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S

1

M

dont le plus feptentrional , fort large d'entrée , eílle

tneílleur.

. )

Cene He eO: habitée par des grecs qúi font dreffés

a

plonger,

&

qui pechent adroitement au fond de

la mer une grande quantité d'éponges qui {e trouvent

dans les envirolls. On batít auffi

a

Simio

de petites

fuRes fort jolies, de neuf bancs ou tames ; ces fré–

gates , qu'on appelle

ftmpeqrúrs

,Jont fi légeres

a

la

voile &

a

la rame que les corfa¡res ne les peuvent

attraper, enforte que les in(ulaires nav.igént conti–

.n\1ellement pendant l'été d'un 1ien

a

l'autre pour 1eut

commerce. En hiver , its reviennent dans leur rocher

avec le gain qu'ils ont fait

par

leur .trafic.

fe

dis

ro–

c/u r ,

parce qtle c'eO: ainfi que qllelqlles géographes

rromment cette ile. Elle nourrir cependant grande

quantit¿ de ch,ev;es , & de plus

~lle

produit de tres:"

bon vino Elle etolt meme autrefOls celebre pár (a fer–

rilité en blé & en grains.

(D.

J.)

SIMISO

ou

AMID , (

G¿og. mod.)

par les anciells

. AmiJus

;

ville de la Turquie ?fiatique dans

l'

Anato–

he , (ur le bord d'e la mer

NOlr~

, par les

.54.

.20.

de

Longit._

& par les

40 .

JO.

de Lallt.

(D.

.l.)

SIMMEREN,

(G¿og. mod.)

petlte vllte d'Allema–

gne dans le bas Palatinat,

a

10

lieues au coucohant de

Mayence ; elle appartient

a

l'éleéteur Palatiti.

Long.

.2.5. 8.

fatit.

49' .5+

(D.

J. )

SIMOIS, (Géog. anc.)

flenve de l'Afie mineure

dans la petite Phrygie.

n

prenoit (a {ource an mon!

Ida, & le jettoit dans le Xanthus , fe lon Pline,

f.

V .

(¡.xxx.

Virgile,

Ai.neid.

L.

V.

Y .

2 62 .

donne au flellve

Simols

l'épithete de

rapide,

paree que ce n'étoit pro–

prement qu'lIn torrent,

Villor apud rapidum SimoentaJab I fib alto.

Daos un autre endroit le meme poete dir que

V

é-

nus accoueha d'Enée fur le bord du

Simoú.

.

Tune ille .k'.neus quem dardanio Anc!zife

Alma rmus

Phrygii

genuit

Simoentis

ad undam.

'2.

0.

Simoi"s ,

fleuve de l'ile de Sicite. Strabon,

Lib.

XIII.

p.

G'08.

rapporte que felon quelqúe:;-uns Enée

étant arrivé

a

.k'.gefta

ou

Segejla,

donna les noms de

Seamander

&

de

Srl1loiS

OU

Simoeis

a

deux fleuves qui

.couloient aux environs de ceue ville. Le

Simois

cou–

loit

el

la droite , & fe joignoit

au Scamarzder avant

que

ce fleu mouillat la ville de

Segefla.

3°.

SimoLs,

fle uve de t'Epire , felon Virgile,

Áineid.

1. 111.

yerJ.

3°3.

qui lui donne l'épithete de

Jalfus:

• . . . .

Jalji

Simoentis

ad undam.

De ces trois fleuves, le plus

fa~eux

eO: le

SimoLs

de la Troade ou de la petite Phrygie , qui,

dans

les

ecrits des poetes, eíl: prefque toujours joint all Xan–

the , parce qn'ils ont la meme origine. Cependant,

malgré leur célébrité, ces deux rivieres (ont fi peu

larges , qu'elles tariífent fouvent en été.

Sor~ant

&

clefcendant l'une & l'autre du mont Ida, elles s'unif–

fent au-deífolls du lieu oll étoit T royc , forment un

granel marais , paífent de nos jours par deífolls un

pont de bois apPlIyé fur quelql1es piUiers de pierre ,

&

s'emb uchent dans l'Helleípont (détroit des D ar–

danelles) environ une demi-lieue au-de.ífous du cap

G ieanizzari, (autrefois nommé

le

promontoire SiK¿e)

,

pr '

S

du nou eau chateau d'Afie; j'entends le chateau

neuf d s Dardanelles bati par Mahomet IV.

a

l'en–

trée du d 'troit,

&

dont ii eíl une des portes.

(D.

J.)

IMON,

Yoy,¡{

DAUPHl '.

lMON IAQUE , adj . &

f.

(Gram.)

qui eíl coupa–

ble d íimonie.

IMONIE,

f.

f. (

Gram.

&

lttrifprud.

)

eO: le crime

que ommettent ceux qui trafiquent Jes chofes {a-

r '

\J.

b 'n 'fices, comme en vendant les facre-

m ns , la nomination & eoUation des

bénéfi~es ,

l' ntr 'e en religion.

