CON
v.ant les nouvelles éditions,
&
omnium fidelium corda
-c.ognofcant
~
me non folum per fraue: qui Yicl!m meam
a :jtcwi
fwu,
fid uiamper
app~o~au~nem
gtjlor'!m
JY:
nodalium propriam vobifé1D1t mcvijjiJemenuam, m jo/a
.,iddicet jidú causá , quod f<epe duendum tjl! proprer
guarn genera/e
condii~ull.
ex
pra!~ept~ ~hrúüa~orum
principum
&
ex conjenju af<ifioLlCte jedts placuu con–
gregari.
On voit aílez clauement par ces par?les ,
que Leon diilingue l'ordre des pnnces du confeme–
ment du faint f•ége. D'ailleurs
~luíieu_rs
autres l_ertres
de ce pape oous
appr~o:'eot
qu'•l_avo1t
c~mfem1 ~vec
peine que le
concJle
fe unt en <?.ne!'t, '!_IIDant rmeu_x
qu'il fe célebrat e':'
lta~e
. •or s il eut cru que,le. drort
d'indiquer le
cona(•
ILII
~ut app~rt~O~l,
tl
o eut pas
manqné vil les difpoíinons on
il
etOit , de le con–
v oquer dans nne des villes d'ltalie. Le cinqnieme
concite
oecuméruque , ou le fecond de Conilannno–
ple, fut indiqué par Juilinicn. Evagre ,
tiv._1Y. ch.
xxxvij.
Nicephore,
liv. X Y 1
f.
cltap.
xxvy.
Nous
avons de plus une lettre de cet empereur, daos la–
queUe il annonce qu'il a
~andé
_a
Conilanunople !7>
métropolitains;
& ,
ce qm
eil
d!gne
de_r~marque ,
,¡
y preferir aux peres du
cona/e
l _o rdre fwvant Jeque!
on y ttaitera les
d~~rentes
affa•res.
~om.
Y. d.s con_–
ciles, pag. 4'9·
V•g•le,
fo~s
le pont.ficat duque! f_e
tint le
concile
l'an 5
n'
étOlt pour lors a Corutanu–
nople. 11 fut invité d'y
~{filler , ~ais_
ille refufa;
&
quoiqu'il et1t condamne par
(onJUdtca~um
la doéhr–
ne impie de Théodore de Mopfuefie, ,¡ defaprouva
au commencement la conduite du
concite,
en ce qu'il
pronon~oit
l'excommunication
&
l'anatheme contre
des morts qui felon lui, devoient erre abandonnés
au ¡ugem;nt
d~
D ieu. Cependant le pape dans la fui–
te changea d'avis, & úx
~oi~ a~re~
la
co~cluíion
?u
concite,
ratilia tour ce qw s y eto1t paife. Le íix•e–
me
concite générat ,
ou le cro;úeme de
C~:mfiantino
ple fut indiqué par l'empereur Con·fiantm Pogonat,
&
;enu contre
les
Monothelites l'a n 68o
&
6~
1 ,
en
préfence des légars d'Agathon, fouverain pont:ife.
Conftanrin avoit écrit a ce fujet au pape Domne,
prédéceífeur d'Agathon,
&
l'avoit invíté d'errvoyer
au
concite
des perfonnes qui puffent y etre utiles' qui
fuifent verfées dans la connoiífance des faintes écrr–
tures,
&
recommandables par leur modeilie. La let–
tre
eíl:
rapportée
tom. Y I. des concites, pag. .59 4 ·
on
y
trouve aufli la réponfe d'Agathon , ftrcceíleur du
pape D omne, dont on
lit
lefurre dans l'aél:ion qua–
rrieme do meme
concite, tom. Yl.pag. 63
o. lldéclare
dans cette réponfe , que pour obéir effica cement
&
comme ille doit aux ordres de J>empereur, il a fait
choi.x de perfonnes reUcs qne le prince les demande,
&
qu'il les envoie
a
Confrantinople. Le feptieme
concite gérdral,
ou le fecond de Nicée , fue convoqué
f an 785 par l'impératrice Ire ne
&
Confiantin Ion
lils.
C'efl: ce que nous apprend la lettre impériale
adreífée au pape Adrien premier, par laquelle on
rinvite de fe rrouver au
concite
qui devoit fe tenir
inceifamment:
tom. P 1
f.
des concites, p ag. 3.2 .
