoir d Selden efi connu de tout le monde.
Le doéteur Hicker ob[erve néanmoins,qu'il ne poffé–
doit pas
a
fond l'anglo-íaxon. Son érudition étoit peu
commune , toujours vatiée,
&
pleine d'ob[ervations
tItiles; mais
il
manque
a
[es ouvrages la m ' thode
&
la
cfarté du fiyle. Ses
anatella angto-britannica
ne font
pas connoitre , autant qu'on le efireroit, la religion
&
~e ~ouvern7ment
des Saxons, ni les révolutions
arn vees parml eux.
Son fam eux traité
de diis S iriis,
a troís grands dé–
[auts, qui lui font communs avec la plupart de ceux
'lui ont écrit fur l'idolatrie des peuples orientaux.
l°.
Le pen de choix des citations ; 2°. c'efi que dans
ce nombre, la pltlpart de ceux 'lui ont écrit des dieux
de l'Orient, confondent perpétllellement les dieux
des Grecs avec ceux d,es pel1ples barbares; 3°. l'ex–
p lication allégoriqlle des fables, que Selden n'a pas
tOlljours évit ' e.
Son
hijloire des dtllles
choqua extremement le eler–
gé ,
&
fut atta'luée de tOlltes parts. Le but de cet ou–
vrage efi de prollver que les dimes ne {ont pas de
droit divin , quoique l'auteur ne veuille pa en con–
t efier aux eccl 'fiafiiques la poífeffion qui efi fondé e
fur les lois du pays.
Se travaux [ur les
marbres d'ArundeL ,
lui ont fait
beaucoup d'honneur,
&
nous ont valu les belles édi–
tion d Prideallx, en 1676,
in-foL.
&
de Mattaire ,
en 1732.
Ses
lÍtres d'honneur
ont été réimprimés trois ou
ql1atre fois (épar ·ment. Nichol(on dit, que pour ce
qui regarde la haute
&
petite nobl ífe d'Angleterre ,
lle d it avouer qu'il faut lire cet ouvrage pour ac–
u 'rir une id ' g' n ' rale de tous les diili'rens degrés
de difrint1ion d pui celui
~'empereur
, jufqu'a ce-
lui d gentilhomme campagnard.
Son'
mare clallJum
efi extr ' mement loué par les An–
lois q
ti
[outi nncm confiamment que l'auteur a
émontré ontre Grotius par les anciens monumens
hifioriq les l'empire des Angloi:;
(tu
les quatre mer ,
• que le
ran~ois,
les Flamands
&
les Hollandois
n'ont aucun droit d'y pecher (ans leur perml1uon ;
mais Grotiu a pO\U lui
1
fuffrage des 'tran rs.
T r. X .
s
U T
'0
Qnoi qu lií en foit , la nation 'angloife efl;má
fi
fort
l'ouv~a~e
de Seld.e?, que ce
~ivre
, ,par ordre expres
du rOl
&
du confell, fut rerols pubhquement aux ba
rons de l'Echiquier , pour etre dépofé dans les archi'–
ves, comme une piece inefrimable , parmi celles qui
regardent les drons de la couronne.
Sonf!et,;,fi::
c.omn:entariu~jur¡s
anglicani ;
panlt
a.
Londr~s,
zn-4
.
&
c
efh1l1
monument de ,Prix pour
la natlOn.
On
en
a
donné une {econde edition en
1685, dans laql1elle on auroit dtl corriger les fautes
que Selden llli-meme avoit indiquées.
