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654

S U L

luite envoyées

0;1

apportées en Angleterre par que1-

que perfQnne

curi~ufe.

(D.

J.)

SULAC ISLE;

(Géog. mod.)

on écrit auffi

Xl1.la

&:

XuL

:tle de la mer des {ncles , &. l\me des Molu–

queso EÍle efr entre l'ile Célebes

&

la nouvdle Gui–

née,

a

cinquante lieues

[ud-~JUefr

de l'ile de Ternate ,

environ

él

142.

i

5 de 10ngItude, [ous le

2

d! de la-

1itude p1éridionale. Ses habitans vont

1'01.1S

nuds.

(D.

J.)

. .

(

M

)

d' . ., h

SULEYES, f. m. pI.

y tholog. .

lVlmtes c am-

petres , qu'on trouve au nombre de trois fur u.n

~n­

cien marbre ; elles font affifes tenans des frlllts

&

des épis ; on ne' fait poinr l'origine de leur nom ,

&

elles n'ont point d'autres fymboles qui les falfe con-

noitre.

(D.

J.)

_.

· SULLANUM

crr

ILE BELLUM,

(Antiq. Rom.)

.c'efr ainfi qn'Eutrope nomme la gnerre civile de

Sylla., qui jointe

a

ceHe des alliés d'!talie

f? ciale Ita–

Licum,

dura dix ans , pendant lefquelles penrent plus

(le cent cin'quante mille hommes, trente - trois per–

fonn<lge.s confulaires , {ept prétellr's, fo ixa'nte édi–

les deux cent fénateurs , fans parler dn nombre in–

nO~1brable

d'hommes de toures les parties d'Italie.

'(D.

J.)

SULLONIACIS, (Géog. mod.)

ou

Sulloniaca,

ou

S uLLomaca ,

ville de la Grande - Bretagne. Elle eíl:

marquée dans l'itinéraire d'Antonin, fur la route du

r etranchement

a

Porws-Rutllpin,

entre

Verolamium

&

L ondinium,.

a

neuf milles de la premiere de ces

l)laces,

&

a

douze milles de la {econde. On s'accorde

a

dire que c'eíl:

pré{ent~ment

Brockley-Hills, oll l'on

découvre aífez fouvent des médailles , des umes fé–

'pulcrales,

&

d'autres monumens d'antiquité.

(D.

J.)

SULLY ,

(Géog. modo

)

ou

SulLy for L oire ,

petite

ville de France dans le Gatinois fur la Loire,

a

8 lieues au-deífus d'Orleans, avec titre de duehé–

pairie érigé en 1606 en faveur de la maifon de Bé–

thune. 11 y a une collégiale dédiée

a

St. Ythier,& le

'¿ue de Sully nomme aux bénéfices du chapitre.

Long.

2 0.

4,

latit.

47.48 .

SI~LLy ,

(

Maurice de) célébre éveque de Paris ,

naquit

el

SulLy

dans le xij. fiec1e,

&

prit le nom du

li:eu de fa naiífance. Sa famille étoit obfcure, mais fa

'lcience

&

{a vertn lui procurerent l'eveché de París

apres 1ft n10rt de Pierre Lombard. 11 étoit magnifi–

que, car non-feulement il jetta les fondemens de

l'égli{e de Notre-Dame de Paris, mais il eíl: encore

le fondateur des abbayes de Herivaux

&

de Hermie–

res.

11 mourut l'an 1196,

&

fut enterré dans l'abbaye

'de S. Viétor, oü 1'on lit fon épitaphe.

(D.

J.)

SULL

y

ifle,

(G/og. mod.)

petite ville d'Angleterre

·dans le Glomorghan -Shire, un peu au - deífous de

l'embouchure du Taf, vers une petite pointe de

:t etre. Cette ile efr voifine d'une autre appellée Bar-

·ry ,

&

toutes deux ne font féparées de la terre que

par un petit détroit.

(D.

J.)

SULMO,

("Géog. anc.)

premiere ville d'!talie.

C'eíl: une de celles que Ptolomée,

l_ IlI.

donne aux

Peligni.

Cefar fait mention de cette ville au premier

livre de la guerre civile,

C.

xvii}.

Ula conmnt feule–

ment fons le nom de fes habitans qu'il nomme

Salmo-

·

nenjes,

&

il ajoute qu'elle efr

el

fepi"mi1les de Cor–

finium. Silius Italicus

l. viij. v•

..J

1

o, donne

el

Sulmo

l'épithéte de

geLidus,

el

caufe de fa fituation pres des

· deux rivieres dont les eaux {ont tres-froides.

C ette ville devint par la fuite colonie Romaine;

car on lit dans Frontin;

Sulmona ea Lege eft adjigndta ,

{;>

ager Efirnia;

or

Efirnia,

felon le meme auteur ne

' fut colonie Romaine que fous Neron. Cette ville

fubíiíl:e encore préfentement. On la nomme

Sul–

mona.

C'efr la patrie

d'Ovid~,

COll1me iI nou1¡ l'apprend

lui-meme.

Trijl. l. IV. Eleg. 9.

S¡,,¡lmo mihi patria,

{;>

{Jelidis uberrimrts Itndis.

