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250

S O

B

dans l'hifr::>Íre.

n

faut convenir que

ú

quelque chofe

efr capable de

diminu~r

la

co~fu~on

que peut caufer

dans I'e!j:rrit une mult:l;tude d obJ.ets

fem~~abIDs ,

.tels

que ce nombre

prod.i~leux d~

r015

&

de .ouv ralllS ,

qui dans les monarcbles anClennes

&

modernes, fe

{uccedent les

UDS

aux autres (ous les memes noms;

c'efr I'attentíon aux ftunoms par lefquels

ils

y font

difringués. Ces furnoros nons aident beaucoup a re–

connoítre les princes, au tems defquels les, événe–

mens doivent fe rapporter ,

&

a y fixer des epoques

certaines.

,

L'ufaae en efr nécefferire-, pour donner aux géflea-

Iógies

d~s famille~

qui ont poffedé }es

~rands

empires

&

les moindres etats , cette darte qUlleur eftetren–

tíelle.

C'eft par le défaut de fumoms, que la généalogie

des Pharaons dont Jofephe

&

Eufebe ont dit que

les noms étoient plutot de digniré.'que de famil!e,

efr

fi obfcHre. Combien au contralre la preca1.lt1on

de les avoir ajoutés aux furnoms tirés de I'ordre nu–

méraL

fauve-t-elle de méprifes

&

d'erreurs dans

l'hiftoire des Alexandres de Macédoine, des Ptolo–

mées d'Egypte , des Antiochus de Syrie, des Mithri–

dates du Pont, des Nicomedes de Bithynie,

de~

An–

toníns

&

des Conftantins de l'empire ,des LOUlS

&

des Charles de France,

tíc.

Si les épirhetes de ri–

ches , de grands, de

conf~rvateurs,

&c.

dont .les

peuples honorerent autrefdls quelques-uns des pnn–

ces de ces familles, laiffertt daos la mémoire une

itllpreffion plus forte que cellesqui font tirées de I'or–

dre progreífifde prernier , fecond, troifieme

&

(les

nombre fuivans, les furnoms burlefques de

ne{

de

gtiffott,

de

vlml'U

,

de

joltCur de jluee,

d'

effemi,!é,

de

mateeL,

de

fain éant,

de

/JaLa'fré,

n'y en font - lis pas

une dónt les traces ne font pas moins profoncles?

FIorace faifant la eomparaifon du férieux

&

du plai–

fant,ne feirtt pointdedonner la préférence a ce dernier.

DiJeie mim cttius

,

Tit6minúque Libentius iLLud

Quod quís deridet, quam. quod probae

&

veneratur.

Combien

y

a-t-il merne de familles illufires dans

les anciennes monarchies,

&

dans celle du moyen

{lge, dont les branches ne fotlt difiínguées qíte pa'r

les

Jobriquet5

des chefs qui y Ollt fait des fOlíches dif–

férentes

!

Olí le voit datls les familles romaines, la

D OIflÚia

doh! les deux bl"?nches ont chacnne pour

auteur un homme

él

fumom burlefque, l'un

CaLvi–

J1tls ,

&

I'autte

Ahellobarbus;

&

dans la

ComeLia,

de

laqllelle éfoient les Seipions , Oll le premier qui a

été connu par le furhom de

Nafica,

a donné fon

ñotn

a

une Dianche ql1i ne doit pas etre confondue

avec eelle

l'Afticain.

Une aurre pahie effentielle de l'hiíl'oite, eft la re–

préfeñtatioñ des caráB'el'es des différeñs perfonna–

ges qu1elfe introduit

{lit

la fcene ; e'efi ce que font

f'es furnóms par des expreffions qui font éomme des

pOl'lraits eñ racoutci deS homtnes les plus célebres;

Ihais il faut avouer que par rappon a la reifemblance

<lui doit faire le mérite de ces porttaits, que les fur–

noms plaifans l'emportent de beaucoup fur ceux du

genre férieux.

L~s

ptemiers

tromp~nt

rarement, paree qn'ils

expnment prefque tOUJours les earaéteres dans le

v~a~;

ce fom des

,témoignag~s

irréprochables, des

deClfio(}s prononcees par la VOIX du peuple ,des tra1ts

de

c~ayon libre~ tiré~

d'apres le naturel, des cbups

de plñcea,u

ha:~ls

qUl ne font pas

feu~eme~t

des por–

tralts de

1

exteneur des hommes, malS qll1 nous re–

préfentent encore ce qu'il y a en eux de plus caché.

Aihfi

l'obfcuri~é

de I'origine de Michel V. empe–

reür de Conftantmople , dont les parens calfatoient

des vaiffeáux , nous efi rappellée par fon furnom de

Calaphaus;

la naife naitrance du pape Benoit XII

fils d'un

b0111añ~er ffaf¡~oi'S

,

par telui de

Jaé'lues

d~

s

O

e

Folil'

,

qui lui fut donné étant cardinal,

.&.

