2.00
S 1 M
Crecs modernes donnent
a
une planche tongue de
tr01s
a
qllatre piés, large de cinq a íix pOllces , taillée
en tallls,
&
qlli efi d'llfage pour
ap pe il;~
le peuple
a
la priere; elle fert de cloche
~ux
chreuens grecs.
Le caloyer ou le papas tient le
jimadiri
d'une main
a
la porte de l'églife,
&
de l'aurre il frappe deífus a
coups de maillet redoublés, ce qui fait un bruit qu'on
emend d'aífez loin. C'efi, dit la Guilletiere, un
plaifir au jour de rete, de vOlr dans quelques en–
droits les enfans des papas battre le
jimadiri
en mu-
fique.
(D. l.)
.
SIMAl-THUS, (Géog. anc.)
felon Ptolomée
& .
Ovide :
Simetos
Celon Vibius Sequefier ;
&
Syrru:ethus
felon Strabon, Thucydide
&
Pline. C'efi le nom
d'un fleuve de Sicile , qui,
a
ce que croit Cluvier ,
faifoit la borne entre les
Leontini
&
le territoire de
Catane. Ptolomée,
l. IlI.
c. iv.
marque mal-a-pto–
pos l'embouchure de ce fleuve entre Catane
&
Tau–
romenwm;
car Thucydide,
l.
VI. p.
4-5.5. met le
fleuve
SymoulJUs
aupres du territoire ,ou meme dans
le territoire des
Leontini.
Servius ,
ad mneid. l. IX.
v .
.584. dit que le fleuve
Symrethus
couloit aux envi–
rons de
Palica,
ce qui eH confirmé par Vibius Se–
quefier: or les
Leontini
&
Palica
étoient au midi de
Catane ,au lieu que
Tauromenium
étoit vers le nord.
Le nom moderne, Celon Fazel,
efiSalllo-Paulo; La–
taretto
Celon Léander
,&
larretta
felon d'autres.
(D. l.)
SIMAISE.
Voye{
CYMAISE.
SIMANCAS, (
G¿og. modo
)
en latin
Scptimanca,
petite ville d'ECpagne , au royaume de Léon, fm le
Douero ,
a
trois lieues au midi de Valladolid, avec
nn chateau fortifié.
Long.
'3,
33·
lalÍt.
4
1 •
4.5.
(D.l.)
. SIMARE , f.
f. (
habit des Romains.)
en latin
.fyr–
ma. Voye'{
SYMARE. Mais
unejimare
d'eccléfiafiique
efi une eCpece de robe de chambre, que les prélats
mettent quelquefois par deífus leur Coutane.
(D.
J.)
S[MAROUBA, f. m.
(Botan. exot.)
écorce d'un
arbre inconnu
jufqu'~
préCent , qui crolt dans la
Guiane,
&
que les habitans om appellée
jilllarouba.
Elle efi d'un blane jaunihre, fans odem, d'un gOllt
un peu amer , compoCée de fibres pliantes , attachée
au bois blánc , léger
&
infipide des racines ; des fou–
ches
&
des troncs , deCquels
011
la fépare aifément.
. Le
jimarouba
efi compofé de gomme réfineufe ,
d'un goút qui n'efi pas defagréable. II fentifie 1'efro–
mac par fa légere amertume. Il appaife les douleurs
&
les tranchées par fes parties balfamiques
&
onc–
tueufes , 9ui fe connoiífent par la coulem laiteufe
que cette ecorce donne a l'eau dans laquelle on la
fait bouillir.
n
arrete les hémorragies
&
les flux de
ventre , par fa vertu aíhingente
&
vulneraire.
Cette écorce efi arri vée pom la premiere fois dans
nos ports l'an
J
713' On l'avoit envoyée de Glliane,
on elle efi fort en uCage pOlir les flux de ventre diífen–
tériques.
Elle convíent fm-tout dans les flux de ventre fé–
reux
~
bi!íeux ,(anguinolens
~
muqueux, oll cepen–
nant
11
n y a pomt de fievre
nL
de dérangement d'ef–
tomac; pour lors
lejimarouba
fe donne avec grand
fucd!s , Coit en décoétion juCqu'a deux drachm@s
dans deux livres d'eau , foir en poudre ratifiee
a
la
dofe de demi-drachme ) dont on fait deux ou 'trois
boles avec du fyrop de capillaire. Cette écorce a une
_
e;cc~llente
vertu
~tifpafmodique,
fromachique,
&
legerement narcouque.
Voye{ les mém. de L'acad. des
Jcienc. ann. '729
&o
'732. (D. l.)
SIMAU
~u
SIM.AUM,
(Géog. mod.)
petite ville
~e ~a
Tmqme
afiat~qlle,
dans
l'
Ana.tolie , pres de la
n Vlere de Sangan ,
a
quatorze heues de Nicée.
(D. l.)
SIMBALATH, f. m.