Tom,XY.

S

1

M

2

°3

Ce C1ime a été ainíi riomnié de Simon"te magici

ri .

dont

il

efr parlé dans les aétes des apOtres, qui vou–

lu~

acheter ave'c de l'argent la p;uiífance de faiÍ" ' des

ñuracles.

L afono-nle

eíl meritale , cÓl1vention!1elle on

réelle~

La premiere efr celle.

~ui

eíl dem'eüt¿e danoS les

bornes d'une fimple pen[ee.

.

L~

fe'conde efr celle qui a éte convenue , fans etre

flllvle de payerñent.

La troifieme efr celle

Olt

le payement a fuivi la

éónvehtión, foit qu'il ait préeéclé , ou {üivi on ac–

compagné la conceffion dü bérié/lce ou atUre chofe

fpirituelle.

.

'.

Laftmonie

réelle fe commet auffi

a

manú , .ab ohfl–

quio

,

&

ti

LlizgutÍ

;

ti

manu,

foit en donnant de l'ar

i

gent ou aLltre chofe temporelle, ou en remettant une

dette ;

ah obfequio,

en rendaht des fervices tempo:'

relsoail collatew pour avoir un bénéfice ;

a

LilzgUtÍ ,

par la ,flatteríe, la faveur

&

la recolllrtlandatioll.

.

QlIoiqu'i1 foit Cléfendu en général de rien exiger

pour t'admíniílratiol1 des facremens& atltres chofes

fpirirllelles:f

&

pour la collation des bénéfices, néan–

inoins des lois eccléfiaíl:iques

&

civiles autorifent les

niÍniílres de t'Eglí(e

a

recevoÍr pOlir le'ur fub{i{–

tance certairies rétributions pour les meífes,

PQur

les mariages, {épultures , p"our les provifiol1s des

bén 'tices ,

&c.

Il efi auffi permis

él

certaines communautés qui ne

font pas fuffifiun mem fondees de reeevo'r des dots

pour l'entrée en religion.

Voyez

DOT

&

RELI GIEUX .

La

fimonie

fe couvre de tant de détours, qu'il efl:

fOllvent diflicile de la prouver, d'autant memc-que

l'on n'En admet pas la preuve par témoins, -m9ins

~u'il

I:i'y eh ait un éommencement de preuve par

ecrit, mais elle n'en

dI:

pas moihs criminelle.

Les conciles & les papes fe font tOlljours élevés

contre les fimoniaques ; le chapo

C/t'1l

deteflabite ,leS

déelare excommllniés

ipjo follo,

de quelque qua..:

l1té qu'ils {oient ,

&

tous ceux qui y om eu parto

Celtx qui on,t été crdonnés par

ftmonie

~

{Ónt

dé~

clarés fufpens & interdits.

_ Les provifions des bénéfices obtenues par cette

voie , font nulles de plein droir ; mais il n'y

a

que lá

fimonie

converitiónnelle ou réelle

ti

mana,

qui donne

lieu an dévolut.

Le~

fimoniaques 'ne peuvent point s'aider de

léi

poífeffion tr.iennale.

Les juges d'églife cOlinoi1I'ent de la

JirTtonie

COn1~

mire par les eccleíiaíliqlles

,tn~is

les 1uges royaux:

font feuls eOrri¡5étens pour procéder contre les lal:'

ques

qlLi

fe trouvent coupables & participans de ce

crime ; de forte que s'il s'en trollve quelques - nns

d'impliqués avec des eccléfiaili ques , l'official doü leS

renvoyer devant le juge royal, autrement il yauroit

abuso

Les juges royaux peuvent héanmoins connoitri;!

de la

ftmonie

eommife par un etcléGaíl:ique, inci.:.

demment

a

une complainte;

n

n'y a que le pape qui puiíre difpenfer de la

fimo'–

nie

volontaire; mais l'éveque peut difpenfer de celle

qui a été commife

a

l'infu

du

pourvu , apreS néan':'

moins que eelui·ci a clonné la c1émiffion pure & fim:"

pIe entre les mains de l'éveque.

Quand la

flmonie

eíl occulte , il fallt (e pourvoir

tt

la p 'nitencerie de Rome ou par.devers

l'éveql~;

mais quand elle efr volontaire

&

notoire ,

il

fam fe

pourvoir

él

la daterie de Rome.

La difpenfe doit erre adreífée

a

l'év que du lieu

ou eílle bénéfiee.

Quant allX fruits

per~us,

le confeífeur en pet(t

'faire remife en tout ou partie, felon la diJpenfe

&

la

pallvreté du bénéficier.

Si celui-ci a ignoré la

ftmoniecommife

par un tiers;

fa deíferre

&

fa honne foí peuvent l'exempter de la

-

Ce

ij. . '