s o
1
trainerent fur le tillae pour jouir d 'un fpeétacle
fi
ra–
vííTant.
(D.
J.)
SOIF,
(Lang.franf.)
ce mot au figuré défigne Ulle
grande
pa1Ii.on, nn defir vif, inquiet , & ardent de
quelque chofe;
il
s'emploie dans le ftyle noble " la
foif
de l'or,
la
foif
des honneurs,
lafoif
de la gloire.
L'Evangile dit, que eeux qui
ontfoif
de la juHiee font
bienheureux; e'eft une belle idée. La poéfie s'eft en–
riehie de ce moto
eme
foif
de régner que rien
!!&
peul heindre
Rae. Iphig. acr. 4. fe. 4.
Pe/fides
~
eoment;{ 'Yotre foiffanguínaire.
,
Iphig.
aél.
5.
fe.
4.
Vous brúle{ d'une
foif
qu'on ne peut étancher.
Defpreaux.
(D.J.)
SO
1G
N
1E
S,
(Géog. mod.)
petite viUe des Pays–
Bas, dans le Haynam , au eomté de Mons
~
fur la ri–
viere de Senne)
el
quatre lieues
au
nord-oueft de Bin–
che, &
a
(ept au fud-oueft de Bruxelles, pres d'une
.foret de meme nom qui a (ept lieues de eireuit.
-
Cette ville eft nommée
Sonegi~
dans les aneiens
titres
~
& e'eft de
Sonegí~
qu'on a faít
Soígnies.
Elle
a
un ehapitre féculier , 'un eouvent de Capucins , un
¿e Sceurs-grifes ,
&
les PP. de l'Oratoire y ont une
mailon depuis
1629.
Long.
:1..1.
45.1al. 50.31.
(D.
J.)
SOIN, f. m.
(Grantm.)
attention qu'on appone
a
qnelque chofe. Ayez
foia
de ces effets.
J
e conne la
conduite de ma maifon
el
vos
Joíns.
Cet ouvrage eft
"lravaiHé avec
foin,
on foigné. J'aí l'efprir embarraífé
de
miUefoins
ou foueis. Combien
deJóins
inutiles ne
lui ai-je pas rendus? J'en fuis avec elle aux petitsfoim.
On dir
Joígner
pour avoir ou prendre
¡oia
;
foigneux ,
de celuí qlli
afoin.
501R,
f.
m.
(Gntm.)
intervaile d:e la journée qui
<on~prend
la fin du jOllr & le eommencement de la
nIJÍt. En ruver ,
les
foirées font longues.
SOlR,
(Médecine.)
ce tems de la journée mente
'une eertaine attention de la part des Médecins, foit
par rapport aux ehangemens qui arrivent alors dans
les ma lacLies , [oit.a caufe des remedes qu'il convient
<le pr:efcrire ou d'éviter. Les redoublemens de la
plll par.t des fievres fe font le
foir;
e'eft vers le tems
du coucher du foleil que les malades eommencent
a
devenir plus inquiets; le malaife augmente; les dou–
l eurs font plus fenfibles; fonvent ils entrel'lt alors dans
l'agonie; quelques-uns ayan! pendant le jour retenu
un dernier [ouille de vie, pre ta éehapper, font morts
dans l'inilant que
le
foleila ceíf¿ d'éc!airer l'horifon.
Ces ejfets dépendroient-ils d'une aaion particuliere ,
on de l'influenc.e de cet aftre lllmineux? Animeroir-il
par fa préfence la machine? augmenteroit-ille reífort
&
le
jen des organes? vivineroit-il en un mot, égale–
ment les hommeii , les animaux & les plantes?
&
en
difparoiifant, donneroit-illieu
el
eette efpece d'affaif- '
fement qui produit le [ommeil varié des etres orga–
nifés & vivans, qui prive la plupart des plantes
~e
1
tu'
éclat, qui les flétrit, & qui faít ceífer l'exercice
de fens & des mouvemens dans prefque tOllS les ani–
maux?
Voye{
INFLUENCE DES ASTRES. Oubien pour–
roit-on attribuer ces effets
el
la
fu~on
de vivre la plus
.généralement {uivie par les hommes,
a
la fatigue du
jour, él l' 'tat de veille qui doir néceífairement laífer
1
s organes, aux alimens qu'on prend,
ve?
