SOM
qtiettes eftampées , de tous les grands clous , {e ven–
dent au compte.
Savari. (D.
J.)
.S OMME HAUTE , (
Comm. mariúme. )
en matiere
(Je commerce de mer, on appelle
fomme Izaute,
la
dépen(e qui ne concerne ni le corps du navire, ni
les viéluaílles , ni les loyers des hommes; tnais ce
qui s'emploie au nom de tous les intére{[és , pour
l'a:rantage du deífein qu'on a entrepris. Les mar–
ehands en fourniífent ordinaircment les deux tiers ,
&
l'aurre tiers(e paye par le maitre dunavire.
D íél.
du cornm. (D.
J.)
S OMME ,
( Maréchal.
Yfardeau qu'on met fur un
eheval ,
&
qui
en
auffi pe(ant qu'il peut le portero
ClzevaL defom:ne
eft celni qui eft deftiné a porter la
¡omme.
SOMME DE VERRE, (
Verrerie ) unefornme
de
ver·
1e,
eft un pannier de verre propre aux vitriers, qui
renferme vinat-quatre plats , ou pieces de ven'eron–
des ,
d'envin~n
deux piés de diametre, qui font la
eharge du crocheteur; on peut tirer
d'ul1efomme de
" erre ,
90
ou
95
piés quarrés de vitrage.
(D.
J. )
S O MM
É ,
adj .
terme de Blafon
,
ce mor fe dit de
eette ramuré du cerf dont on charge les écus , olll'on
met quelquefois des corps (ans nombre ,
&
011
quel.
c¡uefois on les compte. On dit
auffifommé
de tout ce
qui efr au fommet de quelque chofe ,. conime une pe–
tite tour au fommet d'une groífe; ce qu'on appelle
autrement
donjonné.
N.
porte de (able
a
une tour d'
01'
f ornrnée
de trois flammes de gueules ,
oufommée
d'une
étoile , ¿'une hache,
{,>C,
cependant on dit plus com–
munémentfurmonté. M¿nejtrier.
(D.
J.)
SOMMÉES, f.
f.
pi.
terrne de Fauconnerie
,
fe dit
des p,-nncs du faucon qui ont entierement pris leur
erolt; on dit les pennes de cet oi(eau font toutes
f om–
mies.
SOMMEIL, f. m.
(Phy{zolog.)
état d'inaélion ou
de·déteniion des organes des fens extérieurs,
&
des
1110uvernens volontaires; cet état efi néceífaire
a
l'h?mme,pour foutenir , réparer,
&
remonter fa ma–
chme.
Du DiClt qui
llOUS
crea la cUmence infinie ,
Pour adoucir Les maux de cette COltrte vie ,
A piad
panni nous deux etres bienfiúfam ,
D e La terre
ti
jamais aimables habitans ,
S
outÍensdans les travaux
,
trifors dans l'indigence,
L'un
eft
le doux(ommeil,
(,.
L'autre 111'ijpérance ,
L'un quandL'homme accablé
[ent
deflmfoibLe corps
Les ()rganes vairzcus
~
fans force
&
fans reJ{orts ,
Vienl par un calme IzeureuxJecottrir La nalllre ,
E
t
lui porter L'oubli des peines
qu'~LLe
endure.
Henriade , chant
7.
T els (ont les effets falutaires
dufommeil!
Mais la
caufe qui le fait naltre
&
di(paroltre au bOllt d'un cer–
tain nombre d'heures , efi ii difficile a trouver, qu'il
faut s'en tenir a de iimples coujeél:ures, entre lef–
quelles voici peut-etre les plus vraiífemblables.
Pour que notre corps puiífe fe mouvoir avec faci–
lité , il faut qu'il y ait du fuc nerveux qui puiífe etre
envoyé dans les nerfs ,
&
qu'il n'y ait pas d'obftacle
c¡ui l'arrete dans fon cours. Si ces deux conditions
viennent
a
manquer , on (e trouve dans l'inaélion.
Q~land
nous agiífons, le (uc nerveux (e diflipe peu–
a-p u; en(orte qu'apres de longs travaux , il ne fe
trouve plus d'efprits en aífez grande quantité pour
mouvoir notre corps : mais afin que les liqueurs cou–
lent dans nos organes avec facilité , les fibres de nos
aiífeaux c\oivent avoir une certaine teniion; ii elles
n'
'toi nt pas tendues , elles ne (auroient pouífe,r les
fluides : or par le travailles fibres perdent leur ten–
fion, parce que::' le fuc qui les rempliífoít,
&
qui les
tendoit en les rempliífant, s'évapore continuellement;
ees fibres n'étant plus tendues, tombent les unes fur
1
s autres ,
&
de-la ,
il
fuit que
cell~s
du
~erveaH
qui
T ome
Xf/.
