sou
.a1femb1age
a~ diver~ ~roits
&
de
p1l!íieurs
pOt!v0i~s
¿ ifrinéts malS conferes pour une meme fin, c eft-a–
Gire pou; le bien de la [Qciété, & qui {ont tous eifen–
-tiellement néceifaires pour cette meme fin ; ce [ont
ces différens droits, ces différens pouvoirs que 1'on
appélle
les parúes ej]entielles de La folf:ve,:aineté.
Pou!"
.J.esconnoltre , il ne faut que faire
attentl~)O
a!em fin.
La
fo uvera.ineté.a
ponr but la confervatlOn, la
tral~'quillité& le bonheur de Fétat, tant au-4edans qu -
-an-dehors ; iI fallt donc qu'elle renferme en elle-me–
me tout ce qui luid! eifentieUemen t néceífaire pour
.procurer ·cette double nn.
.,'
La premien! partie de la
.!o¡¿veramete,
& qm efr
,<omme
le
fondement de toutes les autres, c'efr le
pouvoir légiílatifen vertu duquelle {ouverain établit
en dernier reifort des regles générales
.&~erpét~lel
les que l'ot:l nomme
¡ois
;
par-la. chacun efr l.nfrru!t de
-ce qn'il doit faire ou ne pas falre pOllr malOtemr le
bon ordre, de oe qu'il
con[~rve
d.e [a liberté natllrelle,
-&
comment il doitu{er de [es droíts pour ne pas trou-
bler le repos publico
'
La feconde partie eifenrielle de la
fouveraineté
efr
'l e pouvoir coatEf ,
c'e~-a-clire
'le droit
.~'é,tablir
des
peines contre ceux qU,1trouble,nt l,a foclete par leurs ,
¿ éfordres, & le pouvOlr de les mfll
g
er aétuellement;
fa ns cela l'établiífement de la fociéte civile & des loís
{eroit tOllt-a-faitinutile ,& on ne {auroit fe prorhettre
-de vivre 'en sllreté. Mais afin que la crainte des peines
puiífe produire une impreffion affez forte fur les ef–
-prits , il faut que le droit de punir s'étende ju{qu'.¡\
pouvoir faire {ouffrir le plus grand de tous les maux
n aturels , je veux dire la mort ; autrement la crainte
·de la pelne oe {eroit pas toujours capable de balan–
-cer la force d.e la paffion ; en un mot, il faut qu'on ait
manifefrement plus d'intéret
a
ob{erver la loi
q\l'a
la
violer: ainfi ce droit du glaive efr fans contredit le
plus grand pouv.oir qu'un homme puiffe exercer {ur
'\,.10
aut-re homme.
La troifieme partie eifenti€l1e de la
fouveraineté
efr
-Ce pouvoir maintenir la paix dans un état, en déci-
-dant les différends des citoyens; comme auffi de faire
:grace
é1l1X
coupables lorfque quelque rai{on d'utilité
publique le demande;
&
c'efr-la ce qu'on appelle
le
p Olivoir judiciaire.
4°.
La
fouveraineté
renferme encore tout ce qui con–
"Cerne la religion par rapport a ron inflllence {ur l'a–
v antage & la tranquillité de la {ociété.
C'eíl: en cinquieme lieu une partie effentielle de
la
jouveraineté
de pouvoir mettre l'état en súreté a l'é–
.gard du dehors, & pour cet effet d'avoir le droit
d'armer les {ujets , lever des u'oupes , contraéter des
engagemens publics, faire la paix, des traités, des
allian.ces avec les états étrangers, & d'obliger tOllS
les fUJets a les ob[erver.
Ennn, c'efr une partie de la
Jouveraineté
d'avoir le
croit de battre monnoie; de lever les fubffaes ab{o-
111ment néceffaires'en terns de paix&en tems de guer–
;re,
p~:}Ur a~urer l~
repos él l'état , & pour pourvoir
aux neceffites plrbhques. Telles font les partles eífen–
tielles de
lafouveraiTleté.
quan,t a,ux diff&entes.ma.nieres, d'acquérir lafou- .
",eramele"
J~
,me contenteral de
~Ire
que le {eul fon–
.cernent legitime de cette acquifitlOn efr le con{ente–
ment,
Ol!
la volonté du peuple ; cependant il n'arri–
ve que trop {ouvent qu'on acquiert
lafouveraineté
par
la
violence
~
&
qu'un peuple efr contraint par la force
des armes de {e {oumettre él la domination du vain–
queur; cette acquifition violente de
lafouverainté
{e
:nomme
conquece, ufltrpation.
Voyez
les mots
Co
N–
QUETE
&
USURPATION.
, Puifque la guerre ou la conquere efr un moyen
-d'acquérir la
jóuveraineté
,
il ré[ulte que c'efr auffi un
¡noyen de la perdre.
