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440

S P A

ce

fpath

e.fr

blanc & tranfparent

comm~

du cryíla!

de roche, c'eíl ce qu'on

appe.He

c')'jlaL d'Ijlande.

6°. Le

Ipath

en cryílaux; lIs dlfferent dLl

~rY.n:al

de roche en ce que leLlrs colonne5 font ordinalre–

ment tronqllées ou tranchées par le fommet. Ces cryf–

taux

de fpath

varient

conúdérablem~nt

ponr le nom–

bre de lenes cotés ;

jI

Y en a de cubIques, d'exago–

n es d'oaügones, de neuf

catés ,

de.quatorze co–

t és ,' les uns font

prifmatique~

ou

a

Golonnes, d'au–

tres'font par maífes cryftallifées 'luí préfenteot tou–

tes fortes de figures íingulieres. lis va.rient auffi.pour

les couleurs ; il

Y

en a de blancs , de ]aunes , de rou–

ges de violets de verdihres ,.

&c.

c'eít proprement

él

c;s

cryftauxjpa'thiques

que l'on doit donner le nom

de

jluors.

Ils ont tons la propriété de devenir phofpho–

riques lorfqu'on les frotte les uns contre les autres ,

ou lor[qu'on les chanffe légérement fans les faire

r~ugir.

, .

, . ' ' .

.

7°. LefpatIL

fetlde , ápp,elle

lapl~ ¡;1L1~¡¿s,

qm efr

ou fphérique, ou rayonne, ou pnímauque. Cette

p'ierre répand une odeur defagréable lorfqu'on la

frotte;. mais fon odeur étant une chofe

purement' a~cidentelle, ne mérite pas qu'on en [aífe une efpece

particuliere.

.

.

8°.

LeJpath

compaae

&

folide, que l'on oomme

JPath

-viLreux

paree qu'il

re1f~mble

aífez

él

une maífe de

verre.

Il

eft plus ou moins tranfparent, fa couleur

efr ou blanche, ou grife, ou verpatre, ou violette.

Il

n'affeae point de figure détenninée , {Dais

il

fe brife

- en morceaux irréguliers, comme le'quartz avec qui'

il a beaucoup de reífemblanee au premier coup d'reil;

il ne fait point effervefcence avec les acides non plus

que lui; mais ce qui le difringue du quartz, e'efr qu'il

ne fait point feu lorfqn'on le frappe avec de l'acier ;

échauffé il devie!1t phofphorique ou lumineux lor[–

qu'on le frotte dans un endroit obfcur. D'ailleurs il

efr rare qu'il foit d'un tiífu aífez compaae pour qu'un

reil exercé n'y appen;oive en quelque endroitune dif–

poíition

a

fe mettre en lames, ou quelques furfaces

unies. C'eít ce

fpath

que 1'on nomme

fpatlz fuJible;

nous parlerons de fes propriétés dans la fuite de cet

¡¡¡rtide,

&

des expériences quí ont été faites avec lui.

9°.

\Vallerills eonn ajoute

a

ces différentes efp eces

de

JPatns

ceIlli qu'il nomme

fpath dur

ou

JPathum py–

rimacnum,

paree qu'il 90nne des étincelles lorfqu'on

le frappe avec de 1'acier. M. Pott foupt;onoe que cela

vient de ce que ce

fpath

efr intimement combiné avec

des parties de quartz ; en effet, il efi conítant que de

faire fen efr une propriété étrangere au

JPath.

Quoi

qu'il en foit,

M.

Wallerius dit que ce

JPath.

.fe par–

tage en morceaux cubiques reé1angulaires, dont les

furfaces fonttres-unies.

Poye{

la

minéralogie de

Wal-

lerius.

.

On voit par ce qui précede que le

fpath

efr un vrai

protée ; il fe montre fous une infinité de formes dif–

férentes, par les arrangemens divers que prennent

les lames ou feuillets dont cette pierre eít toujours

compofée,

&

qui ordinairement caraaérifent le

fpath.

C'efr de l'arrangement

&

de la

liaifo~

plus ou moins

forte de ces lames que dépend le plus ou le moins de

dureté

&

de folidité de cette pierre.

Lefpath

acom–

pagne un

tres-grand~nombre

de mines; plus il efr ten–

dre, plus il doone d'.efpérance que Pon trouvera de

métaux précieux, parce qu'alors il efr plus propre

a.

donner entréeallx exhalaifonsminérales qui forment /"

les

~ioes.

Voye{L'article

MINE

{,>

MATRICE.

Les propriéiés que nous avons affignées aux diffé–

rentes efpeces de

JPatIL

,.{uffifent pour le mettre en

état de le difringuer du

quart~.

En effet' , cette der:i!

niere pi.erre ne fe change point en chaux par la

cal~

cination ; elle ne fait point d'effervefcence avec

les acides; elle oe deviem point phofphorique apres

a:,oir été chauffée ; elle ne montre point de feuillets

m de difpoíition

a

fe partager fuivant des plans ou

s

P A '

íurfaces u'nies , tandis que

Ces

fignes

córivi~nnent

en

tout. ou en patrie aux

JPalhs.

