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336

S O M

QilOiqu'il

aim~t

fm-tout les

'V~rité~ uti1~s

'A

~

qu'il

fftt

bien-aife de s'en entretemr ,

11

fe pretOlt auffi

dans l'occaúon aux douceurs d'une converfation

li–

bre

&

enjouée.

Il

favoit plufieurs joEs

con~es,

&

les rendoit encore plus ag:éables ,

.par

la '!lamere fine

&

aifée dont illes racontOlt.

Il

avolt acql11s beaucoup

de lumieres dans les arts , & difoit que la connoif–

fa nce des arts contenoit plus de véritable philofo–

phie , que toures les belles ,& favantes hypothefes ,

qui n'ayant.aucun rapport a la nature

d~s

chofes, ne

(ervent qu'a faire perdre du tems

a

les lDventer, on

el

les comprendre. Comme il avoit toujours l'utilité

en vue dans fes recherches , il n' eftimoit les occupa–

tions des hommes qU'el proportion du bien qu'elles

font capables de produire , c'eft pourquoi, il faifoit

peu de

ca~

des purs grammairiens,

&

moins encore

des difputem s de profeffion.

Ses Ollvrages rendent ron nom inlmortel. Ils font

trop connus , pour que j'en aonne la'lifte; c'eft aifez

de dire , qu'ils ont été

~ecu eillis

& imprin:és el Lon–

dres en

1

7l4,

en

3

vol.w-fol.

& que depms ce tems–

la

onen a fait dansla meme ville huit ou dix éditions.

Il ;

feul plus approfondi la nature & l'étendue de

l'entendement humain , qu'aucun morte! n'avoit fait

avant lui. D epuis Platon jufqu'a nos jours., perfonn.e

dans un fi long intervalle de fiecles " n'a dévoilé les

opérations de notre ame , comme ce grand homme

les développe dans fon livre , 0111'on ne t! ouve que

des vérités. Perfonne l1'a tracé une méthode de

rai–

fonnerplus claÍre & plus belle ; &perfonnen'a\nieux '

r éuffi que lui

el

rappeller la philo[ophie de la barba–

;rie ,

a

l'ufage du monde & des perfonnes polies qui

pouvoient avec rai[on la méprifer, telle qu'elle étoit

auparavant.

,

Je joins a ma liíl:e des hommes illuftres de la pro–

vince de

S ommerfet

,

un courtifan célebre, que la for–

tune , par un exemple d<is plus rares, daigna conf–

tamment favorifer jufqu'a la fin de

f~s

jours; je veux

parler du lord Pawlet, marquis de Wincheíl:er ,

grand tréforier d'Angleterre, mort dan

s

ce poíl:e en

1 572,

!\gé de

97

ans. Illaiífa une poíl:érité plus nom–

breufe que celle d'Abraham, qui ne comptoit que

foixante

&

dix de[cendans , all lien que le lord Paw.:.

let en vit ju[qll'a cent trois. Pendant le cOlirs d'une

fi longl,le carriere , paífée {ous des regnes fi 'oppo{és ,

tels que ceux d'Henri

VIII.

d'Edouard

VI.

de Marie

& d'Elifaberh , il poíféda toujours leur faveur &

leurs bonnes graces.

Il

échappa a tous les dangers ,

&

s'endormit tranquilIement avec {es peres, com–

blé d'années, d'honneurs , & de richeífes. On rap–

porte qu'ayant été interrogé , comment il avoit [ait

pour

fe

maintenir parmi taot de troubles & de

r~vo­

lutions da?s l'état & dans l'églife, il répondit,

en

itant un faule ,

6>

non pas un cMm.

Cette réponfe

peint

a

merveilIe le caracrere d'un miniíl:re d'état

qui ne chérit que lui , {e prete a tout, &

s'embar~

r aífe peu du bien publico

(Le ChevaLier

DE JAlI-

COURT.)

SOMMET, f. m.

(Géom.

)

c'eft en général le

point le

ph~s

élevé d'un corps ou d'une figure com–

me d'un triangle, d'une pyramide ,

' &c.

Le

fommet

d'!.m

angle

~íl:

le point on viennent {e réunir les deux

lignes gui forment cet angle.

On

dit que deux angles

font oppofés au

fommet

,

quand l'un eft formé par le

pr longement de cotés de l'alltre. Le

fommet

d'une

figure eíl: le

fommet

& l'angle oppo{é a la bafeo

-Tel

eíl: le point

M

(PLfJ.nc

. géom. fig.

19.

)

oppofé

a

la

~a{e

K

L.

Poy e{

BASE.

SOMMET

d'une courbe ,

eíl: proprement l'extrémité

de l'a''Xe d'une courbe gui a deux parties égales &

femblables également & femblablem ent fituées par

Tapport a fon axe. Ainft,

(fig.

26'.

Jea.

con.)

A

eíl:

le

Jommu

de la courbe

M A M.

