194
SIL
de différentes couleurs qui s'y
fon~
moulées au
P?int
de prendre parfaitement les
empremte~
des coqmUes
les plus petites dans lefquelles le fue plerreux a cou–
lé ; une jofinité
d'e~{emples empechent.d~
douter de
cette vérité . en effet on trouve des échirutes ou our–
fms des
tu~binites
&e.
~ui
paroiffent entierement
,
,
.,
changés en
ftlcx .
Cefi au
.1
de
ce~te
marue,re qu ont
dtl
fe fo rrñe r les morceaux de bOlS changes en aga–
t es
&
en cailloux quel'on rencontrefo uvent en terre;
la
maüere lapidifique qui produit le
jiLex,
a dll etre
dans une tres-grande fluidité pour s'infinuer
&
fe
monler dan les libres
&
canaux déliés , dont le bois
efi compofé.
Voye{
P ÉTRIFI~ATlON.
.
Le tiífu compaéle
&
ferre
dujiLex,
a10fi que les
mamelions qui fe trouvent fréquemment, {oit
a.
fa
furface foit
a
fon intérieur. nous condui[ent
a
croue
que
no~-fe'nlement
la matiel."e dont cette pierre s'efi
formée a été fluide , mais encore qu'elle a été dans
un état de viícofité OH d'une efpece de gelée. Si la
diífollltion ellt été parfaite, c'eft-a-rure fi l'eall char–
gée de la matiere du caillou diífollte, n'e{h eH que
le point de {aturation, l'éva poration el'tt produit dn
cryfial de roche, c'eít-a-dire des colonnes exagones
terminées par une pyramide pareillement exagone ,
fi gure qui eít propre
a
la matiere
jiLicée,
lorfqu'elle efi
pureo Mais lorfque des fubfiances terrellfes ou métal–
ligues font venues accidentelIement fe joindre
a
la
diífolution, elles l'ont rendu opaque, colorée
&
vif–
queufc ,
&
alors la cryfiallifation n'a point pll fe fai–
re. Cefi -la vraiírembtablement la rai[on pottrquoi
les pien'es de la nature du
fiüx ,
qui [ont opaques ou
fort chal'g ' s de couleur, forment prefque tonjours
des mamellons ; on en a des exemples dans les aga–
tes , les ja[pes ,
&
l'on voit que ces pierres ont fau–
vent
a
leur intérieur des cavités reCOllvertes de ma–
m~Uons
tres-durs,
&
dont
l~
couteur varie en rai–
fon des
métal.lxqui ont coloré la matiere, lorfqu'elle
étoit fluide ou en diífolution; au lieu que quelques
'cúllollx ont
a
teur intérieur des cavités touvertes de
cryílallx clairs
&
tranrparens, qui ont toutes les qna–
lité du cryfial ele roche.
TOlltes ces conjeHures prendront beaucoup de
vtaií[embJance,
ii
l'on y joint quelques expériences
que M. Swab viellt de publier dans le
tome
xx.
des
Mémoires de I académie de Stockholm,année
1758 :
le réfultat de ces expériences prouve , que les aci–
des agiífent fur les ven'es formés par le mélange d'une
t erre calcaire qllelconque on de la chanx, avec de
l'argille ou avec du caillou. On fait que ces "fubfian–
ces qlli feules ne fe fonclent point, entrent en fufion
des-lors qu'on vicnt
a
les melero Pour cet effet l'on
n'a qu'a pulvérifer ce verre, verfer par-deírus de l'a–
cide vitrioliqnc , de l'acide nitreux ou de l'acide ma-
1'in,
&
metu'e le tout en digefiion dan? un
lie~
chaud;
dans cette expérience il ne fe fait point d'effervef–
c ence, malgré cela on trol.lve que le di:írolvant que
ron a employ é s'épaiffit en vingt-quatre heures ,
&
forme une matiere gélatineufe
&
tranfparente comme
de l'empoi, qui s'attache au vaiíreau, au fond duquel
efi tombée une portion dn verre plllvérifé qui ne s'efi
point diífoute.
L'acide vitriolique combiné avec de la chaux ou
avec une fubfiance calcaire feule produit bien une
efpece de fel, mais non pas une matiere gélatineufe,
comme celle dont il s'agit ici ; pour produire cet effet,
il faut que la chaux ou la terre calcaire ait été fon–
due c'efi-a-rure modifiée
&
élaborée par fa combi–
naif~n
avec de l'argilIe ou avec une pierre de la na-
ture
du jiLex
ou du cailIou.
.
Les différentes ge1ées que M. Swab a obtenues de
cette maniere, fe durciífoient avec le tems
&
acqué–
roient ta confifience d'une pierre; elles étoient com–
munément caíIantes
&
remplies de gerfures; elles fe
mettoient par éclats, comme
dujilex
ou comme du
SIL
verre ; elles confervoient leur tranfparence, mais en
fe féchant elles prenoient une couleur plus foncée.
