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CON

ce.

V.

SÉVERIENS, Tii.EODOSIENB·; TR'I't.HÉITES,

D iflionn. de Moréri,

&

Chamhm.

(

G)

.

J

CONQUE-ANAT!FERE,

voye(

BERNACLE.

.. CONQUE SPHÉRJQUE

ou

GLOBOSITE,

glohojiti,

efpece de coquille foffile; elle eíl: globuleufe, groiTe

au milieu, prefque point en volute,

&

ordinaire–

ment fphérique comme des noix : la bouche en efi

grande

&

large; elle a communément un nceud ou

bouton au fommet ou a l'endroit ou fe terminent les

fpirales. On l'appclle auffi tonnite,

eonniti; einus ma–

ris /apidet2; bullt2 lapide<E. Minétal. de

\Vallerius.

CoNQUE.,

en terme d'Anawmie,

eíl: le nom qu'on

donne a la feconde cavité ou cavité interne ¡le !' o,

reille externe , qui efi au-devant du concluir auditif.

Voy<{

ÜREILLE.

- Ce no

m

lui vient de la reiTemblance qu'il a avec

une coquille de mer qui fe nomme en Latin

concha.

Quelqu.es-

uns donnent le meme nom

a

la premie–

re

cavité de l'oreille interne, que d'autres appellent

la caiffi du tambour:

d'aurres le do nnent encore au

veilibule du labyrinthe, qui eíl: dans la feconde ca–

vité de l'oreille interne.

Voye{

T AMBOUR

&

VESTI–

:B

u

LE.

Clzamhers.

On donne auffi

ce

nom aux cornets du

n~z.

Voyez

NEz

&

CoRNET.

( L)

*CONQUE,

(Hifl:.

anc. )

mefure de liquide; elle

tenoit la moitié du ciathus, ou deux miíl:ra, ou pe–

foit cinq drachmes

&

un fcmpule

&

vingt grains

d'huile.

C'étoit encore un vafe a boire,

&

a

mettre des fe–

ves apprihées avec de l'huile fans etre écoífées '

nourriture des pauvres. Dans les églifes, la

conque

en étoit la partie ou le maitre-autel efi placé.

CoNQUE,

( Comm.)

mefu.re

de grains dont on fe

fert

a

Bayonne

&

a Saint-Jean-de-Luz.

Trente

conques

font le tonneau de Nantes, ce qui

revienta neuf feptiers

&

demi de Paris. ll faut envi–

re n 38

conques

pour le tonneau de Vanncs

&

de

Bordeaux, c'eíl:-a-dire en

vi

ron dix pour cent plus

que pour celui de Nantes.

. On fe fert auffi de la

conque

a

Bayonne pour mefu–

rer le:; fels , & deux

conques

y com,Pofent un fac me–

Cure de D ax.

Voy<{ les

difl.

de Trev. du Comm.

&

de

Ch.arnh.

CONQUET, f. m.

(JuriJP .)

dans la fignification

la plus étendue, eíl: un bien acquis en commun par

plufieurs perfonnes.

D ans quelques eays on confond le terme d'

ac–

quée

avec celui de

conquét ;

mais dans l'ufage le plus

généralles

acqu~ts

font les biens non propres acquis

avant la communauté , au lieu que par le terme de

conquéts

on enrend ordinairement ceux qu.i ont été

acquis pendant la communauté par ceux qui font

'communs, ou par l'un d'eux pour tous les autres.

Comme c'eíl: príncipalement entre conjoints par

maríage que la communauté de bíens a lieu, c'efi

auffi le plus fouvent par rapport

a

eux que l'on parle

des

conquirs.

11 y a cependant auffi des

conquées

entre

d'autres perfonnes qui font en communauté ou fo–

ciété tacite, dans certaincs colltumes

ott

ces fortes

de communautés ont lieu, telles que celles de Ni–

v ernois, Poítou,

&c.

Il y a

m~me

des

conquées

en Normandie, ou la

communauté de biens n'a point lieu : ces

conquéts

font les biens acquis pendan! le mariage.

L'art.

329.

de cette cofttume donne a la veuvc la moitié des

conquéts

faits hors bourgage ,

&

la moitié de ceux

faits en bourgage;

en

propriété dans le baílliage de

Gifors en u!ufruit au bailliage de Caux,

&

le tiers

¡mffi e; ufufmit dans les autres bailliages

&

vicom–

t és, le tout

a

títre de fucceffion.