Si ces
eaufes influent, elles ne font pas du moins générales,
&
l'on obferve que dans les tievres lentes, les quoti–
dienes , les redoublemens ne viennent pas moins le
Joir,
quoique le malade ait dormi tout le ¡our ,
&
ob–
fervé une diete rigol1reufe. Cependant on ne doit pas
tout
a
fait exclure
leur
aétion , qui fe read fenfible
,.eh. 1.
ce~
per{onnes qui font du jour a nuit,
&
de la
mut le JOur ; pour qui le
foír
di
matÍn,
&
le matin
Tom XV;.
s
O 1
eft
flir;
leur machine fe plie infenfiblement
a
ce per–
verciífement de l'ordre nature!. Le phyfique&le mo–
ral font ehez elles aífervis a-peu-pres aux memes lois,
ou an meme défam de loís. Les maladies qui vien–
nent en
foule
les aífaillir (ous ces lambris dor
I
,{em–
blent s'y eonformer, elles ne reífemblent jarnais
avee la meme uniformité aux mouvemens du {oleil
dom l'ufage efr fouvent peu connn daos ces
apparte~
mens reúrés, fermés
a
la clarté du ¡our, & unique–
ment éclairés par la brillante & flateufe lueur des
flambeaux mulúpliés. Les redoublemens s'y font pllls
fouvent femir le marin que le
Joir,
&
dans l'admini–
firation des remedes le médecin eft fouvent obligé
de fe [ervir,de leur me{ure pOUI" diftingner les terns
de la Journee.
.
Lorfque la néeeffité n'eft pas preífante, lorfqu'il
eft libre au médecin de ehoifir un tems de la journée
pour faire prendre quelque remede, {ur-tom des
purgatifs, illes prefcritordinairement le maún.
Voye{
ce
mOl.
Le malade alors plus tranquille , fortíné par
le fornmeil de la nuit, en lupporte mieux l'effet,
&
en
éprouve plus de foulagetnent; on évite de donner
ces remedes le
Joir~
a caufe de la révollltion que
nous avons dit arriver alors aífez communément
dans la maladie, gui s'oppoferoit au fucces entier
dn médicament. D'ailleurs l'agitation que procure le
remede, l'excrétion qn'il doir oceaúonner, empe–
eheroit le fommeil de la nuit. Les fecours qui {em–
blent plus appropriés
lefoir,
font les {¡¡ignées
a
caufe
.du redollblement ou de l'agitation plus grande qlli fe
fait alors, les véficatoires
&
les cordiaux pour pré–
venir ou diffiper un affaiífement que l'abíence du
jour
&
le fommeil pourroient augmenter. Dans
d'autres eas les ealmans
~
les narcotiques indiqués
pour préparer une Duit plus tranquille, pour pro–
eurer un fommeil qui rétabliíl'e les forees, pour di–
minuer une exerétion trop abondante qui s'y oppo–
feroit,& enfin pour réparer les mauvais effets qu'un
purgatif ou un émétique, donné .dans la journée
~
manque rarement
d~oecafionn er.
Pour remettre la
maehine dans l'équilibre
&
l'affiette naturelle, dont
.ces n!medes l'avoient tirée,Sydenham étoit fort dans
l'ufage de donner un parégoriqlle le
Joír
du
jOllr qu'il
avoÍt purgé fes malades; bea'ncoup de praticiens
om fuivi eette méthode, dont ils fe [om bien trou–
vés.
(m)
SOlSS0NS,
(Géog. mod.)
ville
de
Franee, eapi–
,tale du Soiífonnois, fur la riviere d'AiÚle qu'on y
paífe fur un pont de pierre. Elle efr aífez grande, peu–
plée
&
útllée dans un vailon agréable
&
fertile ,
a
12
lie11es d'Amiens
&
a
22
de Paris. Quoique (es dehors
foient eharmans, fes mes font gén.éralement étroi–
tes, & fes maifons mal baries.
n
y a dans eette ville
un íntendant, bur.eau des finan ces , pTéfidíal , élec–
lÍon) maréchauífée , juri{diétion de5 juges confllls
&
malrrife,des eallX & forets. Les
PP.
de l'oratoirc oe–
cupent le eollege. On voit quelques abbayes
d'hom~
mes dans eette ville, entre autres celle de S. Jean
qui
eft chef d'ordre
&
l'unique. L'abbaye de filles, ordre
de S. Benoit, appeHée
L'abbay~ d~
Nom- D ame ,
eft
trcs-rich.e. On rema.rque .dans fon églife deux tom–
beaux de marbre aífe1. antiqlles, qui ont chaclln cinq
a
úx piés de longlleur, & trois de hauteur. L'un de
ces tOmbeaux parolt etre cellli de quelque chré ien
riehe
&
illuftre; & l'alltre eft celui de quelque hom–
me de &uerre:
L'éveehé de
Soif!ons
eft tres-aneien; fon éveque
eft le premier fllffragant de Rheims,
&
a droit de fa–
erer nos rois au défallt de' l'areheveque , ce qui a été
pratiquéau facredeS. Louis,
&
a
celuidc
Loui~XIV.
Il
efi vrai 9ue la cérémonie de ce {acre ne fe falt daos
l'églife' metropolitaine de Rneims, par
l'év~qlle
de
Soiffons
que !ous l'autorité & avee la permlffion du
ehapitre: Le revenu de l'éveché de
Soij]ónscft
ue
15
Qqij
¡