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SUL

\U'I

artlcle fort éurieux de cet aimable poete.

(Le

r:izé-

ya/ter

DE JAVCOURT.)

.

SULMONA

ou

SULMONE,

(Géog. mod.)

ahcien–

~ement

Sulmo

par les Romains , ville d'Italie, au

l'oyalime de Naples, dans l'Abruzze- citériellre fm la

Sora. Elle a des le vj. íiecle un éveché qui releve

aujourd'húi du faint Siege.

Long.

3

lo

37.

LatÍ!.

42.

6.

Ciofani,

(E"rcole ) littérateur du xvj. fiecle, na–

quit

el

Subnone.

L'honneur d'etre le compatriote

d'Ovide,lui 6t eIltreprendre de donrier des obferva–

fions fur les métamotphofes de ce poete,

&

on lui

en fait bon gré, car fes obfervations ne font pas feu–

lement favantes, mais écrites d'un ftyle pur, élégaht

&

fleuri.

(D.

J.)

StJLPICE SAINT,

( Céog. mod.)

ou S.

S ulpiee de

Lé{adois,

petite ville de Franee dans le haut-Langlle–

doc, au diocHe de Ríeux,

a

denx lieues de Rieux ,

&

a

quau'e de Touloufe. Cette petite place fuit le

droit écrit, & fait partie de la commanderie de Rei–

neville de I'ordre de

Malthe.Il

n'y a point de gabelle

dans eette ville, elle efi tres-pauvre , ne fait aucun

coinmerce, & fa taille efi réelle; fon premier con–

ftll entre auX étáts de Languedoc, &n'y a nlll cré-

dit.

(D.

J.)

.

. '

SULTAN, f. m. (

H íft . mod.)

ce mot qll1 eO: arabe,

fignifie

empereur ou flignettr;

on croit qu'il vient de

felatat

qlli fignifie

eonquérant

ou

puijJant.

Le nom de

JU-Üan

tout court , óu préeéde de l'árticle

el

défigne

alors l'empereur des Tmcs; eependarit le titre de

padifchah

eft réputé plus exeellent;

&

les Ttu'cs

ap~

p ellent le lultan

Padijehahí Aüm Penah,

c'eft-c

\-di.re

,

empereur,

le

refuge

t/

le proteaeur dl4rtlonde ,

on bleh

on le nomme

AliOlhmaíz Padifclzahi

,

empereur des

enfans d'Othman.

Voye{ L'anide

SCHAH. On dobne

auffi le titre de

/uLtp.n

au fi ls du kan de la T artarie

Crimée. Le

mot/ultanum

eft chez les Turcs un titre

de politefie qui répond

i\

celui de

monjieur

parmi

nous.

,

L e fultan

exerce fm fes fujets l'empire ie plus def–

potique. Selon la doélrine des Tures ,lem empereur

a le privilege de I11ettre

a

mort impunément chaque

jour , quatorze de fes fuj ets , fans encourir le repro–

che de tyrannie; paree que , feloh eux, ce prince

agit fOllvent par des mouremens fecrets, par

d~s

in(pirations divines, qu'il ne leur eft point pern1lS

a'approfondir; ils exceptent cependant le parricide

&

le fratrieide qu'ils regardent comme des erimes ,

m me dans leurs

fuLtans .

Cela n'empeche poiot que

l es freres des empereurs n'aient été íauvent les pre–

mieres iétimes qu'ils ont immol¿es

a

leur fí\reté. Les

fultansles

plus humains les tiennent dans une prifon

étroite dan l'intérieur meme du palais impérial ; on

ne leur permet de s'occuper que de chofes puériles,

&

tres-peu propres a I ur former I'efprit, &

a

les

rendre capables de gouverner. Malgré ce pouvoir

ft

ab(olu de

fitltans,

ils font fouvent

ti

'-memes expo·

fés 11 la fur ur &

a

la lieenee d'un peuple hlriellx

&

d une foldatefqu effr 'n 'e qlli les d ' pofe & les met

a

mort fous les prétextes les plus frivoles.

Le lendemain d fon av 'nement au trone,

lefultan

a iúter en grand cortege un COllvent qlli ea dans

un de faubourg de onaantinople' la le fcheik ou

fup~ri

ur du monaftere lui ceint une 'p 'e, & pour

conclure la e .r 'monie, il lui dit :

alü{ L iéloire

efl

ti

l 'OUS;

mais 1I n

r

fi

qu d

la

pare d Die«.

Jamais

l'emper ur ne peut fe difpenfi r d cett c ' r 'monie

qui lui tient lieu de couronnement.

n n aborde le

fuLtan

qu avec beaucoup de forma–

lit ' . nul mortel n 'eft admi

a

lui baller la main; le

grand ilir lorfqu

i1

paroit en fa pr 'fenee,

fl '

chit

tro' fois le genou droit; enfuite tonchant la terre de

fa main droite illa porte

a

fa bouche & a fon front,

e ' moní qu

i1

re ommence n fe retirant.

