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s

O M

'de {éparation entre la grande Bretagne

&

l'Ecoífe.

Sur la pointe de terre qui eíl:

a

l'iífue du golfe , on

voit une petite place

nomRH~e

BulneJfe

;

ce n'eíl: an–

jourd'hui qu'un village; autrefois c'étoit une ville

que les Romains appelloient

Blrltum-BulgiuTIl,

pellt–

etre du mot gaulois

bulch,

qui

hgnifieflparation,

parce

qu'alors ce lieu étoit la tete d'unemuraille que lesRo–

mains éleverent le 10:1g du rivage , jufque

pn~s

de

Carliíle ; I@rfque la mer eíl: baífe , on en voit encore

c¡uelques ruines.

11

y avoit auffi dans cet endroit un

port que la mer a infenhb Iement comblé par le fabIe

<¡u'elIe ya jetté.

(D. J.)

SOLYMES, LES,

Sol'ymi, (Géog. anc.)

peuples

de

l'

Afie mineure dans la Lycie, felon Hérodote, qui

veut que les Miliens ayent

été

autrefois appellés

So–

Iymi;

inais SO'abon place les

Solymes

dans la Pifi–

die. De fon tems on voyoit encore,pres de Terme:ífe

dans la vallée ele Bellérophon qui avoit dompté les

Solymes,

le tombeau de {on fils Ifandre, tué dans le"

combat.,Pline,

l.

V.

c. xxx.

dit qu'Eratofibene comp–

toit les

Solymes

au nombre des peuples de l'Afie qui

fe trollvoient éteints. Il y avoit lIne colline de l'Afie

mineure dans la Pifidie , au-deífus du promontoire

TermeíJien, qui portoitle 110m de Solyme,

So!ymus

coUis.

Héfychius nomme auffi

So!ymi

des peuples de

la Scythie.

(D. J.)

,

'SOMACHE,

'Yoye{

SAUMACHE

&

SAUMATRE.

SOMASCO, (

Géog. mod.)

petite ville ou plntot

bourg d'

ie , fur les frontieres du Milanez

&

du

BerRamafque , au diocHe de

Mil~U1.

Ce b9urg a don–

1

origine

&

le nom

a

la congrégati0n des clercs

réguliers qu'on appelle

fomafques.

Cette congréga–

rion commenc;:a en

1

52.8 ,

&

fes clercs furent mis en

1568

au nombre des clercs religieux {ous la regle oe

S. Auguíl:in. Ils fleuriífent en Italie.

(D.

J. )

SOMASQUE, {. m.

(Gram.

-&

Hiji. eccléf. )

reIi–

gieux de la congrégation de S. Mayeul ; ils

iont

(ous

la regle de S. Auguíl:in. Ils ont été

appelIésfómafques

eu lieu de lem chef-d'ordre

Somaque,

vilIe fituée en–

tre Milan

&

Bergame.

'

SOMBRE, adj.

(Gram.)

qui n'efi pas aífez éclairé

de la lumiere dll jour, & Ol! 1'0n a peine a di{cerner

les objets. On dit un lieu

fombre

,

un tems

fombre ;

&

an figuré, une hnmeur

jombre

,

un homme

Jombre,

un

airfombre.

SOMBRER sous VOILES,

(Marine.)

on {e {ert de

cette expreíJion, lorfqu'un vaiífeau étant {ous voiles,

efi renverfé par quelque grand coup de vent, qui le

fait périr

&

couler baso

SOMBRÉRAS, iLE ¡)E, (

Géog. mod.)

ile

d'Mri~

que, au nombre de trois ,fur la cote de Guinée, au

fud de la baie de Ste Anne ; elles produiCent du vin,

de l'huile, du coton , du bois rouge pour la teinture,

&

des cannes de {ucre.

(D.

J.)

SOMBRÉRO , ILE DE,

(Gíog. mod.)

petite ¡le

qu'on range au nombre des Vierges a l'orient de S.

Jean de Portorico. Cette ¡le, quoique {ous la dOOli–

nation des E{pagnols, n'eíl: fréquentée que par des

pecheurs ; elle eíl: ronde, plate {ur {es bords,

&

re–

levée daos fon milieu par une montagne ronde; la

reífemblance qu'elle a avec un chapeau dont les

bords font rabattus lui a fait donner le nom de

Som–

bréro,

qui en efpagnol fignifie

chapeau.

SOMBRIÉRO, LE MO T,

(Géog. mod.)

monta–

gne d'Afrique dans la baffe Ethiopie; au pays de Ben–

guela,

&

au couchant de la baie de ce nomo Elle eft

plate,

&

nommée par cette rai{on

KLap-mats

par les

Hollandois , parce qu'a la vQir de loin, elle imite en

figure un bonnet de pretre a trois angles.

(D. J,)

~OME,

{. f.

(Marine chinoife.

)

vaiffeau dont les

Ch1l10is fe {ervent pour naviguer {ur mer,

&

qu'ils

nommen

!

tchouen.

Les Porhlgais ont appellé ces {or–

tes de vaiffeaux

joma,

fans qu'on rache la raifon de

cetre dénomination.

