70()
S U T
SUTR1,
t
Géogr. mod.
) , en :latin
S7tlriu:n
; .petite _
'ville d
)Ital.iedans l'état de
1
Eghfe, a\1 patnmolOe de ,
'S. Pierre, fur le
Pozzu<~lo,
a 10 lienes au nord-oueíl:
d e Rome.
n
s'y tint un conc,ile en 1046. Ellefut
,é rigée en éveché
Olú
cinqu,ieme
íiecl~ p~r ~e Fap~ ~.
Hilaire' mais fOA état miferable a falt reunlr cet eve–
ché
a
c~lui
de
N
épi.
Long.
3
O•
.5.
Latit.
4
2 •
10.
(D.
J.)
.
,. ,
SUTRIUM,
(G.éog-.-anc.)
v111~,
Q,ltahe dans
1
E~ru'"
iri~.
Cette V'llle éroit autretois célebre
&
une ancre'fl'>.
ne c010nie romaine, feIon Tite-Live
l. IX.
c. xxxij.
La colonie y avoit été conduite fept ans apres que
les G aulois eurent pris la ville de Rome, comme.
rtous l'apprend Velléius Paterculus,
L.
J.
C.
xiv.
Au·
guíl:e l'augmenta, te qui fait que dans une infcrip–
tion r-apportée par Gruter,
pago
302.
n.
l.
elle eíl:
appellée
coLonia Julia Sutria.
Pline,
l.
1J
J.
C. V.
la
connoit fous le nom de
colonia Sutrina
,
&
nomme
fes habitans
Sutrini.
L'itinéraire d'Antonin qui la mar–
qtle fur la voie Claudienne, la met fur la route de
Luques
a
Rome ,entre
Fotum Ca.ffii
&
Baccant2
'. a
Qnze milles du premier de ces lieux ,
&
a
dou:z.emü–
les du fecond. Cette ville conferve fGn ancien nomo
On la nomme préfentement
Sutri,
(D.
J.)
. SUTURE,
f.
f.
en
A natomi"
eíl: une connexion
ou d'articulation particuliere de certains os dans le
corps animal
~
ainíi nommée parce qu'elle reífemble
a
une couture.
Voye{
ARTICULATION.
,
Il Y
a deux fortes de
futures
, l'uñé appellée
vraie.,
lorfque les os font d'entelés comme une fcie
,'!x-
res:us
mlltuellement lesi.\Jls dans les atltres.
~
L'autre appellée
f auf{e
ou
écaiLleufe,
lorfque les os
avancent l'un fur l'autre comme les écailles de poif–
{on.
Voye{
ÉCAILLEUSE.
Les os du crane font ordinairement joints enfem-
- ble par trois
fiuures
vraies; favoir la coronale, qui
va d'une tempe
a
l'autre.
Voye{ nos PÚlnches Anal.
&
¿'anide
CORONAL.
Lafagittale
qui unit les os pa–
riétaux.
Voye{ ['artide
SAGITTALE. Et la
Lambdoide,
ainfi nommée parce qu'elle reífemble au lambda grec
A.
Voye{
LAMBDoIDE.
Outre ces trois
futures
il y en a une quatrieme, qui
eíl: fauífe ou écailleufe,
&
que l'on fuppofe fauífe–
ment n 'etre pas dentelée. Elle joint les os des tempes ,
a
1'05
fphénolde,
él
l'occipital,
&c.
&
on l'appelle
auffi
future temporale.
Voyez
nos Pl. Anal.
&
EC:AIL–
LEUSE.
Les Naturalifres difent qu'en Perfe on trouve fou–
vent des gens qui ont le crane compofé d'un feul os,
fans ancune
f uture,
&
fans 9u'on vóye réfulter de-la
aucun inconvénient. M. Flechier, dans fa
Víe du car–
dinal Ximenes,
rapporte auffi la meme chofe de ce
cardinal.
n
femble néanmoins que ce d,Maut de
futu–
res
devroit avoir de facheufes fuites, comme de ren–
dre la tranfpiration fort imparfaite,
&
de caufer,par–
la des pefanteurs de tetes
&
des vertiges.
Voyez
CRA-
NE.
.
Lafltture fphénoidale,
efr une
futztre
ainíi appellée
paree qu'elle environne
1'05
fphéno'ide qn'elle fépa–
re du coronal, de l'os des tempes
&
de l'occipita1.
V oye{
SUTURE, CRANE, SPHÉNOIDE,
&c.
_ SUTURE DU CRANE,
(PhyJioLog.)
on
nommefu-
tllre
du crane , l'articulation ou la jonél:ion d.e {es
05
enfemble. Selon le fyfreme des anciens, toutes les
f utures
du crftne fe divifent en
fittures
vraies ou den–
telées,
&
en
futares
fauífes ou écailleufes; nous al–
lons
?a~ler
phyíiologiquement des unes
&
des autres
en general.
