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656

S U L

<lérables. Enfin les

fultans-chérifs

ont ufurpé un grand

pays fur les Aby1Tins ,

lefque~~

n,e poífedent plus au–

jourd'hui de port en propnete fur la me'!' Rouge.

(D.

J.)

SULT ANE,

f.

f..(

Hift.

modo

) mait:eífe ou con-

-cubine du grand-felgneur. Nous ne dlfons pas

fon

.époufe,

parce que la politique des empereurs, turcs

ne leur permet pas d'en prendre.

Sllltane

favonte efi

une des femmes du ferrail 'que le fui tan a honoré de

fes faveurs,

&

qu'on nomme

afekifllLtana. Voye{

ASEKI.

Sllltan~

regnante'

efi la premiere de toutes qui don-

ae un enfant

m~Ue

au granel-feigneur. On l'appelle

ordinairement

bUjllk afeki,

c'efi-a-dire, la premiere

ou la grande favorite.

Su/tane validé

efi la mere de l'empereur regnant ,

comme nous difons la

rei.ne

mere.

Tomes

cesfu/tanes

iont renfermées'dans le ferrail

.fous la garde d'eunuques noirs

~

blancs,

~

n'en for–

tent jamais qu'avec le grand-felgneur, mals dans des

voitures fi exaaement fermées, qu'elles ne peuvent

,ni voir ni étre vues.

Quand le grand-feigneur meurt, ou perd l'empire

par guelgne

ré~olution,

!outes

cesjidtanes

[ont con–

bnées dans le Vleux ferral!.

Sultane

efi auffi

le'

nom que les Turcs donnent

¡\

ieurs plus gros vaiireaux de guerreo

SULTANE,

en

terme de Confzflur"

ce f?nt des petits

~)Uvrages

d'aífortiment

&

de [ymmétne dont on fe

tert pour garnir guelque tourte ou autre chofe.

SULT ANIE

ou

SULTANIA,

(Géog. modo

) vilIe

de Perfe, dans

l'Irac-Ag~mi"

fur.le

,s front.ieres de

l'

Azerbijane, dans une plame termmee par une mon–

tagne. Sultan Mahomet Chodabancle fit batir

Slllta–

nie

des ruines de l'ancienne ville de Tigranocerta,

&

en fit le iiege de fon empire ; c'efide la gu'elle a pris

le

nom de

Su/tanie,

gui veut dire

'JIiíLefoyaLe.

Elle

devint tres-confidérable ,

&

les prédéceífeurs

d'~f­

mael fophi y nrent fouvent leur réfidence; mais cette

ville ayant été faccagée par Tamerlan ,

&

par el'au–

tres princes tUTCS

&

tarta res , n'a confervé de fon an–

cien lilfire' qq'une belle moiquée dans laguelle eflle

tomneau de Chodabande.

On,

en peut voir la def–

cription dans l'hifioire de

Timur-Bec~

l. 111.

c. xx}.

Long.

de

Sultanie,

fui vant Tavernier ,

Jrs:.

1

j.

Latit.

j9.

40.

(D.

J.)

SULTAN!N ,

f.

m. (

Monnoie.

)

lefoltanin

ea une

monnoie d'or qui fe

fa~riqlle

au Caire,

&

gui a cours

dans tous les états du ture; c'efi la feule efpece d'or

qui fe faífe au coin du grand-feigneur; on l'appelle

atrffijClzériji

Qx. jeqllin;

íl vaut a-peu-pres le ducat d'or.

On nomme auffi

fuLtanins

des efpeces d'or qui fe.

frappent

a

Tunis ; mais outre que ces

fllLtanins

[ont

d'un tiers plus forts que ceux d'Egypte , .l'or en e1l:'

a

plus haut titre,

&

tOut du plus fin gu'il puiífe etre,

C'efi-a-dire, au plus pres de vingt-guatre k'.lrats.

(D.

J.)

SULTZ, (

Géog. modo

) petite ville ou plutot

bourg de France, dans la haute,Alface, dépendant

de l

'éveché.de

Strasbollrg.

Il

y a auffi un bourO' ap–

pellé

Sul!{,

en Allemagne, dans 1a Suabe, cheflieu

d'un comté d'e meme nom; ce comté confine avec les

cantons de Zurich, de Schaft110ufe ,le landgraviar de

Stulingen,

&

la foret-noire.

(D.

J.)

S U

1.

T Z,

comtJ de , (Géog. modo

) comté d'Alle–

magne , en Suabe; ce comté confine avec les can–

tons de Zurich

&

de Schaffhoufe, le landgraviat de

Stulingen,

&

la [oret.noire. Le pays en efi aírez beau,

&

diviCé en quatre bailliages. Son chef-líeu efi un

gros bourg de méme nomo

(D.

J.)

, SULTZBACH,

(Géog. mod.)

petite ville d'AlIe–

magne, dans la principauté de meme nom , qui

ea

fituée aux confins du haut palatinat , vers la Franco–

nie. Cette feigneurie appartenoit

a

la branche de

Nenbourg. (

D.

J.

) ,

s

U M

SULTZBURG.'

