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,ttlent

&

~ar

v;briltion égalé entre l'eníilple de devant

&

les liífes ,

&

décrÍt une courbe ; lor{qu'il va du co–

des liffes, il pouífe le battant par la barre de de{–

fous, au coté de laquelle eft urte cheville qui s'ac–

croche dans l'entaille d'un valet; ce valet 'lui a une

ba{cule, tient par ce

mo~h

le ,battant arreté;

j'll{–

qu'a

ce que

le

va-&-vient, en s'en retournant ;

pren~

ne par deífous le bout de la ba{cnle,

&

la faífe lever;

le battant qui {e trouve pour lors dégagé

&

libre,

vient frapper l'ouvrage; la chaífe

&

le coup lui eft

donné par le moyen d'un reífort

a

boudin

~

qui eft

roulé dans nn barrillet; ce barrillet eft placé dans

un fupport, {ur la barre dtl métier; un des bouts du

reífort tient

a

un des pivots de la traverfe du battant,

oll (ont auujetties les épées ; ce reilort fe hande

a

vO–

lonté

,-C

fuivant le plus onle moins de caríe que I'on

veut donner

a

l'étoffe ), par le moyen d'une vis-fans=–

fin , qui fait tourner une roue aífujettie au barrillet.

A coté de la roue de champ

~

&

{ur le meme axe , el!:

fixée une efpece de petit tam.bour, qui faít mouvoir

un clavier compofé de cinq leviers; ce clavier eft

placé en dedans du métier,

&

vis-a-vis le tambour ;

a

cillq ou.[rx lignes de difiance du hec des leviers ;

font attachées des cordes qui montent

perpendiculai~

r ement & parallelement jufqn'a d'autres leviers, qui

font placés au hant Ju métier , Oll elles {ont auili atta–

'chées ; a l'autre €xtrémité de ces leviers, font

at~

tachée d'autres cordes; qui rép0l].dent aux cinq

liíf~s

qui doivent lever; au has de ces liífes font en–

'core d'alltres cordes qui paífent

&

roulent fous des

poulies qui font placées dans le piédefial, & vont

r epondre aux lirres de rabats, qui par ce moyen baif–

fent lorfque les atltres levent. A cinqpouces de dif–

tance du petittambour, & íllr le rneme axe, eft fix ¿e

une roue de deux pouces de diametre , & de trente

-d~nts

; cette roue s'engrene dans un pignon de dou-

7:e dents ;

a

coté de ce pígnoo,

&

1l1r le merrte pivot,

eft fixée une platine de deux pOtices rrois

ligl~es

ele

-díametre ; cette platine mene, par le moyen d'une

'Vis fixée a un pouce de difiance elu centre , un "a-&·

\rient de troís pouces de longueur ,& luifait par cono.

féqu ent parconrir utle lígne de deux pouces. Au–

deífous du quartier d'ouvrage ;

&

elans le milieu de

la largeur du métier, eft placée une fleche de quatre

pouces & demi de longueur , & large de dix lignes

par le bas ; elle fe meut fur un pivat fixé

a

la bar"

re du métier;

a

fept ligncs de di fiance au-deífus de

ce pivot, elle a tme c;:heville hxée, dans laquelle en·

tre avec aifance une piece d'acier percée

a

cet effet

par un bout; cette picce a un pouce '& demi de

longueur,

&

environ deux ligncs d'épaiífeur; elle

peut fe plier elans le milieu, par le moyen d'une char–

niere; elle répond par le bas

a

un fort reífort, qui

ti're perpendiéltlairement & fur la meme direéhon

du pivot; lorfque la·fleche eft parfaitement droite ,

le reífort ne tirant pas plus d'un coté que d'un autre,

elle refte en cet état; mais pour peu qu'elle foit

pouf~

fée fm la droite ou fur la gauche; elle part avec;:

ra~

pidité du coté oppofé; fon mOllvement lui eft don–

né par le moyen d'un va-&-vient, dont on vient de

parler ci-deífus, qui a pour cet eifet

a

l'extrémité op–

po{ée

a

celle qui eft arretée

a

la platine, une Ollver–

ture en traverfe, de la 10nguetJ-L..,de quinze lignes ,

dans laquelle entre une vis, qui eft fixée

a

la fleche;

cette ouverture efi faite. ahn que la fleche, lorfqu'el–

le efi mife en mouvement, puiífe partir fans etre

ar~

retée par la vis, qui a fa liberté ae gliífer aifément

dedans ; elle fe meut par (on extrémité

~irculaire­

ment, entre deux petites pieces d'acier, qui font h–

xées

a

une tringle , contre lerquelles elle heurte, ce

qui fait faire alternativement

a

la tringle un mouve–

ment précipité de droite agauche,

&

de gauche a

droite, n'étant arretée fur les extrémités qu'a des

fupports

a

~iVQts tres~mobi1es

,

qui réfondent

a

deux

-s

O 1

m'arteai.l'X; les tetes de ces ffi?..rteatii fónt

¡n(~dd

dans deux cOl1lilfes , qui font placées contre les li{1..