Ce
fouverain pontife envoya en effet des légars qui af–
tifrerent au
concite,
&
lui-meme enCuite en ratilia
les aaes. En
fin
le huicierne
concile générnl
ou le qua–
trieme de Confrantinople , fut indiqué par l'empe–
reur Baúle furnommé le Macédoruen, dans un rems
o"it Rome
&
l'!talie ne faifoient plus partie de l'em–
~ire
d'Orient. Ce
concile
fe tint l"an 869 fous le pon–
n licat d'Adrien ll. quien approuva la déciúon. Nous
ttouvons la preuve que la convocarion fut faite par
l>empereur Baíile , dans l'hifroire de ce
concite
écrite
par Anafiafe le bibliorhécaire,
&
dans l'aaion cin–
quieme du meme
concile
,
telle qu'Anaílafe l'a tra–
duite en Larin. On y rapporte qu'Hélie prerre
&
fyn–
celte de l'églife de Jérufalem voulant prouver la lé–
gitimité du
concite,
adreífa la paro le en ces termes
aux peres dont
i1
étoit compofé;
S citis quía in prre-
Tomc
JJI,
CON
teritls umporibus impu atores erant qui congrcgabant
JY·
nodos~
&
ex toto terrarttm orbe vicarios ad di:fpojitio–
nem hujufmodi cauj'arunz colligehant; quorum ntore,
t/
D ei cultor imperaror· nofl:er univerfalem hanc fy–
nodum fecit,
&c.
Anaíl:afe remarque dans une note
marginal
e
qu'il eíl: ici queftion des
concites g!niraux,
&
que les
concites particutiers
n'ont jamais, ou rare–
ment, été convoc¡ués par les empereurs. Nous ver–
rons dans la fui te íi cette obfervarion efi juíl:e.
On ne pem done pas douter que pendant un tems
t res-conúdérable les princes n'ayent convoqué les
concites généraux.
Mais éroient·ils en droit de le faire?
étoit-ce une ufurparion de leur part? c'efi ce qu'une
íimple réflexion va décider. Les princes om été éta–
blis par Dieu meme pour gouvemer les peuples
&
maintenir l'ordre public dans l'étendue de leur do–
mination: d'un autre coté la confervation de la re–
ligion contribue au bien & a la tranquillité de l'état;
or il n'y a point de voic plus fCtre pour préferver la
religion de toute atteinte, que d'aífembler des
con–
cilcs;
c'efl: par eux que la vérité fe fait jour, que la
faine doarine fe trouve raffermie jufque dans fes
fondemens, que les liens de la charité &
de
la com–
munion fraterneUe fom reíTerrés entre les lideles–
Cela étant ainú, on a cru avec raifon pendant les
premiers íiecles de l'Eglife, que le droit de convo–
quer les
concites
appartcnoit
a
celui qui err vertu de
la 'dignité do nt il efi reveru' fe trouve chargé du
foin de veill·er au bien de l'état. Ajoúrez
a
cela que
lorfqu'il s'agit de la foi
&
des moeurs, les hommes
impies ou dére¡¡lés fe ferven t de tome forte de ru–
fes , foit pour eviter une condamnation , foit pour
fe foultraire
a
la peine pronon'cée contr'eux ; que
d'ailleurs l'Eglife n'a point de puiífance coaaive ,
mais úmplement la voie de l'exhortatioo
,
&
ne
peut mettre en ufa ge que des peines fpirituelles
&
médicinales. I1 eíl: done néceifaire de recourir
a
ceux qui font armés du· glaíve , c'eít-a-dire aux
princes, a fin que perfonne n'ofe réfiller aux
concillts
aífemblés par leur autorité.
Ce fentiment a la vérité elt entierement oppofé
a celui qu'P.mbraífe Gratien dans la diltinilion dix–
feptieme de fo n decret , oh
il
fuppofe comme un
príncipe inconteílable, que le droit de convoquer
les
concites
généraux n'appartient qu'au faint íiége'.
D e-la meme les interpretes ont co ns:CL ainft la rubn–
que de cette difiinél:ion :
P apt:e tjl gmeralia concilia
congregare.
Gratien
y
a raífemblé tous les canons
qu'il a cru favorables a cette prétention des fouve–
rains pontifes. Mais un court examen de ces canons
appuyé fur la faine critique, en détruira bien- tot
l'authenticité.
D ans le premier cano n il efi dit que l'empereur
ne peut régulierement célébrer un
comdle
fans l'au–
torité du pape, ni condamncr un évé!que ú-tót qu'íl
a une fois appellé au faint úége: mais ce canon eíl:
tiré de la fauífe decrétale du pape Maree! au tyran
Maxence. Nous difons qu'elle efi fauife, non-feule–
ment paree c¡ue ce vice eíl: commun
a
toutes les de–
erétales attnbuées aux fouverains pontifes qui ont
précédé le pape Sirice; mais encore paree que le con–
texteentierdc la lettrequi eíl rempliede barbarifmes·,
& qui contient divers paífages de l'Ecriture tirés de
la veríion appellée
vutgate'
tres-pofiérieure au rape
Maree! , nous fourrut des preuves de fauífete qui
fom parriculieres a cette decrérale. D 'ailleurs, e
!t–
i! vraiífemblable que le tyran Maxence, prince idola–
tre' ait jamais penfé
a
aifembler un
concite
d'éve–
~ues,
&
conféquemmem que le pape Maree! air eu
beu de lui tenir un pareil langage, favoir qLt'il ne
peut célébrer un
concile
fans l'autorité du faint íié.–
ge? Enlin, quand meme Maxence n'auroit point été
livré
a
la (uperltition du paganifme' le pape auroit–
il pú lui dire qu'il n'a plus le droit de condamner un
KKkkil;