-s
U R )
t(ue par acd.dent, c'efr-a-dire,
qu'~
caufe de
l'égali,~
deshauteurs.
(E)
L
-.
-,.
I
SURFAIRE, v. aa. & n.
(ierme.d~
Commerce.)c'eíl
demander. d'une marchandiíe beaucoup au-dela dli
prix qu'eile vaut; ou qu'on a refolu de la vendre
r '
C'efr toujours une m.auvaife maxime
el
un marlj1ancf
pu
négociant
d.eJurfaire
fa
marchan~ife
.. Le.s négó–
cians anglois, grands & petits
~
ne
Jurfqnt
·pre{que '
jamais.
C
D.
J.)
.
.
. SURFAIX, f. m.
(Corderie.)
efpeee de tiífu grof–
fier,
o~
fangie non fendue par les dcmx bouts, com–
pofée de plufieurs fils de chanvre, qui fe fabrique
par les cordiers, & qu'on met par-deífus les alltreS
l
fangles du theval pourrendre la felle plus aífurée.
SURFEUILLE., f. f.
(Hifl. .¡zat. Botan.
)
c'eft une
petlte membrane, qui
~ouvre
le bourgeon,
&
qui
~'ouvrant
peu-a-peu , n'y laiífe entrer le vent , la
pluie & le foleil que par degrés , &
el
proportion que
la
plante en a befoin.
(D.
J. )
_
SURFONCIERE; adj.. (
Gram.
&
Jurifprud.)
ren–
te tres-fonciere, c'eft éelle qui efr impofee fllr l'hé–
ritage apres la premiere rente
fonci~re.
Voye{
CENS,
FONCIER, RENTE FONCIERli.
CA)
SURGE, LAJNE, (
Lainage.)
on appelle
laines
Jurges,
les laines graífes ou en fmn, qui fe vendent
fans etre lavées ni dégraiífées; il en.vient beaucoblp
du Levant) & particuli.erement de Conftantinople,
de Smirne, d'Alep, d'Alexan,drie, de Chypre , de
Barbarie, de Tunis ; on en,tire auffi quantité d'Ef-
pagne.
(D.
J.)
.
- SURGIR·, v. n.
(Marine.)
vieux terme qui figni–
tie
arriver,
ou prendre terre, & jetter l'ancre dans
·un port.
. SURHAUSSER, v. a. (
Stéréotom.)
c'efr élever
te cintre au-deífus du deñ1Í-cercle ,ou faire un ovale
dont le grand axe foit a-plomb par le milieu de la
dé.
SURI,
f.
m.
(táme de reiatirm.
)
liqueur que
les
indiens tirent du palmier cocotier , & qui enivre
comme du vin; elle efr agréable
at~ goú~
dans la nou–
veauté, mais
a
la longlle, elle devlent forte , & pra–
pre
a
produire un efprit par la diftillation: On en
obtient encore un vinaigre & une efpece de fucre
queles habitans
appellentjagra.
Pour avoir
dufuri,
on faít une incifion au foinmet de
1
'arbre, on éleve
l'écorce en talus , & le
fuá
qui. diftille fe recueille
dans des vaiífeaux ;-<:elui du matin eft déja acefcent ,
&
celui du troifieme jour efr acide. Le vinaigre du
furi
fe fait en mettant la liqueur fermenter pendant
quinze
jou~s.
(D.
J.)
.
SURIANE, f.
f.
(Rifl. nato Botan.) fUflana,
genre
'de plante
a
fleur en rofe , compofée de plufieurs pé–
tales difpofés en rondo Le pifril fort du calice & de–
vieot dans la fuite un fruit qui a plufieurs capfules
réunies en forme de tete , & <luí renferme une .fe-:
mence le plus fouvent ronde. Plumier,
nova planeo
Amer;c. gen. Voye{
PLANTE.
.' .
SURJAULE, f.
m.
(Marine.)
on
défig~e
par ce
motun cable qui a faít un tour
au-to~1f
du Jas
&
de
l'ancre qui eft mouillée.
SURICI, (
Géogr. modo
)
¡le de I;Archipel, pres
de la cote feptentrionale de l'ile de Negrepont. On
prend cette lle pour l'ancienne Cicynrethus ou Otu–
lisd'Etienne le géographe.
(D.
J.)
SURJET,
f.
m. (
terme de Tailleur.)
c'efr Une
couture ronde & élevée qui fe faít dans certaíns ou–
vrages du tailleur ·; & c'eíl: ce qu'il appelle
furjetter. '
SURJETTER,
V.
att.
(Gramm.
&
Jurifprud.)
fe
dit en quelques lieux pour enchérir , offrir un plus
haut prix. Ce terme dérivé de
furjet
,
qui dans quel–
ques coutumes figni6e
enchere
ou
augmentation
de
prix.
Voyez
le
GLoffaire
de
M. de Lamiere au
mot
SURH.T.
CA)
SURIGA,
(Géo:.
aR'.)
vil~e
de l.a
M
~urit.an¡e
tip·
,Tolo' Xr.