L

fi

(iln

n adro p donne

~

- rabi ; nul homme

s

U L

n~ore

flt\vrlr ia bouche fans ordre dans fon palais;

il.

faut meme

y

étouffer jufqu aux envies de touífer ou

d'éternuer; on ne fe parle que par fiÓ'ne ; on mar'"

~he

fur

l~

pointe

~es

piés ;

?Il

n'a

poin~

de chaufil.l re,

& le mOlndre bnut efi pum avec la derniere fé ' rité.

Les réfolutions pr.ifes par

lejidtan

paHent pout

irrévocables, quelqu'iñjufies qu'elles faieht ; il né

peut jamais fe rétracter. Ses ordresfont

re~us

eo'mme

s'ils venoient de Dieu meme, & c'eft une

impi~té

que d'y défobéir ; quand

il

veut fairé mourir un grand

yifir , il lui íigni6e fa fentenee par écrit en ces ter-'–

mes:

tu as mérité La marl,

&

not~e

voLonté eft qu'apres

avoir accompLi L'ahdeji

(

c'eft-a.dire, l'ablution de la

te~e,

des mains

&

d~s

piés ordonnée par la loi ),

&

fau Le nama{ ou La prl'ere[e/on La eoutume; tu rijigne.s tit.

téle

ti

ee miflager qlle nous l'envoyons

ti

cet e/fel.

Le vi–

fir obéit fans héíiter ,{an quoi

~I

feroit deshonoré

&

regardé

comme.un

i~pie&

un exeommunié.

Lefltl~

tan

prend parml fes tltres celui de

{i/Lrtlalz

qui fignifie

image

ou

omhre de D ;eu,'

ce qui donne

a

fes orelres

un earatl:ere divio, qui emraine une obéiífance

aveugle.

Malgré toutce pouvoh ,

lefuLtan

ne peut point

toucner, fans la néceilité la plus

urgeh.te

, au u·é[or

pubiic de l'état, ni en détourner les deniers

a

ron

u[age particulier : ce qui oceaíionneroit infaillible–

ment une révolte; ce pt-ince n'a la difpofition qtle dé

fon tréíar particulier , dont le gardien s;appelle

haf–

nadar haelzi,

&

dans lequel dll tems du prince Can–

temir; il entroit tous les ans jufqu'a vinot-fept miUe

bourfes) chacune d'environ

i

500

lív.t;e~

aroent de

Franee ; ' c'efi dans ces tréfors qu 'entrent

tO~ltes

les–

richeífes des bachas & des vifirs que

lef¡dtan

fai t or–

dinairemeflt mourir,

apn~s

qu\ls fe font engr,aiítés de

ra fubfia nce des peuples dans leurs différentes places

qu'ns ont occupées. La eOrlfi(eation de leurs biens

appartient de droit

a

leur maitre.

LesJultatu

font dans I'ufage de

úlar~er

leurs (rellr,

&

leurs filies d ' s le bereeau allX vifirs & aux bachas ;

par-la ils fe déchargent fllr leürs maris du foin de leut

éducation; en attendant qu'elIes foient Aubiles, eeux–

cí ne peuvent poiAt prendre d'autre temrr¡e avant

que d;avoir coníommé leur mariage

av~c

la rultane;

{otlvent le mari efi mis

a

mort avant d'avoir -rempli

c.:ette cérémonie , alors la femme qui lui étoit deaí...

née, efi mariée

a

un autre bacha. En moins d'un al1

la freur d'Amurath IV. eut quatre maris, fans que le

mariage ellt été confommé par aueun d'eux; auffitot

que la céremonie

nuptí~le

riroit

a

fa conclufion, le

mari étoit accufé de quelque crime, on le mettoit<\

mort, & fe:; biens étoient adjugés a fa'femme; mais

on prétend qu'ils entroient dans les,coffres de ('em-–

pereur.

Les

fultans

ont un grand nombre de eóncubinesi

D ans les tems du

Bairam

ou de la paque des Maho–

metans, les bachas envoient a leur fouverain les filies

les plus charmantes qu'ils peuvent trollver; parmi

ces concubines il fe choiíit des maiu'eífes , & celle9

qui ont eu l'honneur de recevoir

leJiUtan

dans leur

bras & de lui plaire , fe nomment

fuLta(l~

hafokis.

oyez

~tl anicL~.

Voyez

l'hijioire otlorna'¡'t

dp prinee

Cantemlr.

S LT

A

N-CHÉRfF , (

terrne

de

reLation.)

ritre du

prince qui gouverne la Mecque. Ce prince .étOlt

d'~bord foumis & tributaire du grand-leigneur ; maL'J

dans la divifion de I'empire mufulman, la Tace du

prophete s'eO: con(er é la (ouverai'tlelé &la poílef–

Gon de

la

Mecque & de Médine , fan etre dans la

d '

P

ndance de perfonne; c ea alors Qu'on a donné

a

ces princes le rirre de

fultans-clúrifs,

pour mar–

qu r leur pr ' éminence. D 'ailleurs tous les

a~tres

prinees mahom 'tans ont pour eLL\: & pour les beux

qu ils polfedent une e reme v 'n 'rarion , leur en–

vo am fou

Uf

d.

offrand

s

es pr

' {¡

n

co~