Table of Contents Table of Contents
Previous Page  69 / 970 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 69 / 970 Next Page
Page Background

S

E

P

aux touéhes des femmes) afió qu'íl

donn~t

des

(~ns

bien difpofés

a

l'enfant.

SENTINE, f.

f.

(Marine.)

terme dtl levánt qui

llgnifie ou l'anguillere ou l'eau puante

&

crGupie

qui s'y corrompt.

V¡rye{

ANGUILLERE.

SENTINE,

f.

f.

(Clzarpenter. navale.

) forte de grand

batean ou chaland, dont on fe fert en Bretagne pour

la voit¡,¡re des fels fur la riviere de Loire.

( D.

J.)

SENTIr ELLE , f. f.

terme de Guerre,

c'efr un fol...

dat tiré d'un corps-de-garde d'infanterie, qu'on place

en qu lque pofre pour découvrir les ennemis , pour

p révenir les furprifes ,

&

pour arreter ceux qui veu–

lent paífer fans ordre , & fans fe faire connoitre. .

Ce mot efr moderne; il n'y

a

pas long-tems que

ron difoit

¿lre aux éeoUles,

pour fignifier ce que 1'on

dit

a

pr 'fent,

étre eIl./entinelle.

Menage dérive ce mot

ti

fintiendo,

du verbe

appereevoir.

SentintLle perdue ,

foldat qu'on pla-ce dans un po1le

dangereux

&

prefgue defefpéré. On appelle aufIi

ellfuns

perdllS

, des foldats qu'on expofe dans une ba–

taille a la premiere fureur de l'ennemi.

Poye{

EN–

FA;-"S PERDUS.

La

fiTuincLLe

appelle, crie ou arrete par un

gui

."ive

?

qrú

va-la?

derneure.lJ

. Clzambers.

On appelle

eonjigne

les ordres qu'on donne

a

la

ftntiuelle. LaftntineLLc

doit -refier

a

fon pofre, quoi

- qn'il puiffe arriver,

a

moins qu'elle n'en íoít relevée

par fon offi(ier. Pendant la durée de fon fervice on

de Úl faaion, fa perfonne efr en quelque fac;:on re–

gardée comme facrée ; elle peut arreter & empecher

de paífer qllelque officier que ce foit, fans pouvoir

etre maltraitée ou punie qu'apres avoír été relevée ,

c'efr.a-dire , qu'il ait été

m.is

un autre foldat

a

fa pla-

ce.

(Q)

,

SENTINELLE,

(Marine.) voyez

HUNE.

S E N T

1

N O LE, (

Géog. mol/.

) riviere d'Italie ,

dans l'état de l'Eglife. Elle fort de l'Apennin , au du–

ché d'Uíbin, & fe joint eníttite a\l Jano ; alors tOll–

t es deux perdent leur nom

~

&

ne coulent plus que

dans un feullit appellé

Fiume.fino.

(D.

J. )

SENTINUM,

(

Géog. ane.)

viUe d'Italie, $ns

l'Umbrie , felon Strabon,

l. V.

p.

2.27,

& Ptolomée,

l.

llI.

e.j.

C'efr aujourd'hui

Sentina.

(D.

J.)

SENTIR, v. aa. & neut.

'Yoye{ les articles

SENS',

SENSATIO ,SENSIBlLITÉ, SENTlMENT.

SENTIR, (

Marécltal.)

faire

[emir

les éperons

a

Con cheval, c'efr en appuyer un coup.

Faire [emir les

gras des jambes

, c'eft les approcher du cheval pour

qu'il obéiHe.

Sentir Jon eheval dans la maill,

c'efr le

t e

nir de la main & des jarrets, de fac;:on qu'on en foit

le maltre pour tout ce qu'on vent entreprendre fur

lui.

S'EN

VA

CHIENS,

(Vénerie.)

c'efr une expreffion

d ont fe ferv ent les piqueurs pour fe faire entendre

des chienl> qui chaffi nt; voici encore d'autres termes

qlli fignifient la meme chofe,

il vala, ehiens eoutre–

'Y.zux, ehiens ;

le piqueur doit les

~rononcer

les uns

apres les autres

&

íliivant fa difcretion.

SENUS,

(G¿og. anc.)

fleuve de l'Irlande : fon em–

bouchure eft marquée par Ptolomée,

L.

ll.

c.

y.

fur

la cote occidentale de l'ile, entre les embouchures

e l'Aufoba & du Dur: ce fleuve qui efi appellé

Sce–

na;

par Orofe,

L.1.

c.

y.

efr le plus grand fleuve de

1'Ile.

&

fi

nomme

a

préfent

1

channon.

(D.

J.)

SEP , f. m.

t me de Vignuon

; c'efr le tronc de la

igne, qui porte & jette le farment qu'on taille tous

le ans. On oit des

[eps

bi n plus gros les uns que

le autr s , ce qlli provient fouvent de l'efpece de

raiíin qu'il apporte ; car , par exemple, un

flp

de

ourdelais de mufcat, de raifin de damas, devient

lus ros qu un

fip

de mélier ou pineau,noir

&

blanc,

l)~

ainfi d pluúeurs autres, dont oq

fuit

des plants de

Ylgne.

