3.J
S
L
)~
A ' Vénus Caftor
&
Pollux étoiem les cteu!{
pres
,
'·ls·
11 '
dans
diviní :s les plus honorees ;
1
~V~lent
exce
les exercices cultivés a
s
parte;
ils
tOl~~~
d;s
~ode-
1
s d'un comage héroique,
&
d unelarruue g
~
reufe.
Les Lacédémoniens
m~~oi
n/t
a.leur~ eJ\.er~lc
s d s
chants
&
des f,"tes. Ces tetes tOlent
.1llft~[Uees pO~lr
leur rappeller le fou enír de
l
~u.rs.
V;l lOlres "
&
lis
chantoíent
1
s louanges de la dlvlm e
&
des heros.
On lifoit Homere, qui infpire
Fentho~l~a.{me d~
la
gloire ; Lycurgue en donna la mellleure ditlOn qu on
eut
encore vue.
,
Le poete Terpandre fut appelle de Lesbos,
&
on
lui demanda des chants qui adouciíTent les hommes.
On n'a11oit point au combat fans chanter les vers de
T irtée.· -
,
.
Les Lacédémoniens avoient élevc un
tem~le
.aux
Graces ils n'en honoroient que deux ; elles
~tOlent
pour e\:x les dé,eíTe.s
,a
quj les hornmes devolent. la
bienf,¡j{ance , l'egaht de
1
humeur , les
vertu~
focla–
les; elles n'étoient pas les compagnes de Venus
&
des mufes frivoles.
.
Lycurgue avoit faít
pla~er,
la,a
att.ledn
R1S
da~s
le
temple des
G:a~es
, l.a
gale~e reg~?lt da~s
,les.
a(l~m~
blées des Lacedemontens ,lenr plallantene eton vIve,
&
eh z ce peuple vel'tll:ux , elle étoit milc ,
parc~
9.
ue · le ridicnle ne pouvOlt
y.
tomber que fur ce qUl
etoit contraire
a
l'ordre ; au-heu que dans nos mo.:nrs
corrompues la vertu étant hors d'ufage , elle
dl:
!Oll-
vent l'objet du ri dicule.
.
.. .
Il
n'y
avoit
a
Spar~e
a
1.1
CI.I
ne,
l~l
conamltlve ou
CI–
"ile , al.lcun ufage qUl ne tendJt.a augmenter les paf–
fions pour la patrie , pour la glOlre , ponr la vertu,
&
it
rendre les citoyens heureux par ces
nob~es paffiol1~.
Les femmes accouchoient fur un boucher. Les rOlS
étoient de la poftérité d'Hercule : il
n'y
avoit de mau–
folées que pour les hommes qui étoient morts dans
les combats.
On li{oit dans les lieux publics l'éloge des grands
hommcs
&
le récit de leurs belles aél:ions . II n'y a
jamais
e~
de peuple dont on ait recueilli autant de
ces mots qlli
font
les faillies des grandes an: es ,
&
dont .l s monumens atteftent plus la vertt!. Q uelle
infcripiion que ceHe du tombeau des trois cens hom–
~es ~ui
fe dévouer t
auxTermop~I~s!
PaJ!a?l ',vas
dlre a
Spart
que rlOUS f ommcs morts ICl pour obur afes
faint~s
¡ois.
.
',.
' "
.
.
Si l'éducatlcn
&
l'obelÍrance s etendOlent JUfqllé
dans l'age avance, il
y
avoit des plaifirs pour la vieil–
leíTe; leS vieillards etoient juges des combats , juges
de l'efprit
&
des belles aaions; le refpea qu'on avoit
pour eux, les engageoit
a.
etre vertueux jufqu'au
derniet moment de la vie , & ce refpeét étoit une
douce confolation dans l'age des rnfirmités. Nul rang)
nulle dignité ne diJpenfoit un citoycn de cette confi–
d 'ration pour les vieiHards qui eft lem fenle jouif–
fance. Des étrangers propofoient a un générallacé–
démoníen de le faire voyager en litiere.
Que .les
dieux me préflrvent, répondit-iL, de m'enfirmu dans
.une voiwre,
OY-
je ne pourrois
me
lever
ji
je ren"mtrois
un
l'
ieiLlard.
La légiílation de
l~ycurgt!e
fi propre
el
faire un
peuple de philofophes
&
de héros, ne devoit point
infpirer d1ambition. Avec fa monnoie de fer,
Sparte
ne
pouvoit porter la 9uerre dans des pays éloignés ;
&
Lycurgue avoit defendu que '[on peuple
eih
une ma–
tine, quoiqu'il fUt entomé de la mer.
Sparte
étoit
conftituée pour .refter libre,
&
non pour devenir
conquérante; elle devoit faire refpeaer fes mceurs,
&
en ¡ouir; elle fut long-tems l'arbitre de la Grece ,
on lui demandoit de fes eitoyens pour commander
les armées ; Xantippe , Gilíppe , Brafic;las en {ont des
exemples fameux.
Les Lacédémoniens devoient etre un peuple fier
&
dédaigneux ; quelle idée ne devoient-ils pas avoir
ereu, -memes lorfqu'ils fe ,omparoient au refte de
s
P A
la
Cre~e
..