Joigne~

a cela que

le quartz efr beaucE>up plus dur; il eít cPun tiifu com–

paae comllle celuí du verre ;

il

donne toujours des

étinceUes lorfqu'on le frappe avec ' de l'acier.

Voye{

QuAinz.

O n a déja fait remarquer qu'il y avoit une efpece

de

'/path

que les Allemands

OI1t

nommé

jluj{-fpath

On

JPath fiÚZble .

Ce nom lui a été donné , foit paree qu'on

s'en fert comme d'un f(;)I1c1ant dans les fondeties ,foit

paree qu'il entre en fuíion avec une facilité íingu–

liere pour pau qu'on y joigne de fel alkali.

M.

Pott croit que ce

yath

fllíible efr redevable de

fa fllíibilité

&

de fa dureté, .a une ponion de tarre

de caillou (

terra jilicea )

qui s'y trouve combinée

avec·la

terreJPaehique

ou ca1caire. On a lieu de fOllp–

t;onner putre ceía que1qu'autre fllbítance dans le

JPath.

fuíible. En effet , la pe[antel)r extraordinaire de

cette pierte donne heu de croire qu'elle contient

quelque fllbítanee, métalliql1e. Quelques auteurs ont

cm que c'étoit de l'arfénic ; mais

M.

Pott afrure qu'–

ayant fondu quelquefois du

'/path fujible

avec du

marbre blanc, a obtenu quelqnes' grains de plomb ;

mais il

convi~nt

que

cette

expérience ne lui a point

toujours réuffi; ce qui vient, felan lui, de ce que

l'aétion tl'QP violente du feu a pu diffiper la partie mé.

tallique durant la fuíion.

M. de Jníti , tres-habile chimiíte allema.nc1, con..:

tefre la vérité de cette expérience de

M.

Pott; il pa"

rOlt que ce n'efr point fans raifon , vu que le mar–

bre blanc .oe contient point de matiere propre

a

pro:

. duire la réduaion d'un métal. D 'un autre c0té ,

M.

de Juíl:i

aífu.re

n'avoir jamais pu tirer le moindre

atome d'une fubfraoce métallique

duJPdth

,

quelque

fondant on queIqus matiere qn'il ait emplóyé pOllr

, en faire la rédufuon. De plus, il dit n'av oir jamais .

pu parvenir

a

faire entrer en fuúon un 'mélange de

/path

&

de marbre, quelque degré de feu qll'il ait

donné ,

&

quelque variété qu'il ait mife dans les

proJ1lortions.

M.

Pott n'a pas manqué de répliqller

él

M.

ele Juíl:i,

&

dans fes réponfes il perfme toujours

a

maintenir la vérité de fes expéríences,

&

il en

rapporte encore de nonvelles, par lefqudles il per–

fifie

a

maintenir la fuúbilité du

jpatlz

avec le marbre ;

expérience qne

M.

de Jufri n'a jamais

pL~

effeauer :

fur quoi ce dernier foupt;onne fen adverfaire de s'etre

trompé fur la qualité de la

pi~rre

qu'il travailloit ,

&

l'aceu[e de ne pas connoltre le

/path

pefant. En effet ,.

a

la vue de réililtats ú différents , on a heu de croire

que ces deux ehymifres ont opéré fur des matieres

tout-a-fait différentes. Selon

M.

de Juíti ,

le

fpatk–

qu'il apFelle

pefant

,

fe diítingue de toutes les e[pe–

ces de

JPaths

parfon poids extraordina·ire, qui fnrpaffe

non-feulement celui de tontes les alltres pierres ,

mais encore qui eít plus grand que celui de plufieurs..

mines métalliques ,

&

qui égale prefque celui del'hé-,

matite , qui efr une mine ele fer tres-pefante. M. de

Jufri préfÍlme d\.! poids de ce

'/patlz,

qu'il doit néce{–

fairement contenir une portion coníidérable de

quelque fubítance métallique; il fe fonde encore fuI'

les effets qne ce

fpath

p~Iant

prodnit dans les difrQI:–

vans. Les diífolvans agiífent tres-promptement fur

les différeÍls

JPaths

,

fur-tout lorfqu'ils iont rédllits'

~n

poudre,

&

les

diífolv~nt

entierement; aulien qU(l

l'eau-forte n'agit point, felon lui , fm

le/pat/z pe.fant;

a

moins que d'etre bouillante,

&

meme alors il dit

que Pon voit clairement que ce diífolvanr n'attaque ,

pas la totalité de cette pierre , mais feulemenr qllel–

ques-unes de. fes panies. L'ean réga.\e ne parolt .point

non plus aVOlr d abord aLlcune aalOn fur ce

jpath ;

mais

lorfqu'ell~

commence a bouillír, elle attaque

vivement la totalité de la pierre; mais elle

lik~e

bientot les parties qu'elle avoit difrontes, ce qUl,

felon lui , annonce la préfeoce d"'me fubítance

,fié..

G

tall!qu~