fes, une de chaque cote du métier; ,,'efi dans ce,>

cOl1liíIes que l'on met la nave te qui eh: chaírée par

le m.oyen de ces martea\lx ; cbaque. fois ql1'eHe par.

fe , lLy a un crochet qUl prend la

{ole,

&

qui

la

COl!'–

chede-long c111 drap; le crochet a 3 )Ottces

~

de lon:"

gu

U:r;

fon mouvement efi circulaire ,

a/a';t

Con ex\..

trémité oppofée am!tée

el

IIn pivot place au-delrous

des couliífes. A cette meme extrémité il

y

a un

re~

t~)Ur

d'un pouce de

longu~ur ~

qui forme un angle

81gU. Au deíflls de la couliífe.efi un va-&·vient, auí

gliífe le long

d'un~

petite

~ringle ,

auguel eft fix1ée

une

queu~

qui tombe dans l'angle ,

&

qui par ce

moyen , tIre & repouífe le crochet. Ce va-&-vient

.fe meut par le moyen de différens retonrs & cOl'des

qui en gliífant fur des poulies , abouti{fent au mou–

vement que mene le battant. Au bout. du meme aXl!

efi fixé un pignon de huit dents ; ce y ignon s'engre.

ne c1ans une roue de de1.1x pOllees hmt llgnes de dia...

metre,

&

de quarante-huit. dents; le pivot de cette

roue paífe au·travers du pilier du métier ; a fon autre '

extrémité

ea

un pignon de íix dents,

q.ui

s'engrene

dans une roue de deux pOllces quatre lignes de dia–

me~re

, & de quarante-huit dents; cette roue eft fi–

xée

a

un eíIieu , qui paífe au-travers de l'eníllple Olí

fe roule l'ouvrage; fur le coté de cette en{uple, eft

fixé un rochet dont le diquet efi arreté

a

la

roue

~

ce qui donne la facilité de dérouler 1'0uvraO'e , n'y

ayant pour cela qu'a détourner une vis qui fuit lever

le cliquet.

C'ea

par le moyen de ce rouage,oue

l'ou~

vrage fe roule

~

meJi.lre qll'il fe fait.

.•

So

lE

des araignées

,

M. Bon, premier préíident de

la chambre des comptes de Montpellier , & auocié

honoraire de la {ociété royale des Science de la

me~

me viHe, lut en 17°9.

a

l'ouverture de eette aca-'–

démie, un m€moire fur l'emplGi que 1'on pOHvoit

faire des fils dont les araignées enveloppent leurs

reufs. Ces fih font plus forts qu'e Geux dont elles font

letÍrs toiles ; ils ne font pas fortemei1t teódus [ur les

reufs , de forte que la coque qu'iis forment eft a{fez

femblable aux Cocons des vers-a-foie , qui ont été

préparés

&

ramollis entre les doigts. M. Bon avoit

{ait ramaírer douze ou treize coques des araignées les

plus communes dans le Languedoc , qui ont les jam.

bes courtes" & qui fe trouvent dans des lieux

habi~

tés, Apres les avoir battues pour en oter la

pouffiere~

on les lava dans de l'ean tiede ,

&

on les laiífa trem

4

per dans une eau de favon melée de {alpetre.& d'un

peu de gomme'arabique; enfuite on ht bouillir le tout

á

petit feti pendant deux ou trois heures; apres cet–

te Corte de cuiíron, on les lava de nouveau, on les

fit fécher,

&

on les ram<?llit un peu entre les doigts.

Enfin on les carda aveG des cardes beaucoup plus fi,.

nes que celles dont on fe fert pour la

f ilie ;

par ce

procedé on tira des coques d'araignées une

foíe

d'u~

ne couleur grife aífez íingllliere, que 1'0n fila ai[é–

ment, & dontle fil fut plus 6n& plus fort que celui

de.la

foie

ordinaire: ce

ni

prend toutes fortes de cou·

leurs, & on peut en faire des étoffes.

011

prúen-–

coit que le5 araignées fOllrniroient

plu~

de

[olé

que les

vers-a foie , parce qll'elles

[on~

plus

fécond~s

i

w.ne

feule pond Giriq ou íix €ens rellfs, au-lieu qtl'un pa'"

pillon de ver"a-foie n'en faít qu'une centaine; de

fept ou huit cens araignées,

~l

n'en meurt prerque

aucune dans une année ; au contraire, de cenf petits

vers-a.-foie, il n'y en a pas quaranté "lui parviennent

a

faire leur coque, quelque précaution que I'on pren'

ne pour les conferver; tandis que les <Y-ufs eles

arai~

gnées éclofent fans aucttn (oin; dans les mois d'A04t

&

de Septembre, quinze OH feize jours aprés

qu.~ils

-ent été pondus. Les araignées dont ils font fÓrtis ,

meurent quelque tems apres ,

&

les jeunes reften1i

dans leur coque

fa~s man~er,

pendan\!

di~ ~

ónz-\f

.

)