Sommet

en génér,1l eft le point

011

une courbe eft

s

O IvI

coupée 1

(Ir

ron axe ou fon diametre .. Ainfi une

COllr–

be a autant

defommets

fur le meme axe ou le meme

diametre , qu'il y a de points 011 elle eft coupée psr

cet axe ou ce diametre. (

O)

SOMMET,

( Botan. )

les

fommets

terminent l'ex–

trémité fupérieure des étamines ,

&

font autant de

capfules cbargées d'une pouffiere tres-fi ne qu'elles

répandent, lorfque la maturité

le~

fait entre-ouvrir.

Cette pouffiere étant Vlle par le microfcope, parolt

compofée de petits grains d'une

fi~ure

uniforme dans

chaque efpece de plante.

(D.

J. )

SOMMET , (

Conchyl.)

en latin

apex , cacumen,

vertex..;

c'eft la pointe ou l'extrémité du haut d'une

coquille. -

SOMMET

~DE

LA

TETE,

en Anatomie,

eft la partie

la plus haute

&

moyenne de la tete.

Voyez

T ETE.

. SOMMET ,

(Archit.)

c'ett la pointe de tout corps,

comme d'un triangle,

d'nn~

py ramide, d'un fron–

ton, d'un pignon ,

&c. ,

SOMMIER, f. m.

(Coupe desp ierres.)

par analo–

gie au fommet; c'eilla premiere

pierr~

d'une plate–

bande ,laguelle porte el plein au {ommet du pié droif,

oü elle forme le premier lit en joint, & l'appui de la

butée des claveaux pour les tenir fufpendus fur le

vuide de la bqie, d'olt ils ne peuvent s'échapper qu'en

écartant les

flmmiers

ou cou.ffinets. La coupe ou in–

clinaifon de leur

lit

enjoint [ur l'hQ1ifon, eft ordinai–

rement de

60

degrés; paree qu'on a coutume de la

tirer du {ommet d'un triangle éq1.1ilatéral.

.

SOMMIER,

(Finance.

)

gros regiftre 011 le com–

mis des aydes, les receveurs des tailles,

&

autres ,

commis des bureaux des fermes du roi, écrivent les.

~ol1l1nes

el

quoi montent les droits qu'ils rec;oivent

Journ~llerrient.

Qu€lques marchands, négocians,

&

banq1.l1ers, donnent auffi le nom de

fommiers,

a ce–

lui de leurs regiftres, qu'on appelle

Le grand üvre.

D

iélionnaire du Commerce.

(D.

J.

)

SOMMIER,

(Cornmerce.)

fe dit des betes defom–

me dont les voituri'ers

&

meífagers fe fervent pour

le t.ran[port des rnarchandi{es. Le meífager de Lyon

a

dlxjommiers,

c'eíl:-a-dire, dix chevaux d charge.

.FJiélionnaire de Commerce.

. S<:'MMIER , (

Commerce de bois.

)

piece de bois or–

dmalrement de brin qui tient le milieu pour la grof–

feur, entre la poutre

&

la {olive.

T'¿veux.

(D. J.)

SOMMIERS,

(Braif.)

ce font les pieces de bois

fu! le[q1.1elles {ont placées les cuves ,les bacs,

&

les

tnngles de la touraille.

SOMMIER,

(Coffretier-Malletier.)

autrement dit

coffre de charge,

grand coffre fait pour etre porté el la

guerre 01.1 en voyage [ur des mulets ou des chevaux.

Trévoux.

(D.

J.)

SOMMIER.,

(Pitce d'une preffi d'Imprimerie.)

eíl:

un morcean de bois a-peu-pres quarré, de deux piés

de long, fur de1.1xpjés de diametre,

&

dont chacune

des extrémités fe termine par deux' tenons : il y a

a

une pFeífe deux fortes de

fommitrs

,

{avoir celui d'en–

haut

&

celui d'en-bas.

Lefommier

d'en-haut (

'Yoye{ Les Planches

&

lesfig;

d'

1

mprimerie)

,

eíl:

~eluí

011

e~

ench!\ífé l'écrou de la

vis de la preífe;

&

{ur celui d'en-bas, eft pofé)e

berceau dans lequel roule, va

&

vient tout le t.rain

de la preífe : ils font pofés l'un

&

l'autre entre les

deux jumelles ,

&

maintenus a1.1 moyen de leurs

doubles tenons quí entrent dans les doubles mortai–

{e~ fai~es

au-dedans des jumelles.

Voye{ auifi

Les

ex–

plzcatlOnJ des Planches.

?OMMIER

de clavecÍTl,

(

Lutherie.

)

eft la piece

de

bOl

S

dans laquelle entrent les fiches qUÍ {ervent a ten,

dre les ,"ordes de cae! inftrument.

C'

eft une forte piece

de h@tre ou autre a-peu-pres de meme qualité , af–

femblée dans les catés du cIavecin par'des tenoos en

queue d'hironde. S

ur

le

fommier

font collés'¿

el.lx

che–

valets

1,

2 ,

F F;

le premier p.orte les cordes de la

petite.