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i13 6

S P A

connues daos le langage de l'école fous le DOro des

Jix chafes non natureLLes

~

&

CJ,lli

/o~t

abfolumeot,

n~ceíraires

a

la vie ; ¡'examen reflechi des effets qUl re–

{ultent de l'aaioD de ces califes fur le corps

&

de

quelque~ phénoI?en~s pe~

approfondis , l'analogie

qu'il dOlt y aVOlr

nece{frureme~t

eotre la machlOe

humaine

&

les aurres que la mam des hommes a fu

fabriquer,

&

plufieurs

au~es raif~ns

de convenance,

ont faít penfer qu'il devOlt y aVOlI dans le corps un

premier

&

principal reíf?rt

~

do?:t le

~ouvement

ou

le repos entrai!le l'exerClce ou llOaéhon de

tO~lS

les

autres

'JIoye{

ECONO MIE ANIMALE ;

ob[ervatlOn fi

frappa~te

, qu'il

ea

inconcev~ble

comment elle a plL

échapper

a

l'efprit de comparalfon.

&

at~x

,recherches

des Méchaniciensmodernes. Parml1es dlfferentes par–

ties celles dont le département efi le plus étendu ,

{ont'fans contredit

~

la tete

&

le ventre, l'influence

de leurs fonétioos efi la plus générale; ces deux puif–

fances réagiífent mutuellement l'une [ur l'autre,

&

par cette contranitence d'ailion, lor[qu'elle efi mo–

dérée fe confervent dans une tenfion néceífaire

él

l'exer~ice

de leurs fonetions re[peétives; mais leurs

efforts fe réuniífent [ur le diaphragme, cet organe

le premier mll dans renfant qui vient de naltre , doít

etre regardé comme le grand mobile de tous les au–

tres reíforts

~

comme la roue maitreífe de la machine

humaine , comme le point on les dérangemens de

cette machine viennent fe concentrer , Ol! ils com–

mencent

&

d'oll ils [e répandent enfuite dans les par–

ties analogues.

Partons de ce point de vlle lumineux, pour pro–

mener avec plus de fmit nos regards attenrifs [ur l'in–

nombrable cohorte de maladies gui fe préfente

a

nos

y eux ; rachons de pénétrer dans l'intérieor de la ma–

chine póur y appercevoir les dérangemens les plus

cachés ; fup¡>Q[ons parmi cette multitude de reíforts

qui fe réíiítent mutuellemept

&

qui par cette con–

tranitence réciproglle , entretiennent leurs mOllve–

mens

&

concourent par-la

a

I'harmonie générale;

Íilppofons, dis-je, un de ces reíforts altéré , affoibli,

par l'abus de ce gui fert

a

l'entretenir, deíl:itué de la

force néceífaire pour réagir efficacement contre le

r eífort fympathique; auffi-tot cette égalité d'aétion

&

de

réa~jon

<Jui conftime une e[pece

defpafme

na–

turel eft troublee; ce dernier reífort augmente la fph.e–

re de [es mouvemens

~

les fibré'S gui le compo[ent

{ont irritées

~

tendues

~

reíferrées

~

&.

dans un orga[-

. me qui conftitue proprement

l'étatJPaJmodique

con–

tre·nature. Mais remontons

a

la {ource du dérange–

ment d'un organe particulier, nous la trQuverons dans

le diaphragme, qui par le ti{fu cellulaire, par des bao,–

des aponévrotiques

&

par les nerfs, communique

' comme par autant de rayons aux différentes parties;

l'aétion de cet organe important eft entretenue da'ns

}'uniformité gui forme l'état rain par l'effort récipro–

que

&

toujours contre-balancé de la tete

&

de l'épi–

gafrre ; fi l'une de ces deux puiífances vient

a

agir

avec plus ou moins de force, des-lors l'équilibre eft

rompu, le diaphragme eft affeété , ron aétion ceífe

d'etre uniforrue, une ou plufieurs de [es parties font

dérangées,

&

par une 1uite de fon influence généra–

le {m tous les vifceres , le déran

g

ement , l'affeétion,

Ja

m~t1adie

plus ou moins confiderable [e propage

&

{e manifefte dans les orpanes qui répondenÍ: aux par–

ties du diaphragme alterées , par un

JPafme

plus ou

moins feníible, plus ou moins facilement réduUible

a

l'état naturel.