•
SO M
33
1
[ont les plus molles doivent plus fadlement s;affai(.
fer. Q uand la maífe du cerveau fera ainfi atfaiífée ,
le fuc nerveux ne paífera plus dans les nerfs comme
au]?aravant; .enforte qu'alors fuccédera la languelll'
qUl nous obhgera de nous .rep<?fer? c'efl: ce qu'on
peut prouver, par
le fommell
qlll arnve qlland on líe
_
l~n~
des
caro~id~s
, OH quand on a perdu une quan–
tite extraordmalre de fang, ou quand les fucs qtÚ
rempliífent les vaiífeallx ont été épuifés dans les ma–
ladies.
bes nerfs éprouvent encore une autre compref–
~on,
quand nous veillons long-tems ; la tranfpira–
!lon enleve conTÍnuellement la partie la plus fluide du
~ang,
ce qu'il y a de plus groffier refte dans les vaif-
1eaux. D e plus, par le travail,
&
meme par l'aétioll
feule du creur, le fang s'accumule dans les
extrémi~
tés des arteres qui fe trouvent au cerveau; ces ar–
teres doivent donc s'engorger,
&
leur engorgement
doit comprimer l'origine des nerfs; cette compre(–
úon produit néceífairement un engourdi{fement dans
tout le corps, puifqu'il efl: un ob1lacle al! cours du
fuc nerveux. 011 voit l'effet de cette compreffion dans
les plénitudes de fang , dans l'u(age immodéré des
efprits fermentés, qui par leur raréfaélion caufent
une grande preffion dans le cerveau,
&
par confé.
qllent jettent dans le
fommeiL;
mais on a vu un effet
bien plus feniible de cette compreffion ; une femme
dont le crane étoit ouvert, s'endormoit des qu'on
lui preífoit le cerveau,
&
tornboit, pour ainii dire
~
en apopléxie par .une compreffion plus forte: nou!>
pouvons done penfer que la compreffion eft une des
cau(es du
fommeiL.
Lorfque nous.avons été fatigués par le travail, ou
que nous avons veillé long-tems , le fuc nerveux
fe
trouve diffipé, les vaiífeaux gonflés dans la tete, com–
priment l'origine des nerfs , mais en certains cas, le
cerveau ayant perdu (a teniion, s'affaiífe
&
forme la
compreffion; or tout cela doit produire dans les nerEs.
le meme effet qu'une ligature, le fentiment doit done
s'émouvoir, les mouvemens volontaires doivent de–
venir difficiles
&
ceífer entierement. Comme le
col
n'eft (outenu que par les mufcles exten(eurs ,
&
qu'il
faut une aél:ion pour le tenir droit , la tete doit (e
pancher par fon poids, parce que ces mufcles n'a–
giífent plus; les yeux aoivent fe fermer, car pour
qu'ils foient ouverts , il faut que le mu(cle qui leve
la paupiere foit raccourci; durant le
fomrneiL
,
il ne
rec;oit pas aífez de (uc nerveux pour cela, ainlj il fe
lache
&
abandonne la paupiere fupérieure a elle-me–
me; enfln tous les membres font laches, puifque les
mufcles qui les menvent ne rec;oivent plus comme
auparavant, la liqueur quí les anime; de tout cela,
il íi.lit auffi que les affeél:ions de l'efprít qui dépen–
dent de l'aéhvité des (ens doivent ceífer lor(que nous
dormons.
T andis que l'aél:ion ceífe dans les mu(cles qui font
fuj ets
a
la volonté, le mouve rnent devient plus fen–
iible dans le creur
&
dans les organes de la refpira–
tion; les mufcles étant laches dans les extrémités ,
ils ne pouífent plus le fang, leurs fibres affaiífées n'ai–
dent ni les arteres, ni les veines ; il arrive donc que
le creur trouve plus de réiifiance : or comme le creur
ne fauroit trouver de la réfúl:ance que fon a&ion ne
devienne plus grande , ces obftacles qui (e trouvent
dans les extrémités font que la circulatíon efi plus
forte dans les vifceres , car le fang ne pouvant pas
continuer fa route vers les ext.rémités , fe jette en
plus grande quantité dans les vaiífeaux latéraux ;
e'eft-a·dire dans les vaiíreaux quí fe répandent dans
l'abdomen.
Ce fyfl:eroe donne au moins la cau(e .de pluiieurs
phénomenes tres -curieux,
¡O.latranfpuauon aug–
mente dans
lefommeil,
&
les autres fecrétions dimi–
nuent. Outre que la
~I-Weur
du,
lit
en raréfiant la peau
Tt ij