CON
hors quelque chofe de conforme
a
cette idée, nous
;nous le repréfentons toujotu·s d'une maniere auffi
claire , que íi nous ne le coníidérions qu'en l'idée
meme.
11
en
eíl:
tout autrement des couleurs ' des
odeurs , des gouts ,
&c.
Tant qu'en réfléch.iífant fur
ces fenfations, nous les regardons comme a nous ,
comme nous étant propres' nous en avons des idées
fort claires: mais íi nous voulo
ns, pourainíi dire ,
Íes détacher de notre etre' & en enrich.ir les objets'
nous faifons une chofe dont nous n'avons plus d'i–
dée; nous ne fommes portés a les leur attribuer'
que paree que d'un co té
~ous
fommes obligés d'y
fuppofer quelque chofe qw les occaíionne, & que
de l'a utre cette caufe nous efi tout-a-fait cachée.
.V
oyez
Locke , le P. Bu.ffier , Chambers, M. Formey.
CoNNOISSANCES,
(Ven .)
índices de l'age & de
la forme du cerf, par la t
ete,le pié, les fumées,
&c.
CONNO!SSEMENT, íi.tb. m. (
Commerce de
11aer.)
.:;'efi une efpece d 'aéle ou de reconnoiffance fous íi–
gnature privée, que le maitre ou capitaine d'un na·
vire donne a un marchand des marchandifes qu'il a
fait charger' avec foumiffion de les porter a leur
defiination moyennant un certain prix.
Le mot de
connoif{ement
n'efi guere en ufage que
fur I'Océan : fur la Méditerra née on dit
police de
c/z.argernent'
qui a la meme íignification.
Suivant l'ordonnance de la Marine du mois d'Aout
'¡68 1
les
connoi(Jémens
doivent etre íignés par le
maitr~
ou l'écrivain du vaiífeau, faire mention de
la quantité , qualité des marchandifes, de leur defii–
nation, du prix convenu pour le port ou fret,
&c.
Chaque
connoif{ement
doit etre triple; l'un pour le
marchand qui fait le chargement, !'atare pour celui
a
qui les marchandifes fo nt defiinées' le troifieme
pour le maltre ou capitaine , auquel les marchands
font tenus de les préfenrer vingt-quatre heures apres
le
chargement du vaiffeau pour les figner, & de luí
fournir les acquits néceffaires, fous peine de payer
les frais du retardement.
Voy
e¡:
dans
le
diaionnaire du
Comm. d•
Savary,
tome II.pag.
J82
&
j'uiv.
le rell:e
des détails qui concernent les
connoij{emens,
& le
modele qu'il donne de ces Cortes d'aéles. ( G)
CO NOISSEUR, f. m.
(Liu ér. P eine. Mujiq.
&c.)
n'ell: pas la meme chofe
qu'amaewr.
Exemple.
Con–
noijfeur ,
en fait d'ouvrages de Peinture , ou autres
qm o nt le deffein pour bafe, renferme moins !'idee
d 'un gout décidé pour cet art, qu'un difcernement
certain pour en juger. L'on n'ell: jamais parfait
con–
noijfour
en Peinture, fans etre peintre; il s'en faut
meme beaucoup que tous les Peintres foienr bons
connoif{eurs.
Uy en a d'aífez ignorans pour
voir
la na–
t ure comme ils la font , ou pour croire qu'il ne faut
])as la rendre comme ils la voyent. On dit :
VollS
pourrie{ étre jlaté des loiianges de teL; c'rjl un grand
connoiífeur.
Voy•{
le
D illionn. de P einture.
Il n'y a point
d'~rt
qu'on ne puiffe fubftitu er dans
cet article
a
la Peinture, que nous
avons
prife pour
exemple; l'application fera également jull:e. (R)
CONNOlTRE, v. aél. qui déíigne l'opéracion de
l'entendement qu'on appelle
connoif[ance. V<rye¡:
CoNNO ISSANCE.
CONNOlTRE
les éperons , les talons, la bride,
&c.
en. Madchallerie, c'ell:
de la part du cheval fent ir
avee juíl:elre ce que le ca válier demande, lo rfqu'il
app><>che les éperons , les jambes, ou les ralons ,
&
qu'il tire ou rene\ la bride.
(V)
CONNOR,
(Géog.)
ville d'lrlande dans la pro–
vince d'Ulíler , au comté d'Antrim.
CONODIS ,
f.
m.
(Comm.)
petite monnoie de bil–
lon tres-commun fabriquée, & qui a cours
a
Goa &
clans le royaume de Co chin : elle vaut fept deniers
argent de France.
V oyez les dill. de
Tn!v. {;
du Com .
