44l;
SPE
q ues-uns de
fes
fe8:ateurs croIent
que
chaqne
él
J _
ment el1: rempli
d'UD
c rtain oombre
d'efpri~s "
que
les al1:res ioot la demeure des Calamandres ,
1
a lr cel–
le des fylphes , Peau celle des nymphes,
&
la rerre
eeHe des pigmées
La
qua~rieme
opinion
reg~rde c~mme
des
fpeil~~s
les exhalalfons des corps qm pournífent, Les
rar'l–
fans de cette hypothefe cro,ient que
~es
exhalaifons
rendues plus 'paiífes par l'alr de la nUlt, peuvent,re–
pr ,(enter ia figure d'un hom!Jle mor,t. C'el1: la phllo–
{ophie deCardan
&
d'autres : eHe o efr pas nouvelle.
00
en trouve des traces dans les anciens ,
&
fllr·tout
dans la troade de Séneque.
Enfin la cínc;Iuieme
o~inio~
donne pour
c~uCe
des
fpeélru
des operations dlabohques. eux-,Cl
f~lpp~fent la v' rit ' des apparitions comme un falt lulton–
que dont on ne peut p int douter ; mais il croient
que
~'efr
l'ouvrage du
démo~ q~iCe form~nt
un corps
de l'aír, s'en Cert pour fe,s dlfferens deífelOs. Ils fou–
tiennent que c'el1: la mamere la
plu~
convenable ,
~
la moins embarraífante pour exphquer les appan-
tions.
Nonobfiant le grand nombre de, cenx qui
croie~t
lesfPellrts
&
qui cherchent
a
exph~uer
leur
pO~bl
lite, il Y a en de tout tems des phll0.c0phe? qUl ont
ofé nier leul' exifience. On en peut fall'e trols c!aífes.
On peut mettre dans la premiere ceux quí n'admet–
t ent aucune différence entre le corps
&
l'eiprit ,
.comme Spinofa , qui Coutenant qu'il n'y a qu'llne
fell le fubfiance , ne peut point admettre
des jpeéires.
On peut mettre dans la feconde claífe c'eux qui pa–
roiífent croire l'exiílence du diable , mais qui lui
{>tent tout pouvoir (ur la terreo La troifieme c1aífe
comprend ceux qui admettent le pouvoir du diable
[lIT
la terre , mai,s qui nient qu'il puiífe prendre un
,éorps.
.sPECTRES ,
les ,
f.
m. pl.
( Conchyliolog.)
en latín
COIlchaJPellromm
,
en aAglois
the fpeétre-slzeiL
;
les au–
teurs appellent ainfl une volute flnguliere de la claífe
de celles qui ont le fommet élevé.
Yoye{VOLuTES .
Ce 110m lui v!ent de figmes bifarres
&
fra¡pantes
dont elle efr chargée. Ces figures font rougeatres fur
un fonel blanc, ce gui les fait paroltre plus effrayan–
'tes, Elles fo n nent deux grandes
&
larges fafcies quí
environnent
toute.lavolute depuis le fommet juf–
qu'au bas,
&
entre ces fafcies regnent descordons
aífez réguliers de taches
&
de différens poínts. Cette
.coqlli1le efi rare ,
&
fe vend ordinairement fort cher.
(D.
J.}
SPECTR.E COLORÉ, (
Optique.
)
efi le nom que
ron donne
él
l'image oblongue
&
colorée du foleil,
formée par le pri!ine dans une chambre obfcure.
,Yoye{
COULEUR 6· PRISlVIE.
,
SPÉCULAIRE, PIERRE ,
(HiJl.
nato)
nom donné
p ar quelglles naturalifres
el
une pierre gypfenfe ou.
pierre
el
platre, qui efr compofée de feuillets bril–
lans comme ceux du tale; on l'appelle auffi
miroir
des ánes,
Elle efi
Oll
blanche , on jaunatre , ou de cou–
lcur d'iris. II s'en trouve beaucoup
a
Montmartre.
SPECULARIA,
( Anúq. rom. )
on nommoit ainfi
l'efpece de vitrage faite de pierres fpéculaires,
&
qu'on employoit aux fenetres avant que le verre fUt
cl'ufage.
(D.
J.)
.
SP~CULATrF
, adj.
(PhiL.)
on appelle ainflles
connoiífance qui fe b0rnent
a
la fpéculation oes vé–
rités,
&
qui n'ont point la pratique pour objeto
I/oye{
PRATIQUE.
SPÉCULATrON ,
f.
f.
(Gram. )
examen profond
&
réfléchi de la nature
&
des qualités d'une chofe.
Ce mot s'oppofe
a
pr:ztique.
La
lfécuLati?n
re~her;he
~e
que c'efi que l'?bJet; l,a pratlglle aglt.
~l~fll
on
peur dire que la
phllofoph~e,la
vertu, la
rel~glOn
?
la
morale, ne {om pas des
,ccle
n,ces d,e pure
JPtcula~on.
