8oG
l<tis
devoit avoú- ,
a
caufe de fa conciergerie, trente
livres
&
demie, la mÚi
tié d'un quarreron
&
la moi–
tié
de demi- quarteron
pefanr.de chair moitié
bret~
&
moitié porc; la moitié d'un
e hapon plumé; demt–
feptier de vin,
&
deux gateaux :
&
celui qui les al–
loir cherclier, devoir donner deu.x deniers au chan–
teur qtú étoit en la falle des bouchers.
11
avoit feul
le droit de faire enlever les arbres fecs qui étoient
entre toutes les voiries
&
chemins royaux de la bao–
licue
&
vicomté de París.
11
avoit aullí un droit de
foiiage daos la fol;et d'Yveline, & quelque infpeilion
fllr les greniers
a
blé du roi. Lorfqu'il écriv01t
a
Go–
neífe pour faire venir du blé & atltre chofe au gre–
nier du roi,
le~
écorcheurs de la boucherie de Paris
étoient tenús
de
porter ou envoyer fes lettres
a
leurs
frais, fous peine d'amende.
11
avoit toutes les clés
du palais , excepté ceUes de la porte de devant ; &
a·voit infpeétion fur le portier & fur les fentineUes
du pahiis. Enfin, fuivart ces lettres , il étoit voyer
daos l'étendue de fa jufiice. En
1412,
la reine tint
la conciergerie en fes mains, le roi lui en ayant fait
do n; & fur l'empechement qui
hti
fut fait
a
ce fujet
par le procureur général, difant qu'entre mari &
fe mme donation n'avoit lieu, eUe répondit que cet–
te
loi n'avoit pas lieu pour
elle'
dont il
y
a arret des
29
JuiUet
1412,
&
22
Mai
14'3·
Juvenal Cheva–
lier íieur de Traynel, fut fait
concierge- haitli dupa–
J.zis:
mais par arret du 3 Janvier
1416'
cet office
fut de nouveau uni au domaine, & on ordonna qu 'il
n'y auroit plus au palais qu'un gardien, qui auroit
trois fous pariíis par jour
&
un.muid de blé paran.
Cependant ceux qtti OJ1t été pourvus de cet office
depuis
1461 ,
ont rous été qualifiés de
baillis dupa–
lais.
La jurifdiaion de. la conciergerie , qu'on appelle
préfentement
le bailliftg< du patais,
efi compofée d'un
l¡ailli d'épée, d'un lieutenant général, un procureur
du roí , un greffier, pluíieurs huiffiers. Les avocats
au parlement y plaident, & les procureurs au par–
lement y occupent. Cette jurifdiaron ne s'étend pré–
fentement que daos l'enceinte du palais.
CONCIERGERIE
DU
PALAIS,
'Yoye{
CoN–
CIERGE.
CONCIERGERIE
ou
GEOLE DE LA CONCIERGE–
RIE DU PALAIS,
ainji qu'dLe ejl nommóe par Les or–
donnances,
efila prifon qui efi dans l'enceinte dupa–
lais: on l'appelle ainú, paree que
le
concierge du
p~lais y logeoit anciennement avant qu'il eut l'endr01t
appellé depuis
l'hótet du baitLiage,
&
qu'il y avoit
fa prifon.
11
y fait encore mettre Jes prifonniers.
(A)
*
CONCILE, f. m.
conciLium ,
(
Hijl.
anc.) aifem–
blée publique chez
les
Romains, ott il ne fe trouvoit
aucun patricien: elle étoit tenue
&
convoquée par
les tribuns du peuple; s'il s'y trouvoit quelques pa–
triciens; l'aífemblee s'appelloit
comice. Voy•{
CoJ>u–
CE.
Les auteurs ont fouvenc confondu les comices
avec les
concites.
CONCILE,
(H'cjl.
ecclif.
&
Jurijpr. canoniq.)
Le
concite
efi une aífemblée de prélacs carholiques, con–
voquée pour décider les quefiions de foi, ou regler
ce qtlÍ concerne la difcipline. Nous le définiífons une
affimhtée de prétats;
paree que , fuivant la difcipline
mo~erne,
les úmples pretrcs n 'onr poinc féance, ni
dr_oa de fuf!Tage daos
les concites.
A L'égard des pre–
mters fiecles de l'Eglife, quelques-uns penfent que
ro~feulement
les
éveq~tes '
mais meme les prerres
&
es.
acresyéroicncadmis;&
i1
faurconvenirque
plu-reurs
t~xJes
lcur font fav o rables. Nous voyons da.ns
1 e
con¡"
•
de,Jénúalcm, le plus ancien de tous,
&
dnns
ae1ue_ocnh
c,c•dl~
lbfametúe qucllion qui s'étoirélevée
nCio
e ur d? _fervarion des cérémonies léuales ;
"ous voyons
ts-¡e c¡ue ¡
•
·
1
9,
¡
• '
'
es pretres
y
pnrent eance
avee es_ apor:es;
conven~ntnt
apojloli
&
finiores videre
m.
verbo hoc ,
difent les a!l:es des apo'
·~e
·
""
u
s ,c. XY,ver.
u.
CON
Le mot latin
foniores
& le mot grec
• •
¡¡
·
fi
·
'
"P''"'ITtP"
ne
gm ene p01nt autre chofe que les
préins.
Ati v;rfet
22
~u
meme chapitre' ou l'on conclud d'envoyer
a
Ant10che avee Paul
&
Barnabé deux hommes choi–
fis
&
des premiers d'enrre les freres, Barfabas & Si–
la~
!