1'.oPP o–

bre de l'ancienne profeiIion de Valere Mlxnmen de–

venu empereur , par celui

d'Armentanus.

L'événement heur eux pour le fils d Otbon, duc de

Saxe , qui fut élevé al'empire

,&

qui lorfqu'il s'y at–

tendo!t le moins, en apprit la nouvelle au milieu d'une

parrie de chaífe, efi íignalé par le fumom de

l'Oije–

üur

qui le diftingue de tous les

H enris.

L'ernpretlement de l'empereur Léon pour détruire

le culte des images , efi bien marqué dans le .terme

d'1

conoeLa{le.

'

La mauvaife fortune qu'effuya Frédéric J. duc de

Saxe, par la eaptivité da.{ls laqueUe fon pere le tint ,

eft devenue mémorable par le fumom de

lvlordu

quí

lui eft refré.

La mort ignominieufe du dernier des Amonins,

dont les {oldats jetterent le cadavre dans le Tibre •

apres l'avo;r rra'iné par les mes de Rome, ne S'OIl–

bliera jamais

a

la vue des épithetes de

TraBitius

&

de

T iberinas,

dont Aurelius Viétor dir qu'il fut ehargé.

Ainn rien n'efl: a négliger dans 1'étude de l'hiftoi–

re ; les termes les plus bas, les plus groffiers ou les

plus injurieux,

&

qui femblent n'avoir jamais été

que le partage d'une vile populace , ne font pas pour

cela indignes de l'atten1Íon des favans.

M. Spanheim, dans fon ouvrage fur l'ufage des

médailles antiques ,

tome

JI.

s'efi

t'ftt

peu étendU'

fur I'origine des

JobriquetS

des Romains

~

en les confi–

déram par le rapport qu'ont aux médailles confulai–

fes, ceux des principales familles de la république

'1<omaine.

M.

de la Roque dans fon traité de l'origine

I

des noms , anroit del traiter ce flljet par rapport

el

l'hiftoire moderne. M.leVayer en a

~t

qnelque chofe

dans fes onvrages.

_Voye{

ülr . tout les

m¿moires de

tacad. des InJcrip.

&

BeLLes-Lettres. (Le cheyaLier

DE

JAUCOURT.)

SOC, f. m.

( Anúq. rom.) Joccus

;

forte de chauifu–

re en ufage chez les Grecs

&

les Romaíns; enfuite

elle devínt en particuliel' celle de eeux qni mon–

toient fúr le théatre, pOLlr y repréfenter les perfcn–

rrages comiques. Elle étoit oppofée alí cothurne, au–

tre ehauffure ou brodequin , refervé pour les perfon–

fiages héroiques.

(D. J.)

Soc: '

terme de Lahoureur)

e'efi un fer large

&

poin–

r

tu, qlll eft au bout du fcep de la charrué,

&

qui fert

él

foniller dans la terreo

Le

Joc

eft la partie effentielle de toutes les char–

mes; il eft prefque toujours formé par un fel' plat

&

acéré. Ce

fer

étant introduit

el

deux ou troís pouces

fous la terre,do1r l'ouvrir; mais il y a des

Joes

qui eou–

P~,:t

la terre en-deifous , pendant que les autres ne la

{hVlfe11t que eomme pourroit faire un coin.

11

efi clair

I

que eeux-ci ont a vaillC)'e la réfiíl'ance des racines

&

qu'ils p'aitriifent

&

corroienr les terres fortes

&

hl1mides: ces raifons ' ont déterminé les gens éclairés

él

donner la préférenee

auxJocs

coupans.

(D.

J.)

SOCCOLAN, {. m.

(Ordre monafl.)

on appelIe

foccoLans

les religieux de l'ordre de S. Frans;ois, d'u–

ne réforme particuliere établie par S. Paulet de Fo–

ligI?-Y

.en

~

368.

Lui-meme ayant vu que les payfans

qUl

v~Volent

dans les montagnes de fon hermitage,

portOlent des focques

01.1

fandales de bois, il en or–

donna }'ufage aux relisieux de fa réfo.rme, qui furent

appelles

pa~

cette ralfon

foecoLanti. Voyc{

de plus

grands détalls dans le P. Héliot,

t.

VII.

C.

ix.(

D.

J.)

SOCHl\CZC?W,

(G/og. mod.)

prononcez

S

oca–

ehozif;

peme vIlle de Pologne dans le duché de Mo–

za~ie,

pres d'une petite riviere , a

4

lieues de Bloi–

gne. S;'efi au-dela de eette ville qui efi toute batie

en bOls '.que

~omrnencent

ces belles plaines qui s'é–

tend~nt

Jtlfqu

a

la Vifiule , par une efpace de

8

gran–

des lleues.

(D.

J.)

SOCIABlLITÉ,

(Droit

nato

&

MJra!.)

bienvel-

lance envers les autres

homIJ1e_~._

.