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COM

:.le ; les

<ombl.s

en terra{[es font formés feulement

·par un trapéfoide.

(P)

COMBLE,

terme de. Mifurmr,

ufité fur-tout dans

le commerce des grains. Il fe dit de ce qui refie

enfa1ré au-de{[us des bords de la mefure apres que

le mefureur !'a remplie. Il

:y

a deu.x manieres de

ma·

furer; !'une '

a

mefure

comble

,

& l'autre

lt

mefure

rafe. La mefure

combt.

efi quand on donne

a

l'ache–

tllur ce qui refie au-deífus des bords avec la mefure

m~me;

&

la mefure rafe, quand avant de la déli–

vrer le vendeur la racle avec un morcean de bois

qu'on appelle

radoire

&

ailleurs

rouleau,

&

en fait

tomber ce qui efi au-de{[us des bords. Il y a des

grains

&

des légumes qui fe vendent

a

mefure rafe,

&

d'aurres

a

mefure

comble.

Le charbon, le pl5tre,

la chaux fe vendent

a

mefure

comble. .Voy<{

MESURE

&

MESURER.

D iélionn. du Comm. Disk.

&

Tri>-.

CoMBL!i., pié

comble. .Voy<{

PIÉ.

CoMBLES, ce font,

che{ les .Vanniers,

tous les

intervalles

a

jour ou pleins qu'il y a entre les faltes

d'un ouvrage.

COMBLER, v. aél:. c'eíl: remplir autant qu'il efi

poilible.

COMBLETTE,

f.

f. (

.Vmerie.

)

c'efi

aipii

qu'on

appelle la fente du milieu du pié du cerf. .

COM-BOURGEOIS, f. m. (

Commerce de mer.)

c'eft celui qtú a part avec un aurre

a

la propriété

d'un vai{[eau. On dit plus communément

co-bvur–

geoi.s. .Voy<{

CO-BOURGEO IS

&

BOURGEOIS.

Diél.

áu Comm.

&

Trév.

(

G)

COMBRAILLES , (

Glog. mod.)

petit diíl:riél: en

France, dans le Limofin.

COMBRIERE, fub. f.

(Péche.)

fi!et

a

prendre de

-grands

poi{[ons,

tels que les thons, d'ufage fnr les

coteS de

Provence.

.Voyez

a

l'article

THON, fa p&che.

COMBUGER

des futailt.s,

c'eíl: les remplir d'eau

p our les en imbiber avant que de les faire fervir. ( Z)

COMBUSTION, fub. f. (

Chimie

&

Phyjique.)

les

Cbirrúfies cmployent ce mot pour exprimcr la dé–

compofition qu'ils operent dans les corps inflamma–

bles' lorfqu'ils les expofent

a

!'ailion du fe u dans le¡

vai{[eaux ouverts

0 \1

a l'air libre ' enforre que ces

corps bríHent réellement, c'eíl:-:\-dire eífuient la

defintél:ion abfolue de leurs principes inflammables;

& le dégagement du feu qui concouroit par une

combiRaifon réelle

a

la formation de ces principes,

&

qui confiitue apres ce dégagement l'aliment du

feu ou la vraie matiere de la flamme.

Cet effet de la

combujlion

la fait differer eífentiel–

lement des opérations qui s'exécutent par le moyen

du feu dans les vaiífeaux fermés , dans lefquels la

produél:ion de la flamme n'a jamais lieu, ni par con–

féquent le dégagement abfolu

&

la diílipation du phlo–

giilique ou du feu combiné.

.Voye{

CALCINATION,

DISTILLATION, fLAMME, fEU.

(b)

C

O .M

BU

S TI O N ,

tcnne de L'ancienne ..Ajlronomie:

quand une planette eíl: en conjonél:ion avec le foleil,

&

que les centres de ces aíl:res font éloignés !'un de

l'autre de moins que la fomme de leurs demi- dia–

metres , on dit que la planete efi en

combujlion.

Ce

root vient du Latin

co1nhurere

~

brúler,

paree qu'une

planete qui efi en cet état doit paroltre paífer fur le

difque du foleil ou derriere le corps de cet a ílre,

&

par conféqtlent fe plonger, pour ainfi dire, dans fes

rayons, & en

~tre

comme brftlée.

