SOL
apparent efi fuivant Ptolomée de 3
l' ;
lO" ;
fuivant
Tycho
3~';
fuivant Kepler
3
0 ';
fuivant Riccioly
,) 1';
{uivant Ca/Uni
31',
8
11
;
&
{uivant de la Hire
, 3
J',
38".
Clzambers.
(O~
.
,
SOLEIL,
(Crit.Jac r.
¡
cet afire lummeux:
~bJet
de l'ancien culte de la plupan des peuples de
1
onent,
a
donné lieu dans l'Ecriture; tantot
el
des comparai:.
fons tantot a des faqons de parler figurées. Ainft,
10rfq~le
les prophetes
:veulen~,
marquer la durée
?~lIne
chofe brillante
&
gloneufe ,
11S
la comparent
a
1eclat
&
el
la durée du
Joleit.
Son trone efi femblable au
10-
'lelL
dit David,
pf
88. 3 8.
Le bonheur pré{ent,
c'ea le
JoLúL
qui s'éleve ; au
con~raire;
.quand
Jéré~
mie déelare
~h.
Xy,
9 '
que le
JoLed
ne lmt plus pour
Jérufalem, c'efi-a-dire , que {on bonheur efi paifé.
Les ardeurs
duJoUiL
m'ont ternie, s'écrie l'épou{e;
danslecantique,
j .
.5.
c'efi-a,~ire, je{uis,da~s
1'af-.
fliétion dans la douleur. De meme, lor{qu Ifale veut
peindre'un défafire , u?e calamité; il dit
(eulem~?,t
que le
JoLeiL
efi obfcurCl,
obtenebratus
eft
JoL, ch.
XII).
loe
&c. Ce petit nombre d'exemples fuffit pour en
rappeller d'autres femblables
a
la mémoire du
lec~
teur.
(D.
J.)
SOLEIL,
(Myt~QL.
Iconolog.)
cet aflre
a
été le
premier objet de l'idolatrie. L'idée cl'un etre pure–
ment Cpirituel , s'étant effacée dans l'e{prit des hom
mes, ils 'porterent Jeurs
v~ux
a
ce qu'ils
,~r~uver~?t
dans la nature de plus approchant de
1
Idee qu
lIs
avoient de Dieu : la beauté
dufoLeiL,
le viféelat de fa
lumiere ,la rapidité de fa courfe, fa régularité
él
éclai–
rer {utcefTivementtoute la terre,
&
el
porterpar-tout
ia lumiere
&
la fécondité
~
tous ces caraéteres eífen–
tiels
a
la divinité, tromperent aifément les hommes
gro/Uers; c;étoit le Bel ,ou Baal des Cb.aldéens; le
Moloch des Chananéens; le Béelphégor des Moabi–
tes; l'Adonis des Phéniciens
&
d s Arabes ; le Satur–
ne des Carthaginois ; l'Otiris des Egyptiens ; le Mi–
thras des Per{es; le Dionyftus des Indiens;
&
l'
A–
pollon on Phrebus des Grecs
&
des Romains.
Il
ya meme
d.esf~vans qu~ ó~t_
prétendu
q~e
tous, les
dieux du pagaOlfme {e red\llfOlent au
Joled,
&
tou–
tes les déeífes
él
la lune ..: ces deux aitres furent les
premieres divinités des Egyptiens.
On fait , par les maibres d'Aronde1, q!.Je les Grecs
adorbient le
JoLeiL;
puifqu'ils juroient par cet afire ,
une enúere fidélité
él
leuts engagemens. Ménandre
déclare qu'il faut adorer le
JoLeiL
comme le premier
des diellx , paree que ce n'efi qtre p'ar
{a
bienfaifance
qu'on peut contempler les autres divinités. Les Rho–
eiens , dit-on , lui avoient confacré leur magnifique
cololre.
Il
étoit adoré par lesSyracufains
&
les Troé–
zéniens , Cous le nom de
J
upiter tibérateur.
Les Co–
rinthiens, {elon Pau{anias, lui dédierent plnfteurs
autels. Sa fete fe Colemnifoit aRome, {ous le nom
de
Soli inyiélo,
&
l'on célébroit des jeux publics en
Con honneur ,
el
la fin de chaque année.
Si les habitans de'Hiéropolis défendirent qu'on lui
drefsat des fiatues, c'étoit parce qü'il étoit aífez vift–
ble;
&
c'efi peut-etre la rai{on pour laquelle ce nie–
~ne
dieu n'étoit tepréCenté
a
EmeCe
p
que {ous la fi.:.
gure d'une montagne; enfin, {elon Jules,Céfar, l,es
anciens Germains adoroient au/U
lefoLeiL,
&
lui {a–
crifioient des chevaux , pour marquer par la légereté
de cet animal, la rapidité du cours de cet afire.
Les anciens poetes,
&
particulierement Homére,
pnt communément difiingué Apollon du
Solúl,
&
les ont reconnu pour deux divinités différentes; en
efFet, il avoit
{es
facrifices
a
part ,
&
Con origine
n'étoit pas la meme ; il paífoit pour fils d'Hypérion ,
&
Apollon l'étoit de Jupiter. Les marbres, les mé–
dailles , & tous les anciens monumeo.s les difiinguent
ordinairement, quoique les phyftciens aien pris
Aponon pour le
JoLeiL
,
comme ils ont pris Jupiter
pour l'air, Neptune pour la ItIer, Diane pour la lu-
T ome
XV,
SOL
ne,
&
Céfe~
pdtir ¡es fntitS de la ten'e: .
