CON
~e.
On voit encere dans des ruine·s de batimens
a
Méaare, de la pierre blanche appellée
conchite,
qu'–
on
~e
trouvoit que dans certe conrrée.
CONCHOIDE,
f.
f.
(Giom.)
c'eíl le nom d'une
courbe_¡;éométrique qui a une afymptote.
V.
ASYMP·
TOTE
u-
CouRBE. En voici la defcription .
Ayanr tiré deux lignes
B D, A
e
(PL. Anal.jig.
1.)
perpendiculaires l'une
a
l'autre, & placé fur la ligne
A E
e
les trois poinrs
A, F,
e,
dont les deux pre–
miers foient
a
égale difiance de
E,
on tirera par le
point
e
autant de droites
e
FEA,
e
OM,
e
Q
N,
e
M,
&c.
qu'on voudra avoir de points de la cour–
be; on prendra enCuite (i¡r ces lignes, tant au-def.
fus de
B D
qu'au- deífous, les parties
Q
M,
Q
N,
Q
M,
&c. toutes égales
a
A E.
Cela fait, les deux
1ianes
M M
A
M M,
N
F
N
terminées par les extré–
n{icés de ces lignes droites, fero nt les deux parties
d'une meme courbe géométrique appellée
conchoi–
de;
le point
e
efi appellé le
po/e
de cene
conchoüle;
la ligne
B D
eíl Con afymptote, & la partie conf–
tante
A E
(a
regle. Si
E F=
e
E,
la courbe a un
point de rebrouífement en
F;
(i
E F
<
e
E,
elle a
-un nreud en
F.
On peut la tracer ainft.
A EDKG,
(fig.
;z.)
efi une équerre dans labran–
che
A D
de laquelle eíl pratiquée une cou.liífe qui
repréfente l'afymptote de la courbe , & qui a dans
fon autre branche un clou
K
qui doit erre le pole
de la
conclw'ide.
e
FK
B,
efi une regle a laquelle eíl
attaché un clou
F
qui paífe dans la coulilfe
A D,
ou
i.l
a la liberté de " liífer.
e
&
e (onc
deux íty lets
OU
crayons attachés "a Ja meme regle_, & a
~gale
difiance du clou
F. O K
eíl une couli.ife prattquée
dans cette regle ,
&
dont le co rnmencement
O
eíl
ylacé a la meme diíl3nce de
F
que
K
de
A D.
Cela pofé,
íi
on fait mouvoir la regle
e
D,
de
maniere que le clou
F
ne forre jamais de la cou–
li.ífe
A D,
& que la couliífe
O B
pa.ífe toftjours dans
l e clou
K
,
les deux crayons placés en
e
&
en
e
décriront les deux branches
eH,
eh
de la
conclw'i–
<k.
Nous avons dit que la ligne
A D
eíl afymptote
d e cette courbe, c'eíl-
a
-dire, qu'elle en approche
t oftjours fans jamáis la rencontrer; cela eíl aifé
a
comprendre par fa defcription, puifque la
li~e
co':'·
íl:anre
e
Fs'inclinant coujours fans fe coucher ¡arnats
furA
B ,
le point
e
doit toujours approcher de la
droire
A D
fans jamais y arriver.
Nicomede efi l'inventeur de cette cow·be; & on
ajoftte ordinairement au nom de
conclw'ide
celui de
Nicomede, afín de la difiinguer d'autres courbes
a naloaues qui pourroient avoir ce nom.
Par"exemple, la courbe
M M A M (jig.
1.)
que l'on
formeroit en prenant
Q
M,
non coníl:ant comme on
vienr de faire , mais de telle grandeur que
e
E
m:
e
Q
m: :
Q
Mm: A E m
feroit une courbe qui auroit
e}lcore
B D
pour afymptote,
&
qu'on peut nom–
mer auffi
conchoüle. Voy<{,
fur les propriétés géné–
rales de la
conchoitle, La duniere p.aion de L'appliea–
tion <k L'Algebre
a
La Géomitrie,
par M. Guifi1ée.
MM. de la Hire
&
de la Condamine nous ont don–
né pluíieurs recherches fur les
coneho'ides;
l'un dans
les
mim. de L'acadim. de 1708;
l'aurre dans ceux de
1733 .
&
'73 4·.
M. de Mairan, dans _les
mlm.
de L'a–
eadénrie de173.5,
a remarqué avec ra1fon que l'efpace
concho!da]
c'eíl- a-dire l'efpace renfermé par la
concho'i<k
,&'fon afymptote, étoit infini & non lini,
comme quelc1ues auteurs l'onr prérem!u. En effer,
foitA
E=
a,
C
E=b, &E Q= x,
on rrouve que
'AEQMeíl
<que•b
[Iog.x+vxx+bb-log.
b].
Or cette
qu~ ntiré
eíl oo lorfque
x=
oo. Done,
&c.(
O)
CONCHY,
(. m.
efpece_de canelle des lndes , dont
il
fe fait comrnerce au Catre.