Le
li
vre
de jure
l~aturati,
&
gem ium
,
a
re~u
de
grandes louanges de Pllffendorf; mais meffieurs le
C~erc ~
Barbeyra,
pen{~m
.différemment. Le pre–
mler hu
repro~he ~es pn~clpes
rabbiniques , batis
(ur une [uppofitl<,>n mcertame de la tradition jlldai'–
que. Le [econd a)oute que 5elden [e contente de ci..:
ter les décifions des rabbins, fans fe donner la peine
d'examiner fi elles {ont jufies ou non.
n
efr cer–
tain que dans un ouvrage de cette nature, il fal..
loit dériver {es principes des pures lumieres de la
raifon,
&
non pas uniquement des préceptes donnés
él
Noé, dont le nombre eíl fort incertain,
&
qui ne
{ont fondés que [ur une tradition douteu(e. Enfio .
dans cet ouvrage de Selden il regne beaucoup de
de~
[ordre,
&
[ur-tout l'ob(curité, qu'on remarque en
général dans fes écrits.
(Le
clze-vaLier
DE
J
A U–
COUR T.) -
$USTENTATION, f.
f.
(Gram.)
alim~nt, nour~
ritUl'e en quantité [uffi(ante
a
l'entretien de la vie.
Il
faut manger pour
laJitjlentation
du_corps
&
des for–
ces. On dit
au fii/uflenter;
le pain
Juflente
beaucoup:
ce pr 'lat a
JlIflenté
en grain , en riz , tous les pauvres
de ion diocete pendant les années paíTées. Au figu–
ré , la leétüre de l'Ecriture [aime efi plus propre
qü'aucune autre
a
Juflemer
l'ame. Je ne (ais
íi
on ne
dit pas mieux
Jubflenter,
que
fltjlenter.
SUSTEREN , (
Géog. modo
)
petite ville, alljour–
d'hui bourg d'Allemagne dansle cerele de
V
efiphalie,
au duché de Juliers,
a
l'orient de Ma{eyck, [ur le
ruiífeau de Zafe!.
(D.
J.)
SUSUDATA,
(Géog. ané.)
ville de la Gertílani
e ,
{elon Ptolomée,
t.
Il.
c. xj.
Il
yen a
qlli
veulent qué
ce [oit aujourd'hui
Wilnach,
daos la marche de 8ran–
debollrg. (
D.
J. )
SUTERA,
( Géog. mod.)
petite vi1té de Sicile daos
le val de Mazzara ,entre -iume de Platani
&
Fiume
Salfo. C'efi a-pell-preS l'endroit oi.!
fe
trouve l'ancien-
oe Petrina.
(D.
J.)
.
SUTHERLAND,
(Geogr. mod.)
province mariti–
me d'EcofIe , au nord du comté de 50(s. Elle eíl: bor–
née
el
l'orient parla mer d'Allemagne, au midi par le
T aine,
&
la riviere d'Okell qui la (éparentde la pro–
vince de Ro{s;
a
l'occident par la [eigneurie d' AHint;
au nord par la province de Strath-Navern,
&
au
nord-efi par ceHe de Caithnef . 5a longueur eíl d'en–
viron
40
mil.
&
fa plus grande largeur de 20. Lesplus
remarquables des rivieres qui l'arrofeot {ont le S in,
l'Uos , le Brora
&
l'Ully , qu'on appelle autrement
H eLmJdaiL.
Cette
pr~vincc
efi toute montueu[e ,
&
entrecoupée
de
trois grandes fo rets remplies de be–
tes {;llIvages,
&
d'oi(eaux des bois de diver(es e(pe–
ces. Le plus confidérable des lacs dll pays efi le ¡ae
de Shin : il efi comme tOllS les autre fécond en poir–
fono L'orge de cette provioce efi le meilleur qui
croiffe dans les pays du nord. On tire du
SUlherLand
de tre -bon fer des mines. Les anciens comtes de
cette province étoiem de la maifon de Murray ; au–
jourd'hui cette [eigneurie efi tombée daos la m
¡ron
des Gordons , dom le chef de la branche .uoée prend
le titre de duc de
Gordon. (D.
J.)
UT HWELL ,
( Géog.
mod. )bo~rga marché
d'An–
gleterre , dans le Nottingham-5hlre
{tu
la T rent.
' Yvv