On repré{entoit drdirlairement le
Jolúi
eii
jeune
~omille,
qui a l.a ,teté rayOrlnante. ;
q~elquefois
ii
tIent
dans
Ca
mam une corne d'abondance , {ymbole
de la .fécondité dont le
¡Oled
efi l'auteilr; aifez Coir–
vent il eft ftir fon chal' tiré par quatre chevaux le{–
quels
vo~t,
tant?t de froIlt,
&
tantot comme féparés
en delix couples.
(1J:
J.) ,
"
'.
I
SOLEIL ,
(InJcr. M édaiL.)
Pluftelirs
écrivain~
&.
poetes grecs; doimerit au
JoLeiL
le titre de
feigneur,
¡j'E07ToTa~,
ala mode des Orientattx , qui l'ónt arpel;
lé
b~eL-JameTÍ.,
ou
baL-fihamain,
c'en-a·dire
;feigneu;
du
CleL.
.
.
Ammi~r1 Már~~llirl,
l. Xy¡j.
¿ireúne
irif¿rip~¡od
greque d un obehCque, portant ces mots en greé
~
joL deus magnus, de/potes creLi:
Gruter,
L:
XXXi
JI,
C.
iy.
en indique une latine, avec ces mots :
dominJ
JoLi.
Quant átix inédailÍes ,
on
a
celles
cl'
Áürélien ;–
ayant pour inCcríption :
JoL dominús impuii roman;;
On connoit au/U delix médailles d'Héliogabale; l'une
repréfente un
JoLúL
courortné de rayoos, avec cetté
légende :
Janélo deo foti,
au
foLeil
diet,l faint;
fur
b
feconde on lit:
inviélo
foil,
a l'irivincible
foleiL.
Il
ne
l aut pas s'en étonner, cal' ce prince Ce glorlfia t011-
jours
d'avoi~
été pret:e
d~l
foLéil
' .
dans la Syrie ;
&
par reconnolifance, il
hu '
conCáda un Cupe¡:be
f€1l1~
plea
~ome:
,
.
I
,
"
•
MaIs pour dire quelqúe chofe de plus íingúlier , il
Ce trouve des médailles de Confiantin, fr¡¡ppées
~
l'honneur
~ufoleil;
c'étoit vrai{emblablément avánt
.qu'il eCtt retlOncé au cuite des fatLx dieux. Dans ces
médaílles ; le
JoLeil
efi repréferíté
camme
le,gtiide
&.
le
proteét~ur
de cet empereur , avec l'ihfe"riptión
Jo~
,
Li
inyiélo, ouJoLi inviélo comiti
:
une de tes médailles
offre
a
la vue la tete toute radietífe
duJoLeil;
l'autré
repréfente ce dieu debout, aveC Ca comónne rayo.n–
nante " un globe dans la main &auche,
&
fUettant d¿
la drolte une couronne Cur la tete de Confiantin ,
qui
tient le labarurri : l'une
&
l'autre médililles portent
au rev ers le nom
&
la tete de ConfiantÍn.
(D.
J.)
SOLEIL,
(Poéfie alZC.
&
mod.)
camment Pindare,
H,o~er,e,
Virgile" o.vide ,
&c.
n'auroient-il,s pad
celebre dans leurs t!cnts le pere
&
le modératetir des
Cai{ons , Freil
&
le maitre du monde, les délices des
hU!11aias , la lumiere de' la vie : car ce iont
la
au–
tant de fumoms que les Orees
.&
les ROlllains don"
noient
aufo(LúL.
Ceperídant j'aime encoré rÍlieux les
tableaux que nos poetes modernes
&
autres ; ont
faits de cet afire du jour, que les de{criptioris de 1'an–
tiquité; je les trouve plus nobles, plus reillplies
d'iJ
mages;
&
plus philo{ophiques .
,
On
ne peuts'empecher
de
louer ces béaúx Vers
de
, Milton:
Oh
{on!
01 tizis great woriis
,
both eyé andJdúl
¡'
Oh thofl
!
that with JurpajJilZG glory crown'd,
Look'jifrom tliyJoLe dominion, like the god
qr
lhis greal .worlds
,
at whofeflglzt aLt ¡hejlars
Hide their diminish'd heads.
So'leil
afore da jaur
~
Toi qui fembLes te dieu des cieax qui /enyironnent"
Deyantqui 'eur ¿cLat difparoit
f.o
s'enluit,
Quilait patir Lefront des afores de la nuit,
&c.
, On connoit encore
dav~nta:ge
les yers Cuivansde'
M. de Voltaire¡
Dans le centre éclatant deces drhes immenfes
~
-Qui n'ont pú nous cacher lcur marche
&
Leurs dijlances¡
Luit cel afore du jour par Diett méme a/Lumé ,
Qui tourne autdur deJoiJurIon aXe enjlammé;
De Lui partentJans jin des tomms de Lumiere
j
II donne en
l'
montrant, la vie
a
la 17latiere ,
El difpenfe lesjours, Les f aifons,
&
Les aris;
~r
i¡