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CO M

foñ g;ge du

comhat,

&

1

'on confl:íiuoit les par-bes

prifonnieres ·jufqu'au jour du

combat.

Voy•{

CHAM-

PION.

.

Les hiíl:oriens nous apprennent qu'Alphonfe, roi

de Caíl:ille , deftrant abolir la liihurgié Mofarabique

&

introduire l'office Romain, comme le peuple s'y

oppofoit, il fut con venu de terrniner le différend par

la voie du

combat'

& d'en remettre la caufe a la dé–

cifion du ciel.

Philippe le Be!, en

1303,

avoit défendu ces

com–

batS :

malgré cette défenfe le roi Henri II. permiten

fa préfence le

combat

de Jarnac & la Chateigneraye ;

mais depuis ces duels ont été totalement prohibés ,

paree qu'il étoit tres-poílible que le coupable demeu–

r3

t

vainqueur.

Ce terme de

combat

exprime auffi les jeux folem–

nels des anciens Grecs & Romains ; tels étoient les

jeux Olympiques, les jeux Pythiens, Ifihmiens &

Néméens,

ludí Afliaci, Circenjés,

&c.

Voye{

aux arti–

cles qui leur fon t propres, comme aux mots ÜL

YM–

l.'IQUES, lSTFIMIEN,

&c.

Les

combats

que i'on y cé–

l ébroit étoient la courfe, la lutte, le

combata

coups

d e poing, le cefie. Les combattans, que l'on appel–

loit

athletes,

fai(oient une profeffion particuliere ,

m ais fervile; & des leur jeuneíre ils s'accoutumoient

a_

une nourrirure groffiere, a un régime fort févére,

ils ne buvoient point de vin, & fe privoient du coro–

mercedes fe mmes. Leur travail, comme tout le refie

de leur vie, fe faifoit régulierement.

V.

ATHLETE,

GLADIATEUR,

&c.*Chambers

&

Trév.

e

e )

*

COMBAT DU PONT Dli PISE, e

H ijl. mod. )

aJa

faint Antoine un quartier du coté du pont défie un

quartier de l'atltre coté; les combattans s'appellent

les

Gudfes

& les

Gibelins;

ils font divifés comme

une armée, en troupe qui a fes officiers; ehaque fol–

d at eíl: armé de cuiraífe & de cafque, avec une maf–

íne de bois en forme de palette. Le pont efi féparé

en deux par une barricade; les troupes s'avancent

vers le pont étcndap:s déployés; on donne le ftgnal;

L• barriere s'ouvre; alors les combattans s'avancent

& fe frappent avec leurs maífues , & tachent a

gagner le terrein les uns fur les autres. Il

y

en a d'ar–

més de croes, avec lefquels ils accrochent leurs an–

tagonifies

&

les tirent de leur coté; celui qui cíl: ac–

croché & tiré efi fait prifonnier: d'antres s'élancent;

d'autres montent fur les parapets, d'ou ils font pré–

cipités dans la riviere: le

combat

dure jufqu'a ce que

l'un des partís foit ehalle hors du pon

t .

Le parti vain–

cu met bas les armes & fe cache; l'autre marche

triomphant. Ce

combat

ne fuUt guere fans accident.

Les vainqueurs font maltres du quartier vaincu. Il

fe fait beaucoup de parís.

CoMBAT-Á-PLAISANCE,

eniJl. mod.)

Les

corn–

bats-0.-plaifane<

étoient des tournois qui

le

faifoient

autrefois dans les occaíions d'une réjouiíl"ance publi–

que' ou a l'honneur des fouverains ' ou pour fou–

tenir la beauté

&

le mérite d'une maí'treíl"e , & fur–

tout au rapport de la Colombiere e

Théat. d 'lzonneur

&

de chevalerie , ch.}.),

"pour fe garantir de l'oiíi–

" veté' laquelle nos ancetres avoient en íi grande

., horreur, que nous lifons tot1jours au commence–

., menf des defcriptions de leurs cntrcprifes, que c'é–

" toit principalement pour la fu ir de toute leur puif–

" fance, comme la principale ennemie de leurs cceurs

" généremc ,_

Article de M. le Chevalier

DE J Au–

COURT.

CoMBAT DE FIEF,

eJurifprud. )

efi la contefia–

tion qui fe meut entre deux feigneurs de fief, qui

prétendent refpeélivement la mouvance d'un meme

héritage, foit en fiefou encenúve.

Poye{FIEF.(A)

COMBA

TTANT,

f. m. c'efi un terme

H /raltiique

qui fe dit de deux animaux, lions ou fangliers, que

l'on porte fur un écuffon d'armoiries, dans l'artirude

~e

cornbatlans ,

dreíl"és fur les piés de derri re &

af-.

e

o

M

66j

t~ntés

, ou les faces toumées l'uQe contre l'autre.

