Table of Contents Table of Contents
Previous Page  360 / 970 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 360 / 970 Next Page
Page Background

348

S O N

un coup d'archet

convena?~e

:

~

de plus, P?rce qu'il

faudroit entrer dans des ioudivlfions

tr'?P

etendues,

"lui ne peuvent s'admettt:e dans

l~

prau.que:

c~r

le

Jon harmonique

du ton maJ eur ferOlt la

vlDgt-tr~lfie­

me ou la troifieme oétave de la {econde,

~

1

har–

mo~ique

du ton mineur

{~roit

la

v.ingt-quat~leme

ou

la troifieme oétave de la t1erce maJeure. Mals quelle

ea

l'oreille aifez fine

&

la majn affez

j~fte

, pour

r

ou -

voir diílinguer

&

toucher

él

{a volonte un ton maJeur

Oll

un ton mineur ? (

S )

SON, (

Commerce.

!

on {ait

q.ue

c'eíl: la peau des

grains moulus {éparee d

,-.la

fanne

p~r

le

~oyen

du

blutoir, du {as, ou du tamlS. Les Amldonn.lers {e

{er~

vent dll

fon

de froment pour faire leur amldon, qm

n 'eíl autre chofe que la fécule qui reile au fond des

tonneaux oll ils ont mis le

fon

tremper avec de l'eau.

Les Teinturiers mettent le

fon

au nombre des dro–

gues non colorantes, paree que de lui-me:n e il,r: e

peut donner aucune couleyr; c'eíl: avec

leJon

q~llls

font les eaux sllres , dont lIs {e (ervent dans la prepa,·

ration de leurs teintures.

(1).

J.

)

.

SON,

(

Liuératu.re

.)

les anciens (e

.frottOlen~

de

Jan

dan5 leurs cérémonies luílra\es;

~ls e~ u~01ent

auffi dans leurs cérémonies magiques, pnnclpale–

ment quand ils vOllloient infpirer

d~

l'amour. Nous

lifons dans le prophete Barucn,

c.

V) .

verJ.

42.

que

les femmes de Chaldée affi{es dans les rues y brú–

loient

dllfon

él

ce deírein. Il efr

v~ai

qu'il y a dans la

vulgate

Juccendmtes offa

oLivarúm,.br~üant

des noyaux

·d'olive. L'auteu1' de la vul<1ate lifolt probablement

ici

~<t.J 7fu~7J'CI.>

expreffion

q~i

en effet fignifie

( A

~hé.'1.

l.

h.

)

noyaux' d'olive brúlés

;

mais

il.

eíl

c~2ain

qu'il

ya dans le texte

7a 7fí70P".

,

mo~

qUl.fignll1e

dl~

f ono

Théocrite dans fa Pharmaceutne , nous fourmt en–

core un exemple de cet ufage ; l'enchantereíre Simé–

the, apres avoir eifayé de plufieurs. chal:mes 1?0ur

enflammer le cazur de fon amant; Je valS mamte–

nant brl1ler du

fon,

J'JITe.>

7fí70p<t.;

&

elle ajotlte

vers la fin de l'Idylle , qu'elle a appris ce fecret d'un

aífyrien.

(D.

J.)

SONATE, {. f.

en Mufique ,

efr une piece de mu–

'fique purement inílrumentale,

c~m'pofée

de quatre

ou cinq morceaux de caraéteres dlfferens. La

fonate

eft a-peu-pres par rapport aux inflrumens, ce qu'efr

la c·antate par rapport aux voix.

La

fonate

eíl faite ordinairement pour un {eul in–

fir\ lment qui récite accompagné d'une baife continue ;

&.

dans une telle compoíitíon, on s'attache

él

tout

ce qu'il

y

a de plus favorable pour faire briller l'in–

frrument pour lequel on travaille; foit par la beauté

des chants, {oit par le choix des fons qui convien–

nent le mieux

él

cette efpece d'infrrument, {oit par

la hardieíre de l'exécution.

n

ya auffi des

fonaus

en

t rio; mais quand elles paírent ce nombre de parties ,

elles prennent le nom de

COncerto.

Voyez

ce moto

Il y a pluíieurs différentes fortes de

fonales ;

les

Italiens les réduifent

a

deux efpeces princi pales;

l'une qu'ils appellent

fonale da camera, f onate

de

<hambre, laquelle eíl ordinairement compofée

de divers morceaux faits pour la dan{e ; tels a-peu–

p ;'cs que ces recueils qu'on appelle en France de's

fuites;

l'autre efpece eíl appellée

fonafe da chie{a,

f onates

d'églife, dans la compoíition defquelles il doit

entrer plus de gravité,

&

des chants plus convena–

bIes

él

la dignité du lieu. De quelque efpece que foieni

les

fanales,

elles commencent communément par un

adagio,

&

apres avoir paifé par deux ou trois mou–

vemens différens, finiBe nt par un allegro.

