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904

e o

N

~auvaife

foi; mais paree qu'on a droif pourle

b~en

pnblic de réprimer de tels gens , par quelques pnn-

cipes qu'ils agiíient.

.

Nous laiíions

a

part toutes ces autres queilions

fur la

confcience

qui ont été tant agitées dans le fiecle

p alié,

&

qui n'auroient pas dttparo1tre dans des

tem~

d'une morale éd airée. Quand la bouíiole donna la

connoiJTance du monde , on abandonna les cotes d'A–

frique; les lumieres

~e

la navigation

changeren~

la

face du commerce, d ne fut plus entre les mams

de l'ftalie ; toute l'Europe fe fervit de l'aiguille ai–

mantée comme d'un guide mr pour traverfer les

m ers fans périls

&

fans allarmes.

Voye{

T o LÉRAN–

CE.

Article de M. leC/uvalier

DE ) AUCOURT.

CoNSC IENCE ,

confcil de corifcience , (JuriJPrud.)

P oye{

ci-apr~s

au mot

CONSEIL.

CONSCRIPT, adj .

(Hijl.

aflc.)

terme ufité dans

l'hijloire R omaineen

parlant des (énateurs qui étoient

appellés

peres confcripts

;

a

cau(e que leurs noms

é toient écrits aans le regi íhe , ou dans le catalogue

du fénat.

Voy<{

SÉNATEUR

&

PERES . .

T ite-Live nous apprend,

liv.

l .

clz.

¡ . que lorfque

Brutus eut rempli les places des fénateurs détruits

p ar Tarquín, par d'autres choifis panni l'ordre des

chevaliers, ces nou veaux fénateurs res:urent le nom

de

peres confcripu.

Ce qu'il y a de certain , c'efi que

p ar la fuite tous les fénateurs indifiinél:ement furen t

appellés

peres confcripts. C!tambers.

(

G )

CONSECRAT!ON,

[.f.

(TMolog.)

aél:e par le–

que! on fanél:iñe une chofe commune ou profane ,

par le moyen de certaines cérémorúes , prieres ,

&

bénédiilions defiinées

a

cet ufage.

La

conflcration

efi le contraire du

facrilége

&

de

la

profonation'

qu i confific

a

employer

a

des ufages

p rofanes une chofe qui n'étoit defiinée qu'a des ufa-

ges pieux.

,

.

.

L'éveque confacre une eghfe ouun cahce. Le pa–

p e con(acre des médailles , des

agnus

D et ,

&

accor–

de des indulgences a ceux qui les portent fur eux

a vec dévotion.

La

confécration

ou dédicace d'une églife efi une cé–

rémonie épifcopale , qui confifie en un

gra~d

nom–

b re de bénédiél:ions, d'afperfions,

&

d'onél:10ns fur

l es murailles , tant dedans que dehors.

Voye{

E GLISE.

Voici les principales cérémonies qu'on y ohfer–

v e , felon le pontifical Romain

&

le D roit canon.

Le p

lan de l'é&li(e

é~ant ~ra,cé,

l',éveque

f~it pla~t~r

t.me

croix au lieu ou dott etre 1autel , puts ti bemt

la

premiere pierr-:

&

les fo ndemens, av:c des prie–

res qui font mentton de

J~fu:·Chnfi

la pterre

an~;~u­

laire,

&

des myfieres

fig~tfies

par cette con,firu,é!'tO.n

matérielle. Lorfque le hattment efi acheve, 1e

ve–

que doit en fai re au pltttot la dédicace ou

confécra–

tion ,

qui efi la plus fo lenneiJe & la plus longue de

t outes les cérémonies eccléfiafiiques. O n s'y prépare

p ar le jetme

&

par les vigiles que l'on chante de–

v ant les religueS qui doiyent etre

mÍ~

S

(ous J'autel

ou dedans. Le matin, l'éveque confacre la nouvelle

é alife par plufieurs bénédiél:ions

&

afperfions qu'il

f.tir dedans & dehors: il y employe l'eau

~

le fel, l.e

vin'

&

la cendre' matieres propres

a

punfier ; ptus

illa parfume d'encens,

&

fai t aux murai!les

plufie~rs

o nél:ions avec le faint-chreme.

fl

coníacre enfutte

l'autel. On ne réitere point la

conficration

tant que

le hiitiment fubfifie; mais

ti

l'égli(e efi profanée, on

la reconcilie.

Voy<{

RECONCILIATIO

. Fleury ,

in–

flit. au droit ecclif. tome

l.

part.

JI.

clz. vij. p. 3 14.

L'ufage de confacrer

a

Dieu les hommes deíl:inés

a

fon fervice'

&

au minifiere de fes temples

&

de

fes autels, les lieux , les vafes, les infirumens,

&

les

y etemens qui y fervenr, efi tres-ancien: D ieu l'a–

voit ordonné dans l'ancienne loi,

&

il

en avoit pref–

~rit

toutes les cérémorúes.

