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S· P A

talli.qúe

fur laqnelIe l'eau-fotte

a

de

la

prite;

t'andis

que l'eau régaIe ne pellt la diífouelre.

M .

de Juíti

a

pouífé .plus loin fes

expéri~ntes

fur

le

fpatlt

qu'il

nomme

peJant.

Il

en prit un quintal poicls

cl'eífai , qu'il mela avec trois quintaux de fable blanc

parfaiten

ent

pur ,

&

dans leqlle1la calcination n'a·

voit eléveloppé aucune couleur ; il

Y

joignit un quin–

tal

&

demi de potaífe bien purifiée ,

&

un quintal de

qorax calciné.

n

6t fondrece mélange pendant eleux

heures au feule plusviolent: par-la il ohtin't un verre

d'un beau jaune d'or foncé tirant [ur le rouge.

Il

de~

"ient plus foncé encore quand ón ne fait entrer dans

le

mélange que deux quintaux

de

fable contre un

'quintal ele

fpath pefant.

Voulant rendre la couleur

de

ce verre plus c1aire,

M.

de

J

uíl::i fit Le mdange

d'lll~e

autre maniere; il prit un qui.ntal poids d'efia i ele

jpath pefant,

qu'il joignit avec fix quintaux ele [able,

trois quintaux de potaífe,

&

un quintal

&

demi de

borax.

Il

6t fondre ce nouv eau mélange pendant deux

heures,

&

obtint un verre ·de tres-beau jaune ¿'or

lirant toujours fur le rouge.

11

afiltre avoir fait ces

expériences avec le meme Cueces

fut"

des

fpaths

pe–

f ans

venus de différens enclroits.

D 'un autre coté, M. Pott ·, par [es expérienees, a

eu des produits tres-différens.

Il

prit dellX

onG.es

de

ion

fp ath,

íix gros de nitre

&

amant de borax , ce

qui lui donna un verre verdatre ; pareillement trois

parties

defpalh

avec uné partie de fel alkali fixe bien

pur,

lui ontdonné

un~

efpece de {eorie qui refiembloit

a

une agate d'un gris noiratre: Enfin une partie de

JPath

avec trois parties d'alkali fixe pur ont produit

u ne medie noire.

. Des produits íi différens doiv.ent faire conjeéturer

.<Ju'il n'efi guere poffible que ces deux autellrs habiles

aient u'availlé fur la .meme [llbítance. Pour convenir

d e leurs faits , il faudroit que ces de"ux chimifies fe

fu tlent communiqué une portion de la pierre que

chacun d'el1x appelloit l'un

.(path fujible

&,

l'antre

'/palh. pefant,

&

que féparément ils euífent traité la

meme fubfiance qe la meme maniere.

Il

peut fe faire

<Jue leurs

fpal~~,

quoique tres-conformes les,uns allx

autres

el

l'exteneur , renfermaífent des melanges,

<les

combinaiíons

&

meme des métaux tres - diffé–

rens.

, Le

fpatTt

qu'on

nommefitjible

n'entre point en

ELt-

1ton tout feul

&

fans addition ; il ne fait alors Que "fe

'pelotonner, fans entrer en fllfion dans les va;Ífeaux

fermés. Qllant

auxfpaths

cryfiallifés

&

colorés, que

ron nomme

jlIton

,

ils perdent leurs couleurs,

&

de~

viennent tendres

&

friables. ,Mais

1,eJpath fuíible

a la

propriété de communiquer une fuíibilité étonnante

aux pierres

&

aux terres les moins h\íibles par eHes–

memes; c'efi, [elon M. Pott , cette propriété qui fait

que l'on a trouvé tres-avantageux de traiter les mi–

nes qui ont

lefpath

fufible pour matrice , vu que ces

mines portent leur fondant avec elles.

Voye{ la con·

úlxuation de

La

lithogéognofie de

M.

Pott,

page

I;J.

ó–

;3 7.

Cependant M. de Jufii croit que

leJpalh

n'agit

point comme fondam dans le traitement des mines,

mais eomme précipitant , en fe chargeant de la por-

tion de foufre que ces mines contiennenr.

.

La différence que l'on remarque entre le

fpath

cal–

caire

&

lefpath

fnfible dont on vient de parler , pa–

r Olt dlle

a

la partie métallique, c'efi-a-dire , au plomb

qui efi, fuivant les apparences , contenu dans ce der–

níer, d'autant plus que le plomb efi toujonrs

nn

tres–

puiLrant fondant , comme le protlvent tous les rra–

v

aux.de

la métallurgie.

Il

y

a une mine de plomb que

1'on nomI1le

Jpatlúqlle

,

qui refiemble parfaitemem

a

dl!

fpath

par fon tiífu feuilleré ,

&

qui efi une vraie

mine de p!omb.

Voy~{

l'arúcLe

PLOMB.

11

y a auffi une

mine de

ferJpathique,

qui comient une tres-grande

quanti~é

de métal , ce qui n'empeche point qu'elle

ne reílembIe parfaitement

a

du

fpalh.

T elle

efi la

Tome X Y.

s

P

j\,

4-"1.