Aujourd'hui que les inílrumens font la partie la

plus eífentielle de la mufique, les

fonates

font extre–

mement

él

la mode , de meme que toutes les efpeces

de fymphonies; le chant des voix n'en efr guere que

l'acceifoire. Nous {ommes redevables de ce mauvais

~Ollt

el

ceux quí voulant introduire le tour de la

Il1U-

SON

fique italienne dans une.

l~ngue

qui ne'

{a~roit

le

comporter , nous on; oblige ?e

.c~ercher

él

fatre avee

les inílrumens ce qu

Ji

nous etolt lmpoffible de faire

avec nos voix. J'ofe prédire qu'une mode

~

peu na–

turel1e ne durera pas ; la Mufique efr un art d'imita–

tion; mais cette imitation

e~

d'une autre nature

ql~e

celle de la Po 'íie

&

de la Pemture ;

&

pour la {entlr

il faut la pré{ence ou du-moins l'image de l'objet

imité ' c'efr par les paroles que cet obJet nous efr

préfe~té;

&

c'efr par les fons

~ouchans ~e

la

v~ix

humaine , jointe aux paroles, que .ce

mem~. obJ~t

porte juegue da?s

le~

cazurs

l~

fentlment

qll.lI

dOlt

y produire. Qll1 ne {ent comblen la muíique ll1ílru–

mentale efr éloignée de cette ame

&

de cette éner–

aie? TOlltes les folies du violon de Mondonville

~'attendriront-elles

jamais comme deux {ons de la

voix de

Ml!e

le Maure? Pou1' {avoir ce que veulent

dire touS ceS fatras de

f'onales

dont nous fommes ac–

cablés il faudroit faire comme ce peintre groffier

qui

ét~it

obliaé d'écrire au-deifous de {es figures ,

c'efl unlzommco, c'eflun arbre, c'ejllln bcelif.

Je n'ou–

bíierai jamais le mot du célebre M. de Fontenelle ,

qui (e trouvant

él

U?,

c~ncert,

excédé de cette fym–

phonie éternelle , s ecn a tout haut dans un tranfport

d'impatience,

fonate, que me veu.:x-tu?

(S)

SONCHUS ,

f.

m. (

Botan.

)

on nomme commu–

nément en franc;ois ce genre de plante

,taiuron,

&

en

anglois

l/lefow-t hiflle.

Tournefort en dlíl mglle dome

e[peces,

&

le genre a été caraétéri{é au

mot

LAITE-.

RON .

(D.

J.)

SONCINO,

(Géog.

modo

)

petite ville d'Italie;

dans le Crémonois , fur la droite de rOglio ,

él

fept

lieues au {ud-oueíl de Crémone.

Long.

27.

20 .

latit.

4.5.23'

(D.

J.)

SO N D,

(Géograplzie.)

efr un nom qu'on donne

par diílinétion au fameux détroit par Ol! la mer

Cer–

manique communique

el

la mer Baltiqlle.

Il efr íitué entre l'ile de Zélande

&

la cote de Slho.

nen; il a environ 16 lieues de long

&

5

de large ,

excepté aupres du fort de Cronimperg, oll il n'@n a

qu'une; de Corte que les vaiifeaux ne peuvent paírer

que fOllS le canon de ce fort.

Cela a donné lieu aux Danois de mettre un impot

1\11'

tou~

les vaiíreaux,

&

on prétend que c'ea un des

plus beaux revenus de la couronne de D anemarck:

&

depuis , ils empechent les pilotes de palier par le

petit ou le grand Belt , qui {ont deux autres paifages

de la mer Baltiqlle, quoiqu'un peu moins commodes

que le

Sondo

Toutes les Nations qui trafiquent dans cette par–

tie du nord , font {ujettes

el

ce droit; cependant les

Suédois en étoient exempts par le traité de 1644 :

mais ce privilege leur a été oté par le traité de

1720,

qui les a remis an niveau de leurs voifins.

Par le traité de Spire,fait entre les Danois

&

Char–

les-Quint ; le droit de paifage fut fixé a deux nobles

él

la rofe pour un vaiifeau de deux eens tonneaux ;

cependant en 1640 cet impot fut augmenté ju{qu'a

500 rixdales.

La connivence de Jaeques

1,

roi d'Angleterre,

qlli époufa une princeífe de D anemarck,

&

les guer–

res que les Hollandois ont été contraints de faire

pour leur liberté, ont donné lieu

él

une exaétion

íi

conúdérable; df!ptüs bien des années ce droit a été

remis fur un pié plus modéré.

Cromwel avoit ré{olu d'enlever ce paífage aux

D anois,

&

il Y auroit réuffi fans doute , s'il n'étoit

pas mort, al1paravant que la flotte qll'il y envoya

pour cet effet fLlt arrivée.

L'origine eílle progres de cet impot ( qui d'une

petite contribution volontaire que les Marchands

payoient pour entretenir des fanaux dans certains–

endroits de la cote,

&

dont le roicle D anemarck n'é–

toir que le tré[orier

&

le dépofitaire , devint

a

la lon-