CON

D ans la loi nouvelle, quand ces

conflcrations

re~

gardent des hommes ,

&

qu'elles fe font par un fa–

crement inftitué par

J

e(us-Chrifi, nous les nommons

en F

ran~ois

ordinations ,

excepté celles des éveques

&

des rois, que nous appellons

confécrations, Yoye{

E v l;QuE, Ro1,

&

ÜRDINATION.

Q ua nd elles (e font feulement par une cérémonie

infiimée par l'Eglife, nous les nommons

bénédiaions.

Voy<{

BÉNÉDJ CTION.

Quand elles fe font pour des temples , des autels ,'

des vafes , des vétemens, nous difons

dldicace. Voy<{

D ÉDICACE.

CoNSÉCRATION fignifie plus particulierement

l'afrion par laquelle un pretre qui célebte la meífe

confa cre le pain

&

le vin.

Voy<{

EVOHARISTJE.

Les catholiques Romains la défini!Tent

la conver–

fion du p ain

&

du vin en corps

&

en

fang de J. C.

&

une preuve que c'efi-la le fentiment de Jeur Eglife ,

c'efi que le pretre éleve l'hofiie immédiatement

apres la

confécration

pour la fa ire adorer au peuple.

f/oy'{

ELEVATION.

Il y a de grandes difficultés entre l'égii(e Greque

& Latine touchant les paroles de la

confécration :

l'opinion la plus commune

&

la plus conforme

a

la

dotlrine de$. Thomas

&

de l'école , efi que la

con–

f écration

du pain

&

du vin confule en ces mots:

Ceci

efi mon corps, ceci

ejl

monfang.

Les Grecs au co ntrai–

re an rihuent, au moins en panie, le changement du

pain& du vin en corps & en fa ng de

J.

C.

a

une cer–

taine priere qu'ils appellent

l'inYocation du

S.

E.fPrit,

qui fe fait apres que le prh re a récité ces paroles ,

ctci

tjl

mon corps , ceci

ejl

mon fang ,

que les mCmes

Grecs ne croyent néceíiaires c¡ue pour la

confécra–

tio!l

des fymboles , paree qu'elles renferment l'hif–

toire de l'inílitution de ce facrifice.

CoNSÉCRATI ON íi,grúfie ,

che{

ús

Mldnilli_fles,

la

meme chofe

qu'apotlzeofl:

c'efi l'apothéofe d un em–

pereur apres

fa

mort, fa tranílati 0 n ,

&

fa réception

dans le ciel parmi les dieux.

V oye{

APOTHÉOSE.

Les

confécrations

font ordinairement exprimées

fur les médailles de la maniere fuivante. D 'un coté

efi la tete de l'empereur couronnée de laurier,

&

fou–

v ent voilée, & dans l'infcrip tion on luí donne le

titre de

divas:

au revers il y a un temple ou un au:

te! , ou un bttcher, ou un aigle fur un globe

'1'."

prend fon eílor pour s'élever au ciel; quelquefots

l'aiglc

~fi

fur un autel ou fur

t~n

cippe.

D~ns

d'au–

rres medailles l'empereur paro11 dans les atrs porté

fur un aigle qui l'enleve au ciel,

&

pour in(cription

toújours

conji:cratio .

Ce (ont-la les types les plus ordinaires. Antonin

Pie a cependant quelquefois au revers de (es

confé–

cratiom

la colonne Antonine. All lieu d'un aiglc, les

impéra trices ont un paon.

Pour les honneurs rendus apres la mort aux em–

pereurs, qui confifient

il

les mettre au nombre

~es

dieux, ils fon t expliqués par les mots

confcC!auo,

pater, divus,

&

derlS.

Quelquefois on met aurour des temples

&

des

a~tels ,

memoria fitix,

o u

memoria a terna;

quelquefots

aux princeffes ,

tz.ternitas,

ou

fyderibus recepta;

&

du

coté de la tete,

diva,

ou

e,,.,

Yoye{

le P. Jobert,

le

diaionn. de TrtY,

&

Clzamhers. (G)

Nous voyons dans pluíieurs auteurs anci_ens les

cérémonies qu'on pratiquoit

a

la

confécratcon des

empereurs ou des princes. On peut s'en rormer.une

idée dans T acite

en li(ant tout ce que dit cet

hdlo–

rien au fuj et de '¡a mort de Germanicus , des hon–

neurs qu'on lui avoit refu(és ,

&

des murmures ?u

peuplc

a

cette occalion. On plas:oit l'image du pnn–

ce filr un lit on chanroit des vers en fon honneur,

on faifoit

(o~

éloge funebre, on le pleuroit , entin

on contrefaifoit au moins la douleur. C'efi ce

~e

Tactte