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SPA

~gllré ,

,vous avez ectrepris cet ouvrage , ie t:hamp

dtjpacLeux.

. ,

SPADA

ou

SPATA,

(Géógr, mod.)

cap de l'¡le

-Ce Candie

,a

8 üelles aa cOllch,ant de la Canée; c'eft

le

fpacum promontorium

des anciens , felon Corene!ü.

(D.f..)

_

."

I

SPAl)ASSIN ,

f.

m. (

Gram. Efinm.)

homme fan-

,guinaire

&.

fou, qui fe faít un jeu de fa vie

&

de

celle des autres qu'il expofe avec une imprudence qui

ne fe conc;oít pas, en leur faifant metITe l'épée el la

majn pour un ouí ou non.

$PADILLE, f. m.

aujeude Qua¿lrille,

c'eft l'as

ae

:pique qui eíl: le premíer a-tout

&

la premiere carte

de quelque couleur que íoit la triomphe "

Jpadil~e

a

le prívilege de forcer les autres matadors guand

ti

'a

été joué la premiere carte,

&

que ceux qUl les ont

n'ont pas d'autre a-tout

el

fournír.

Il

en eíl: de meme

du bafl:e a l'éga:d de

~~

n:a?ille , le matador fupé–

'rieur for<;:ant tOllJours

1

mfeneur.

Voye{

MATADORS.

S

PAD

1 L LE

FO R

e

É,

eíl: une maniere de jouer'¡\

l'hombre, aífez divertiífante quand on jóue'pour le

plaifir, parce qu'il y a toujours des betes au Jeu ,

&

qu'~::m gagn~

fouveñt ,:odille

gua~d

C-:,n y

~enfe

le

'mOlOS; malS quand le Jeu eíl: mtereíle ce n eíl: plus

la ineme chofe, parce que le jeu de l'hombre qui eft

tout fpirituel par h,ti-meme, dégénere prefque en jeu

de hafard, & que la conduite ne fert de rien

el

un

joueur qui fe voit

fouventJPadille

fort n;al acc?mpa–

gné; il fe joue en tout comme le véntable Jeu de

l'hombre don,t hOUS avons parlé plus hallt, chacun

parle

el

fon rang , & ,fi perfonne ne joue, celui qui

a

fPadiLle

eft obligé de jouer quelque foible que foit

fon Jeu.

Celui qui

afplf.dille

en main peut paífer, pour voir

ft

quelqu'un

d~s

joueurs ne le tirera pas d'embarras.

Quand perfonne

n'accufefpadiLLe

,

on voit dans le

talon s'il n'y eíl: pas , celui qui'l'a fait la bete,

&

le

COllp ne fe joue pas.

_

SPADON,

voye{

ESPADON.

SPAG IRIQUE, adj.

(Gram.)

du

gre~ O"1ir~É¡¡';

ex–

traire;

c'eft une épithete par laquelle on défigne la

Méde~ine

chimique.

S

pagirique

s'oppofe

a

gdenique.

SPAHI - AGASI , f. m.

terme de rdation;

aga ou

commandant des faphis.

Lefpahi-agaji

& les caziaf–

ques vont chez le gran'd-feigneur avec beaucoup de

cérémonies, toutes les fois que

Ú~

rÍent le divan.

DU2

'oir.

(D.

f.)

SPAHILAR-AGA, f. m.

(Hifl.

mod.)

colonel-gé–

néral de la cavalerie turque ou des fpahis; c'eíl: un

des grands officíers du fultan.

11

a la meme autorité

fur les fpahis, que Paga des janniífaires,fur ce corps

d 'infanterie , elle étoit meme autrefois fi grande,

qu'elle étoít redoutable au grand-feigneur; mais le

vifir Cupro<Yli l'a beaucoup diminuée, ell abaiífant le

corps des fpahis qui avoient détroné l'empereur

0[–

mano Guer.

M~urs

des Turcs

,

tomo

lI.

SP AH I 5, f. m.

(HiJl.

mod.)

chez les Turcs font

les foldats qui compofent la cavalerie de leurs ar–

rnées.

On les nommoit autrefois

flliélarlis,

€'

eíl: - el .; dire

hommes d'épée, mais ayant: plié likhement dans une

occafion, Mahomet IIl. les caífa, & leur fubíl:itua un

nouveau corps qu'il nomma

Jpahis

, .c'eíl:-a-dire

fi~pIes cavaliers,

&

leur donna un étendard rouge. On

les tire ordínairement d'entre les baltagis

&

les

~cho­

glans du tréfor

&

de la faut-onnerie ,

&

d'entre les

Turcs naturels d' Afie.

Les

Jpahis

fe fervent de í'arc

&

de Ía lance p1us

commodément que des armes el feu. Quelques -uns

portent

a

la main un

girit

efpece de dard de

2

piés

de long, qll'ils lancent

a~c

autant de force que.d'a-

-drefi'e , mais leur arme la plus redoutable eíl: le clme–

terre ; quelques-uns

porten~

duffi pour armes défenfi–

;ves des cottes de mailles, des cuiraífes

&

des cafques,

TomeXr.

rnais 'le p'1u's gra'nd nOmbré n'a-que

rhábi11emeñt'or~

dinaire des Turcs & le turban.

