s o
M .
toutes les efpeces de pavot.. Cependant il
y
a des ali–
mens qui provoquent le fommeil ; tels font le lait ,
les alimens glutineux ,le fue
0U
le jus exprimé des
vÍand¡¡s des
jeun~s
animaux , les liqueurs fermentées ,
&
enfin tous les efprits ardens : de-la vient que l'i-
vreífe eft .une efrece de fommeil.
-
SOMO,
Olt
SKIMMI ,
ou
FAN,NA,
f.
m. (
Hift.
nato Botan.
)
qui fignifie la
jlenr
par exc,e.LLence
;
c'eft
un arbre fauvage du Japon,
11
a des fellJlles de lau–
rier,
&
des fleurs comme celles de la narciífe. Son
écorce eft aromatique. Il eft de la grandeuJ; d'un de
n.oscerifiers, d'un bois roux ;.duJ
&
fragile. Ses feuil–
les font difpofées en rond, autour de petites bran–
ches , & fes fleurs font fituees
a
leur bour. Les bon–
zes de la Chine & du Japon mettent devant les idoles
& fur les tombeaux des feuilles de cet arbre en bOll–
quets.
SOMPAYE,
f.
f. (
Monn. étrang.)
c'eft la plus pe–
tite monnoie d'argent qllí fe fabrique a Siam. Elle
vaut quatre
el.
cinq [ols monnoie de France,
el
pren–
dre
l'on~e
d'argeIl't fm le pié de fix livres.
SOMPI , f. m. (
Poids.)
petit- poids dont les habi–
tant de Madagafcar fe fervent pour pefer l'or &
l'~r
gent.
Le
jompi
ne pefe qu'une dragme Oll gros, poids
de Paris ; c'eft néanm0ins le plus fort de ious ceux
dont ces infulaíres ont l'ufage , ne lachant ce que
c'eft que l'once , le mart: / ou la livre, & n'ayant
ríen 'qui leur en tienne líeu, on qllí y réponde.Tout, ,
hors 1'or& l'argent ,f¡¡négocie par échange & par e(–
timatíon. Les diminutions du
jompi
font le vari ou
demi-gros : le facare on fcn.lpule, le nanqui ou de–
mi-(crupule ,
&
le nanque qni vaut fix grains. Le grain
chez eux n'a point de nomo
Savary.
(D.
J.)
SOMPTUAIRES,
LOIS,
(Jurifprud.)
ce font des
lois faites pour reftraindre le luxe dans les habits , les
équipages, la table,
&c.
Voye{
Lor.
.
La plllpart des.nations ont eu dans dilférens tems
leurs lois
fomptuair.es:
& il
Y
en a qui font encore en
viguem- , comme chez 'les Vénitiens , les Franc;:ois ;
G-e. /Mais on remarque qu'il n'ya point de lois plus
mal obfervées que les
lois fompmaires.
Les
loís jomptuaires
de Zaleucus, cet ancien légif–
lateur des Locriens , font fameufes. Elles ordon–
floient qu'une femme ne fe feroit point accompa–
gner dans les mes de plus d'un domeftique, a-moins
qu'elle ne [It ivre; qu'elle ne pour'roit pointfortir de
la ville pendant la nuit, a-moins que ce ne rot pOllr
cornmettre la fornication ; 'qu'elle ne pDrteroitpoint
d'or, ni de broderie fur fes habits, a-moins qn'elle
ne fe proposa¡ d'etre courtifane publique: que les
hommes ne porteroient point .de franges ni de galons,
excepté quand ils iroient dans de rnauvais lieux ,
&e.
. Les Anglois ont en auffi leurs lois
jomptuai;es ,
mais elles ont toutes été revoquées par le ftatut pre–
mier de Jacques
I.
on font tombées en défuétude.
Sousle regne de Charles IV. Cambden
(~it
qu'on
avoit porté
~
loin le luxe dans les chauífures, qu'on
fut obligé de défendre aux hommes de porter des
fouliers de plus de fix pouces de largeur du coté des
doigts; les autres habillemens étoient fi courts , qu'il
fut ordenné par le ftatut
2)
d'Edouard IV. que tou–
tes perfonnes d'une conclítion inférieure
el
celle des
lords, porteroient
~es
robes ou habits de telle lon–
gueur qu'elles puífent, quand la perfonne eft de–
bout, lui couvrir les feífes.
Chez-les Romains il y avoit quantité de
loisfomp–
lUaires.
La loi
Orchia
limitoit le nombre des convi–
ves dans les
[etes,
fans limiter la dépenfe. La loi
Fannia,
qui fut faite
32
ans apres , ordonnoit que
dans une tete ordinaire on ne pourroit pas dépen[er
plus de
10
as
,
& plus de
100
as
dans les [etes (r,lem–
nelles , cornme les famrnales,
fre.
&
Gelli~~
nous
pprend que
J
o as étoient le prix d'nn mouton, &
-'.90 ,elui d
'UJ?
b~uf.
s -o
N
343
La loi
Didia
qui fut faite
18
ans apres, ordonoa
que les premieres lois
flmp}uaires
ferojent exécutées
~on-feulement
aRome, mai!> meme par tome 1'lta- _
he; & Slu'en cas de ttanfgreíIion, non-feulement le _
maItre de la fete, mais au!Ii les-convives feroient fu–
jets a l'amende.
Voye{ t'artide
LOl.
SOMPTUOSrT:É, f. f. (
Gramm.)
magnificence
qu'on fe procure par de grandes dépenfes. Il n'ea
queftion chez les anc,iens que de la
jomptuojité
de Lu–
cullus. .
. SOMTOU
,Olt
SOMTOC,
f.
m.
(Hifl.
mod.)
c'eft
amfi que les Chinois nomment les vice-rois des pro–
vinces. C'eft
lln~
des p,lus éminentes dignités de'
l'empire. Ils Ont deux provinces fous leurs ordres ,
qui ont outre cela des
gouv~rneurs
nommésfu-yen. .
SON,
CAP DE, (
Giog.,
,modo
)
cap dans la Médi–
terranée, fur la cote de l'Ile de Oorfe, environ cinq
milles I l'oueft de l'entrée du port de
San-Bonifacio
; '
c'eft une' longue
p'oi~t~
avancée en mer vers le fud·
ouell:.
(D.
J.)
SON,
f.
m.
(P!Zyf )
efl une perception de ,l'ame
qui lui eft communiquée par
le
fecQms de l'oréill'e :
ou bien c'eft un mouvement de vibration dans.l'air ,
qui eft po,rté jufqu'a l'orgáne 'de
l'o~tie.
Poye{
OmE.
Pour éclaircir la caufe du
jon
,
nous obIerverons ,
10.
que pour produire le
jon,
íl faut néceífairement
du mouvement dans le corps fonore.
2
O.
Que ce mouvement .exifte d'abord dans les
parties déliées & infenfibles des corps fonores,
&
qu'il y eft p cité par leur choc & leur collííion rnu–
tuelle, ce qui produit ce tremblement qui eft fi facile
a
remarquer dans les corps qui rendent un
jon
cl'air,
comme les cloches, les cordes des inftrumens de
mufiqlle~ r &e.
3
o.
Que ce mouvement fe communit¡ue
a
l'air, ou
produit un 11l0uvement femblable dans l'air ou dans
autant de fes parties qu'il y en a de capables de le
recevoir & de le perpéruer; d'autant plus que le
mouvemeflt des corps qui fOAt
a
quelque difrance "
ne peuL point alfeB:er nos fens fans la médiation d'au–
tres corps qui re<;oivent ces mouvemens du corps
fonore, & les communiquent immédiatement a l'or-
gane.
.
,
Enfin que ce mOllvement doit etre communiqué
aux parties qui font les inftrumens propres & im–
médiats de l'ouie.
De plus, ce mouvement d'un corps fonore qui eft
la cau{e immédiate
dujon,
doit etre attribué
a
deux
caufes dilférentes ; ou au choc de ce corps & d'un
autre corps dur, comme dans les tambours , les
cloches , les COl-des d'inftrumens ,
GU
bien au batte–
ment
&
au frottement du corps fonore & de l'air
l'un centre l'autre immédiatement, comme dans les
inftrumens
a
vent, les flutes, les trompettes ,
&e.
Mais dans l'un
&
dans l'autre cas, le mouvement
qui ell: la fuite de cette aB:ion mutuelle ,&
la
caufe
immédiate du mouvement fonore, que l'air porte
jufqu'a l'oreille, eft un mouvement pre(que infenfi–
ble , qui fe fait remarquer dans les parties déliées
&
infenfibles du corps par un trcmblement
&
des
ondulations.
Pour expliquer ce méchanifme, on fuppofe que
tous les corps fenfibles fon compofés d'un nombre
de parties petites &infenfibles, ou corpufcllles parfai–
tement durs & iocapables d'étre comprimés.
Poye{
CORPUSCULE.
Ces parties en compofent d'autres un peu plus gran–
des, mais encore infenfibles;
&
celles-ci dilferent
entre elles, felon les dilférentes figures
&
l'union des
parties qui les compofent. Celle-ci confrituent en–
core d'autres mall'es plus grandes
&
beaucoup plus
diftinguées des premieres : & des dilférentes combi–
naifons de ces dernieres, font compor's ces corps
groffiers qui font vifibles
&
palpables, &••