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S O

T~

,24

.-

communíquer [es

pen~ '

es,

&-c.•

.•

a

ceux qtli l'enten-

dento

1"

é

Ir.'

Lorfque ces (ortes

~e d~couvertes

lOntn celléllres,

le poete devrOlt

a~<?lr

fOlO de donner.a fes

aél:eu~

des confidens

a

qm lIs puífent , quand

11

le

fa

ut,

de–

couv rír leurs penfées les plus fecrenes . par ce moyen

les fpeél:ateurs

en

feroient inílruits El'une mamere

bien

p'lllS

naturelle:

~n~o~e eíl.~e u~e

re{f<?urce dont

1m

poéte exaél: devrOlt eVlter d aVOlr

~efol~..

,

L

ufage

&

l'abus des

foüloqlm

efi

ble~

detélllle par

le duc de Bucicingham dans le palfage fUlvant:

«

Les

"foliLoqlles

doiv~nt

etre rares ,

ext~emement

courts ,

" &

mcme ne aOI\7ent

~tre

employes que dans la

paf~

" íion. Nos amans parlant

a

eux-memes , faute d'aH–

"tres prennent les mnrailles pour confidens. Cetté

"fallt; ne feroít pas encore réparée, quand

~eme

,) íls fe confieroient

a

1eurs

amis pour nous le dlre ".

Nous n'employons en France que le terme de

mo–

nologue.,

pour expritner les difcours Ol! les.fcenes dans

lefquelles un aa,eur s'ent:-e-ti:nt avec

hll.mem~

, le

mot

defoLiloque

etant

pattlc~lhere~ent conf~cre

a la

théologie

my~ique

&

art:eéhve. Alníi nous

?1~On~

les

foliloques

de famt Auguíbn , ce [Qnt des

medlratH~ns

pieufes.

SOLINS,

f.

m.

pI. (

Arclzite8.)

ce font les bouts

<les entrevoux des f0lives {cellées avec du platre fur

l es pontres , fablieres ou murs. Ce

f~nt

auill. les

~n'duirs de pHlu"e pou·r retenir les premleres tLOles d un

pignon .

(D.

J..)

SOUT

AIRE, f.

m.

(Morale.)

celuí quí vit feul ,

féparé au commerce

&

de la fociété des autres hom-

mes, qu'il croít dangereufe.

'

Je fuis bien éloigné de voulolr jetter le moindre

tidicule fm les reli,gieux ,les

jolitaires,

les chartreux;'

Je fais trop que la vie

retir~e

efi plus. innocente que

'( elle

du

grand monde: 'maIS 0utre que dans les pre–

miers Gedes de l'Eglife la perfécution faifoit plus de

fugiti fs que de vrais

foLieaires

,

il me femble que dans

nos íiecles tranquilles une vertu vraiment robufie efi

celle qui marche d'un pas ferme a·travers les obíta–

eles,

&

non pas ceBe qui fe fauve en fuyant. De quel

mérite,efi cette fageífe d'une complexion foible qui

ne peut foútenir le grand air, ni

viv.re

pmmi les

hommes fans contraél:er la contagion de lems vices,

&

qui craintdequitter une folitude oiíive pour échap–

per

~

la cormption

?

L'honneur

&

la probité font-ils

d'une étoife íi legere qu'on ne puiíre y toucher fans

l'entamer? Que feroit un lapidaire s'il ne 'pouvoít

enlever une tache d'une émeraude, fans retrancher

la plus grande partíe de fa groírettr

&

de fon prix

?

jI Y

laiíreroit la tache. Ainfi

faut.il

, en veiltant

a

la pu–

reté de l'ame, ne point altérer on diminuer fa vérita–

ble grandeur, qui fe montre dans les traverfes

&

l'agitation du commerce du 'monde. Un

JoLúaire

eft

a l'égard du refie des hommes comme un etre inani–

mé; fes prieres

&

fa víe contemplative , que per-–

fonne ne voit,

ne

font d'aucune influence pour la fo–

ciété, qui a plus befoin d'exemples de vertu fous fes

yeux que dans les forets.

(D.

J.)

SOLITAIRE,

(Hifl.

monac.)

nomde religieufe da

monafiere de Faiza, fondé par le cardinal Barberin

&

appr.o~,vé

par un bref de

Clé~ent

X.

l'an 16

7

6 :

Les rehgleufes de ce couvent, s adonnent entiere–

m ent a la

viefolitaire;

elles gardent un íilence con.

tinuel, ne portent point de linge, vont toujours nuds

piés fans fandale , &ont pour habit une robe de bure

(eiote d'une groíre corde. Le cardinal Barberin iníti–

tueur de ce monafiere, ne mena point une vie fem–

blable

a

eelle de fes religieuíes ; c'étoit un homme

du monde, fin, intrigant, toujours occupé du ma–

llege politiqu" des intérets de diverfes puiífances.

(D.

J.)

