S'PERME, f. m. '
(Gram.)
liqueur feminale des
-tlnimaux.
Voye{
SPERMATIQUE.
$PERME DE BALF.INE,
[perma ceti
,
en Pharmacie,
-efr une fubfrance blanchatre
&
fade,préparée avec une
'huile qu'on trouve dans la tete d'un poiífon cetacé,
'<]ue quelques-uns appellent
baleine mále,
d'autres
ca–
,h.alot,
&
les Latins
orca,
&
qui efr différente de la
baleine ordinaire ,en ce qu'elle a des dents, aulieu
des os de baleine :
&
une boífe fur le dos.
Voye{
BA–
t EINE.
Les anciens 'ignóroient entierement la 111lture de
~ette
préparation : de forte que $chroder femble dou–
ler fi on doit la regarder comme une fubfrance ani–
'male ou minérale.
On lui a donné le nom
defperme
de baleine
,fper–
m-a ee'ti
,
fans doute pour en augmenter la valeur , en
1:lonnant une idée de fa rareté. L'huile dont on le tire
fe trouve dans un grand réfervoir de quatre ou cinq
piés de profondeur ,
&
de dix ou douze piés de 10n–
:gueur, qui remplit toute la cavité de la tete
,-&
qui
;1emble tenir lien du cerveau
&
du cervelet.
'
La maniere de le préparer efr un fecret connu de
'bien peu de per{onnes. Voici comme
on
dit que cette
préparation {e fait. Quand on a tiré l'huile ou cer–
veau de la tete de l'animal , on le fait fondre {ur un
feu modéré ,
&
on le jette dans des moules tels que
'éeux dans lefquels on forme les pains de fucte. Quand
il efr refroid-i
&
{éché , on le retire des moules,
&
on le fait encore fondre,
&
on continue de la forte
jufqu~a
ce qu'il {oit bien purifié
&
devenu blanco En–
fuite on le hache avec un infrrument fait expres,
&
on le reduit en miertes , dans l'état Ot1 on le trouve
<hez tes droguifres. 'On doit le choifir bien blanc,
net
&
tranfparent,d'une odeu.r douce, que quelques–
uns s'imaginent tenir de celle de la violette. On le
falíifie avec la cire ; 'mais il efr facile de découvrir la
tromperl.'e ,;roit par l'odeur de la ,cire ', ou par la
foib1eífe de la 'couleur·. -on vend auffi uhe
compofi~
tion d'huile tirée de la 'queue de
1:1
baleine au lieu
de celle 'du cerveau.: mais cette derniere efpece jau–
nit
~uffi,tot
tIu'elle prend l'air,. En généraI, il n'y a
point de mtrchandife 'qui ait plus befoin d'etre te-
nue couverte que
lelperme de bllleine,
'"
'
Lefperme de baleine
eft d'une grande titilité
1'ol1r
la
rnéde'CÍne. Le doéteur Qnincy dit que c'eft un ex–
cellent remede pour l'afthme,
{re ...
On s'en fert auffi
pout: le.s contufions ; les bleÍtures intérieures,
&
apres l'accouchement. Mais il efr certain
qu~
la plus
grande vertu ,
&
celle qui lui a donné tant d.e vogue,
eft 'la ptopriété qu'il a d'adoucir la peau,
&
de dif–
foudre les 'tumeurs de la poitrine. C'eft pourquoinos
dames s'en fervent dans leurs pates ,
&c.
. .
On faií depuis peü des bougies avec
lefpermede
ha..
leine;
on les adoucit avec un vernis léger; elles ne
font point rayées ni cicatrifées ; elles l'emportent
fur les plus belles bOllgies de cire pour la couleur
&
le poli;
&
quand elles ne font pas falfi.fiées, elles
ne tachent point la foie , les étoffes ni la toile la plus
fine.
.
SPERONNEttE
ou
ÉPERON DE CHEVALIER,
(Jardinage,) .fymphylllm,
{e nomme enCore
eonfoude
royale
;fleur qui eft double
&
varie dans fes cOllleurs;
elle efr tantot hlanche-bleue , tantot incarnate
&
d'autres cOllleurs. Ses brins foot déliés ., revetllS de
petites fellilles longues, étroites
&
jointes enfem–
ble. Elle demande \.m grand air, une terre ordinai–
re,
&
un arro{ement fréquent. Elle fe feme au prin–
tems comme les autres.
. SPET, BROCHET DE ME.R, MAUTIN, HAU–
rAIN, OUTIN , {m.
(Hif!.
nato Ic/¡thiolog_) fphyr(J!o
na.