2oMBINAISON ,

C.

fe

Mathémat. )

ne devroit fe

dire proprement que de l'affemblage de pluíieurs

chofes deux

a

deux; mais o n l'applique dans les

Mathématiques a routes les manieres poffibles de

prendre un nombre de quantités données. ·

_ Le P. Merfenne a donné les

combinaifons

de tou–

t_es les notes

&

fons de la Muftque au nombre de 64 ;

la fomme qui en vient ne peut s'exprimer , felon

lui, qu'avec 6o chiffres ou figures.

Le P. Sébafiien a montré dans les mémoires de

l'académie

1704,

que deux dheaux partagés cha–

cun par leurs d1agonales en deux triangles de diffé–

rentes couleurs , tourniíl"oient 64 arrangemens diffé–

re ns d'échiquier: ce qui doit étonncr, lorfqt¡'on con–

J!dere que deux figures ne fauroieot fe combiner que

de deux manieres.

Voy•{

CARREAU.

.

On peut faíre ufage de cette remarque du P. Sé–

baíl:ien, pour carreler des appartemens.

D oarine des combinaifons.

Un nombre de quanti–

tés étant donné a

ve

e celui des quantités qui doit

entrer dans chaque

cornbinaifon,

trouver le nombre

des

combinaifons.

Une feule quanti té , comme il efi évident, n'ad–

met point de

com.binaifon;

deux quantités

a

&

b

don–

nent une

co¡nbinaifon;

trois quantités

a, b

~

e,

com""

binées deux

a

detL"<, donnent

t rOÍS

combinaifons a b ,

de, b e;

quatre en donneroient Gx

a

b,

a e , b e ,

a

d , b d, e d;

cinq en donneroient dix

a

b ,

a "'-;

b

e, a

d, b d,

e

d,

a e,

h

e , e e,

de.

E n général la fuite des nombres des

combinaifons

efi

1 ,

3,

6,

10,

&c.

c'efi-a-dire la fuite des nombres

tria ngulaires; ainft

'l

repréfentant le nombre des

quantités a combiner'

S_!

X

9;-o

fera le nombre de

leurs

combinaifons

deux

a

deux.

Voy<{

NOMBRES

TRIANGULAIRES.

.

Si on a trois qüah¡ités

a,

h,

e~

a combiner

a

rrois

a

trois' elles n'e fourniront qu'une feule

combinai–

fon a b

e;

qu'on prenne une quatrieme quantité

d ,

les

combinaifons

que ces quatre quantités peuvent

avoir trois

a

crois' feront les quatre

abe' a b d,

b

e

d,

a e

d;

qu'ort en prenne une cinquieme, on

aura les dix

combinaifons abe, a b d, be d, a e d ,

a

b

e,

b d

e,

b

e e, a

!

e, a

d

e;

qu'on en mette une

Gxieme , on aura vingt

combinaifons,

&c. Enforte–

que la fuite des

combinaifons

trois a trois efi celle

des nombr es pyramidaux; & que

q

exprimant toí'l–

jours le nombre des quantités données,

9~

2

X

f-;'

X

9 -~

,

efi celui de leurs

combinaifons

trois

it

trois.

L~

nombre des

combinaifons

quatre

a

quatre des

memes quantités fe trouveroit de la meme maniere

'-;-l X '-; 2 X

9-;-

1

X

9;

0

;

& en général ncxprimant

le nombre de lettres qu'on veut faire cntrer dans

ohaque terme de la

cornbinaifon,

la quantité

¡-~± '

X9-n42X9-n±1X9-n±4X

X

--2--

--l--

---4-1

•• • •

:

• . ....

n.

exprimera le nombre demande des

combmaifons.

Que l'on demande, par exemple, en combien de

manieres ftX quantités peuvent fe pr;ndre '1'-':'-tre

a

quatre on fcra

q

=

6

&

n

=

4, &

1

on fubfiituera

ces

no~tbres

dans la formule précédente , ce qui:

d

6-4±

1

X 6-4 ± 2 X6 -4±3 X 6-4±4..:_ 1

<

onnera--

1

--

- -:1-

--3 __

4___

' ·

Corollaire.

Si on veut avoir toutes les

combinai..–

fons

poíftbles d'un nombl'e de _Ietrres .quelcon'!'-te

7

prifes tant deux

a

deux que trOlS

a

trOlS, que 4

a

4,

&c.

il faudra ajot1ter touresles formules précédenres

q-t

X~t¡- '

l.Xq-

1

Xq- O; f-J

Xq- 'l.X..t!...X~

¡-

2

t

X

2

X

3

t

:1

3

4

&c.

c'efi-a-dire que le nombre de toutes ces

com~

binaifons

(era

exprimé par

9Xq-1

±9·

9-

1· 9=:.±22$

9-~=."-i.-l

±

6-,.

l o

:1

2-o

J

:lo

J•

4