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33

2

O

peut ouvnr

tes

tuyaux fecr 'tolres, 11 faut

~b~erver

que

~e

ang qui,(e jet[ en plus grande

quan~lte

dans

les vlíceres de 1abdomen, gonfle les aneres, ce gon–

flcment comprime les tuyaux {ecr ' toires , qui alors

ne

pcuvent plus recevoir la liqueur

~u,i1s

ont accou-

u

é

de fi ltrer; mais les tuyaux fecreroues d: la peau

ne (I)nt pas comprim '5 ¿e meme,

p~rce ~~I'lls

n ap-

uient (xtérieurement que contre 1

a~r;,

d,'ulleurs, 11s

ne (ont pour la plúpart ,que 1 s extr, rolt s"des arte–

res u

d~s

pores ; ainíi nen ne faurolt

~mp

cher que

les iiqueurs ne continuent leur chemIn par ces Oll–

vertures, Ajoutez que la chaleur efi pluswande quand

nouS dormons

&

que nOU5 (ommes bIen couverts:

or cettc

ehaleu~

produit la raréfa8ion ,

&

la rar 'fac–

tion efi iuivie d'une tranfpiration plus abondante,

2°,

Les parties

(e, nourri,íTent

mie~lx

durant le

fom–

múl

,

ear d'abord

ti

(e ddupe molOS de [ubfiance

groffiere, puifque les mufcles font dans l'inaéti<?n,

&

de plus , ce repos qui regne dans le corp?, falt

ql~e

le parties qui nOllrriíTcnt pouvent fe mleux appli–

qucr aux parties folides , car elles ne trouvent pas

d'obfiacles dans le mouvement que lesmufcles quand

jls agiíTent, impriment

a

e~s

parties que doit

r~p~rer le fuc nourrieier, Tandls que les obí1acIes dlm¡–

nuent la fo rce guí fait l'application du [ue nourrieier

aux parties [olides augmente , car c'efi l'a8ion du

creur;

&

par cetteaétion plus forte du creur, le chyle

fe change en lymphe

&

en fang plus faeilemenr : en–

nn les v 'íicules qui renfermoient la graiíle ,

&

qui

étoient vuidées par l'aétion des mufcIes, fe remplif–

fent peu-a-peu de nouvelle huile,

&

c'efi meme le

principal effet dll

fommeiL:

tout en un mot fe répare

a

eaufe de ee mouvement doux

&

uniforme que nous

éprouvons en dormant; au eontraire, tout fe détruit

&

fe vuide dans notre corps , par les veilles,

3

0 ,

Durant le

fommeiL,

le fuc nerveux fe filtre peu–

a-peu

&

eoule dans fes réfervoirs;

&

enfin apres fept

a

huir heures de repos ; il s'en trouve une aíTez. gran–

de quanrité pOllr remonter notre machine.

4°,

Ce qui fe perd par la tranfpiration qui arrive

durant le

fommeiL,

c'efi furtout la partie aqueufe des

alimens

&

de notre fang; le mouvement modéré qui

r egne alcrs dans notre corps, ne peut détacher que

peu de parties hllileu(es

&

groffieres, au-eontraire ,

jI attache davantage c s fortes de parties

~

comme

nOllS l'avons dit; mais dans le tems que nous veil–

Ions , l'a8ion des mufcIes faít évaporer les matieres

plus épailfes qui font dans le tiíTu des parúes [olides.

De-la il [uit que quand nous dormons , nous n'avons

pas befoin de manger, comme quand nous veillons;

cela paroltra encore plus clairement , íi 1'on fait ré–

flexion que le fue nerveux defiiné alLX mufcIes ne fe

perd paso' puifqu',il n'y eft pas

envoy~,

&

que tout

fe rempht

8í.

fe repare. On pent done etre long-tems

fans prendre des alimens , pourvu qu'on dorme;

&

fi

ron veille

&

que 1'0n agiíTe , il faudra fouvent man–

~er.

On pcut ajouter

a

tout cela,' que le [entiment

etant émouífé durant le

fornmeil

~ l~s

fibres de l'efio–

roae ne font done pas íi [eníibles

flUX

impreffions de

la faim.

5"',

Les fibres du eerveau des enfans font fort mol–

les, elles s'affaiíferont done, ou elles [e gonfle–

ront

l~llltot

,que celle ?es, ieillards dans 1 fquels

elles

le

deífechent : de-la vlent que les enfans dor–

ment plus que les adult s

&

les vieillards ;.peut-etre

qu le r pO' du fretu dans le [ein de la mere vient

de la meme fource

; }.l

a ecpendant une autre eaufe

d~ns

le fretus ,

c'e~

que le objets ne font impreffioll

nI

[ur [es yeux

~

111

fur fes or ,illes; or, des que les

fens font tranqUllle ou fans aétlOn , on efi difpofé au

fommeil;

enfi,n le [ang efi

p~rtagé

entre le placenta

&

le

f,

tllS;