SOU1;'.t\m1;

ver,

(HijI.

nato des Infla

~

vojta le

s

O L

plus long. de

"t~us

les animau:", s'il efi

vra~ qu~oñ

en

ait vu qtll aVOlent o aune de Hollande. Q uelques

phyf1ciens

préten,~en~ 9'-~'il

fe forme ordínairement

dans le fretus , qu

11

Vlelllit avec nous

J

&

ne fe trou–

"9'e jamais que feHI dans les corps

011

il habite. Que

penfer de .ce fyfieme íi ces faits étoient vé!itabl s,

comme Hlppocr<lte & fes f-eél:atetu·s le foutlenn nt?

que croire de l'origin.e

~e

pareils

ani.rilau~

?

,

Hor5 des corps ammes on n en a ¡ama¡s trouve de

femblables , auxquelles 0n ptúífepréfumer que ceux–

-cj devroienr leur naiífance ;

&

s'i! y en aVoit eu de

petits OH. de grands ,

l~ur fi~ttre a~plati~

& la grande

rnultitude de leurs arhculatlOns n anrOient ras man–

qué, ce femble , de les faire connoltre.

~l

faudroit

donc admettre que ces vers ne font prodmts que par

ceux qui fe trouvent dans

n¡s cotps

;

&

íi cela efr ,

comment peHvent-ils en etre

ptodtll~s ,~-moins

qu'on

ne fuppofe que chac:1n de ces vers ne fe

fi.~ffife ~.lui

...

méme pour produlre Con femblable) vu qull

[~

trotlve t0HjOurS fetll?

.

Mais -cette fuppoíition

ne

leve pas toutes les diffia

cultés qu'on peut faire fur l'origine de ce ver íingu–

ljer.

00

pourra toujours demander pourqtloi il ne

fe trouve jamais que feul ,

&

quel chemin prennent

fes amfs ou fes petits pour en1.:rer dans le corps d'un

autre homme. Avec de nouvelles fuppofitions, il ne

[eroit pas difficile de répondre a ces difficultés.

La premiere difficulté difparoltroit en fuppofant

que ce ver efi du nombre de ceux qui fe mangent les

UI1S

les autres

j

le plus fort ayant dévoré ceux qni

[ont nés avecJui dans un meme endroit, doit enfi n.

refrer tout feul. POllr ce qui efi de l'autre difficuIté ,

on n'a qu'a fuppofer que l'reuf Otl le fretus de ce ve

efi extremement petit; que l'animal le dépofe dans

notre chyle ;

Cie

qu'il peat faire aifément íi l'i<fue de

[on ovaire efi pres de fa tete, comme l'ell celle des

limaces. Du chyle il entrera dans la maíre du fang de

l'homme OH de la femme , oh ce ver habite. Si c efr

dans une femme, la communication que fon fang

a

avec le fretus qu'elle porte, y donnera pal' {a circu–

lation entrée

a

l'renf ou au fretus du ver,

qUl

y crol"

tra auffi·tót qu'i l fe (era arreté

a

l'ertclroit qui luí con–

vient. Que

fi

l'reuf ou le fretus du ver fe trouve

dans la maífe du fang d\m homme, la circulation de

ce

fang fera paírer cet reuf ou

~e

fretus daris les vaif ...

[eaux Olt ce fang fe fi ltre) afin d'etre préparé

a

un

ufage néceíraire pour la confervation de notre efpe...

ce. Et de-la on con<;oit aifément Comment il peut fe

trouver melé dans les parties qui entrent dans

la

compofition du fcetus humain.

C'efi ainíi qu'avec des fu ppoíitions

~n

peut tendre

raifon de tout

~

meme de l'exifience des chofes qui

n'on~

jamais été, comme l'ont fait les phyíiciens deS

d~rmers

íiecles, qui nous Ont expliqué de que lle ma"

mere la corruption engendroit des infeél:es. C'efr les

imiter que de batir par rapport au

VerJolitaife

fur des

faÍts, qui pour avoir ¿té aírez généralement re<;us

n'en font pas pour cela plus véritables.

M.

Valifnieri

a renverfé d'un feul coup ce fyfreme ridicule en

étab1iírant pa¡- fes obfervations

&

fes recherches 'que

le

JoL¡~ai,:e

n'efr

qu'un~

chairte de vérs qu'on no:nme

cltCltrhltaLreS,

qll1 fe tlennent tous accrochés les uns

a~lx

autres , .

&

forment

~iníi tOtt~.

ehfemble la figure

d

u~

{eul ammal. Les ralfons qu

11

en allegue foni

ft

v ralíremblables,

&

ont paru íi fortes aux phyfi<;iens

éclairés , qu'il efr aujourd'hui fort difficile de n'etre

pas de cet avis.

(Do

J.

)

S~LITAI~~

, f. m: (

Jelt.

)

Mm

d

'i.Jh

jeu qu'on a in–

vente depUls ,une

~lI1quan~aine

d'années, auquel un

homme peut Jouer feu!. C'efi une tablette percée de

37

tr.ous , difpofés ?e maniere que le premier rang en

a troI.S , le

[~cond

cmq, les trois fuivans chacun fept

~

le

fuqeme cxnq

~

&

le 4erlli€r trois. Tous

~es

ttOllS