,
poi{[on de mer qui relTemble au brochet par la
forme du corps •
&
dont il y a deux efpeces : la pre–
miet:e a le corps alongé
&
menu
&
le bec pointu ;
, ¡nachoire inférieure -eft plus lO"ñgtte que la
-fupé~
. ,Tome XI'.
s
P H
neure
&
térniinée en pointe; elles
joign~nt
fi
exaé-;;
tement l'une contre l'autre, que l'on ne difiingue pas
la bouche. quoiqlle l'ouverture en foit grande; les
dents font fort pointlles
&
courbées en arriere , le
d~~ans
de la
~ouc,he
a \.me cOllleur jaune : il y a au
mtlieude la machOlre. du deífous tlne dent qui eft plus
Iongue que les autres,
&
qui entre dans un troUde la.
machoire de deífous. Les y eux font grands ,
&
il
Y
a deux trotls entre eux
&
l'extrémité de
la1JIlachoire~
Ce poiífon n'a qu'un rang d'écailles qui s'étend de"
puis la tete jufqu'a la queue, a-peu-pres fur le milieu
du corps; le' ventre a une couleur blanche,
&
l'ex–
trémité du bec eft noire.
11
ya deux nageoires aupres
des ou'jés, de!lXplus petites
a
la partie antérieure du
ventr.e, une au-deífous de l'anus ,
&
deux au dos;
la
pre
li1
1el'e des nageoires du dos a cinq aiguillons,
&
la feconde n'en
a
point. La chair de ce pC'iífon eft
feche, blanche, dure,
&
de bon gOltt.
Le
fpet
~e
la ícconde e{pece reífemble beaucoup au
premierpar la forme du corps,mais il en differe prin;¡,
cipalement en ce qu'il n'a
~i
dents ni écailles : le bec eft
auffi plus court ,
&
il n'a jamais plus d'un empam de
longueur ; fa chair eft blanche , mais moins dure : la
queue s'élargit
a
l'extrémité ; les os
&
la chair font
prefque tranfparens. Rondelet
,.hiJ!.
nato des poiffom,
premiere partie
,
fiy.
VIII. c/utp. j.
&
ij.
Voye{
POlS–
SON.
SPEY, LA,
ou
SPAEA,
(G
éog.
mod.)
grande ri·'
viere d'Ecoífe , la
p~s
groífe de ce roy aume apres
le Tay,
&
la plus rapide de toutes. Sa foufce eft au
pié d'une montagne , fur les confins des provinces de
Lochabir
&
de Badenoch. Elle re<;oit dans fon cours
qui eft de foixarrte milles , plufi.enrs autres
riviere~;
&
fe jette avec rapidité dans 1'0céan , au-deífous de
Bagie, mai{on dtl dm; de Gordon. Tout l'avantage
que procure cette riviere
a
ceux qui habitent fur fes
bords , eft la peche des {aumons qui s'y rencontrent
en quantité.
L~s
pecheurs fe mettent de nuit fur l'eati
dans des canots
d~oíier
entourés de cuir.
Ils
fuivent
les faumons
el
la
tra~e
; les dardent avec des batons
pointus,
&
l~s
prennent
a
la main. Dans le jour , ils
les attenderrt fuI' le bord de
l'~au .
(D,
J.)
~PEZZE ;
"GQLFE
DE
LA ;
(Géog. mod.)
golfe d'I.:
talie dans l'état de Genes, entre la bouche de
Magr~
au levant .,
&
Porto-Venere aa couchant.
, SPFZZE,
(G/ag_mod.) Specie, Specia ;
petite ville
d'Italie, dans l'état de Genes , {ur le golfe du meme
nom
,a
quatre milles ,de Porto-Venere,
&
a {ept dé
Sarzane, dans
Ul}
terroir agréable
&
fertile.
Long.
2.7-
JO.
latié' -44'
6'.
(D.
J.)
," '
_
. SPHACELE;
f.
m.
en Chirurgie
,
efr une corrupa,
!ion ou Iportification totale
d~
quelque partie , cau{ée
par Pinterceptioh du fang
&
des e{prits.
Voye{
MOR~
TIFICATI'ON.
Ce
mot
efr greé ;
ti'~ct.>t~AO"
formé peut-&tre de
1J'~ct.T~'
ira'oo
,jefais mourir.
On l'appelle auffi quelquefois
ne–
croJis,
&
quelquefois
fideratio.
r
oye{
NECROSIS
&1
SIDERATION.
'
Le
fplzaeele
efi différent de la gangrene
~
en ce
que
ceIle-ci n'eft qu'une mortificatían cwmmencé,e,
&;
pour ainíi dire , le commencement du
fplzacele,
qui
eft une mortification parfaite
&
achevée.
roye{GAN"
GRENE.
'
On diftingue
lefplzacele
p'ada ' n¿íraeur on la
livi~
dité d a partie affeetée , par'fa mQlleífe , fon infen.,
fmilité,
&
fon odeur de
caaavr~~
.
Les autres caufes dl1
'fphai;~le
font des ligatures
trop {errées ,des froids
e~ceffifs'; les
grandes inflam..,
mations , la mor{ure des
~hiens
enragés ,
{re.
•
. Un pié fphaceléux, fuivant Aquapendenté, doi(
etre coupé dans la partre m'0rtifiée un
pe~ au-deífou~
au vif. Qúimdle pié 'eA' cbupé , la chalr morte qUl ,
refre doit etre conti.1mée en y appliquant un cautere
aal1el,· ré~té-a-plllfi.eurs
reprifes, Jufqu'.\'ce que
l'r
c-
-
L 11
ij