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S U L
luite envoyées
0;1
apportées en Angleterre par que1-
que perfQnne
curi~ufe.
(D.
J.)
SULAC ISLE;
(Géog. mod.)
on écrit auffi
Xl1.la&:
XuL
:tle de la mer des {ncles , &. l\me des Molu–
queso EÍle efr entre l'ile Célebes
&
la nouvdle Gui–
née,
a
cinquante lieues
[ud-~JUefr
de l'ile de Ternate ,
environ
él
142.
i
5 de 10ngItude, [ous le
2
d! de la-
1itude p1éridionale. Ses habitans vont
1'01.1S
nuds.
(D.
J.)
. .
(
M
)
d' . ., h
SULEYES, f. m. pI.
y tholog. .
lVlmtes c am-
petres , qu'on trouve au nombre de trois fur u.n
~n
cien marbre ; elles font affifes tenans des frlllts
&
des épis ; on ne' fait poinr l'origine de leur nom ,
&
elles n'ont point d'autres fymboles qui les falfe con-
noitre.
(D.
J.)
_.
· SULLANUM
crr
ILE BELLUM,
(Antiq. Rom.)
.c'efr ainfi qn'Eutrope nomme la gnerre civile de
Sylla., qui jointe
a
ceHe des alliés d'!talie
f? ciale Ita–
Licum,
dura dix ans , pendant lefquelles penrent plus
(le cent cin'quante mille hommes, trente - trois per–
fonn<lge.s confulaires , {ept prétellr's, fo ixa'nte édi–
les deux cent fénateurs , fans parler dn nombre in–
nO~1brable
d'hommes de toures les parties d'Italie.
'(D.
J.)
SULLONIACIS, (Géog. mod.)
ou
Sulloniaca,
ou
S uLLomaca ,
ville de la Grande - Bretagne. Elle eíl:
marquée dans l'itinéraire d'Antonin, fur la route du
r etranchement
a
Porws-Rutllpin,
entre
Verolamium
&
L ondinium,.
a
neuf milles de la premiere de ces
l)laces,
&
a
douze milles de la {econde. On s'accorde
a
dire que c'eíl:
pré{ent~ment
Brockley-Hills, oll l'on
découvre aífez fouvent des médailles , des umes fé–
'pulcrales,
&
d'autres monumens d'antiquité.
(D.
J.)
SULLY ,
(Géog. modo
)
ou
SulLy for L oire ,
petite
ville de France dans le Gatinois fur la Loire,
a
8 lieues au-deífus d'Orleans, avec titre de duehé–
pairie érigé en 1606 en faveur de la maifon de Bé–
thune. 11 y a une collégiale dédiée
a
St. Ythier,& le
'¿ue de Sully nomme aux bénéfices du chapitre.
Long.
2 0.
4,
latit.
47.48 .
SI~LLy ,
(
Maurice de) célébre éveque de Paris ,
naquit
el
SulLy
dans le xij. fiec1e,
&
prit le nom du
li:eu de fa naiífance. Sa famille étoit obfcure, mais fa
'lcience
&
{a vertn lui procurerent l'eveché de París
apres 1ft n10rt de Pierre Lombard. 11 étoit magnifi–
que, car non-feulement il jetta les fondemens de
l'égli{e de Notre-Dame de Paris, mais il eíl: encore
le fondateur des abbayes de Herivaux
&
de Hermie–
res.
11 mourut l'an 1196,
&
fut enterré dans l'abbaye
'de S. Viétor, oü 1'on lit fon épitaphe.
(D.
J.)
SULL
y
ifle,
(G/og. mod.)
petite ville d'Angleterre
·dans le Glomorghan -Shire, un peu au - deífous de
l'embouchure du Taf, vers une petite pointe de
:t etre. Cette ile efr voifine d'une autre appellée Bar-
·ry ,
&
toutes deux ne font féparées de la terre que
par un petit détroit.
(D.
J.)
SULMO,
("Géog. anc.)
premiere ville d'!talie.
C'eíl: une de celles que Ptolomée,
l_ IlI.
donne aux
Peligni.
Cefar fait mention de cette ville au premier
livre de la guerre civile,
C.
xvii}.
Ula conmnt feule–
ment fons le nom de fes habitans qu'il nomme
Salmo-
·
nenjes,
&
il ajoute qu'elle efr
el
fepi"mi1les de Cor–
finium. Silius Italicus
l. viij. v•
..J
1
o, donne
el
Sulmo
l'épithéte de
geLidus,
el
caufe de fa fituation pres des
· deux rivieres dont les eaux {ont tres-froides.
C ette ville devint par la fuite colonie Romaine;
car on lit dans Frontin;
Sulmona ea Lege eft adjigndta ,
{;>
ager Efirnia;
or
Efirnia,
felon le meme auteur ne
' fut colonie Romaine que fous Neron. Cette ville
fubíiíl:e encore préfentement. On la nomme
Sul–
mona.
C'efr la patrie
d'Ovid~,
COll1me iI nou1¡ l'apprend
lui-meme.
Trijl. l. IV. Eleg. 9.
S¡,,¡lmo mihi patria,
{;>
{Jelidis uberrimrts Itndis.