CONCHYLE,
-voy<{
COQUILLAGE,
PouRPR~CONCIERGE, efi celui qui a la garde d'une ma_t–
[o¡t royale ou feignel_Liiale,
Ü !}
'o$ond quelquefo1s
CON
sor
les termes de
co'l.lcierge
&
de
geolier ;
l'ordonnance de
1670 nomme, en quelqnes endroits, les
concierges
&:
geoliers conjointement; en d'aurres elle nomme [e
geolier avant le
concierge;
en d'aurres elle ne parle
que de geolier: ce qni fait voir que ces termes font
fynonymes. Et en effet, le
concierge
d'un_l! prifon eíl
le geolier ou garde de la geole; ce n'eíl que dans les
prifons les plus confidérables, que l'on diilingue le
concierge
des geoliers. Le
concierge·efi
le premier geo–
lier, & les geoliers & guicheriers font ceux qui lont
prépofés fous lui pour la garde des prifons.
L'ordonnance de r67o,
eit.
xiij.
vellt que tous,
concierges
& geoliers exercenr en perfonne, & non .
par aucun commis; qu'ils fachent Jire & écrire, & .
que dans les lieux
oit
ils ne le fauroient pas , il en
foit nommé d'autres dans fix femai.nes,
a
peine con-,
tre les feigneurs,de privarion de leur droit.
,
Pour ce qui concerne les fonélions des
concierges
&
geoliers,
voy•{ ci-apr.
aux
mots
GEOLE, GEOLIERS,
GUICHETIERS ) PR!SON_S.
(A)
CONCIERGE
DU
PALAIS,
(Hifl.
mod.
&
Juri¡pr. )
étoit un juge roya l auquel a fuccédé le bailli d¡t pa–
lais. Sous la premiere & la feconde race de nos rois ,
la ju!l:ice étoit rendue dans le palais par le mairre ou
maire du palais, au9uel fuccéda le comte. En 988 ,
cet office fut exerce, quant a la jufrice dans le pa–
lais, fous le riere de
concierge du palais,
avec mo,Yen–
ne & baífe jufiice, dont le territoire étoit peu eten–
du. Philippe-Augufie , par des lettres de l'an 1202;
y ajouta le fauxbourg faint-Jacques & Norre-Dame
des Champs, & le lief royal de S. André qui y eíl íi–
tué. Le
coneierg•
ou
bailli du palais
y avoir eneore la
ju!l:ice en 1667.
Les memes lettres alrtgnent au
concierg• du ealais .
des gages , droits, & priviléges.
En 1286, an commencement du regne de Philip-·
pe-le-Bel, le palais que nous Voyons aujourd'hui ,
fnt bari par les foins d'Enguerrand de Marigny , gé–
néral des linances. La conciergerie qui fert aujonr–
d 'hui de prifon, émit le logement du
concierge dupa–
Lais.
Par un arret deJ'année IJ16) elle fur réunie au
domaine du roí, avec fes appai-tenances. En IJ48.
du tems de Philippe-de-Valois, le
concierge
fut
érigé
fous le tirre de
bailli:
mais on a joint les deux titres
de
concierge-bailli.
En l'an IJ48, Philippe de Savoi–
fy écuyer, fut
concierge du palais royal
a
Paris. Joly,
en fes
ojfices de France,
a donné une liíle de tous ceux
qui ont depuis rempli celui- ci jufqu'en 1624, done
plufieurs étoient des perfonnes de grande confidéra–
tion. Sous le roi
J
ean, Charles V. alors régenr du
royaume, accorda, par des lettres du mois de
J~n
vier 13 58, pluíieurs drol!S au
eoncterge du palats :
ces lertres font mention qu'il a juílice moyenne &
ba.ífe dans l'enceinte dn palais ; qu'il
y
tient fa cour
& jurifdiélion par lui, fon lieutenanr ou garde de fa
juílice,
&
fes officiers; qu'iL connoit enyr7
quelc¡n~s
perfonnes que ce foit, de rous les eas ctv1ls , cnm1-.
neis, &
d~
police; que
nu~
autre juge _n'a jurifd,ic–
tion temporelle dans l'encemte du palats , fi ce n eíl
les gens des compres , du parlemenr, des rec¡ueres du·
palais, & des req:'etes de !_'hotel: ces
meme~ !ett~es
lui attribuent ditferens drol!s; entre autres la ¡uíbce
fur les auvenrs ou perites boutiques adoífées au..x
murs du palais; des cens &renres fur plufiettrs mai–
fons. le droir de donner & orer les placcs au..x mer-.
ciers'qui vendent dans les alfé es de la mercerie,
&
en haut & en bas au palais, & les lcrtres lui permer–
tent d'en recevoir un préfenr une fors l'an : il y
eíl:
encere dir qu'il a la juilice moyenne & bafle, & la
feigneurie cenfuellc fur rrei1.e maifons íiruées
a
No–
tre-D ame des Champs; au lieu nommé
Les Mureaux
(proche les Carmelites du fauxbourg faint Jacques)
différens droics. Quand on fa ifoit un nouvea u bou–
,he.~ ~n
!a eou,herie dl!
c.hiit~let
,_le
concierge dupa: ·