Table of Contents Table of Contents
Previous Page  830 / 940 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 830 / 940 Next Page
Page Background

C O N

C'eft

{e

plus

beat~

concert

_de

l'Eur~pe

&

il peut

fort aifément devemr le metlleur qu

ti

folt poilible

d'y

fortT~er,

paree q. '.'e par fon érab!iífement il n'eft

point borné

¡\

de íimples fympho rues ou

a

des

n~o­

ters; on y peut faire

exécu~er

des cantares, des

a~rs

Italiens des excellens mattres, des morceaux de

chant neufs

&

détachés,

&c.

En 171.7 on y donna

avec fucci:s la cantare du

Retourdesdimx fur la urre,

dont les paro!es font de M. T anevot,

&

la mufique

de

M.

Colin de Blamont;

&

en

I

71.9,

la cantare qui

a

pour útre

la_Prifl de Luida

&

pltilleurs arietes

Italiennes

r

atnrerent beaucoup de monde.

L-orfqu'i parolt

a

París quelque joiieur d'inftru–

mens de réputacion, ou quelque cantatrice ou chan–

teur étrangers, c'eft-la qu'on eft

fl:.r

de les bien en–

tendre. Le nombre de bons iníl:n.unens dont ce

con–

cert

eft compofé, les chreurs qui fom choiíis Barmi

les meiUeurs muflciens des églifes de París , les afui–

ces de l'opéra les plus goí'nées du public,

&

les

voix de la chapelle

&

de la chambre du Roi les plus

brillantes qu'on a

le

foin d'y faire paroltre, le ren–

dem fort agréable aux amateurs de la Muflque;

&

lorfqu'on a l'art de varier les morceaux qu'on y

exécute, le public y court en foule.

Ce n'eft c¡ue la, au refte,

&

a

la chapelle du Roi,

qu'on peut ¡oiiir des beaux motets de M. Mondon–

ville. Ce célebre compoflteur dans ce genre de Mu–

fique eft au

concert jj>irituel,

ce que M. Rameau eft

¡\

l'opéra: il a faifl dans fes compofltions facrées la

grande maniere que cet illufue artifte a portée dans

fes ouvrages dramaciques ; mais il l'a faifie en hom–

me original; il a vu la !umiere des qu'eUe a paru;

&

iJ

a compofé

d~

fas;on qu'on juge fans peine qu'il

étoit capable de fe frayer de nouvelles routes dans

fon art, c¡uand meme M. Rameau ne les auroir pa5

ouvertes avant luí.

Voy•{

CHANT.

(B)

CONCERTO, mot ltalien francifé,

en

Muftque,

fi¡;nifie

une p iece de JYmphonie

faite pour etre exécu–

tee par tour un orchefue.

Il

y

a des

concerto

faits ¡:íour quelque inílrument

parciculier qui joue feul de tems en tems avec un

fimple accompagnement, apres quoi tour l'orchefue

reprend,

&

la ptece cominue toí'tjours ainfl alterna–

tivement entre le meme infuumcnt

&

l'orchefue.

C'eft la ce qu'on appelle proprement

concerto.

Quam a ceux oh

tour

fe joue en chceur,

&

Otl nul

infuument ne récite, les lraliens les appeUent auili

fYmphonie.s. (S)

CO CERTANT , adj.

porties concertantes,

font

m

Muftque,

felon l'abbé Brolfard, celles

qui

ont

quelque chofe a réciter dans la piece ,

&

ce mor

fert a les diftinguer des parcies qui ne font que d_e

chceur.

Ce mot e!l: vieilli en ce fens; on dit aujourcl'hui

parties ricitantes ;

mais on fe ferr de cclui de

concer–

ram

en parlant du nombre de muiiciens c¡ui exécu–

tent dans un co ncert,

&

l'on dit fort bten :

Nous

ltions vingt-cing concertans; un. conccrt de.

huit

a

dix

concertans. (S)

CO CESSION,

f. f.

figure de Rhétorique par la–

quelle l'orateur,

tlu

de la honré de fa caufe, femble

accc;>rder c¡uelque chofe

a

fo n adverfaire' mais pour

e_nd

tne~

fot-meme avanrar,e, ou pour prévenir les in-

ct ens

U1

ti!

¡

r

.

~

p

1

u

es par etque s on pourrolt l'arro::ter. ar

exe.mp

e:

Je ne. veux p as conajler la réalité du contrar,

~

u~e m~

r(crie

cone.re

fon in;ujlice ; c'ejl con&re elle que

.J

"''.P

ore . e ficours des lois

.

.

.

Elle

,n

belle

il

,n

v rat ,

mats ne de..,

·

lL

,

.

16-

'

·:r

noiffance

tÚ.s

fo;:Ll-<

e

P,e::

ten~ungner

a_

u cz;-tf a recon-

'.P"

,t:

d r.u

rs

qu

<•

tui

a p rodt[JU<<S , p ar

un

vuuuux

uJage

e.Ja

be.autl. ?