,
S·
U
lit
l)S~
gitane
,il,Í:t
i'O~an
atlántique. Son notÍl fuodetn <f eft
.Abet
f~10& rles
uns,
&
Go{~Porto;
-ti
Ion les"atltres¡
SU:RINA.,.G
Gigg.'mou...)
prov~e
del
l
Amérjqlle
méridiona.le.liü
pays des,
~mazones,
.el
l~drient
de
celui
d~ ~tJ1ignates; hatio~
'Q1lj
cultiv'e les plainesfi–
tuées4iir Le berd méridiorial dmfleuv.e des
Amai'ones~
~es p~llple$
qui habitent ceite provii1:ce font les,Suri...
nes
~
les Coripune.s; natioFls.les phis curieufes
&
les
plus adroites de tOlite
l'
Amérique; en ollvrage
de
bois.
(D .'
l ..)
,. - . . , _. .. \. , '
. SURINAM ,
ou
5URINAME, (
Géog. mod:)
ti\¡.
viere de. i'Arnériqtie méridionale daris la terre
ferm~
au pays appellé
Guiane
;
ou
Go)'anne; '
,
Cett~
riviére qui a fon e.mbouchure entre celle$.de
Coupenam ,& 'de Soramine " eH íituée dans la Gulal.
ne
fur les cotes de
l'
Amérique méridionale,
a
flX
OU
fepl: degrés de laütude feptentrio1'late. Elle donne
fo~
nom
a
une vafie étendue de pays; ou les Anglois
s'étoient d'abord établis, & .qu'ils céderent aux
Hol~
landois en 1674'
.
1
Ce pays a
p~us
-de trente lieues d'éténdue le long
de
,la
riviere. Les Hollandois y ont aujourd'hui une
colonie td:s -floriífante , défeñdue par deux forts ,
celuide Zélandía & celui ae Sómmelfdyk.
La coloníe de
Suriizllm
eft fujette
a
trois co-feiL
gneurs qni font la compagníe des Indes occidenta–
les, !la ville d'Amfterdam , & l'héritier du feu M. de
Sommelfdyk; mais la fouveraineté en appartient aux
Etats-génenlU~l
.
:-
Les principales ptoduttions du pays pour le com–
merce, font du tabac, du bois deteinture, du café &
du fucre.
11
y crolt préfentement aífez de riz , de ca–
cao & de rOCOl!. Le tabac eft preíque tom confomme:
par les habitans. Le bois de teinture a un aífez bon
débit
~
mais le café & 1e-fucrefont des objets impor–
tans; le café
a
tres - bien réuffi ;
&
le fuere vallt
mieux que "elui de l'ile des Barbades; on en tire
un~
liqueur difríllée qu'on nomme
rum,
qui eft plus forte
que l'eau de-vie, & dont on fait un grand
négoc~
dans les colQI1ies angloifes.Les orang'ers, limonni'.!rs,
citronniers, les melons d'eau, & les raifins devigne,
croiífeilt paTfaitement bien dans cette colonie. Les
rivieres
y
fGnt fertiles en poifions.
Les pluies regnent fréquemment dans ce pays de'–
puis le mois de Novembre jufqu'au mois de JuiUet,
& dans cetems-Ia le ven! de nord"-eíl tempere le'cli–
mat ; pendant le refre de l'année la cha1eur y eíl: ex–
ceffive. Les jours & les nuits y font prefque touj0urs
égaux , le (oleil fe levant & fe cOllchant toujours
~ .
{¡x heures, une demi-heure plutót , ou plus tardo
Dans de certaines faifons de l'année, on prend fur
le'bord de la mer de tres-groífes tortues.
011
cultive
'dans la terre ferme la caífave, le bonanoe & atltres
racines bonnes pour la nourriture. Les guayes & les
pommes de pin y naiífent naturellement. Les betes
fauvages & les animaux venimel!x infeaent les
boi~
de eette contrée. On y redoute extremement trois
fortes de tigres, les tms noirs , les autres marquetés
&
les autres rouges. Les finges & les guenons four–
millent dans les forets. On y trouve des ferpens en
grand nombre, de différentes fortes & grandeurs.
Les mofqllites y font extremement incommodes ,
fur-tout dans les terres baífes & vers la mero Les
terrés fablonneufes font ravagées par les
fourmis.En–fin , il n'y a point de pays au monde oll iI
Y
ajt une
plus grande quantité de grenouilles
&
de crapaux.
La colonie de
Surinam
eft gouvernée
el
Amfterdam
par un college de direaeurs , qui envoie fes ordres
a
la régence de
Surinam
pour I'obfervation de la poli..
ce ,
~
de tom ce qui eíl
n~ce{fai-re
au
~ainti~n
de la
colome. Ce font auffi les dlreaeurs qll1 envolent
Ulí
gouverneur
el
Surinam;
mais
i1
faut qu'il foit approll–
vé par les Erats-généraux , auxquels il doit preter
ferment de fidélité , de mame qu'aux direéteurs.
~S
ss