Le~deux

pivots {ur.lefquels roule le jeu du dia–

phraame

&

en conféquence tous les mOllvemens de

la

m~chine,

&

on prennent naiífance les caufes or–

dinaires de maladie , [ont comme nous l'avons déja

r emarqué, la tete

&

le bas-ventre ; toute la force du

b.iS-

Vel1tre dépend de l'aélion tonique des intefrins

&

de l'eftomac,

&

de leur effort contre le diaphragme;

. S P A

les alimens qu'OD prend en attirent par le

chanif_

me de la digeilion , l'influx plus coníidérable de tou–

tes les parties [ur la ma.ífe

i~teilinale,

en augmente le

jeu,

&

remonte pour a1l1fi dire ce re{fort qu'une trop

longue a!:>ilin.ence laiífoit débandé , fans force

&

fans

aéhon;

11

aglt done alors plus fortement fur le dia–

phragme ; le dérangement

qui

en réfulte tres-fenfible

chez certaines perionnes leur occafionne pendant la

digeftion une eepece de tievre ; fi la quantité des ali–

mens eft trop grande,

OH

Ú

par quelque vice de di–

geftion ils {éjournent trop long-tems dans l'eftomac

l'ég-alité d'aétion

&

de réaétion de la tete avec

ce~

organe eft [enftblement troublée,

&

ce trouble fe

peint tout auffi-tot par l'affeétion du diaphragme

&

des parties corre[pondantes. Les memes effets fui4

vront files humeurs abondent en quantité

a

l'eftomao

&

aux inteftins, fi leurs couloirs [oot engorgés ,

ú

des

mauvais [ucs s'accumlllent dans leur cavité ,

&c.

ap–

pliquons le meme raifonnement

él

la tete,

&

nous

verrons l'éqllilibre di[paroitre par l'augmentation des

fonétions allxquelles la maífe cérébrale eft deftinée .

ces fonétions font c.onnues fous'le nom générique d;

pajjion~

ou

aJfeélions

de l'ame, elles fe rédu.ifent au

{entiment intérieur qui s'excite par l'impreffion de

quelque objet fur les fens,

&

a

la durée du

fentimen~

produit par ces impreffions; ce [ont ces deux caufes

dans la rigueur, réduétibles

a

une fellle, qui entretien–

nent le reífort de la tete;

&

fon augmentati0n con–

tre nature eft une fuite de leur trop d'aétivité ; ainft

les paffions modérées ne concourent pas moins au

bonheur phyfiqlle , c'efi-a-dire

a

la [anté, qll'au bon–

heur moral; le corps feroit bien moins a8if, les fom–

meils [eroient bien plus longs, les [ens [eroient

dans

un engourdiífement continuel, fi nous n'éprouvions

pas cette {uite conflante de {enfations , de craintes ,

de réflexions , d'e[pérance; fi n011S étions moins oc–

cupés de notre exifrence

&

des moyens de l'entrete–

nir,

&

fi

a

mefme que le [oin de la vie éllúmale nous

occupe moins, nous ne cherchions a donner de l'e–

xercice

a

la tete par l'étude, par l'accompliífement

de nouveaux devoi rs, par des recherches curieu(es,

par l'envie de fe diftinguer dans la fociété , par l'am–

bition , l'amou¡,

f?c.

ce [ont-la tom autant de cauCes

gui renouvellent le reífort de la tete,

&

qui entre–

tiennent ron antagonifme modéré avec celui du bas–

ventre; mais fi ces caufes deviennent plus aétives ;

fi

une crainte exceffive ou une joíe trop-vive nous fai–

fit; fi l'e[prit ou le [entiment eft trop occupé d'un

[eul obj et , il [e fatigue

&

s'incommode , le reífort

de la tete augmentant

&

[urpaífant celui dl! has-ven–

tre, devient cau[e de maladie. Théorie importante

qui nous manquoit, qui nous donne un jufte ,oup–

d'reíl pour exciter

&

modérer nos paffions d'une ma–

niere convenable.

De cette double ob[ervation nait une diviúon gé–

nérale de la pathologie en maladies dúes au reífórt

augmenté de la rete, & en celles qui [ont produites

par l'augmentation du reífort du bas-ventre ; cette

divifton va paroitre plus importante

&

plus féconde

en fe rapprochant du langage ordinaire des médecins;

pour cela qu'on faífe attention que le dérangement

du

re~ort

d';l

ba~-ventre

reconno}t pour caufe, des

mauvalfes dlgeíhons, des amas d'humeurs viciées,

&c.

dans l'eftomac

&

les inteftins;

&

d'un autre coté

que le .reífort de la tete eft altéré par des [en[ations

trop VIves, par des paffions

violent~s

, par des mé–

ditations profondes

~

des veilles exceffives, des étu–

des forcées

,&

l'on s'appercevra que la diviúon pré.–

cédente [e recluit

él

la diftinélion connue mais mal

approfondie, des maladies en humoral;s

&

ner–

veufes: double perfpeétive qui [e préfente daos un

lointain tres-éclairé au médeci.n obfervateur.

Les maladies purement nerveufes dépendantes

d'u~

ue.1é.fi.on

particuljer~ ~~

fentin;tent,doivent etre a.ppel-:

/"