Cen e figttre eíl

tres-fr '

·

d

e

'

,

equente dans les

pl a~doyers

e . Iceron : !lous n en citerons que ce trait

de la

cin-

qweme vernne:

Ejlo , <ripe l¡aredicac m propinquis '

C ON

prtz_

da.re

in b.onis

alienis,

everte

leges,

&c.

num

ctian

a.nucum bo1zzs exturhart oportuit

J

&c. (

G)

, CoNCESSION,

(Jurijj>.)

c'eft ou ce qui efi accor–

de par gracc,

cot~me

fon t les brevers

&

privil ges

accordés par le pnnce; ou une certaine

renduc de

tc;rrein que

~e

Roi accorde

a

quelqu'un dans les colo–

mes Francotfes, a la charge de le faire défi-icher ·

o u un

ab~nevis,

c:efl-a-dire la faculté de

prendr~

u~e certam~

quanmé d'ean d'un étang, ou d'unc ri–

vtere ou rwlfeau, pour faire tourner un moulin ou

aut~e

arúfice, ou pour arrofer un pré; ou la difui–

buuon que le bureau de la ville fait atLY partictiliers

qui ont acheté de l'eau.

V oy<{

PRIVILÉGE.

(A)

Co ' CESS ION,

(Comm.)

c'e!1: ou tome l'étendue

d'un pays Otl il eft permis

~

une compagnie de s' ta–

bJir ou de faire fon négoce privacivemenr

it

toure

autre; ou le terrein que ces compagnies donnent

aux habitans pour le défi-icher, le cuhivcr, & le

faire valoir, en leur rendant quelque redevance ou

droit annuel. Dans le premier fens la

conc~{fion

doic

erre obtenue du prince' qui l'accorde par les édits;

déclarations ' chartes' lettres patentes' arrets du

confeil ,

&c.

Dans le fecond lens, ce font les direc.

teurs qui donnent les

concejjions,

par des contrats

ou arretés de leurs compagnies dont ils chargent le

regiftre de leurs délibérations.

Yoy<{ les di8ionn. du

Comnz. de Trév.

&

Chambers.

(G)

CONCESSIONNAIRE, fub. m.

(Comm.)

celui

a

qui appartient une c011cellion. En France on les

nomme autrement

colons

ou

habitans.

En Angleterre

on leur donne le nom de

planteurs. Yoy. l'article

PLANTEURS.

(G)

C'eft auili le nom que l'on donne aux particuliers

9ui achetent de l'eau du prevot des rnarchands

&

echevins de la ville de París ; ce droit d'avoir de

!'eau s'appellant

concejjion,

comme on l'a dir.

CONCESSUM

UT

PETITUR, (Jurifp.)

c'eft

la flgnatme de cour de Rome, ou pour parler plus

ju!l:e, la réponfe que le préfet de la

figna~ure

mt;t

entre la fupplique

&

les d aufes des proviÍions;

n1et ces mots:

Concej[um

ut

petitur

:~ i~

pra!fimid do–

mini nojlri pap«,

&.c.

&

ligne : au lieu que les

f~gnatures qui doivent erre données par le pape llll–

meme, teUes que celles qui portent difpenfe, celles

qui concernent les dignirés d'une cathédrale ou.col–

légiale

les prieurés conventuels, les canomear

d'une

c~thédrale,

fonr par lui appofées en ces te;–

mes :

Fíat

/ll

petitur.

Le

e

hap.

ji

a

fltk dep r«bmd.

IIZ

CO.

&

la regle de :hanceU: rie Romaine

de ;oncur–

rentibus in datá

qu•

en ell urée , veulent qu en cas

de concours de'deux lignatures de cour de. Rome_ ,

['une par

concej[um

,

l'~u!'Te

par

fi~t,

la

~ermere

fort

préférée. Mais cette di!l:m8ion n eft

po~t recon~ue

en France ot1 l'on ne fuic ni le chap.

.ft

aflde ,

m la

regle

de ,;ncurremibus.

Voyez

la pratique

~'

cour de

Rome d<

Caftel ,

tome I .fur la flcondepame de la

Ji-

{J'lature, aux notes.

(A)

.

*

CO CETTI, f.

m. (

Gra"'..m:

6;

R hltonq)

Ce

mot nous vient des

1

taliens , ou il n ell pas pns en

mauvaife part comme parrni nous. Nous nous en

fommes fervi pour défigner ind.iftinfremenr_ routes

les pointes d'efprit rechcrchées que le bon gout prof-

cri

~O

CHES

(

Glog. mod.)

perite ville de Franc

4

e

en

Normand.ie

: dans le pays d'Onche.

Long.

1

8

:z.6'.

6".

lat.

48

4 •

.5f

.

43

1

é

·

O CHITE f.m.(H"':fl. nat.)efpece dc p

rr¡–

ficarion : c'ell

fel~n

M. Tournefort, une vénrdab

e

'

li

"d

r

r.

inJinués

ans

pierre donr les germes qw es ,e •Ont

"ls

les crelLY de

la

coquille appellée

<0"4"' ,

donti ont

pris le relief.

V~e~

les mem. de facad:P-"-4

1 •

ann~

'70il..

D 'aurres prerendent au co."ére

q~e

;¡_ett

pétrification n'efi qu'une marne

de~y

,.e niiqu•_

e

den–

tr

e

dans la coquill

vuid

~

ou

elle s

en e

une

ur•