Cette matiere gélatineufe fé chée attiroit fonement
l'humidité de I'air, meme apres avoir été édulcorée;
mais en la f¡üfant rougir au fen, ce qui la remplit de
fentes elle n'attiroit plus d'humidité de l'air. D ans
cet ét;t, ni les acides, ni les alkalis n'attaquent plus
cette matiere fembJable
a
une pierre. Si on l'expofe
a
un feu violent excité par un [oumet, en une clemi.
heure de tems fa furface fecouvre d'une e{pece d'en–
dnit ou de vernis, mais elle n'entre point en une fu–
fíon parfaite , elle devient tendre
&
grenue ou fari–
neufe dans la fraame ,
&
reífemble a de la pierre
el
chaux d'un grain fin qui a été calcinée , cependant
elle n'a ancune de propriétés de la chaux.
Les expériences qui pr ' cedent ont été fa·ites par
M. Swab , dans la vue de découvrir ;
1°.
pourquoi
certains verres étoient attaquables par les acides<; il
a trouvé que ceux dans la compofition defquels 011
avoit fait ntrer de la challx ou quelque pierre cal–
caire , étoient toujours diífouts par les acides
&
for–
moient de la ge1ée.
2
e .
Il a voulu découvrir , fí ce
ne feroit pas-la la voie dont la nature fe ferviroit
dans le fein de la terre , pour former des
file x
OH du
cailtou. Comme cette pierre fe trouve communé–
ment dans des couches de craie , le célébre M. Lin–
nreus a été le premier qui ait foup<;:onné que la craíe
pouvoit donner naiírance au caiUoll; M. Swab pré–
fume que le caiHou .pourroit bien erre produit par
la combinaifo n d'un acicle minéral , avec une terre
calcaire moclifiée
&
élaborée par la natme d'une fa–
<;:on \,?articul' ere ,
a
1aquelle il s'efi joint quelq\le mé–
lange étran ger. I1 efi ce:-tain que les caraaeres que
préfente
la.gelée clurcie dont on a parlé , fon afpea:
vitreux , fon infufibilité , fon infolllbilité dans les
acides annoncent une tres-grande analogie entr'elle
&
le
filex
ou ca.iUou. Quant aux différences qui font
entre cette matlere
&
le
fiiex,
elles viennent du tems
&
de certailles circonfiances que la nature met dans
~es.opérations,
&
que l'art ou ig,:ore
OH
ne fait point
lmlter. Cependant M. Swab CroIt que l'on pourroit
parvenir
a
faire des
ji/ex
oucaiUoux artificiels gui au–
roient plus de folid lté, qui n'attir roient point I'hu–
miclité de l'air; en un mot, qui [eroient .plus fembla–
bIes
aujilex
naturel, fi 1'0n tent0it de combiner la
chaux
a~ec
des fubílances différentes de celles qu'il a
employees ,
&
cela dans des proportions variées .
comme ces expériences demandent du tems il f;
promet de les fuivre
&
de rendre compte a l';cadé–
mie de Stockholm, dont it eít membre, du fucces de
fes travaux. En attendant, il paroit que les expérien–
~es
que M. Swab
~
faites font propres
a
jetterun grand
lOur
fll~
la
CO~lnOl~anCe
des
~.ier~es
en général; elles
p~l~rrOlent
falre prefumer qu lln y a qu'une terre pri–
mltlve dans la nature , dom les ditférentes combinai–
fons
&
élaborations proclui[ent toutes les variétés que
nous voyons dans tes
pierr~s .
Voye{
~IERRES.
(_)
SILGUEROS ,
f.
m. (
If¿(l.
nato
)
olfeau du Mexi–
que
&
des autrcs provinces de la nouvelle Efpagne
qui efi de la groíreur d'un moinean ; fon plumage eft
b1anc
&
noir.
SILIAN ,
(Géogr. modo
)
g~and
lac de Snede dans
la D alécarlie; fes eaux font portées
a
la mer par la ri–
viere de Dala.
,
SILICE~~E FLU.~EN,
(Géog. anc.)
fleuve de
1Efpagne betlque. Hlrtms,
de beLlo
ALex. c. Lvij.
fait
ent~ndre
que I'ancienne Ségovie de la Bétique étoit
batle fur
1~ ~ord
de
c~ ~euve;
ce qui fait juger que
ce pounolt etre le Xem1.
I
. SILlCERNE, f. m.
(Antiq.
romo )filicernium;
fe-
fil
ebre que 1'0n faifoit chez les Romains anx
lllards-d~crépits
atlpres d'un tombeau , comme
pour leur
dI
re .le
~e:nier
adieu;
de-l~
vient que Té–
rence appelle lllgelllellfement par me!aphore
jiLicer~