CO O!DE, f. m. (
G
¿om.)
nom que l'on donne
a
1u1
corps folidc formé par la révolution d'une cour-
CO N
be
quelco~que
autour de fon axe, & qu'on donnt
queJque:OIS auffi a
d'aut;"e~
folides qui au lieu d'etre
compofes, c<:>mme
~eh¡
t-e¡ , de rranches circulaires
perpendtcula~res
a
1
axe, font compofés d'autres ef–
peces de r:anches.
Voye¡:
AxE.
~e co~otde
P,rend le nom de la C()urbe qui l'a pro–
du~t
pa1 fa revolutwn. Un
conotde
parabolique
qu on appelle.auffi un
paraboloide, ell:
le íolide
produi~
par la revoluuon de la parabole autourdefon axe
&e
_;Arch.imede a fait un livre des
conoi'des
& des
Cphé:
r'?1des, dans lequel ce grand géometre a donné les
dun.enfions des tohdes ou
conoides
paraboliques , el–
llpt¡ques, hy perboliques ,
&c.
Comm: l'ellipfe a deux axes, elle produit auffi
deux
cono1des,
felon qu'on la fait tourner autour de
!'un ou l'autre de ces axes. Chacun de ces
conoid.s
s'appelle
JPMroide.
L'hy perbole produit auíli deux
conoz'des
par fa révolution autour de l'un ou de l'au–
tre de ces axes. Mais Archimede n'a examiné que le
conozde
produit par la révolucion de l'hyperbole au–
tour de
fcm
axe tranfverfe ou premier;
&
M. Parent
(Voyez hijl. acad.
1709. )
s'efi appliqué a coniidérer
le
conoide
formé par la révolution de l'hyperbole
a.utou: de fon fecond axe. Ce
conoide
s'appelle
'Y•
lzruf_roide'
a
caufe qu'il re.ífemble plus
a
un cylindre
qu a un cone, ne fe rermmanr pas en pointe comme
les amres
conoides.
Car quoique le mot de
conoide
s'applique affez généralement a tollSles fo!ides for.
més par la révolurion des co urbes autour de leur
a:ce, cependanrce mot, qui eíl: dérivé de
cone ,
con–
Vlent encore d'une maniere plus particuÜere
a
ceux
qtu fe terminent en pointe, ou qui, comme le cone,
ont un fommet.
Nous donnerons a cette occafion une méthode
particuliere pour mefurer la furface combe d'un
co–
noide:
cette méthode ell: alreziimple; nous la croyons
nou':elle,
~
!'!lle peut etre utile en quelques cas.
D un pomt quelconque de la courbe qui engendre
le
conoide,
foit menée une ordonnée perpendiculai–
re a l'axe de rotation ' & une perpendiculaire
a
la
courbe qui aboutiífe a l'axe: foit prolongée l'ordon–
née hors de la courbe , jufqu'a ce que le prolonge·
ment foit égal
a
l'exces de la perpendiculaire fur
l'ordonnée ; & imaginan! que l'on fuffe la meme
<;hofe achaque point de la courbe, foit fu ppofée une
nouvelle courbe qui paífe par les extrémités des or–
données ainfi prolonRées: je dis que la furface cour·
be du
conoide
fera a
1
aire de cette nouvelle courbe;
comme la circonférence du cercle
efi aurayon.
Cene propofition
ell:
fondée fur ces
deux.ci: 1°. l'é–
lément de la furfuce du
conoide
eft le produit du pe–
tic coté de la courbe par la circonférence du cercle
clont l'ordonnée
ell:
le rayon:
:l.
0
.la perpenclicuJaire
ell:
a l'ordonnée, comme l'élément de la courbe ell:
¡\
l'élément de l'abfcilre; deux propoiitions dont la
démonll:ration ell: tres-facile.
Par le moyen de cette propofition on peut rrouver
aifément la furface cottrbe du
conoide
qu'une fec–
tion conique quelconque engendre en tournant au–
tour de fon axe. Car on trouvera que la courbe for·
mée par les ordonnées prolongées ell: toujours une
feélion conique ; & par conféquent la mefure de la
furfuce conrbe fe réduira
a
la quadrature de quel–
que fefrion conique, c'eíl:-a-dire
~
la quadrature de
la parabole qui
ell:
connue deputs long-tems, ou a
la qttadraru:.e du cercle, Otl
a
ceJle de l'hyperbole.
Voy•{
CYLINDROlDE. ( 0 )
CoNOiDE. ou
CoNAR1UM,
voyez
CoNARIU M
&
PtNÉALE.
'
' .
CONONITES, f. m. pi.
(Hi{l.
ecct¿fir:fl·)
hereo·
ques du vj . íiecle qui fuivoient fes rE_venes
d~un
cer–
tain Conon d'Alexandrie: ces
reveTieS
fervt renr de
fondement
a
celles des Séveriens, Théodofiens, &
Trithéites, donton trq_uyer11Jes dogmes en leur pla-