1

~iil~

de ter blanche

-el'

Alvare en Dauphlné:

}/oy

\:

L

,!~llCLe

FER. Tout cela prouve que le cOllP-d'ceil e:\.'"

reneUl' ne peut fuaire ponr nous faire connoltre .la

nature des pierres , qlli ne fom prefque jamais

ho"

mogenes

&

pures , lors meme qu'eUes le p'aroi!rent.

. On peut ?onne.r le nhom de

fpath calcatre

atonte

plerre calcalre qtll'parOlt

~ompof~e

d'un aífem lage

de lames ou de femllets IUlfans ; amfi les fiaIaé1:ites

le~ congélati'o~s,

&c.

fon t du

'/patlt.

Les parlicuit:

~

lUlfantes que 1on remarque dans le marbre

'de

Paros

font auffi fpathiques; mais elles font envelol)pées

d'un gluten qui leur donne la dureté dt.¡

ma rbre~

v.?y.

PAROS,

marbre de.

En général il paro!r que le

.

fpa~h

efi la pierre calcaire la plus pute,

&

que les

feUlllets ou lames dont il efr compofé eft la nO"ure

propre

a

cefte pierre, lor[qu'elle efi dans

la

l)lUS

grande pureté.

On a cru devoir .s:é;endte fur cet article ', vtl

qll e

le

fpa th,

par la :',ar/ ete de fes 6gures , de fes cOll1ellrs

&

de fes

propnete~

, efi une pierre d'achoppement

pour tous ceux qUl

c0mmenc~nt

el

s'appliquer a l'é...

tude de la, I1;in.ér.al.ogie. On fe fIatte qu'au moyen de

ce

qUl

a .ete

~lt

lCl

' ,.o?

po.urra fe

fa~re

une jufie idée

dujpath

~

qu on le ddhnguera des plerres gyp[eufes

&

des

pl~rres

talqueufes qui font feuilletées

co.mme

ill'efr ?rdinairemem ,

&

fur-tout qu'on ne le confon"

dra pomt a;rec le quartz ; inconvénient dans leque! '

fOl~t

tombes.

pr~{gue

par-tollt les auteurs anglois ,

qUl

donne.~t

1,:ddhn0ement le nom de

.fpal/¡

a

toutes

les cryfialll(atlO ns qm accompaO"nentles mines.D'un

a,u,tr; coté, l

'on.ne

[era point

ú~rpris

des grandes

va~

netes de

~ette

plerre, quand

Ol~

coníidérera que dans

[a formatlol'l. elle a

pu

fe combmer avec des fllCS

la–

pidifiques d'une nature différente ele la íienne ce a lli

en a pu faire un corps dom les propriétés ont' été

~l­

térées.

TOllt'/path

pur efi une pierre calcaire

&

en a

les propriécés.

Voye{

PIERRE.

(~)

SP-;1TI-lA,

\

L~x¡c. méd~c.) ~claa;

ce term e

ea

íinguherement eqmvoque ;

JI

hgl1lfie quelquefois une

co~e,

fouvent une fpatule dont fe fervent les Apoti–

calres; dans Celfe,

l. VII.,

c.

x .

une e(pece ele bi–

il:ouri; d'autres foís, une forte d'épée tranchante .

enfin , il déíigne Penveloppe extérieure du fmit

dl~

palmier. (

R.

J. )

S PATHA

LIUM, (Littérat.)

~a9d.AfQY,

efpece

de

brace~et

rouge que les da,mes tomaines portoient

fur le pOlgnet, tel ;\-peu"pres que

(eroit

un bracelet

f~it

de 9rains de corail; mais le mé:ne mot elans MaI:"–

tlal, defigne une branche de palmler avec 10n [rllit.

SPATOLE, f. f. efi un infirument dont les

ehi...

rurgiem

&

les

Apoticaires

fe fervent, qui efi plat par

un bout

&

r~)J1d

par l'autre ,

&

qui íert

a

étendre les

onguens. .

Ce mot vient du

Jatinfpatha,

du grec

q"wd.8fol'

qui

a la méme íignification.

'

Les Chirurgiens ont de petites

fpatuLes

d'acier;

les Apoticaires ont auffi de grandes/patItles de bois,

pour remuer leurs drogues quand lis les délayent,

les mélangent,

&

les font bouillir.

LafpatItle

des Chirurgiens efi longue de cinq pou"

ces deux ou quatre lignes; on la divife en deux par–

ties, dont une qui efi véritablement la

fpatrtle ,

fe

nomme la

palette,

&

l'autre fon

manche.

La palette

ya du manche en augmentant jufqu'a

fa

6n ; elle

a

deux pouces de long {ur une 1igne

& .

demie

d'épaif~

feur ; un des cotés efi exaétement plaI1e ,

&

I'autre

va doucement en arrondiífant.

Le manche efi une tige irrégulierement cylindri–

que; il va

un

peu en diminuant jufqu'a ron extrémi..

té , oll il fe termine différemment íitivant la volonté

des chirurgiens.

Les

t.ms

y font ajouter de petites rainures tran{

vet~

fales apres l'avoir \.m peu applatie

&

recourbée; ce>

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