(Mat. médico des Arabes.)
no7:'
.donné par Avicennes
&
autres arabes, au nard cel-
s
1M
tique ,
&
non pas au nard
indi.en,
co~me
on
l~
pré.
tend communément; car AVlcenne dlt que c en le
. nard européen,
nardlls ro.mani orbis ;
&
apres en
avoir parlé, il mentionne plufieurs nards d'Afie, qui
font les nards indiens.
SIMAIRSKA,
(Géog. mod.)
ville de l'empire ruf–
úen, au royaume d'Afiracan , entre cette
vil~e
&
Ca–
fan, fur le \Volga, au pays des Tartares nogals.
Long.
66. lato
.54. .5.
SIMBLEAU, f. m.
(Archit.)
ou plutot
cingleau,
par corruption du latin
cingulum
,
un cordon ; c'efi
le cordeau qui fert
a
tracer les arcs de cercle d'une
étendue plus grande que les branches des plus grands
compas foir
a
branches , Coit a verges. Les meilleur¡ .
jimbleaux
font des chainettes qui ne fom pas fujettes
¡\ s'allonger comme les cordes. . \
On appelle auffi
jimbleazt
une perche immobile par
un de fes bouts, qui fert a tracer un grand are de
cercle.
SIMBLOT, f. m.
(Manufaa.)
c'efi un aífemblage
de quantité oe petites ficelles, qui font au coté droit
du mérier que le fabriquant a monté pour faire une
étoffe figurée. Ces ficelles, qui palfent fu·r les poulies
du caffin ,
&
qlli répondent aux liífes ,font en nom–
bre égal aux fils de la chalne auxquels elles font atta–
chés, enCorte que lorfque le tirem en tire quelqu'une,
il s'éleve autant de fils, ¡\-travers deCquels. l'ouvrier
peut paífer Con efpoulin. Pour favoir quelles ficelles
doivenr fe tirer , on y a lu auparavant le deífein,
c'efi-¡\-dire, qu'on ya palfé fucceffivement autant de
petites cordes
a
nreuds conlans que le lifenr en a
nommé. C'efi cette leétme du deífein qui efr ce qu'il
y a de plus curieux ,
&
auffi de plus difficile dans la
monture de ces fortes de métiers ,
&
1'0 a befoin
pom cela des plus habiles ouvriers, fmt út fi le
deffein efi beaucoup chargé.
Diaionn. de Commerce.
(D. l.)
SIMBOR, f. m.
(Hifl.
nato Bot.)
plante finguliere .
des Indes orientales, qui relfemble aux comes d'un
élan. Elle crolt fur les bords de la mer ; au lieu de
racine elle paroit fortir d'une fubí1ance mollaífe
&
fongueufe; elle n'a pas be[oin d'etre miCe en terre
pour prendre , on n'a qu'a la placer fur une pierre
on dans le creux d'un arbre oll elle re<;oive de l'hu–
midité. Cette plante efi toujours verte; fes feuilles
reífemblent
a
celles des lis blancs; elles font vif-
9ueuCes
&
d\m
gOllt amero On les regarde comme
emollientes, réfolutives, laxatives,
&
propres ¡\ tuer
les verso
SIMBOR-MAGIANAM,
(Botan. exot.)
nom d'u.
ne plante des Indes, qui croit dans l'ile de Java
pres de la mer ,
&
dans le royaume de Bantam.
Ji
efr ridicule
a
Bomius d'en parler,
~
de n'en avoir
pas donné la 'defcription.
(D.
J.)
~lMBRUINA.
STAGNA., (Géog. anc.)
lacs d'I–
tahe, dansle Latlllm. L'Amo, felonPline
l.
llJ.
c.
::ij.
traverfoit trois
l~cs
fore agréables,
do~t
il por–
tOlt les eallX dans le Tlbre;
&
ces lacs avoient don–
né le nom a un lieu appellé
Sublaqueum.
Ces memes
lacs font les
SimbruinaStagna
deTacite,
Ann.l. XI
V.
C.
xxi).
qui dit que Néron étant affis atable pres des
étangs fimbruins, dans un lieu nommé
SubLaqueum •
l~
foudre renverfa .fa table,
&
frappa fes viandes. Il
aJoute que cet accldent arriva Cur les con6ns du Ti–
bur.
~IMI!-LIUM,,r. ~.
CHifl. anc.)
efr un terme latín..
qll1
figmfi~
un
me~~lLler,
ou une
planche,
qui a plu–
fieurs petItes cavltes pour y arranger des médailles.
par ordre chronologique.
Voye'{
M
É
D Al L L
ES
&
SUITE.
Ce mot efr mal écrit; ce devroit plntot etre
ci–
melium,
.
qui efr formé du grec
'HlfJ11(. /OV
,
curiojitis
Oll
ca~inet
des chofes précieufes. Nous difons plus ordi–
nalf(~ment
un
Illé~ailler
qu'un
clmetiu.lll,
SIM-: