SIL
la capitale
AlIguflomagus,
a-préfent Senüs. Le roi
Guntheram fe plaignit a Grégoire de Tours, qui lui
avoÍt été envoyé en ambaífade , de ce qu'on lui re–
tenoit
[a
part de la ville de Senlis :
pars mea de urbe
SilvaneélenG
non reddiLUr.
M. de alois croit que le nom de
Si!vane(fes
n'eíl:
point latin, méüs galllois,
&
que ce n'eíl: que dans
les notices de l'empire, qu'on trouve pour la pre–
miere fois le nom
de.clvitas Silvaneé/um
pour Senlis ,
ainG nommée de
jilva
,
parce qu'elle étoit au milieu
des bois.
(D.
J.
)
SILVE , f. f. (
Gram.
&
Liuérüt.
)
piece de poéfte
faite d'enthouGafme , fans préparation , fans médira–
tion , par fantaiGe , par houtacle, de chaleur d'ima–
gination. Telles {ont les
jilves
de Stace.
SILVER.-GROS ,
f.
m. (
Monnoie.
)
le
jilver-gros ,
c'eí1:-a-dire, le
jilver-gros
d'argent, eílune monnoie
de compte , dont les marchands de Bre{}au en Siléíie
fe {ervent pourtenir leurs livres en écritllres. Trente
jiLver-gros
font la richedaler.
R icard.
(D.
J.) -
SILVES,
ou
SILVA , (
Géog. mojo
)
petite ville de
Portuga
1,
dans le royaume des Algarves ,au nord-eíl
de Lagos, un peu au-deírus dn bord de la mer,
&
dans une campagne admirable; mais la ville n'en eíl:
ni plus peuplée ni plus riche. AIlHi l'éveché qu'elle
avoit a été transféré a Faro en l590'
Long.
9.
~. latit.
37. t.5.(D. J.)
SILVESTRE,
f. f.
(Teintrtre. )
graine rouge qui
fert
él
la teintme. L'arbre qui la produit ne croit
qu'auJ( Indes occidentales : la graine
jiLveftre
vient
particulierement de GuaiÍmala , la plus grande
&
la
plus fertile province de la nouv elle Efpagne.
SILVESTRERI, f. m.
(Hifl.
eecLéf )
religieux de
la congrégation de Saint
SiLJlejlr~
Gozzolam , d'une
famille noble ¿'Olil1o dans la marche d'Ancone,
&
fondatenr de cet ordre.
SiLViNIACUM,
ou
SILVINIACUS, ( Géog.
onc.)
grande bourgade de France ,aux confins du
Berry
&
de
l'
Auvergne , dont elle paífoit pour @tre
la
borne; c'efi préfentement Souvigny , entre Bour–
bon-l'Archambaut
&
Moulins.
(D.
J.
)
SILVIUM,
(
Géog. anc.
)
ville d'Italie. L'itiné–
raire d'Antonin la place {ur la reute de Bénevent
a
Tarente. SU'abon donne
SiLlIium
aux
P euritti.
Ses ha–
bitans {ont nommés
Sy Lvini
par Pline,
l.IIl.
,.
xj.
Silvium ,
feIon Holfiein, étoit dans l'endroit
Oll
eíl:
a-prél'ent il Gorgolione.
(D.
J.)
SILURES
LES , (
Geog. anc.
)
SiLuri
,
peuples de
la Grade Bretagne. Pline ,
l.
IV.
C.
xv).
les étend
ju{qu'a la mer d'Hibernie. Ptolomée,
l.
JI.
c.
iij.
qui
écrit
Sylures,
ne leur donne que la ville
BuLLaum ,
C1ujourd'hui
BueLth ;
mais {elon l'itinéraire d'Anto–
nm,
ils devoient avoir encore
Ariconiunl, lfea S l–
farum, Burium Bovillm
,
&
peut-etre
Gobannium.
Le
meme itinéraire leur donne auffi
Venta SiLurum,
&
Magna
ou
Maga.
Les
Silllres
paroiífent etre venus de l'E{pagne, en
partie
a
cau{e de leur teint, qui étoit plus brun que
celui des alltres , de leurs cheveux courts
&
frifés,
au lieu que les Bretons étoient naturel1ement blonds,
&
a caufe de leurs mreurs qui étoient un peu diffé–
rentes de celles des autres.
On {ait d'ailleurs que les anciens Cantabres ou
~ifcayens,
qui étoient fort appliqués
a
1(1
naviga–
Ílon , envoyerent des colonies dans l'ile d'Irlande ,
&
1'0n pr ' (ume que les
SiLures
étoient des de{cendans
de ces Cantabres tranCplantés, qui avoient paífé dans
la
grande ile de Bretagne
&
s'y étoient établis.
ílorius gagna fur eux une viéloire déciíive , dans
laqu
He il fit prifonnier leur roi, {es freres , {es en–
fans,
&
les envoya aRome , (e flattant d'obtenir
1
h?nneur du triomphe. Caraétacus ayant été con–
dUlt chargé de chaines devant
1
emper ur, lui parla
en ces
t
rm s, au rapport de Tacite.
S 1
Iv!