Tome X V.

SOM

, .Les

fom~s

(

cal'

no~s

avons-francifé le mot portu–

gals), ne pellventpomt {e comparer a nos vaiífeallX

européens, ni pour l'an de leur confiruB:ion ni

pOl~r

leur grandeur, plIifqu'ils ne\portent gnere 'au–

clela

de deux cens cmqllante tonneallX,

&

s'il eíl:

vl'ai que la connoiífance de la navigation {oit fort

ancienne chez les Chinois, il eíl: certain qu'ils ne l'ont

pas plus perfeétionnée que leurs autres fciences.

Leur~

tc!wuen onfomes

ne {ont

¡'¡

proprement par–

ler que des, barqnes plattes a denx mats: ils n'ont

guere que 80 a 90 piés de longueur; la proue cou–

pée

&

fans éperon, eíl: relevée en hant de deux ef–

peces d'ailerons en forme de come, qui font une fi–

gure aHez bizarre; la poupe efi ouverte en-dehors

par le milieu, afin que le gouvernail y {oit

a

couve r~

?es

C?,UPS

de m,e,r ; ,ce gou,ver?ail qui eíl: large de 5

a

6

pIes, peut s elever

&

s abalífer par le moyen d'un

cable qui le {outient

{nr

la poupe.

"Ces vaiífeaux n'ont ni

arti~on,

ni beaupré, ni

mats d'1 hune; toute leur mature confifie dans le

grand ínat

& ,

le mat de mifaine', auxquels ils ajou–

tent quelqnefois un fort petit mat de perroquet, qui

n'eíl: pas d'un grand fecours; le grand mat eft placé

aífez pres du mat de mifaine, qui eíl: fon {ur l'avant;

la proportion de l'une a l'autre , efi communément

comme

2.

a

3.

&

c,elle du grand mat au vaiífeau, ne

va jamais au-deífotls, étant ordinairement plus des

dellx tiers de toute la longueur du vaiífeau.

Leurs voiles {ont faites de natte de bambou on d'u–

ne efpece de cannes communes

a

la Chine , le{quel–

les {e divifent par feuilles en forme de tablettes ar–

retée dans chaque jointure , par des perches qui {ont

auffi de bambou; en-hallt

&

en-bas {ont deux pie–

ces de bois : celle d'en-hallt {ert de yergue : celle d'en–

bas , faite en forme de planche,

&

large d'un pié

&

davantage , fur cinq

a

fix pOllces d'épaiífeur, re–

tient!a voile lor{qu'on veutla hiífer, ou qu'on veut

la ramaífer.

Ces {ortes de batimens ne {ont nullement bons

voiliers, ils tiennent cependanr mienx le vent que

les,natres, ce qui yient de la roideur de leurs voiles,

qttl ne cedent pOlnt au vent ; mais auffi comme la

coníl:rnB:ion n'en eíl: pas avantageufe, ils perdent

a

la dérive l'avantage qu'ils ont fur nous en ce point.

Ils ne calfatent point

leursJomes

&

autres vai:ífeanx

avec du goudron comme on fait en Europe; lenr

calfas eíl: fait d'une efpece de gomme particuliere ,

&

il efi fi bon qu'un {eul puits ou deux ,

a

fonds de ca–

le du vaiífeau, {uffit pour le tenir {eco Jufqu'ici ils .

n'ont eu aucune connoiífance de la pompeo

Leurs ancres ne {ont point de fer comme les no–

tres; elles {ont d 'un bois dur

&

pe{¡¡nt , qu'ils appel–

lent pour cela

tie

mOlt,

c'efi-a-dire

bois de

fir.

IJs pIé–

tendent

mal-a~propos

que ces ancres valent beau–

coup mieux que celles de

fer

,

parce_que, di{ent-ils>

celles-ci {ont {ujettes a {e fauífer , ce qui !l'arrive pas

a celles de bois qu'ils emploient: cependant, pour

l'ordic.aire, elles {ont armées de fer aux deux extré–

mirés.

Les Chinois n'ont {ur leur bord ni pilote, ni mat–

tre de manreuvre; ce {ont les feuls timonniers qui

condui{ent la

fome,

&

qui commandent la manreu–

vre. Il faut avouer néanmoins qu'ils {ont aífez bons

pilotes cotiers, mais mauvais pilotes en haute mer ;

, ils mettent le cap {ur le rumb qu'ils croient devoir

faire,

&

fans s'embarraífer des élans du vaiífeau, ils

courent ainfi comme ils le jugent

a

propos.

Voye{

de

plus grands détails dans

l'lzifloire d,e

la

Chine,

du pere

du Halde.

(D.

J.

)

--

SOMEN ,

(GéJJgr. modo

)

Iac de Suede , dans la

Gothie. Il {e décharge dans le fleuve Motala , al'oc':'

cident de Lindkopiog.

(D.

J.)

SOMERTON,

(Géog. mod.)

c'eíl:-a-dire vilIe

d'été, S

ommer's-town;

ce n'eíl: cepend¡mt qu'unhourg

Tt