V é{ale ,
&
apres lui des Anatomiíl:es de grande ré–
putation, comme Fallope, Spigel,
&c.
prétendent
qu'en examinant la calotte du
cri~ne
humain, on ne
remarque fur fa face concave, a l'endroit des
futures
qu~
des lignes plus ou moins régulieres, au
lie~
qll
a fa face convexe les dentelures, comme tom le
SUT
monde faít,
y
font 'tres-fenfililes On peut
r
,.
encare
expoler 'cette remarque d une autre faton en d'
r
Id'
'ff,
, ,
haot
que
e~
.ents qtll um ent les
05
'coronal, pari 'taux
&
Occlpltal entre eux, ne fe trouvent
qu'a
la
t
bl
interne
&
au diploé,
&
qu'il n'ya point de dentei e
a la table interne de ces os.
ure
M.
Hunauld prévenu en faveur d'une obfervat'
.. d
fi
b
& "
Ion
ql!l
:Vl~nt
e
1
onn~
part ,
ql!
11
avoit lui-meme
venflee .plufieurs
fOI~,
fut fort etonné d'y trOllver
par la ftute des excepnons.
II
voulut s'aífurer en ex _
mi~l'ailt qi.~aIltité
de cranes, fi ces
~~ceptions n'étoi~:t
pomt un Jeu de
~a
natúre;
&
VOICl ce qu'il
a
décou.
yerto
Les cr-anes qu'Oh étudie le plus,
&
dont on fépare
les os pour la dém'onfrration , font aífe2 fOll
Vent
des
~ranes
de fujets morts
apre~
avoir paífé
l'~ge
de la
Jeuneífe. On ne trouve pOlOt pour l'ordinaire de
dents
él
la table interne de ces HaneS ;
&
plus les fu.
jets fGnt avancés en age,
&
plus l'lInion des os en–
dedans de la calotte du crane , parolt en forme de li–
gnes; ces lignes meme s'\:'ffacent entierement dans
la vieilleífe. Au contraire dans le bas age, il
y
a (les
dents él la -table interne de la calotte
dü
cr~ne
&
les
fiuures
paroiífent a fa furface concave. Ces
d~nts
&
ces
jUlures
y
font d'autant plus apparentes que les fu.
jets font plus jeunes. Voila une variété bien certai–
ne, bien confrante,
&
qui fait porter
a
fallx l'obCer–
vation de V éfale,
&
el'autres célebres anatomilles.
C:efr de cette variété dont
M.
Hunauld a
t~ehé
de
développer les caufes;
&
c'efr ce qu'il a faít avee
beaucoup d'efprit.
Une voCUe, dit-il, a plus d'étendue
Ha
furface
convexe qu'a fa furface concave,
&
plus une voute
efr épaiífe,
&
plus fa furface interne efi petite par
J;apport
a
l'externe. Cette différence d'étendlle fait
que les pieces qui compofentunevoftte doivent etre
taillées obliquement, pout @tre appliquées les unes
él coté des autres. Si l'on fuppofe que les pieces d'u–
ne voúte fafient également effort pour s'augmenter
fuivant toutes leurs dimeníions, la preffion de ces
pieces les unes contre les autres fera plus forte vers
la furface concave, que vers la furfaee convexe.
Ces idées íimples appliquées a ce qui fe, paffe
~ans
l'augmentation du,crane, femblent fourmr
la
ralfon
de l'effacement des
futures
internes du crane
a
un
certain
~ge.
'
. ,
, ..
Dans l'enfance,le coronal;les panetaux,& 10CClpl–
tal,commencent peu-él-peu a s'ajuíl:er
en~emble
par le
mo~
des dents,
&
des échancrure.s ql11 fe trouvent
a
leurS'bords.Ces os font alo1's tres-mtnces,&les dents
qni fe . trouvent gravées dans toute leur épaiffeur,
fon't ai.tffi longues
a
la table interne qu'a l'exter,ne;
ainfi les
fucures
coronale , fagitale ,
&
lambdo;de,
paroiffent
a
la furface convexe de
la
cal~te
du e,rane,
de meme qu'a la furface convexe; roal$ enfulte
les
chofes changent : les os du
cr~ne
fe preífent
mu~uel-,
lement ies uns
&
les autres , a mefure que I:ur,eten–
due augmente : comme en meme-teros Jeur epa¡fi'eur
devient plus confidér.able, il faut
néceifairem~ntque
les dents aient moins de longueur a la table Iflt;rne
qu'a l'externe ,
&
il faut que la pointe de ceS
me~es
dents foit taillée obliquement , car la calote du cÉ ne
ainíi qu'uhe volite, a moins d'étendue
a
fa {ur
a~e
concave , qu'a fa furface convexe; ainfi les
~or
s
.
. 'ppliquer
des os qUlla compofent , pour pOUvolr s
~ ,
bl'
a coté les uns des
autr~s,
doivent etre tallles o
1-
quement.
'
les
A merure que l'épaiífeur du erane allgofente,
~
1
dents deviennent de plus en plus moins
longl~es
t
a
table interne qu'a l'externe; cette inégalite e
r–
gueur fait que les échancrures , q'-!i ne,
~ont
d
qU \
~
interíl:ices des dents, ont aufli mOlns d eten ue
.
furface concave du erane , qu'a la furface com':r e ,
par conféquent
ú
l'on regarde le dedans deIa e o.é