199
«
Si ma modération n'avoit été auffi gtande que ma
H
naiifance ou ma propre fortune , Rome me verroit
.), mainrenant ion allié
&
non Con captif;
&
peut-etre
), n'auroit-elle pas refu{é de mettre au rang de (es amis,
), un prince qui commandoit a pluGeurs peuple .
»
L'état donc
011
je me trouve aujourd'hui, n'eíl pas
»
moins indigne de moi qu'il eíl: gloriellx pourVO\ls.
»
J'ai eu armes, chevaux, équipages, grandeur, reve–
»
nus, foldats
&
fujets. Ainíi ne trouvez point étran–
»
ge ,
ii
poífédant toutes ces chofes, qui font l'objet
»
de l'adoratíon des hommes , j'ai
t~ché
de les défen–
»
dre avec courage. Puifqlle vous vouliez tout avoir ,
" il falloit bien, ou me conferver par les armes ce
" que je poífédois, ou me réfoudre
a
tout perdre.
" Si je m'étois foumrs baífement
&
en l.khe , votre
" gloire
&
mon infortune ferojent enfevelies dans un,
H
filence éternel ; mais apres avoir rendu votre nom
" fameux par ma défaite
&
par
m~s
malheurs , Gvous
»
me confervez la vie , celle dé mes freres
&
de mes
" enfanst, nous ferons dans le monde un exemple
" mémorable ,
&
qui ne périra jamais de votre
,clé–
)) mence
&
de votre généroGté
>l.
L'empereur Claude , tonché de ce difcours plein
de force
&
de vérité , accorda le pardon a Caraéta–
cus,
&
lui fit oter a ['inílant {es chaines, ainfi étn'a
{es freres
&
a
{es enfans ,
&
¡\
toUS
les captifs de leur
fuite. Cependant il arriva, dans l'intervalle du voya–
ge de Caraé!acus
él
Rome , que les
SiLures
obtinrent
quelques avantages contre Oí1:orius. Irrités de ce
qu'on les menas;oit de les tranfponer dans un pays
étranger, comme on l'avoit pratiqué a l'égard des
Sicambres , ils ne fongerent plus qu'a défendre u(Ja–
nimement leur liberté jufqu':¡ la mort. Bientot apres
ils taillerent en pieces deux cohortes romaines , que
l'avarice des chefs
&
le deGr dn pillage avoient fait
engager trop avant dans lelll' pays. Enfuite ils tache–
re,nt de porter tous les autres peuples
él
fe {oulever,
en les gratifiant de la plus grande partie des dépouilles
qu'ils avoient faites fm leurs ennemis..Ofiorius mou–
rut de déplaiGr de fe voir hors d'état de termine1."
cette gnerre. Aulus Didius qui lui fllccéda s'y prit
mieux , ou fut plus heureux.
Il
arr@ta les progres
des ar¡nes des
Silures,
qui s'étoient déja jettés fur
les frontiercs de la province Romaine. Enfin ils per–
dirent infeníiblement leurs avantages ,
&
furent fon–
mis par Frentinus. On voit par ce qui précede que·
la défaite totale des
Silllres
eíl: renvoyée fort au-de–
la du regne de Ve{pafien, tems auquel quelques au–
teurs I'ont fixée. Lorfqu'on lit l'hifioire el'un peuple
brave qui prHere la mort
a
la fervitude , le creur le
plus
I~che
s'intéreífe
a
fon {ort,
&
lui fouhaite du
fucces. Alors on quitte le parti des Romains,
&
l'on
s'enrole parmi les honnetes gens.
SILYS, (
G¿og. ane.
)
les Scythes, {elon Pline ,-
L.
VI.
c.
¡,5.
donnoient dans lem langue ce nom
~
deux fleuves différens : favoir
a
celui que les Latins
a.ppelloient
TanaiS
,
&
qui faifoit la {éparation de
l'Europe
&
de l'AGe
,&
au
JlIxartes
,
qui tombe dans
la mer Hyrcanienne.
Il
ne fallt donc paS s'étonner
ft
les foldats .d'Alexandre le grand, lorfqll'ils fment
arrivés fur le bord du Jaxartes
(Arrian. l. IV.
c.
xv.),
donnerent a ce fleuve le nom de
Tana'is.
D'ailleurs
Arrien dit que !e
Jaxartes,oll
o'p~c('p7H~,
{elon le grec,
eíl auffi
app~lé
Tanai$
;
car il connoit deux fleuves
de ce nomo Jornandes diílingue pareillement deux:
Tanals , l'un qui vient des monts
R iphées,
&
tombe
dans les Palns méotides ; l'autre qui prend Ca fonrce
dans les monts
Chrinni
,
&
fe perd dans la mer Ca{·
pienne.
Voye{
TANAls
&
JAxARTES.
(D.
J.)
SIMA,
(
Archit. romo
)
la grande cimaife, il y a
deux Cortes de
cimaifis
,
l'une droite
&
l'autre ren–
--1
rfée; c'eíl.cette derniere qui eíllejima des Latins,
&
que nous appellons
gueule
en frans;ois .
(D.
J.)
SlMADIRI ,
(Hifl. de l'égl. greq.)
110m
que les