Autrefois

lesJpahis,

d"Afie ne paroiífoient jamais

~

l'armée, qúe fuivis

~e

trente ou qU,arante hommes

chacun, fans comprer leurs

~heva'ux

de main ten':'

tes

&

ba.g~ges

:, 311jOurd'hui ils y vo'nt fur le

~ié

de

fimples foldats. Leur corps n'eft pourtant jarnais <;fu':.

une multitude confllfe qui p'eíl: diíl:ribuée ni en reei1

mens, ni en compagnies; ils marchent par peloton';,

combaHent fans beaucoup d'ordre, s'abfentent du

camp

&

quittent

l~ f~rvice ~ans

congé. Ils ont ce'pen.

dant quelqu"es capml1nes qu on nomme

agas

,

qUl

ont

cent-cinquante aípres de paye par jour ; celle des

fpahis

eíl: depujs

1:2.

arpres jufqu'a jo

~

mais ceux qUÍ

ne fe trouvent pas

a

la

paye du mois de Novembre '

font rayés de ,deífus

l~s reg~ílres

du grand -feigneur:,

Cette cavalene paífOIt anClennement pour la meil;,

leure de l'Europe , mais depuis qu'on a permis aux

dOf!1eíl:iques des bachas d'y entrer ., elle eíl devenne

molle, vi le-

&

übertine : leur .général en chef fe nom–

m efFalzi/ar-aga.

Guer.

M~urs-des

Turcs

,

tomo

II.

SPALATRO

Olt

SPALATO,

(Géog. mod.)

ville

de l'état deVenife, capi tale de la Dalmatie vénitienne;

fur le golee de Venife,

a

3

milies de Salone, el

12

de Traü,

&

environ

a

400

de Venife. Elle eíl: aífei

petiplée, parce qué c'eft une échelle des carava:'

nes de Turquie qui y déchargent leurs marchan!.

difes pour,venife. D'ailleurs, fon port eíl: grand

&{;

a un bón fohds.

Long.

34.

10.

latit

43 '

62.

Dans les monumens de quátre cens ans, cette

ville eíl: appellée

Spalelllm, Spalatum;

&

de cette

maniere

Spalato

fembleroit plus coÍlforme el l'ori-\

gine que

Spalatro,

quoique ce dernier

mot

foiE

le plus en ufage. Ce mot peut lui etre venll de

palatiwn,

parce que ce lieu n'étoit anciénnement

qu'un palais de l'empereur Dioclétien rié

a

Salone;

&

l'on en voit encore les reíles.

Le

dome de

SpaJ.

latro

étoit un petit temple au milieu de ce

palaís~

Depuis que ce temple a été changé en églife , on l'a

percé pour y faire un chceur ,

&

on y a fait quelques

jours. Les murailles du palais de Dioclétien qui em..\

braífent les deux tiers de la ville, offrent encore

trois portes d'une belle architeéture,

&

dont les

pierres

fOl~S

l'arc font entées en mortaife les unes

fous les autres.

Spalato

pafl'a en

1

124

fous la dotrÚnation des

V

éni:.

tiens qui ont agrandi fes murailles,

&

les ont fortí:.

fiées. Elle a eu le titre d'archeveché

yers

l'an

650;

&

fon archeveque fe dit primat de laDalmatie, quoigu'i

1

foit fujet lui - meme

a

la primatie de Venife.

Il

a

douze fuffragans,

&

prefque

tOl~S

dans un triíl:e état

par le voifinage du Ture.

Le fameux (Marco-Antonio de)

Dominis

devjnt

archeveque de cette ville; c'étoit un

l

phyficien

de

quelque

mérite,

&

un homme plein de v ues pour

la pacification, des troubles de reügion.

11

chercha

une retraite en Angleterre fous le regne de Jacgues

premier; & ce fut un grand fujet de triomphe

el

la

nation; qui enlevoit un profélyte de ce rang au]C

lZatholiques romains; mais le prélat de Dalmatie;

quoique fort accueilü,

&

élevé el quelgues hon–

neurs , ne les trouva pas capables de fatisfaiie fon

ambition,; il prit le mauvais parti de ret,onrner en

Italie ,

el

la follicitation de l'ambaífadetir d'E:rpagne ,

qui lui tit efpérer un chapeau de cardiqaL Etant ar–

rivé aRome, il Y fit une abjuration publique de

religion proteíl:ante ; cepertdant il n'obtint

aucu~e

dignité , & meme qllelque tems apres ii fut arreté

fur quelques foupc;ons de fes vrais fentimens,

&

iI

fut enfermé dans le chateau faint Ange, Oll il finiE

fa vie en

1625 ,

~gé

de 64 ans.

Pendant fón féjour en Angleterre

,il

tit imprimet

l'lúfloire du conciLe de Trente

de Fra

Paol~. ~l p~bli<l

dans le meme pays un grand Guvrage , lIltltule

'1

(/~

,

1-1

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