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SUR

ouies , deux blanches

a

la partie antérieure du ven–

tre, une au-deílaus de I'anus,

&

deux {ur le doSo; la

chair de ce poiífon a un tres-bon gout, mais elle efr

dure.

Le

furmulct

de la {econde e{pece efr liífe

&

fans

écailles; il a deux barbillons placés au-deífous des

ouies; mais il n'en a roint

a

l'extrémité de la ma–

choire comme le précedent; les catés dll corps {ont

traver{és par des lignes qui s'étendent depuis le dos

ju{qll'au ventre; le dos efr rouge; le ventre

&

les

ca–

tés du corps ont une couleur blanche ; la tete efr

grande

&

par{emée de taches qui reífemblent

a

des

étoiles; il

Y

a {ur toute la longueur du dos depuis la

tete juequ'a la c¡ueue, deux rangées de petits os poin–

tus; l'e{pace qui {e trouve entre ces

rangé~s

efr creux;

les os qui recouvrent les ouies, {ont terminés en–

arriere par un aiguillon _

On a donné en Languedoc le nom de

ca.viLlonne

au

farmulet

de la troiíieme e{pece ;

il

o.'a· point de bar–

billons

a

l'extrémité de la machoire; le corps efr

court , rond

&

terminé en pointe par Con extrémité

pofrérieure a-peu-pres comme une cheville; c'efr

pourquoi on lui a donné le nom de

caviLlonne

;

il efr

- d'une belle couleur rouge; la tete, les ouies

&

les

nageoires de ce poiífon {ont {emblables

a

ces memes

parties

iu

furnutlee

de la [econd.e e[pece, dont il dif–

fere principalement en ce qu'il a des écailles qui [ont

petites

&

découpées tout-au-tour; elles rendent la '

furface ele ce poiífon rude

&

raboteufe: ce qui lui

a

fait donner le nom de

muLlu$ afperus.

Les nageoires

des ouies [ont en partie vertes ,

&

en parries noires

e,n-dedans,

&

blanches en-ciehors. La chair de ce

poiífon efr dure

&

[eche. Rondelet,

hij!.

nato des

poiffons,

l.

parto li'Yre

X.

chapo iij. iy.

&

'Y. Yoye{

POISSON.

SURNAGER,

V.

neut. (

Gram.

)

il {e dit de tout

corps qui plus léger en pareil volume que le fluide

fur lequel il efr placé, fe íautient

a

fa furface. Le vin,

l'efprit-de-vin, l'huile

furnagent

a l'eau : les [cones

fumagent

au fer en fuíion; il [e dit auíli. au figuré: je

oe [ais comment il

afurnagé.

SURNATUREL, adj. (

Théol.)

íignifie en géné–

ral ce qui efr au-deífus de la natllre, ce qui [urpáífe

les forces de la nature.

Les théologiens [ont fort partagés pour.fixer la vé–

ritable notion de ce terme : les uns définiífent le

fur–

natllrel,

tout ce qui íi.Irpaífe les forces aa:ives de la

nature; d'autres di{ent que c'efr ce qui [urpaí[e les

forces tant aaives que paffives de la nature ; mais

OlItre qu'on n'entend pas clairement ce que c'efr que

ces forcespaffives, il efr certain que la création d'une

ame ou d'un ange, furpaífe les forces aétives de la

nature ,

&

n'efr pas cependant proprement un effet

furnaturel.

D'autres di[ent que par

farnaturel

on doit enten–

dre tout ce qui [urpaífe l'exigence

&

les forces tant

phyíiques qu'inteutionoellés des [ubfrances exifren–

tes

&

des modincations qui leur font naturelles.

Quelqnes-uns prétendent qu!un etre ou un effet efr

¡umature!,

des qu'il [e rapporte

a

Dieu comme au–

teur de la grace ou de la gloire; mais on fent aífez

combien ces dénnitions [oot vagues

&

infuffifantes.

La plllpart des théologiens entendent par

fumotu–

re!

,

tout ce qui furpaífe les forces

&

l'exigence de

toute natme crée ou a créer , ce qui

a.un

rapport

fpécial

el

Dieu , comme autei.trde la grace ou de la

gloire,

&

ce qui [uppofe une union avec Dieu ; [oit

que cette union [oit

réelit

&

phyJique

,

comme l'nnion

hypofratiqne, foit qu'elle foit

intentionnelú

,

immé–

diate &prochaine

,

comme la viíion béatinque; foit

qu'elle foit intentionneUe , mais médiate

&

moins

prochaine, comme la grace [anétifiante, les vertus

mfufes.