11

Y a done moJOs de mouvement

&

par

~onféquent

plus de repos : ajoutez. encore 'que

les fibres molles des enrnns n'on pas aft

7.

de force

SOM

pour divifer les

~atier

s 'paiífes

qui

{oot

~~

les

aUfeaux ;

il

dOlt done fe former plus

cuí4

m ní

une plénitude dans lem ,ce.r eau

&

l~

coropref–

úon aufée par cette pI rutude, produua le

flm-

m~

6° , Si Ion dort trop long-teros, la tranfpiration

s arr Ate on a

la

tete pefante

00

efi fans forc 'la

raila n :n eft peut-"tr de ce que la partie aqueufe

qui fe di1Iipe ,prefque feule durant

leftJ,mmciL

prive

le fang de

hicule,

&

que les partles groffieres

doivent former des engorgemens partout: la tran[–

piration doit"done c

ífe~

en ro"me tems, Pour

c~

qui

reoarde la tete, les vaJíTeau.' fe gonflent touJours

qu~nd

on don,

&

enfin par un

10n'f/?mmúL

le

,go~fle4

ment d vient íi grand, que 1 s valíleaux caplilaues

[ont comprimés a ec les veines par les groíles arte–

res le {ano ne pourra done pas revenir avec la me–

m

facilité~

&

ce [era une néceffité qu'on ait la tete

peCante ; mais cetre compreffion qlÚ empeche le fang

de r venir,

arr~ te

eneore le fu c nerveux;

a

l'origine

des n rfs, ainú ee fue ne pourra pas couler dans les

extrémités ,

&

on fe trouvera fans force, faute dtI

[ue néceífaire pour mouvoir les mufcIes ; enfin 1 s

battemens des vaiíTeaux cau[eront par leurs fecou[–

fes des impreffions 'défagréables qui reveilleront en

[llrfaut,

&

qui nOllS empeeheronr de dormir tran–

quillement,

7°. Pour la graiíTe, il efi évident qu'elle doír [e

ramaíTer en plus grande quantité dans ceux qui dor–

ment trop long-tems : car comme il ne fe fait pas de

diffipation de la fubfiance groffiere par la trao[pira–

tion , e'efi une néceflité que les véíicules huileufes

[e rempliíTent davantage.

8°.

Qlland on s'éveille,on baille,on étend les bras,on

efi plus agile,on a plus de vivacité d'efprit; comme le

fue nerveux n'a pas eoulé daus les murcies durant le

fommeiL,

toutes leurs fibres font languiífantes , il faut

done les eontraéter tOllS pour ouvrir le paíTage au fue

nerveux qui s'efi filtré dans le eerveau, ou pOllr l'ap–

peller dans ces parties. De plus, le mouvement du

fang étoit languiíTant dans les mufcIes, il faut h@ter

fon cours; or cela fe fait par la contraétion

011

ils

entrent quand on étend les membres: le b¿¡illement

vient de la meme caufe , eomme on le peut voir

él

l'articIe de ee

mol:

ce fue nerveux qui entre dans les

mu[cIes,

&

qui s'efi ramaíTé en grande quantité , fait

qu'on efi plus

agil~.

Quant a la vivacité d'efprit, l'E–

tre fupreme a voulu qu'elle dépendit du mouvement

des liqueurs dans le cerveau: or ee mouvement eíl:

bealleoup plus aifé quand il s'eft ramaíTé une grande

quantité de fuc nerveux,

&

que les fibres ne [Ont plus

engourdies, ou qu'elles ont repris leur teníion,

&

c'eft ce qui arrive durant le

fommeil.

La conjeéture tirée de la compreffion du eerveau,

que nous venons de préférer aux autres , pour expli–

quer les phénomenes que préfente le

fommeiL

,

[em–

ble etre confirmée par l'aétion des caufes qui nous af–

foupiíTent.

1°,

Les alimens pris avee exces

~

&

[urtout les

viandes [olides

&

tenaces prifes en grande quantité,

nOllS font dormir; cela vient ee ce que les alimens

peu aifés a fe divifer, forment une liqueur épaiífe ,

qlli ne peut pas aifément paíTer par les extrémités ar–

térielles du eerveau; par-la elles oeeaúonnent un

engorgement qui caufe une compreffion.

D 'ailleurs ces matieres , comme elles font tenaees,

arretent la tran(piration, ainfi que Sanétorius l'a re–

marqué; de-la il [uit qu'il

y

aura dans le cerveau une

plénirude ,

&

par eonféquent une comprelllon : en

général, les vaiíTeaHx font plus remplis quand on a

mangé ,

&

la plénitude eft plus grande quand les ar–

teres {e vuident plus diffieilement; or cette difficulté

efi plus grande qlland les alimens {ont tenaees; enfin,

quand le ventriClll efi piein

de

ces

alim.eM

,

ii

fe