(Géog. '¡lod.)

petiteviUe d'AUe–

magne, dans le Bnfgaw , dependante des m

d B d

D

1

'

b

A '

argraves

e a e- our ac, qm y ont ah un

ch~heau

L

roir de ce líeu produit des vins rouges fon;1l' e,ter.

All

L

¡:

,

IUmes en

emagne.

ong.

,2J. 14·

latU.

47. .53.

(D.

J.

SUMAC,

,hus"

f.

m.

(Hijf;

nato Bot.

) genre de

plante

a

fleur en rofe , compofee de pluíieurs pét l

d!fpofées en

r~nd

; ,le pifiil fort du calic'e,

&

~:~

VIent dans la

f~ute u~e

capfule. arrondie , qui a pref–

que la

form~

d un rem,

&

gm renferme une femen.

ce de la meme forme. Tournefort,

infl,

rei htrb.

Voye{

PLANTE.

SUMACH,

rhus

,petit arbre gui vient natllrell

ment dans l'Europe méridionale, dans quel lle.

, d l'A "

r'

q

es

contrees e

menque leptenuonale,

&

enAfr'f!ue'

mais les

Jumachs

d'

A

frigue font toujours verds

d'

plus petite fiature ,

&

bien différens de cellx

d'E:lro~

pe

&

d'

Amérique: ces derniers s'élevent

¡\

douzeou

9-lIinze piés : ils font rarement une tige droite leur

ecorce efi liífe fúr

l~s

vieilles branches ,

&

ext:eme–

me~t

ve,lue fur les leunes

r~meaux,

ce qlli, joint

él

, la dlre810n courbe

&

obligue de ces rameallx qui

font fort gros, leur donne de loin l'apparence d'un

bois de cerf; c'efi ce gní a occafionné de donner au

fulllach

le nom de

bois de cerf;

leurs feuilles font com–

po~ées

de

pluf~eurs

folio.les longlles, pointues, den–

telees

&

rangees par pau'es fm un filet commun qui

efi terminé par une (eule folíole. Ces arbrilfeaux

donnent en Juin

&

Juil1et de groifes grappes de

fleurs un peu jaunatres ,

&

de peu d'apparence; les

graines qui s'étend<:!nt , [ont de tres'petites baies

ve–

lues ,

&

bien pell charnues , qui contiennent

un

noyau rond

l'allt~mne

&

le tems de leurmaturité.

L~s

jilllzaclzs

d'Europe

&

d'Amérique font tres,ro–

bufies,

&

leur accroiífement

ea

tres-prompt : on les

voir réuffir par-tout , depuis le fol de pur argile, juf–

que dans les terreins les plus pierreux : ils s'accom–

modent de toutes les expofiti0ns, ils reprennent ai–

fément

a

la tranfplantation ,ils fouffrent lataille dans

toutes les faifons ,

&

ils fe multiplient plus que

1'0n

ne veut: on n'efi pas en ufage de les Cerner,

c~

fe–

roit un moyen trop long,

&

d'aillellrs les,grames

levent difficilement; mais leurs racines qui rampent

pres de la fUÍ'face de la terre ,

&

gui s'étendent all

loin, pouífent une grande quantité de r€;jettons: ce–

pendant

a

leur défaut, on peut fe {ervlr des

fe~lles

racines , gui étant coupées de la longlleur du d?lgt"

&

mifes en terre au printems , reprennent tres·al-,

fément.

On pellt tirer quelgue parti

desjumacks

pour;

J'a·

grément ; leur feuillage efi fort apparent

&

d une

belle verdure , guelgues efpeces meme

don~ent

des

grappes rouges gui font d'un be! afpeél: da,ns

1

autom–

ne

&

pend.ant tout l'hiver ,

&

ces arbnlfeaux font

tres-propres foit

a

faire de la garniture dans les bo(–

guets , {oit

a

remplir promptement das places,

v::r

eles , OÜ guantité d'arbriífeaux ne pOUrr?lent rebll

.t

a

caufe de la défeauofité du terrein; malS

ees~r

n–

[eallx ne font pas fans lltilité: on fe fervoitanclenne–

In

ent de leurs graines pour aífaifonner différens metS.

Bellon rapporte gue de fon tems les TU,rcs

I~r ~t

ployoient

a

cet ufage , gui n'a ceífé

vralífe~ ~a; ~

ment qu'a caufe que cet aífai[on'nement nO lrel ,

~I,

les dents.

11

y aftout lieu de

préfumercette,pro~n~t~

dans la graine

dufllmaca,

puifque ladéc?él:JOn

e

~r

feuilles noircit les cheveux,

&

que le

b~ls peute~r~f_

a

faire de l'encre: on cultive ces arbnífeau x

1

P

aane

&

dans nos provinces méridionales, ?ou:

a

t;>

,

'&

1 '

a

ee lerVl ce

preparatlOn des CUlrs,

on em!? Ole

~

¡jUe

&.

toutes les partíes

dufiimach,

le bors, la el d 'ues

la -graine. Ce petit arbre efi au nombre des .rog du

, r

teintuners

colorantes qm l<;>nt communes a,ux

d

&.

grand

&

du petit teint; il fert

a

tel~dre e~

ver&" de

il entre dans l'appret des maroqulfiS

nOIr~~elques