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3)1

S O

N

haut des coifres: on leva les madriers qui cottvroient

le fond dn premier déblai, ils n'étoient plus

~outenus

que par leurs extrémités .: on trouva eifeébvement

le terrein baiíIé de cinq plés le long des .coifres, fo r–

mant un cone renverfé de

8

piés de dlametre.

Jnf–

que-la on ne s'en étoir pas

app€r~u,

paree que,

de~

le eommeneement de l'oLlvrage, le haut du deblal

avoit été couvert, pour la

~a~il,ité

des

manre~lvres

;

on connut enfin toute la fhlldlte dn Cable bou?llant.,

on 'répara avee la grande tariere , le mal qn

'11

avoI~

fait

&

on chaffa les cofres jufqu'a un pié

&

deml

dal?; la glai{e. On

{t~~pu~e

qu'on avoit été

oblig~

de

retIrer plus de 90 pIes cubes

d~

{able, au-dela dn

volume dont les coifres occupolent la plaee: on re;

prit le nonvel iníhument ,

&

on ne fut pas trompe

dans l'efpérance Ol! l'on étoj,t, qu'on ne rencontre–

roi! plus les

diffic~ltés

que

l:~n

av?it el!

el

furm~n­

ter: on

per~a

un lit de

10

PI s , d une terre-gla¡{e

eouleur d'ardoife , melée d'un peu de fable ; on

e~tra enfuite dans une terre (éche , dtlre ,

~

plus d al–

r e en couleur que la précédente ; on la

pre~d

dans

~e

pays pour du tuf, ce n'eít eep,e¡;¡dant qu une

~lal{e; celle-ci avoit 14 piés

d'épaiíTe~,r

: on ét,?l! ar–

reté de tems-en-tems par de gros caüloux , malS

e¡~fi n l'inítrument les fO r<;:oit a fe ranger de coté dans

les terres,

&

lor{qu'il les avoit paíTé , s'ils rerort;–

boient , ils étoient obligés de remooter avec lUl,

parce qu''¡l rempliíloit exaélemént, au

'moy~n d~

la

terre dont

il

{e chargeoit , le tuyau , pour amíi d)re,

qu'il avoit [ait:

011

retira de

c~tte fa~o~

,

de'pre~

de

80 piés de profondeur, des call1oux qUl pefOlent ¡uf–

qu'a cinq livres: ils n'étoient pas tous noirs en de–

dans, comme les premiers. On entra enfuite dans

un lit de

18

piés de glai(e noire , melée d'un petl de

fable d'une odeur dé[agréable: on en fit {écher quel–

ques petites parties , on les brMa, elles rendirent une

flamme

violette

,

&

une tres-forte odeur de {oufre :

on pafia de-la dans un lit de

11

piés d'épaiíTeur, d'u–

ne

~er¡'e

fort graíTe, melée de beaucóup de veines

&

I

de petits morceé\Ux d'une e{pece de craie blanche,

qui tenoit de la nature de la rnarne

a

laquelle on

croyoit toucher;

mais

on trouva encore un lit de

~

2

piés, d'une glai[e bleue fort graíTe, (ans aucune

des marques qu'avoit la précédente: a

10

piés de

la

on {enüt dans une gl'aife noire de la réíiftance fOllS

l'inítrument ,

&

quelque chofe qui s'écraíoit: oJlle

r~tira,

&

on en trouva

le

bout plein d'une terre

blanche ,

&

de petits !7raviers qui ordinairement ne

font paos des marques equivoques: on {onda

~vec

la

langlle de {erpent,

&

on connut qu'on avoit rencon-

tré la véritable marne.

.

Comme on ne fe ra plus d'ufage des gros harreaux

dont <?n s'eft (ervi ju{qu'a pré[ent, on s'arretera un

moment pour expliquer lá fac;:on de les defcendre

&

de les reinonter, lor(qu'il

y

en a, comme ici, tlne

quantité d'employée. Tous ces barreaux doivent

erre percés

a

2

ou 3 piés de lellrs extrémités; íi on

ne vent les remonter

&

les de[cendre qu\m

a

un ,

la manreuvre efi facile, mais elle eil longue; pour

les de[cendre

&

les remonter deux a deux, en les

fL~ppo{ant

pre1l1ierement tous defcendus , il faut les

enlever au moyen du treuil , jn(qu'au trou qui eil

au-deífl1s de la premiere charniere, dans lequel on

fait paírer un bOl!!ton de fer qui porte un étrier : 'ce

boulon s'appllie (ur la manivelle qui eil pofée (m le

\ coffre: on dégage, en fecouant le cable, le crochet

de 1étrier qlli eil

a

l'extrémiré du barreau ,on re–

prenp

celll~-ci,

onleve tout jufqu'au trou qlli eil au–

deíTous de la (econde charniere, on y paíTe un bou-

10\1'

avec Con

étrier,

&

on démonte les deux barreaux

enfemble. On fait a peu-pres la meme manreuvre

pour les de(cendre: on deíCend le premier feul,

&

on le remonte de meme , pour avpir la fac.ilité de

nettoy~r

les inítrumens qu'il porte, on l'arrete au

SON

trou qui efl: ilU-deflolls de (on exttémité fupérieure :

on paffe le

croc~et

dn cable dans -un

etn~r

qu'on

place au tron qUl eil au-deíIus de la charnlere

'quí

Joint

dellx autres harreaux, on les enleve ,

&

on les

monte {ur ce premier: on leve les trois barreallx en–

[emble , pour avoir la facilité de d.éjager l'étrier qui

porte {ur

la.