(Le chevalier
DE JA.UCOURT.)
S 'O U
S OUVE RAINE'TÉ A BSOLUE ,
C
Gouvernem.
}Voye{ .
MONARCHI E ABS OLUE,
SOUV ERAlNET É L! M ITÉE, (
Gouvernem.) voye{
MONARCHI E LlM ITEE.
.
SOUVIGNY , (
Géogr. modo
)
en latin moderne
S ilvin.iacus ,
petite viUe de France dans le Bourbo n _
nois , fur le ruiifeau
d~
Que[ne, pres de
l'
Allier
a
1.
-lieues de Moulins ,
&
a
3
de Bourbon l'
Archamb~ud.
Elle doit etre ancienne , car Charlernagne y
tit
fes
premieres armes dans la guerre de Pepin Con pere
contre le ciuc de Gnienne. Les fires de Bourbon,
don~
efr venue la branche aujourd'hui régnante, y avoient
leur fépulture. Le monafrere dll prieur de cette ville
vaut environ dix mille livres de rente.
Lon.g.
.20•
.
h.
lalÍ!.
3
o.
3
l.
(D.
J.
)
SO\VAAS
,
(MétaLLurg.)
les Japonois donnent ce
nom
a
une compofition métalliqne qlli n'efr autre
chofe qu'un alliage d'or & de cuivre, & qui travail.
lée, a une couleur auffi belle que l'or puro
SOYE,
v oye{
SOlEo
SOYETEUR, {. m. (
Soicrie.)
ouvrier qui travaille
en étoffes de foie.
Il
n'y a guere qu'a Lille, capitale
de la Flandre fran<;oife,
01I
on leur donne ce nom ;
ailleurs on les appelle
manufaauriers
,
fabriquaTls
olÍ
ouvriers en foie.
Savary.
.
SOYEUX, adj. qui imite la qualité de la foie; le
cafror eft
foy eux:
qui efr bien fourni de {oie ; ce
ta-
fetas efr tres
-joyeux.
_
SO
Z,
(Géog. modo
)
Bourg d'E{pagne, aux fron–
tieres de la Navarre; c'efr un bourg remarguable par
la naiífance de Ferdinand V, furnommé le
CathoLique.
11
épou{a l{abelle de Cafrille , & réunit en faveur de
ce mariage, les états de Cafrille a ceux d'Aragon
en
1479, C'efr {ous Con regne que Colomb découvrit le
nouveall monde, & foumit
a
la Cafrille tant de ri.
ches provinces. Ferdinand remporta
a
Toro une gran.
de viétoire en 1476 fur Alphon{e V. roi de Portu.
ga1, conquit le royaume de Grenade ,
&
chaíra les
Maures d'E{pagne en 1491. Bientot apres, il fe ren–
dit ma'itre d'Oran en Afrique, s'empara du royau
w
me de Naples, u{urpa celui de Navarre en 1511,
&
mou(ut en 1516 au village de Madrigales, d'un bren–
vage que Germain de Foix, fa feconde femme, luí
avoit fait prendre, pour le rendre capable d'avoir des
enfans. Voila {a vie ; la politique de ce prince n'eíl:
pas moills connue ; il parloit fans ceffe de religion
&
de bonne foi, & viola toujours l'une & l'autre.
Il
trompa illdignement le roi d'Angleterre {on gendre,
apres avoir fucceffivement trompé Con parent, le roí
de Navarre, & le roi Louis XII, & les Vénitiens,
&
les papes. On l'appelloit en Efpagne ,
le catholi–
que;
en ltalie,
le prudent;
en France & en Anpleter–
re,
le
perfid~;
& c'étoit-la le feul titre qu'il meritoit.
(D.
J.)
.
SOZUSk:,
(Géog. anc.)
Etienne le
géogra~he
connolt trois villes de ce nom, l'une dans la Pheni–
cie ; l'autre dans la Pifidie, & la troifieme dans l'E–
thiopie.
S.
Epiphane en met encore Ufle dans la Pen–
tapole , & il en fait un fiége é1.ifcopal, dont il
nom~
me l'éveque Héliodore.
(D .
.)
SP
SPA ,
(Géog. mod.)
bourg du pays de Liége ,
{lIt'
les confins du duché de Limbourg,
a
environ ciQq
milles de la ville de Liége. Ce bourg efr toujours re–
nommé par {es eaux minérales; elles étoient déja cé–
lebres du tems de Pline & vous trouverez la belle
~
fimple de{cription qu?il en fait dans fon
Hifl.
nato
1l'Y. XXXI.
ch.
ij.
au
mot
TUNGRORUM FoNS.
(D.
J.)
SPACIEUX, adj.
(Gramm.)
qui occupe un granel
e{pace, un jardin
JPacieux
;
une
maifonfpacieuje.
Ali