& ou on
le~
charge d 'une lettre qui contiene la
dectúon
~u ~oncde,
c:ne réfolution parolt 6rre éga–
lement
1
av1s
d~s
pretres, comme celui des
év~
qt~es;
tttnc pLacwt apojlolis
&
fonioribus,
&c. Suivant
meme le texte grec , la letrre efi
con~C
1
e
a
u nom
d.e~ ~por
res , ,d;s
pretre~,
&
de rous les freres :
01
ct.7T 0"'_D'Aot Y..a¡
~~ •pttr~tiTtpo'
xa} oi
dttA~ol.
11
y
a
lieu
de crotre paretllement qu'au
concite
de Nicée les
pretres & les diacres prirent féance avec les
év~
ques; & que daos le nombre des trois cents dix-huir
peres dont
ée conciü
fut compofé, on ne doir comp–
ter que
de~x ~ents cinq~ante
éveques, enforre que
les au
tres
et01ent des pretres & des diacres. En ef–
fet,.Etúebe,
'Yie de Conjlantin, Liv. 111. ch.
viij. dit
c¡.u il y eut
a
ce
concite
plus de deux cents cinquame
eveques; & un nombre coníidérable de pretres de
diacres, d'aco,lytes,
~a
utres. L; rémoignage iEu–
fiathe
r_~pp~rte pa~ The~doret,
Ltv.
l. de
fon
lzijl.
tecL
chap.
"''IJ.
vtent
a
1
apput de celui d'Eufebe. Eufiathe
prétend que plus de
270
éveques fe trouverent au
concite
de Nicée. Or Eufebe de Céfa.rée
&
Eufiathe
d'Antioche font des témoins oculaires. L'opinion
néa.nmoíns la plus générale, efi que les évequcs
étotenr au nombre de rroís cents dix-huir, ralfem–
blés de r_outes les provinces de !'empíre.
Voy<{
o–
erare
,_t.v.
1.
chap.
v.
Théodorer,
liv.
J.
clzap.
-yij.
Athanafe daos fa lettre
a
l'empereur Jovíen; Epipha–
ne, lurejie
Lxjx.
Ruflin,
liv.
l.
ch.j.
Et
{j
daos les ac–
res qtti nous refient de
ce concile,
nous ne trouvons
pas
ce
nombre d'éveques par les foufcrlptions, it
faut l'attribuer
a
L'injure des tems. Maís cruoi qu'il
en foit, ceux qui veulem qtte les p.retres
&
les dia–
cres om eu ánciennement droir de fufl:i-age conjoín–
tement avec )es évéques , fe fonclent fur ce que ces
dífférensauteurs font mention qu'Arhanafe, pourlors
diacre d'Alexandre, patria.rche d'Alexandrie, allil!a
au
concite
8(
y foutínt tout le poids des affaíres; que
Vite & Vincent funples pretres ,
y
rcpréfentcrent
le
papé Sylvefire; d'ott ils concluent en général que
les
pretres & les diacres
y
prirent féance,
&
y fouf–
crivirent.llss'autorifent eneore d'tinendroirdes a
él
es
du
concite
d'Aqttilée tenu en l'a.nnée 381.
S.
Valérien
d'Aquilée tenoic
le
prém1er rang dans ce
concite,
&
S. Arnbroife en étoit !'ame: celtú-ci ínterrogeant le
pretre Arrale, lui demanda s'il avoít foufcrit
á
u
coll–
cile
de Nicee ; mais Arrale qui favorifoit la
~aufe
de
Pallade
&
des Atíens, gardant le lilence, famt A!fi–
broife inftfia
en
ces termes :
Attalus preshyter,
Llcet
inter Arianos
jit
~
tamen hahet autorirarem
.'~ruendi!
yrofitealltr utrumfobfcripftrit in traaatu concziZL
fu~
tp<–
fiopo fuo Aggrippino,
an
non.
rom.
II.
des conctles,
p'ag.
9 79.
&
Jhiv.
Ces paro!es,
difent-~s, annon~ent
clairement que les úmples pretres
~vo1enr
le
~ro1t
de
parler daos les
conciLeJ,
& pouv01ent foufcnre aux
a!l:es qu'on
y
dreífoír. lis
tirent.unnouv~l a':anr~ge
de
ce cju'Eufebe,liv.
VI~.
ch.
xx¡x.
&xxxp:.
daqu
O~
tinta Antioche un
conczle
contre Paul de Samo_fate ,
que Malchion qui de préfer de l'éc:ole d'AnCioche
avoir été promu
a
l'o~dr,e
_de
pre~n(e
a
catúe de la
pureté de fa foi & qtu d atlleurs eto1t fort
fav~nr&
granel
philofoph~
convainquit I'héréíiarque, decOI!–
vrit fes artífices '
&
manifefia malgré luí fes
f~ntt-
'
d
·¡
les
pn:tres
mens. Or íl paro1t qtte
ans ce
concz
<'
,
f: .
opinerent auffi-bien que les éveques'
J{
ond ar–
attention
a
l'ínfcription de la letrre fyno a e_a rd
féc aux autres églifes apres la condamnauo{¡
e~
dogmes ímpíes de Paul. Eufebo; n_ous a
~on,rv;
cette Jeme
dont voici l'infcnpuon :
D IOnljiD
•
'
·
,rllm
orbem commlfll
•
Ma.>:im_o ,
é(
ornnibus
p<r
unzrtr¡-