SUL

,

p'Yidi~~s

NaJon

(. ~Pllblius)

chevalier romain

ete le poete le plus galant dé l'antiquité. Il ne

r

,a

d

r '

d

"

le

COn·

t ta pas e lalre e-s cOflquetes dagalanterie

'1

prit aufE. au public l'art d'aimer,

&

l'art de fe

lfa~P'

a-imer; c'efr -a -dire €Iu'il réduifit

en

fyJten\

!Te

r

.

. .

r

Sh

.,

e

une

lClenee

permCleu~e

,

~

qUl n a pour but que le

del~

.

~oTnneur

dd es fa¡ml

b

lle¿;

~;l~~~fie

le rclégua

fort

loin ,

a Omer ans a

a~Ie-h'loelle,

pour des raifons ni

nous font inconnues ,

&.

que pepfonne n'a

pu

deq ·~

ner.

n

momut dans fon trifre exil

~gcf.

de

60/

1

,

, l'

dRIl

A

ns,

<;t~r:.t

ne an

e

ome

71

l. parOlt

quella

meilleure

edltlOn de fes

reuvre~

efrocelle de

M.

Burman.

Lugd.

Bat!lv. 172 2.

4.

vol. m-4

.

.

~ ~e

plus

he~

,?uvÍ'qge 'de ce poete; dont nOllSen–

tretlendrons ICl le leéteur, efr cellli des Métamor_

phofes,

&

c'eíl: auffi de cet ouvrage que l'auteur

e(.

péroit principalement l'immortalité de ron nom

Il

prédit qu'il réfifi.era

au

fer

&

au feu,

a

la

fondr~

&

aux injures du tems . On fait par creur les neufvers

qui en font la conclufion.

J amque opus exegi, quod mc Jovis ira, neé ignes,

N ec poterit firrztm, neé edax abolere veluJlas;

..•

Ore legar populi

:

perque omnia f«! crtlq famd

Si quid lzabent veri vatum praf a.gia, vivam.

'

Cette prédiétion n 'a point été démentie,

&

ne

le fera que quand le monde tomberC\ dans la bar-

I

barie. II faut

cr~ire

que la traduétion en pro(e de

l'abbé Banier,

&

ce qui vaut miellx, celle de.Dry–

den

&

de Garth en vers fubfilleront encore long–

tems; mais il faudro!t etre bien dupe pour s'imagi–

ner qu'un certain poeme intitulé

de

J?ewld,

efr un

ouvrage

d~Ovide;

ce poeme a paru

a

Wolfembutel

l'an 1662,

&

fá premiere édition efr de 1534; cet

ouvrage barbareeíl: vraifemblablemen a produaion

d'un chrétien du bas Empire. .

Ovide avo;'! compofé {es métamorphofes avantle

tems de fa difgrace; fe voyant condamné au ban–

niífement, illes jetta dans le feu, {oit par dépit,

foir- paree qu'il n'y avoit pas encore mis la derniere

main, comme iI nous l'apprend Illi-meme.

TriJ!:

l.

~.

Eleg.

7 .

'Y.

13.

QueIques copies qu'on aVOlt deja

tJ.–

rées de ce bel ouvrage, ont été caufe qu'il n'a point

péri.

L'auteur f@uhaita qn'en cas qu'il mourut au pay5

des Getes, fes cendres fuífent portées aRome,

&

que ron mit fur fon tombeau l'épitaphe qu'il fe lit

lujo meme; en voici la fin,

Trijl.

L.

JII.

EL~g.

V.

39'

Hic ego qui jaceo

,

teneroram lujar amorum,

Ingenio perii, N aja poeta, meo.

e .

At tibi qui tranfis

,

m Jit grave, quifquis anzaJlt,

Dicere, Nafimis molliter oila cubent.

11 trouva non-feulement de l'humanité parmi les

Getes , mais auffi beaueoup de honté

&

de

fuv~ur;

ils l'aill1erent, l'honorerent finO"ulierement,

IUl

ac–

corderent des exemFtions ,

&

l~lÍ

témoignerent leur

efrime

fingulier~

par des decrets publics en

fo~ .hofi·

neur. 11 eíl: vrai que les defcriptions que le

poe~e

t

ae leur pays, ne leur plurent pas , mais illes a .ou–

cit par des excufes. Un italien délicat & m:1r e

CQmme lui, fouffroit réellement dans une

r~g!O?

froide,

&

voifine d'un peuple qui faifoit

con~nue'

lement des irruptions. Il écrivit pendant fon exJl u[.e

infinité de vers; comme

il

manquoit de.conve\a–

tÍon,

&

qu'il n'aimoit ni

él

boire ni

a

Jouer,

eS

mufes fment toute fa reífource.

., .

II faut mettre au nombre de fes bonnes qual 1tes ,

eeHe de n'avoir point été fatyrique. 11 étoit pt r -

tant tres-Caflable -de faire des vers piquans, car ans

fon poeme contre Ibis, qu'il écrivit un peu

apre~

fon exil, il n'y eut jamais de

fiel

plus amer que

~:.

lui qu'il y verfa, ni des malédiétions on des anar

/t

mes plus atroces. Bayle

&

M. de Chaufepiéo nt

al