• On diíl:ingue par rapport

a

la communauté de biens

deux fortes de

conquées;

favoir les

conquils

meubles,

·&

les

to!Jquées

immeubles.

Torm iii.

e o

N

s99

:E>ans fes pays o1t la communauté de bie ns a liett,

tous les

me~tl)les

y ent:ent de pleín droit, ':'eme ceux

9"~

les con¡otntsyoífedotcnt avant le

mar~agG;

maís

I1 n y a de

conqu<ts

meubles proprement dns que les

meu:,les acquis pendant le maríage.

L es

éonque'ls

immeubles font toutes les terres

¡,

maifons,

&

autres héritages; les rentes foncieres

&

coníl:ituecs ,

les

oflices,

&

áutres bícns réputés ím–

n:eubles, _aequis, non pas

depui~

le contrat de ma–

nag_e, mats feu lementdepuis le moment de la béné–

diébon nuptia·le jufqu'a la diifolution de la commu–

nauté.

. Quand '?n dit que les

conquées

immeubles font les

btens acqms

en

commun pendant la communauté

on entend tout immcuble advenu aux conjoints de:

puis le mariage, non-feul ement par acquifition pro-'

prement dite ou contrat de vente, mais auffi par

écbange ou autre aae contenant aliénation

a

leut

profir, par donatíon , legs , ou autrement , a l'excep·

tion des immeubles échus par fucceffion

,

foit direc–

t~

ou collatérale,

&

de ceux échfts par donation en

ligne dtreéle, lefquels fon t réputés propres.

t

L'héritage du coté & ligne de la femme que les

con¡oints ont retiré pendant le 111ariaae , cíl: réputé

conquü

jufqu'a la di!lolution de la coni';.,unauté, tel–

lement que le

mari

en peut difpofer comme d'un

con–

quét;

mais Ja diífolution de la communauté arrivant,

la femme peut retenir ce bien comme propre, a la

charge par elle de rembourfer le mi-denier.

T ous

conque"ts

acquis

aliquo dato,

font préfumés

faits des deniers de la communauté.

S'il ya des

conquées

faits en différentes cofttumes;

ils fe reglent tous par le contrat de mariage, ou par

la loi qui en tient lieu , relativement

il

la commu–

nauté; du refie íls fe reglent chacun par la loi de

leur íintation.

Les

conquées

faits en Normandie ott la commu–

nauté de biens n'a pas lieu, ne lai«ent pas d'entrer

dans une communauté íl:ipuléc a París ou autre coft–

tume femblable ; ce qui a lieu en vertu de la con–

vention expreífe ou tacite, qui ne permet que l'on

donne atteinte a la communauté im fa ifant des acqui•

útions dans une coutume qui ne l'admet pas.

Anciennement la femme n'avoit qu'un tiers des

conquéts,

c'eíl:-a-dire de la communauté en

aéné–

ral : fous la troifieme race de nos rois on luí en°a ac–

cordé la moitié,

&

te! ell l'ufage ·qui s'obferve en-.

core préfentement.

Le mari

&

la femme n'ont chacun pas plus de

droit fur les

conquées

proprement dits, que fur tous

les bíens meubles

&

immeubles de la communauté

en généraL

V oy<{

ce

qui

cfl

dit ci-devane au moe

CoM–

MUNAUTÉ

(A)

CONQUET,

(le)

Géog. mod.

perite ville maritime

ae France en baífe Bretagne, au pays de CQrnouail–

les , avec un bon port.

CONQUETE , f. f. (

D roit d.s gens. )

acquifition

de la fouveraineté par la fupériorité des arn1es d'un

prince étranger' qui réduit en fin les vaincus

a

fe fou–

mettre

il

fon empire.

ll efl tres-important d'établir le juíl:e pouvoir dtt

droit de

conquéee,

fes lois, fon efprit, fes effets,

&

les fondemens de la fouveraineté acquife de cette

maniere. Mais pour

ne

point m'égarer fattte de lu–

mieres dans des chemins obfcurs

&

peu battus, je

prendrai des guides éclairés, connus de tout

le

mon–

de, qui ont nouvellement

&

attentivement parcou–

rn ces routes épineufes,

&

qui me tenant par la

n1ain

m'empecheront de tomber.

On peut définir le droit de

conquhe,

un droit né–

ceífaire, légitime ,

&

malheureux, qui laiífe tou–

jours

a

payer une dette immenfe pour s'acquittet.'

envers la nature humaine.

Du droit de la guerre dérivc celui de

fOnquéee ,;

XX

X X X

ij