&

th 'ologiques ,

&

les autres dons

furnatu–

r

ls

qw

[ont comme autant de.degrés pour arriver

el

Tome XV;

SUR

la

viíion béatifique,

Oll

qui ont rilpport

a

l'union hy–

pofratique. D'autres

en~n

entendent par

fitrnaturel,

ce qui efr an-deIfus

d~

toutes les lois

n~urelles, ~e

qui furpaífe le pouvolr de toutes les creatnres eXlf–

tentes ou poffibles,

011

dans fa fllbfrance ,

Oll

dans

la maniere dont il efr produit. \

On difrinaue de\IX e[peces de

fiunaturd ,

l'un par

eífence

&

l 'autre par participation: Dieu feul efr

fumatu:eL

par eífence ; l'unioR hypofratique , la vi–

íion béatifique, la grace, la foi , l'efpérance, la cha–

rité ,

&c.

font

furnaturelles

par participation , c'efr–

a-dire par le rapport immédiat ou médiat qu'ellesont

avec Dieu confidéré comme auteur de la grace

&

de la gloire. C'efr en ce {ensqu'on appelle

aUt'Yresfur–

natllrelles,

OU

dans tordrefilmaturel

,

toutes les ac–

tions que l'homme fait avec le fecours de la grace ,

&

qui peuvent etre méritoires poer la vie éternelle ,

par oppofition

el

ceHes qu'il pr.oduit par les feules

forces de la nature

&

dulibre arbitre.

Tout ce qui efr

fitmaturel

efr proprement gratuit

par rapport

el

l'homme , {es force's

&

fa nature ne l'e–

xigent point. Tout ce gui efr

fumoturel

n'efr pas ton–

jpurs miraculeux; par exemple , la jufrification par

les facremens efr

furnawrelle,

cependant elle n'efr

pas miracllleufe ,-parce qu'eIle n'eft pas hors des

voies ordinaires de la grace. Quelquefois un effet

efr en meme tems miraculeux

&

fu rnatrtrel

,

telle fnt

la converfion de S.Panl;

&

quelquefo\sauffi un effet

efr miraculeux,fans etre proprement

furnatureL,par

un

rapport eírentiel

a

D ieu , comme auteur de la gloire,

telle que la guéri[on fubite d'un malade, qui 'n'a pas

toujours nn rapport ditea:

a

D ieu, comme auteur:

de la gloire, ni de la part de celui qni opere le mira–

de , ni de la part de celui fur lequel il efr opéré :

ainíi ces termes

miramleux

&

furnamrel

ne [ont pas

exaa:ement fynonymes : cependant dans l'u[age or–

dinaire on les emploie indifféremment.

Il

efr vrai que

tout miracle efr

furnatureL

en ce qn'il furpaífe le pou–

voir des créatures , foit dans fa {ubfrance, foit dans

la maniere dont il efr produit

~

mais tout ce Qui eíf

furnatztreL,

·n~efr

pas pour ceJa un miracle :

011

peut

confulter fur cette matie re , Caj etan, Suares ,

Mé–

dina , Ripalda, le cardinal d'Aquirre, Tournely,

&:

les théologiens modernes.

SURNEIGÉE, f. f.

(Vmeri~.)

cefontles voyesdes–

betes fm la neige.

SURNOM, f. m. fignifie un nom: ajouté ?u nom:

propre, ou au nom de bapteme, pour déíigner la

perfonne de telle ou telle famige.

Voye{

NOM"• .

Cet ufage fut introduit d'al:iord par les aociens Ro–

mains, qui prenoient des noms héréditaires,

&

ce

fut a l'occaíion de leur alliance aveeles Sabirrs, dont

le traité fut confirmé

a

condition mle

ies,Romain~

mettroient devant leur nom' un

no~

íabiri"

~

&

que

les Sabins mettroient un nom romain avant leur Ílom

propre.

Ces nems nouveaux devinrent des Íloms

d~

famil–

les, ou

desfurnoms

,

&

les noms anciens continue–

rent d'etre des noms per[onl)els; les premiers

s

'ap–

pelloient

cognomina

,

&

gentilitia nomina;

&

les der–

niers s'appelloient

pramomina. Voye{

PR ÉNOM.

Qlland les Fraos:ois

&

les Anglois C'ommencerent

el

faire u[age des premien;" on les

appelloitfi~rnoms ,

non pas que ce fuirent les noms du pe!'e , mals parce

que, felon Cambden, on les ajoutoit aux noms per–

fonnels ,

o~

plutat parce.que, [elon Dllcange , ce

nom de famille fe mettoit au commencement au-def–

fus du nom perfonnel, de cétte maniere:

De B ourbon

LOllis.

Au lieu

defurnoms,

les Hébreux , pour conferver

la mémoire de leurs tribus , ont coutllme de prendre

le nom de léur pere , en

y

ajolttant le mot de

Ben,

fils: comme

Melchi berz Addi, A ddi ben Cofam , &c.

SS s s

ij,