Table of Contents Table of Contents
Previous Page  356 / 970 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 356 / 970 Next Page
Page Background

344

SON

Les

premieres

&

les plus petítés parties,

co~~

nous l'avoRS obfervé, font abf'olument dures; lesau–

'tres {ont compreffibtes

&

unies de telle forte , qu'é–

tant comprimées par une impuliion extérieure, elles

-ontune force élaftique ou reJ}itutive) au moyen de

,ce laqnelle elle fe rérablj-ffent d'elles -memes dans

leur premier état.

Voyet

É

ASTrcITÉ.

Lors done qu'un corps en clioque un autre, les

petites particul,es par leur force élafiique fe meu vent

avec une grande vIte[[e , avec une forte de tremble–

ment

&

d'orldulations, comhle ón I'obferve facile–

ment dans

les

cardes d1és il1ftrumens de muíique,

&

<é'efi ce mouverrteñt (onoTe q

U'

e1t porté jufqu'a 1'0-

reille; mais il

1

faut' obferver que c'efr lé mouvement

Jnfenfible de ces particuies , qu'on (uppofe erre la

-caufe immédiate dtt'

Jon;

&

mem'e parmi celles-I;i ,

il n'ya que celles qtli font proches de la furface , qui

comml1Oiquent avec l'air ; le mouvement du'tout ou

<les patties plus grandes, n'y í'ervant qu 'autanr qu'il

le communique aux atltres.

Poúr faire

appli'carlón de tette tl1éorw , frappez

une cloche avec quelque corps dtir, vous apperce–

vrez aljfément un trértloulfemenr feníible fur la

(UT–

face qui fe répand de lüi-rt1eme (ur le fOllt ,

&

ql'ti efr

d'autant plus (en1ible, que le chóc eft plus fort. Si

on y touche dall!; quelqu'autre endroit, le tremble–

lnent

&

le

fon

ce[[e aul{fi-tót ; ce tremblemertt vient

fans d'Ou1:e dtt monvemenf des parricules iní'enfibles

q1.IÍ

changent de íituan:on,

&

qui (ont en íi grande

quantité

Ce

fi

(errées les únes contre les antrés , que

'nOtls ne p'ouvom' pa's'appel'éevoir leurs mouvemens

féparément

&

difiinttert'l'ent, mais' feulement un ef–

p ece de tremblement on d'oudulat ion.

Le corps (onore ayant fait (on impreffion (ur l'air

'Contigu , cette mpreffion

di!

cohtinuée de pal·ticule

en pa't"ticule, (uivantl'es

~ois'de

la pn'eumatique.

-Voye{

ONDE

&

ONDULATION.

Le

10m'

va~'iet'lt ~

¡n'opbrtion des moyens qui

concourent

a

leu'r prodtt'étio

11' ;

Fes diffét'ences prin–

cipales

r~{ultent

de l'a' ngu're

&

de la nature dh corps

{onore; ele la force, dH choc,' de la viteife,

&c.

df1s

vibratÍons qui (e (uivent ; de l'état

&

conilitution du

miEe,u; de la di(poíition, difrance,

&c.

de l'organe ;

des obfracles

6{1Il

(e rencon't'rent e'ntre l' organe, le

corF's (onore

&

les corps adj·acens. Les différences'

les plus remarquables

desJems,

naiH"ent des différens

degrés

&

cOnll:>ina:ifoTI'S efes co'fld'irions dont

110US

ve–

nons de p>arler; on les cliílin'gU'e en' fort

&

foíble en

grave

&

aigu, long

&

court.

'

~a .v'iteff~

dll

Jon

ne

cliff~re

.pas beaucoup, [oit

qn

11

allle fl1lvant on contre lia dlrefrion du vento

A

la

v érité le vent tran{porte une certaine quantité d'air

d'un lien a un autre,

&

leJon

efi accéléré tandis que

fes vagues

~e m~~lVent dan~

cette patrié d'air, lor{–

q ue. lem dlrefrlOn efr la meme que ceHe dl! vento

Jv!als comme le

Jon

fe meur avec beaucoup plus de

'Vlteífe que le vent ,l'accélération qu'il en re<;oit cfr

p~t1

con1idérable. En effet, la vrfe[[e du vent le plus

vlOle-nt que nous connoiffion's, efr

a

la viteífe

duJon

comme

1

efr

a

33 :

&

tout l'effet que nous app,erce–

vons.

qt~e

le vent peut prodmre, efr d'augmenter Ol!

de dlml11uer la longneur des ondulatiotls; de forte

qu'au moyen du vent, lefo'n puiífe etre entendu d'une

plus grande difrance qu'il ne le feroit autrement.

qU,e l'air (oit le miliett ordinaire dn

Jon,

c'eft ce

qm

re~ulte

de

plll~eurs expé,rien~es

qui ont été fai–

t es, (oa dans un alr condenfe ,

(Olt

dans l'air rarené

D ans un récipient qui n'ea p'oint vuide d'air

un~

pet,ite fonnette (e fait

ente~~r~

a quelque difi;nce;

lTIalS quand on en a pompe

1

alr , a-peine l'entend-on

tout

aupr~s:

íi l'air efr

conden~é,

le

Jon

fera plus fort

a-proportlOn de la cdndenfauon Olt de la quantité

,d'air

pr~~é.