Il

a toujour

a

efperer duprofit

cl~un jeun~

lp

,

al> [ieu qu

lill

vieux n eH propre qu'a brlllet

Tom

-

Yo

SEP

~

donner

€le

bonnes cendres pour la lefIive.

(D.

J.)

SEP J?E DRISSE.,

Olt

B~~c

D:ISSUS, (

Marine.

}

groífe plece de

bOI$

quarree , qUl efr entaill¿e aveG

un barrot du premier pont, & un barot du fecond

pon~,

qu'elle ;xcede d'environ quatre piés , pofée

dern!=re .un mat , & al! bout de laquelle il y

a

qua.

tre

pouhe~

(ur un

m~n~e

eilieu, fur quoi paírent les

grandes

drijfes.

On dlfrlOgue deux

grandsfips de dri.f

fi:

cel~li

du

~ra?d ma~

qui fert

a

la grande vetgue

~.

& cellll de mlfalJ1e

.9;n

fert

a

la yergue de mifaine.

Les autres

fips de driJJe

font attachés aux arands;

&

on en fait lIfage pour metu-e les mihs de

h~me

hauts

~

par le moyen des guindereífes , & pour manreuvret

les élriífes des huniers.

Voye{

MARINE

Pl.

lV. jig.

I~

le grand

pp de drijfe,

cotté

96.

& cellÍ

de

mi/aine

,–

Gotté

97.

.

.

~ans

les flú.tes, on ne met point de

flps de drijJe;f

malS des pouhes ou des /ouets contre le bord,

&;.

des taquets contre le mat;

&

dans les autres

b~lti

..

mens, comme les tialques, les damelopres , les fe..

males ,-

&c.

on fait ufage d'un bloc appellé petit

fll'

de

driffi,

qu'on met en plufieurs endroits fur les bor..·

dages , & fur-tout

a

Pavant & fur la.couverte, dans

la tete duquel paíle une cheville de bois fon Ion...:

gue, qui déborde de chaque coté

&

oü l'on amarre

les manreuvres.

.

SÉPARATION,

f.

1.

(Gram. &Jurifprltd. )

efr lor(..

que 1'0n met une perfonne ou une chofe

~

part d'avec:

une autre.

Il

y a trois fortes d.e

féparalio/ls

, deux qui

regar~

dent les perfonnes mari€es , l'une que 1'on appella!'

féparation

de biens, l'autre

flparation

de corps ; la

troiíieme efr la

feparation

des biens de l'héritier d'a–

vec ceux du défllnt.

Séparation deS biens

, efr lorfque deux conjoints

ont chacun leurs biens

a

part·& divis.

Quelquefois les conjoints font féparés de biens

par contrat de mariage , ce qui arrive lorfqu'ils ili–

pulent que la femme jouira

a

part & divis de fes

biens ; dans ce cas on autorife la femme.

a

tOl! chec,.

fes revenus, & ordinairement elle paye peníion

a:

fon mari.

On

ne doít pas confondre une femme non com";

mune en biens avec une femme féparée de biens par.

contrat de mariage; la premiere efr feulement ex–

dufe de demander communauté daos les biens ac–

C!uis par fon mari , du refre elle n'a pas

l'admini.íha~

tion de fes biens

a

moins qu'elle ne foit féparée.

Les

flparations

volontaires, foit des biens feule..:

ment confenties depuis le mariage, & les

flparations

de corps & de biens , quoiqu'autorifées par quelques

coutumes,ne font point permifes dans nos mreurs. De

tellcs

flparations

par rapport aux biens font ordinai–

rement frauduleufes ; les

flparatio.ns

volontaires de

corps font de plus contre les bonnes mreurs. Toute

féparation

de corps

&

de biens, ou meme de biens

feulement depuis le mariage, doit etre ordonnée

par

jufrice

&

en connoiífance de caufe.

La

{éparation

de

biens

ne peu't etre demandée que

par la femme , en cas de diffipation de fon

mano

Elle

n'efr pourtant pas obligée d'attendre que le mari ait

diffipé tout fon bien,

&

encore moins la dot de la

femme-, la

flparation

feroit alors un remede inutile ;

il fufllt que le mari foit diffipateur ,

&

que wrgat

ad

iflopiam ,

que la dot foir en péril :

l.

XXIV.

ff.

Jolm.

matrim.

Lib. XXIX.

cod.

d~

jure dotiuTll.

L.

l.

codo

curat·luriof.

Si la fernme qui demande fa

féparatioTt

efr com–

mune en biens avec fon mari, il fallt quleUe renonce

a

la communauté , autrement l'acceptation

qu'~Ue

en feroit feroit préfumer qu'il n'y a pas eu de diffi–

pation de la pan du mari.

Le d ' fautde renonciauon

a

la communauté ne

fe.

roit pOtlnant

pas un ¡noyen de nuUité datls une

fen~

H

ij