manivelle, on les la¡j¡1.e couJer ju(qu'a

celui qui

dI:

ap-deffus ; alors un homme, monté {ur

un~

petite échd le ,

e~ paíT~ U~l ~ouv eau

dans le t:-Oll

qUI efi au-deíTous de

1

extremlte des barreaux:

1I

y

met le crochet du cable : on dégage celui qlli efl: fur

la manivelle

(m

laquelle on fait defcendre ce[ui-ci :

on prend deux autres

b~rreanx, ~omm e

il

a été dit ,

on les monte avec les VIS

&

le~ écroll~

fur la partie

qui {ort du coffre , & on contmue. SI les barreaux

{ont plus 10ngs que le

poín~on d~

l'

engill , on les

fait paíTer dans un cl\rcle de ter qll! eil

a

l'extrémit~

de l'étourneau ; on pent de cette fac;:on les de(cendre

&

les remonter

3

a

3 ,

on gagne

par.la

beaucoup de

tems. Si les deux barreaux enfcmble , avec la partie

de. celui qui (ort du coifre , (ont plus

~Ol~rt,S

que

le

pOIl1c;:on , on les accroche

p~:

lem

e~trelll1te ,

on l:s

de{cend

&

on les remonte al{ement

2 .1

2.

II

fallt avolr

grand foin, chaque foís qu'on démonte les b'arreaux,

de faire pairer'un petit ballet ave

e

de l'eal!, dansles

trous des charnieres, de laver les vis

&

les écrOlls ,

parce qu'il s'y introduit du Cable qui en nlÍl1e bien-o

tot les filets.

On s'eft arreté

a

la mame '; il fut quefiion de

mettre les buifes en reuvre ;

ces

buifes {ont des

pieces de bois de chene de

6

au

7

pouces d'équar–

rifiaO'e,

percéelO Cl'un bOllt

a

l'autre ülr

3

pouces de

dial~etre:

on ne leu donne que 9

a

10

piés de Ion–

gueur, afin d'éviter de les percer

a

la

rencon¡re,

comme parlent les ouvríers , c'eít-a-di:re , percer la

moitié de la longueur par un bour,

&

l'aller renC011-

trer par l'autre: ce qui ne manque pas de former uJ'l

angle qui, quoique tort obtus ; ne laiíTe pas que d'oc–

caúónner

a

l'eau un f.ottement qu'il efi a propos d'é–

viter

le plus qn'il eít pofIible : ces buifes étant per–

cées , on en abat les an gles ,

&

pour les éprouver,

on ferme exaélement une de leurs extrémités , on les

emplit d'ean par l'autre, jufqu'auxtrois qllarts , on la

preíTe fortement avec un 'refouloir, on examine de

pres íi l'ean ne pénetre pas en dehors, on les retour–

ne,

&

on fait la meme manreuv-re pour le quart qui

n'a pas été éprouvé ; on efi fltr par cette précalltion ,

autant qu'on peut 1'etre, qu'elles {ont fans défaut:

apres ces précautr-ons , 0n fait entrer,

a

un pié de

l'extrémité de la premiere qu'on doit defcendre,

deux fortes vis en

bois

,

qui ne pénetrent qu'a

trois quarts de pouce , on

y

accroche un grand

étrier qllÍ tient au cable, on l'enleve,

&

on le

laiíl'e de[cendre jufqu'a ce que ces vis portent (ur

deux taíTeaux qui s'appuient für les coifres,

&

dont

1'épaiífeur ne doit point empecher qu'on ne dégage

l'étrier: on prend une feconde ouife, qni efi garnie

de {es vis, on la pré(ente fur la pr,emiere, elle por–

te un emboltement

&

un cercle de fer dans ion épaif–

feur, dont elle retient la moitié dela largeur,

&

l'an–

tre moitié entre, au moyen de quelques coups de

maillet , dans ceHe de la premiere buife : on a garni

les jointurcs €n dedans, avec de la filaíTe goudron–

née, on les garnit de meme en dehors , (ur ) <'1-6 pou–

ces de hauteur , on les couvrc d'une lame de plomb,

clouée de tres-pres, on

y

attache des molles-ban–

des, on leve tout , pour demonter les premi.eres

vis

&

les laiíTer defcendre jufqu'aux (econdes: quoi–

que ces vis ne pénetrent point dans l'intérieur des

buifes,

il

faut a\roi r la précaution de boucher les

trous qu'elles ont faits, avec un bouchon de liege

goudronné, qu'on y fait entrer avec force. La pré–

miere bui{e doit etre délardée,

&

garnie d\lO {abot

de