Celuiquin'ena qn
laJPecuLatlon,
n efr que lefantome
s
P E
cPunpbi ofopbe, d'uobornme
~ueux
re 19ie m.
rali
~e, ~a
pbyfique
~
fes
Jf~
ulatlOnJ ,
q:I'Ü
f
Ut
~e(tre
a
1
preuve de
1
exp nence ; q e
1e¡
;t-c
u
les matbématigues fans
le~
problen:es d
u'!~:t
,a1"\:–
quelles on arnve par
la
d monfrratlOn de fe prop _
fitions fpécu latives? Les tbéor' mes font
la
partie d
!J:éculation.
Les probl ' mes font la
parti~
de pra–
nque.
,SPECULA
T
ro ,-
~ term~
d¿
mar~hand
d' 'toffis ,
forte
d'etoffe non-croifee qUl fe fabnque pour l'ordinaire
a
Paris, dont la cha'ine eíl: de foie cuite ou teinte
&
la treme de fil blanc de Cologne, ou de 61 de co:
ton blan. Sa largeur efi communément de demi-aune
moins un feize, mefure de Paris.
Il
s'en fait de
moi~
rée
&
de non-moirée de différentes conleurs.
Savary.
(D.
J.)
SPECULVM, lerme
de
Chirurgi"
nom qu'on a
donné
el
différens in{lrumens qui dilatent des cavit
's.
Ce mot efi latin ,
&
fignifie
miroir.
On s'en eft fervi
pour les infirumens qui font voir ce qui fe trOllve
contre nature dans les cavités qu'ils tiennent
I
ou–
vertes.
Speculum ani,
efi un infirument dont on fe fert
pour écarter le fondemem ,examiner le mal, tirer
des os ,
&
enlever toute matiere qui peut s'y etre
fi xée.
Voye{
DILATATOIRE.
Spemlum mauicis
,
efi un infirument dont on fe
fert pour examiner
&
panfer les endrolts qui fe troll–
vent viciés dans les parties fecretes des femmes.
11
a
la
~neme
forme que le
fpeculu711 ani. Voye{
DILATA,
TOIRE.
Speculum oris,
efr un infirument qui fert
a
examiner
les maux de bouche. Il
y
en a
ele elellx
Cortes. L'nn
. fert
el
contenir la langue afin de voir plus aiCément
le fond de la bouche.
Voye{
GLOSSOCATOCHE. L'all–
tre efi un infirument (lui {ert
él
ouvrir
&
dilater la
bouche par force , afin de fa ire prendre au malade
du bouillon ou des remedes liquides.
,
C~t
iníl:rument efi compofé
~e
deux
co~onnes
cy–
lmdnques , hautes pour le mOlnS de trols ponces
paraUeles entr'elles, diítantes l'une de l'autre
d'u~
pouce
&
demi, pofées Cur un piédefral, dont la baCe
efi percée perpendiculairement en écrou. Al! haut
des colonnes font Gtuées horifontalement deux pla–
ques d'acier de figure pyramidale tronquée, c'eíl:-a–
elire , qu 'elles fom plus larges dll coté des colonnes
que, vers leur pointe¡ L'inféríeure efr mobile, la fu–
péneure efi fixe. Elles ont extérieurement quatre
entaillures formées par autant de bifeaux pOllr les em–
pecher de gliífer quand elles font entre les dents. La
plaque inférieure a troís trous. Ceux des
cotes
fer–
vent,
a
10g~l:
les col,onnes ,fur lefquelles elle gliífe;
celul du nuheu reS:0lt la fOle d'une vis
,el
double pas ,
ql~i p~ífe, ~ar
l'écrou du,pi,édefial,
&
dont l'extré–
mlte infeneure efi termll1ee en trefle pOllr le tour–
ner. Qlland on tourne cette vis, dont le {ommet ea
un chaperoo ou tete demi-f¡)hérique, au-deífus de la
plaque mobile ; cette plaque s'éloigne plus ou moins
de celle qui efi fixe, en fe baiífant ou {e hauífant
comme on veut,
&
fait 17a1" conféquent ouvrir la
bouche autant qu'il efi neceífaire.
Voye{ la
jig.
o–
Pl.
XXI/l.
On trouve dans le traité d'infirumens de
M. de Garengeot, une deCcription beaucoup plus
ample de cet inftrument.
M. Levret a fait graver, dans fon traité des
poiy–
pes,
un
¡p"ulllm oris
de fon invention. Pour opérer
aifément dans le fond de la bouche, foit par la liga–
ture des polypes du nez quí s'étendent derriere le
voile du palais , fOft pour amputer les amygdales
extraordinairement tuméfiées , il faut fe rendre mal–
tre du mouvement de la machoire inférieure
&
de
la l¡¡ngue. Les
diversfpeculum oris
ne rempliífent que
fort
imparfaitemen~
ces intentions ; ils genent beau–
coup l'opérateur , & dans quelques cas ils empechent
abfolument