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s o

L

pays.

Oh

Y

a tfOllVé

de~

médailles, des "infcriptiot'ls,

&

d'autres monumens qui jufiifient qu'elle étoit déja

connue des Romains. Elle hit ruinée par les Huns ,

les Goths , les Vandales , qui ravagerent la Suiífe

tour-a-tour. L'églife collégiale de S. Urfe paífe pour

avoir été fondée par Berthrade, mere de Charle–

rnagne. Les jéfuites ont dans cette ville une belle

l1laifon,

&

les cordeliers un tres-beau couvent, dont

ils louent une partie aux ambaífadeurs de France.

Soleure

devint une ville impériale fous les empe–

reurs d'Allemagne ,

&

les ducs de Suabe en hlrent

enfuite gouverneurs. Dans le quatorzieme íiecle, fes

habitans s'allierent avec Berne ; dans le íiecle fui–

vant, ils fe

joignir~t

aux cantons cantre le duc de

Bourgogne ; & apres la-guerre de 1481 , ils fment

recns au nombre des cantons. Son gOllvernement

ci;il efr a-pell-preS le meme qu'a Berne &

a

Fribowg,

·le pays étant divifé en bailliages, qui n'ont

a

la véri–

té dans leurs jurifdiB:ions que des villages , excepté

Ólten, qui efi une petite ville.

Quant au gouvernement fpirituel , il efi arrivé

qu'en 1)3

2.

le parti catholique-romain prit le deífus,

&

depuis lors

S oleure

& fon canton font demeurés

attachés

a

la religion romaine.

Longit.

2.5.

ó.

latit.

47·

14·

Schilling

(

Diebold), né

él

Soleure,

a laiífé une

hifioire écrite en allemand de la guerre des Suiífes

oontre Charles le

T éméraire,

duc de Bourgogne. Cet

ouvra~e

efi d'autant plus précieux que l'auteur s'étoit

trouve lui - meme

a

prefque toutes les batailles &

aétions de guerre qu'il décrit. Le manufcrit a été gar–

dé jufqu'a ce JOUT au grdfe de Berne, & imprimé

pour la premiere fois dans cette ville en 1743,

in-fol.

(D.J.)

SOLEURE ,

eanton de

,

(Gé-og. modo

)

canton de..1a

Suiífe, & l'onzieme en ordre.

Il

efi borné au nord par

le canton de Bale, au midi & au levant par le canton

de Berne, an conchant par ce meme canton & en

partie par les terres de l'éveqne de Bale.

Il

s'étend

le long de l'Aare, en partie dans la plaine & en paI:"–

tie dans le mont Jura.

Il

efi aífez grand, mais fort

étroit; du refie, c'efr un pays paífablement fertile

en grains, en paturages & en bois. Tout ce canton

efi attaché

el

la religion catholique-romaine. On l'a

partagé en douze bailliages , & les baillifs ne font

pas obligés d'aller réíider dans ceux qu'on nomme

,hailliages intérieurs.

(D.

J.)

SOLFARA,

LA,

(Géog. mod.)

la

SoLfara

des mo–

dernes, entre Naples & Pouzzoles

>

efi le

Forum–

Vuleani

des anciens, ou cette colline d'Italie que

Pline appelle

Leucugaú eoLles,

él

caufe de la blancheur

du tenoir.

Il

y avoit an meÍne endroit des fources

d'eaux qn'il nomme,

l.

XXXI.

c.j. L eueog(Ej Fomes,

&

dont on vantoit les vertus pour la guérifon des

plaies.

(D.

J. )

SOLFATARA,

f.

f. (

Hift

nato

)

c'efi ainíi qu'on

nomme en italien un endroit du royanme de Naples ,

dans le voiíinage de POllZzole, qui paroit brfder per–

pétuellement, &

011

l'on trouve un grand nombre

d'ouvertures qui donnent paífage

¡\

eles vapcurs fuI·

fi.¡reu(es

&

a

de la hunée que le feu fouterrein fait

{ortir du (ein de la terre qui efi au-deílons. Les pier–

res qui font autour de ces orifices ou ouvertures font

dans un mouvement perpétuel, & lorfqll'on y jette

quelques corps légers, ils iont repouíles a dix ou

douze pi 's de hauteur; & l'on voit dans certains en–

droits le fable bouillonner comme de l'eau qui feroit

fur le feu. Les pierres qui fe cirent de cet efpace de

terrein font tres- chaudes , friables, blanches &com–

me calcinées ; pour peu qu'on y creufe, on trouve

de cendres. n en tire auíIi une tres-grande quan–

tit ' de vitriol bleu & d'alun ; la Chalenr du terrein

él argne les frais du bois pOLU

1

'vaporation de ces

fels, on ne fait que la r dans de l'eall les pi rr s

qtIl

en {ont chatgées , on met cette diltolution

dans

des chaudieres

d~

plomb que I'on place fur les ouVer–

tures de ce terrelI1 , dont la chaleul' efr aIfez arande

pour f'!ire bouillir la

diíf~ution

, apres quoi l'eau

chargee de ces fels fe met dans des cuves de bois

oLI ils fe cryfiallifent ; le débit de ce vitriol & de cet

alu·n fait un revenu aífez conGdérable.