SUL
,
p'Yidi~~s
NaJon
(. ~Pllblius)
chevalier romain
ete le poete le plus galant dé l'antiquité. Il ne
r
,a
d
r '
d
"
le
COn·
t ta pas e lalre e-s cOflquetes dagalanterie
'1
prit aufE. au public l'art d'aimer,
&
l'art de fe
lfa~P'
a-imer; c'efr -a -dire €Iu'il réduifit
en
fyJten\
!Te
r
.
. .
r
Sh
.,
e
une
lClenee
permCleu~e
,
~
qUl n a pour but que le
del~
.
~oTnneur
dd es fa¡ml
b
lle¿;
~;l~~~fie
le rclégua
fort
loin ,
a Omer ans a
a~Ie-h'loelle,
pour des raifons ni
nous font inconnues ,
&.
que pepfonne n'a
pu
deq ·~
ner.
n
momut dans fon trifre exil
~gcf.
de
60/
1
,
, l'
dRIl
A
ns,
<;t~r:.t
ne an
e
ome
71
l. parOlt
quella
meilleure
edltlOn de fes
reuvre~
efrocelle de
M.
Burman.
Lugd.
Bat!lv. 172 2.
4.
vol. m-4
.
.
~ ~e
plus
he~
,?uvÍ'qge 'de ce poete; dont nOllSen–
tretlendrons ICl le leéteur, efr cellli des Métamor_
phofes,
&
c'eíl: auffi de cet ouvrage que l'auteur
e(.
péroit principalement l'immortalité de ron nom
Il
prédit qu'il réfifi.era
au
fer
&
au feu,
a
la
fondr~
&
aux injures du tems . On fait par creur les neufvers
qui en font la conclufion.
J amque opus exegi, quod mc Jovis ira, neé ignes,
N ec poterit firrztm, neé edax abolere veluJlas;
..•
Ore legar populi
:
perque omnia f«! crtlq famd
Si quid lzabent veri vatum praf a.gia, vivam.
'
Cette prédiétion n 'a point été démentie,
&
ne
le fera que quand le monde tomberC\ dans la bar-
I
barie. II faut
cr~ire
que la traduétion en pro(e de
l'abbé Banier,
&
ce qui vaut miellx, celle de.Dry–
den
&
de Garth en vers fubfilleront encore long–
tems; mais il faudro!t etre bien dupe pour s'imagi–
ner qu'un certain poeme intitulé
de
J?ewld,
efr un
ouvrage
d~Ovide;
ce poeme a paru
a
Wolfembutel
l'an 1662,
&
fá premiere édition efr de 1534; cet
ouvrage barbareeíl: vraifemblablemen a produaion
d'un chrétien du bas Empire. .
Ovide avo;'! compofé {es métamorphofes avantle
tems de fa difgrace; fe voyant condamné au ban–
niífement, illes jetta dans le feu, {oit par dépit,
foir- paree qu'il n'y avoit pas encore mis la derniere
main, comme iI nous l'apprend Illi-meme.
TriJ!:
l.
~.
Eleg.
7 .
'Y.
13.
QueIques copies qu'on aVOlt deja
tJ.–
rées de ce bel ouvrage, ont été caufe qu'il n'a point
péri.
L'auteur f@uhaita qn'en cas qu'il mourut au pay5
des Getes, fes cendres fuífent portées aRome,
&
que ron mit fur fon tombeau l'épitaphe qu'il fe lit
lujo meme; en voici la fin,
Trijl.
L.
JII.
EL~g.
3·
V.
39'
Hic ego qui jaceo
,
teneroram lujar amorum,
Ingenio perii, N aja poeta, meo.
e .
At tibi qui tranfis
,
m Jit grave, quifquis anzaJlt,
Dicere, Nafimis molliter oila cubent.
11 trouva non-feulement de l'humanité parmi les
Getes , mais auffi beaueoup de honté
&
de
fuv~ur;
ils l'aill1erent, l'honorerent finO"ulierement,
IUl
ac–
corderent des exemFtions ,
&
l~lÍ
témoignerent leur
efrime
fingulier~
par des decrets publics en
fo~ .hofi·
neur. 11 eíl: vrai que les defcriptions que le
poe~e
t
ae leur pays, ne leur plurent pas , mais illes a .ou–
cit par des excufes. Un italien délicat & m:1r e
CQmme lui, fouffroit réellement dans une
r~g!O?
froide,
&
voifine d'un peuple qui faifoit
con~nue'
lement des irruptions. Il écrivit pendant fon exJl u[.e
infinité de vers; comme
il
manquoit de.conve\a–
tÍon,
&
qu'il n'aimoit ni
él
boire ni
a
Jouer,
eS
mufes fment toute fa reífource.
., .
II faut mettre au nombre de fes bonnes qual 1tes ,
eeHe de n'avoir point été fatyrique. 11 étoit pt r -
tant tres-Caflable -de faire des vers piquans, car ans
fon poeme contre Ibis, qu'il écrivit un peu
apre~
fon exil, il n'y eut jamais de
fiel
plus amer que
~:.
lui qu'il y verfa, ni des malédiétions on des anar
/t
mes plus atroces. Bayle
&
M. de Chaufepiéo nt
al