~ai~
Ce
peuple fier ne,
d~VOlt
pas
~t
e
té.
roce, 11 cultIvolt
trOP
les ve s fOCIales ,
&
il a\·oit
beaucoup de cette
in
'u gence, qui eft plus l'eftet du
dédain que de la ponté. Des
Claz~mer,iens
ayant in.
fnlté les magutrat de
Sparte
,
ceu ·-ci fle les puni–
rent que par une plaifant rie :
f,
S •
phore firent •
fieher ,
qu'lL ¿toit permis aux Cla{oménims
de
faire
des
..
fo,ti/es -
.
Le gO,uvernement
&
les moours de
Sparte
fe font
eorrompus , parce que tOl.lte efpeee de gouverne–
ment ne
p~ut
avoir qu'un tems ,
&
doir néceffaire.
ment fe dérruire por des circonft:ances que les l 'gif–
lateurs n'ont pu prévoir ; cefut l'ambition
&
la puif–
fance d'Athenes qui foreerent
Lac 'dimone
de fe eor–
rompre, en l'oblígeant d'introduire chez eti 1'or
&
l'argeot,
&
d'envoy er au loio fes citoyens dans des
pays , dont ils revenoient couverts de gloire
&
char-
gés de vices étrangers.
·
-
Il ne refte plus de
Lacédémone
que quelques ruines;
&
il ne faut pas , eomme le
D iaionnaire de Trévoux
en faire une
vill~
épifeopale , fuffragante de
l'arche~
veché de Corintbe.
SPARTE-GENET,
f.
m.
CHifl.
nato Bot.) genijla.
JPartillm,
genre de plante qui ne differe du
jpar..
tium
&
du genet que par fes .polntes.
Voy.e{
GE
TET
&SPARTluM.Tournefort,
E.
R.
H.
VOyt{
PLA
TE.
SPARTIVENTO ,
LE
CAP,
C
G éog. modo
)
cap·
d'Italie; au' royaume de Naples,
a
l'extrémité de la
Calabre nltérieure. Magin dit que c'eft:
Herculis pro–
montorium
des anciens.
(D.
J.)
SPARTIUM , f. m.
CHiflonatoBot. )
genre de
plante
a
fleur papilionacée. Le piftil fort du calice,
&
devient dans la fuite une ftlique
cou~te,
arrondie,
&
un peu gonflée ,
&
renferme une {emence dont la
forme reíTemble le plus
fo~\vent
a
eelle d'un reino
Tournefort,
lnfl.
rú
herb.
roye{
PLANTE:
Tournefort en diftingue quatte efpeoes , dout la
principale eft le
iPartium TIIonrljpermon, flore luteo,
femine
rmi fimiti, l. R.
H.
ó
4.5. Cette ejpece
d'ar~
briíTeau pou!fe une tige
a
la hauteur de deux on troís
piés , fe divifant en plufieurs rameaux qui jettent de
petites verges femblables
a
celles du jone. Ses flelus
{ont légumineufes, petites , jaunes , d'une odeur de
jon9uille, attaehées
la
des péclicules qui fortent des
cotes des petites verges. A eette fl eur fuccede une
capfule fort courte , qui ne contient qu'une feule
fe~
.menee dure, noire,
&
faire en
p~tit
reino t:efpece
deJPartillm
que nouS venons décrire, fe nomme como
munément en franc,:ois
genét-joluJuiLLe. (D.
J.)
SPARTON, f. m.
(Marine.)
e'eft: un cordage de
genét d'Efpagne, d'Afrique
&
de Murcie, dont l'u.
fage ea fort bon , {oit qu'il aille dans l'eau falée ou
dans l'eau dO\.lce.
I
SPASME,
f.
m.
(MUec.
Patholog.)"ce
mot eft: pris
aíTez ordinairement, fnr-tout par les auteurs grecs
&
latins , comme fynonyme
el
convllljion ,
&
dans
ce fens il eft employé pour défigner la contrailion
non-naturelle de quelque partie. Quelques méde–
cins
fran~ois
ont évité de confondre ces deux mots,
appellantJPafrne la difpohtion des parties
el
la
con–
vllljion,
&
convuLfion
le eomplément de c:ette dif·
pofition , ou ce qui revient au meme,
un/Fafme
plus
fort
&
plus fenfible : il me femble qu'on pourroit en
diftinguant ees deux.états, établir la diltinél:ion fur des
fondemens moins
équivoqu~,
&
pour cela je remar–
que que deux {ortes de parties peuvent etre le fujet
ou le fiege
duJPa/me,
ou de la cotlvnlfion : les unes
ont un mouvement eonfidérable , mais foumis
él
I'em–
pire de la volonté; tels font les mufcles deftiQés
a
exécuter les mouvemens animaux : les' autres ont
une aél:ion plus cachée ,un
mouvement~oins
remar–
quable , mais indépendant de l'arbitre de la volonté;
de ce nombre font tous les organes qui fervent auX
fonél:ions vitales
&
Daturelles. Le
JPafme
ou la con–
vulíion ne fanroient s'évaluer de la meme fayon
dan~