.

Tont le terrein de la

Solfatara

efi creux &rUonne

fous :Ies

pi~s.

Ayantété comme miné par

l~s

feux fon–

terrems "

11

fero~t

dangereux ,d'y paífer

a

cheval,

- paree qu on ferOlt en danger d y enfoncer. Quel'lues

perf0nnes croient que les feux qui font fous la

Sol–

fatara

commlmiquent par-deífous terre avec le mont

Véfuve , qui en efi

a

quatre lieues ; & I'on prétend

que lorfque ce volcan efi tranquille, la fllmée eff

plus forte dans la

Solfatara,

& au contraire que lorf–

que le volcan vomit des flammes & éprouve de for–

tes éruptions, ce terrein efi moins aaité.

Cet endroit étoit déja connu des

a~ciens

qui l'ap–

pelloiem

Forúm VuLcani;

il a été décrit en' vers par

Pétrone. Les modernes l'appellent

SoLfatara

Ol!

Sol–

flrata ,

foufriete ; on croit que ce tont les

refi~s

d'une montagne qui a été détruite par les embrafe–

me~s

fouterreins, & qui a été changée en une ,

plame.

SOLFIER, v.

R.

en MI/fique,

c1efr prononcer les

fyllabes de la gamme

ltt,

re, mi,

&c. & entonner en

meme tems les fons 'lui leur conviennent ; & c'eft

un exercice par lequel on fait commencer ceux qui

apprennent la muíique , afin que l'idée de ces diffé–

rentes fyllabes s'uniífant dans leur efprit

a

celle des

intervalles qui s'y rapportent, ces fy llabes leur ai–

dent a fe rappellet ces intervalles.

Il

y a diverfes manieres de

joljiu.

Pluíieurs·nations

~nt ,g~rdé

,l'ancienne méthode des íix fyllabes de

I Aretm. D autres en ont encore retranché

~

comme

les

Angloi~

, qui

folfien~

fur ces

quat~e

fyllabes feu–

lement,

ml

,fa,

Jol,

la.

Les Frans:ols au contraire

ont ajouté la fyllabe

ji,

pour renfermer fous des noms

différens tons les fept fons de I'oétave.

Les inconvéniens de la méthode de l'Arétin font

coníidérables ; car faute d'avoir rendu complette la

g

;am.me

de !'oétave , les fyllabes de cette g2mme ne

úgmfient

nt

des tonches fixes du clavier, ni des de–

grés du ton, ni meme des intervalles exaétement

déterminés :

la ,fa

peut former un intervaIle de tierae

majeure en deícendant, ou de tierce rriineure en

montant, on d'un femi-ton encore enmOntant.

Voye{

GAMJ\1E,

~UA.NCES.

C'efi encore pis par laméthode

des Anglols : lIs trouvent achaque infiant différe(ls

intervalles qu'ils ne peuvent exprimer que par les

memes i)rllabes, & toutes les quartes portent tou–

jours les memes noms, qui devroient etre ré{ervés

aux (eules oétaves.

La maniere de

Joljier

établie en France par l'addi–

tion du

ji

efi infiniment fupérieure

a

tout cela; car

la gamme fe trouvant complette , les muances de–

viennent inutiles, & l'analogie des oétaves efi par–

faitement obfervée : mais les Muficiens ont encore

gaté c¡;tte méthode par la bifarre imaaination de

rendre les noms des notes toujours fixes

&:

détermi–

nés fur les touches du clavier , & non pas fur les de–

grés du ton; ce qui charge inutilement la mémoire

de tous les dieces ou bémols de la clé ; ce 'lui ote

au nom des notes le rapport néceífaire avec les in–

tervalles gui leur iont propres , & ce qui efface en–

fin , autant qu'il el! en eux , toutes les traces de la

modulation.

Ve

Ol!

ne font point ou ne doivent point etre

telle ou telle tOllche du clavier , mais tel ou tel degré

du ton ; guant aux tOuches fixes , c'efi par des lettres

de l'alphabet qu'eIles doivent s'exprimer ; la touche

que vous appellez

ut

,

je l'appelle

e;

celle que vous

appellez

re,

je l'appelle

D.

Ce ne {ont pas des íignes