Nous en avons

pl~lÍieurs

exemples dans

,les

expenen~es

de

M. Hauksbee.

s

O N-

Mrus 1

air n'efr pas (eut capable des

impreffi~ns~tl

fon,

l'eall l'efr auffi comme on le remarque en fOIl–

nant une fonn,ette

~h~s:

l:éau; Oh'en

difrin~ue

pleine-–

merirH:!

fon:

a la veme¡l'n'efi pas

íi

fott

~

plus

ba.¡'

d'une quahe, au jugemehf des bóns mlt1fciens'.

M'er~

(ene dit qu 'un

Jon

prodUit danS

1

eati

~pa\'oi

de me–

me, que sil ,étoir ptoduit\dans l'ait

l&.

erlt'ertdu dana

l'eCltI.

Vf:

l'a'bbé

Nóllh

afait

(ur

lesjons

énte'rldús

dan~

l'eau, plufi-eurs

exp'érience~

cllrieufes.

¡"Uní: flcad'ém.

1741•

'

té'céleBre

Ni.

Newt'on'a donne

el

lk'fln'dtificond

li!.

'JIre

de

fis'

P rincipes' ,

une théotie

,tn~s-i~gértiellfe ~

tres-fuvanre de vibrat10ns de

1

aii",

8(plu

confé.

quen

de

la v1teíl'e

du'fon.

Sa t'h-éorie eít trop

Com–

pliquée

&:

fróp géomét'riqtté ,pout etre n!ndlle ici ;

nous nbus cotlteriterons de dire qu'il trouve la vi–

teffe du

ron

par (on caleul, a-peu-pres la meme que

l'ex¡Derient:e la donne. Cet endróil'

~es',Principes

de

M.

Newtón', eft peut-ctre le ph.1s dlfficlle

&

le plus

obfcú'r de tOur I'ouvtage.

M.

Jean Betnoully le nls,

dans fon

D iJcours fuI

La

propaglltion.

de

la lumiere,

qui

a rempódé l'e prix de l'aca'dérrlie' des Sciences

en.

173 6 ,

dit

qtr.il'

n'oferoit fé flater d'entendre cet en–

droit des Pri'ncipes.

Aüífi

nOllS donne-t-il dans a me·

me pi1ece, une méthod1e plus facile

&

plus aifée

a

fui–

vre qu-e ceUe de

M.

Newton ,

&

par le moyen de la- '

quélle ii

l

artive

el

la meme formule qu'a donnée ce

grand géometre.

Un

anteur quí a écrit depuis fur cette inatiere;

préténd' qu'on peut faire contre la théorie de MM.

N

ewton'

&

Bernoully ,une objeétion coníidérable;

(Jvoir, qtré ces deux ".mteurs fuppofent que le

Ion

(e

tran(met par des fibres longitudinales vibrantes, qui

(e forment (ucceffivement,

&

quí font

touj~rs

éga.

les entr'elles; or cette hyppothHe n'efr point dé–

montrée,

&

ne paroit point meme appuyee fur des

prellves folides. Le meme auteur prétend que dans

cett'e n:yppothHe, M, Bernoully auroit dli trollver la

viteife du

fon.,

double de ce qu'il l'a trouvée,

&

de

ce qu'el1e efr réellement.

M.

Euler dans (a

Dif!er~a­

tation for le fiu,

qui a partagé le prix d.e l'académie en

t

73 8,

a donné auffi une formule pour la viteffe du

Jon;

elle efr différente de ceHe de

M. N

ewton,

&

l'au–

tenr n'indique point le chemin qui l'y a conduit.

V

oici en général de quelle maniere fe font les ex–

périences pour me(urer la viteffe du

Jon.

On (ait par

la mefure afrllelle, la difiance d'un lieu

A,

a un au–

tre

B.

Un (peélateur placé en

B,

voit la lumiere d'un

canon qu'on tire au lieu

A,

&

comme le mouvement

de la lumiere eft pre(que infrantané

~

de

fi

petites

di1l'ances, le (pefrateur

B

compte combien il s'écou–

le de (econdes depuis 1.e moment Ol! il voit la lumiere

du canon, ju(qu'a ce

q~t'il

en entende le bruit. Divi–

fant enfuite l'efpace qui efr eqtre les lieux

A

&

B,

par le nombre de (econdes trouvé , il a le nombre de

toifes que te

Joh

parcourt en une feconde.

Le

Jon

fé tranfmet en ligne

~roite;

mais il {e tran!:

met auffi en tout fens,

&

fUlvant toutes (ortes de

dfreélions a la fois, quoiqu'i1vec moins de viteífe.

cera vient de ce que le

Jon

(e trañfmet par un fluide,

& que les preffions dans un fluide, fe propagent en

tout fens; la lumiere au contraire, ne fe propage ja–

mais qu'en ligne drbite : c'efr ce qui donne líeu de

croire qu'elle n'efi! point cau(ée pa,r la preffion d'un

fluide. Sur la réflexion du

Jon, Yoye{

ÉCHO

cS·

CABr–

NET SECRET.

(O)

La vlteffe du

fon

eft différente, (uivant les diffé·

rens auteurs qui la déterminent.

11

Barcourt l'e(pace

de 968 piés en une minute fuivant

M.

Ifaac Newton:

1300 fuivant

M.

R,obert:

1200

fuivant

M.

Boyle:

133 8

(uivant le doéleurWalker:

1474

(uivantMer–

{enne:

114'2

(uivant M. Flamfieed

&

le dofreur Hal.

ley:

1148

(uivant l'académie de Florence,

&

1171.

piés fuivant les ¡lllcien,oes e:xpé{iences de l'académie ,

de,