Suivant Argolus , une planete eíl: en

combujlion

,

quand elle n'efi pas éloignée du foleil de plus de huit

degrés

~rente

minutes,

a

l'orient ou

a

l

'occident.On

ne fe fert plus de ce mot, qui n'a été inventé que

par les Afirologues.

H arris

&

C!tambers.

(O)

COMCHÉ, (

G.!og. mod.)

grande vi!le d'Aíie, au

royaume de Perfe, litr la roure d'Ifpahan

a

Ormus.

COME,

(

Géog. mod.)

vi!le d'Ctalie, au duché de

Milan, dans

le

Comafque , fur un lae de meme nom.

TQme 111,

·e-o

M

COMÉDIE ,

(.

f.. (

Bdles-Leures.)

c'eíl: l'imite.tion

des

~ceurs

mife en aél:ion: imitation des mceurs, en

qu? ' e.lle

differe.de

la

tragé~ie

& du poeme héroique:

Jmttatwn en aél:JOn, en,quo1 elle differe du poeme di·

daél:ic¡ue moral & du fimple dialogue.

Elle dilfere particulierement de la tragédie dans

Con

principe, dans fes moyens

&

dans fa fin. La fen–

fibilité humaine efi le príncipe d'ou parr la rragédie:

le parhérique en efi le moyen; l'horreur des grands

crimes & l'amonr des fublimes venus font les fins

qu'elle fe propofe. La malice naturelle aux hommes.

eíl: le príncipe de la

comédie.

Nous voyons les défams.

de nos femblables avec une complaifance melée de

mépris, lorfque ces défauts ne font ni aífez affligeans

pour exciter la compailion , ni a{fez révoltans pour

donner de la haine, ni aífez dangereux ponr infpirer

de l'effroi. Ces images

nou~

font fourire,

ú

elles fonc

peintes avec fineífe : elles nous font rire,

ú

les traits

de cette maligne joie, auíli frappans qu'inattendus •

font aiguifés par la furprife. De cette difpofition

a

faiftr le ridicule,la

comédie

tire fa force

&

fes moyens–

ll eftt été fans doute plus avantageux de changer en

nous cene complaifance vicieufe en une pitié philo–

fophic¡ne; mais on a trouvé plus facile

&

plu~

llir de

faire fervir la malice humaine

a

corriger les autres

vices de l'humaniré' a-peu-pres comme on employe

les pointes du diamant a polir le diamant

m~me.·

C'efi la l'objet ou la fin de la

comédie.

Mal-a-propos !'a-t-on difhnguée de la tragédie

par la qualité des perfonnages: le roi de Thebes,

&

Jupiter lui-meme, font des perfonnages comiques

dans 1'Amphyrrion ;

&

Spartacus, de la meme con–

dition que Sofie, fe¡-oit un perfonnage tragique

a

la

tete de fes conjurés. Le degré des paiiions ne difl:in–

gue pas mieux la

comldie

de la r_Fagédie. Le defefpoir.

del'Avare lorfqu'il,a perdu fa cafietre, ne le cede en

rien au defefpoir de Philoteél:e

a

qui on enleve les fle–

ches d'l:lercule. Des malheurs, des périls, des fen–

timens extraordinaires caraél:érifent la tragédie ; des

intér~ts

&

des caraél:eres communs confiituent la:

comédie.

L'une peint les hommes comme ils ont été

quelquefois ; l'autre, comme ils ont courume

d'~tre.

:(..a rragédie efi un tablean ·d'hi.fioire, la

comédie

e!l:

un porrrait; non le porrrait d'un feul homme , com–

me la fatyre, mais d'une efpece d'hommes répandus

dans la fociéré, dont les trairs les plus

marqu~s

fonc

réunis dans une meme figure. Enlin le vice n'appar–

tient

a

la

comidie,

qu'autant qu'il efl: ridicule

&

mé–

prifable. Des que le vice efi odieux, il efl: du reífort

de la tragédie; c'e íl ainfi que Moliere a fait de l'Cm–

pofieur un perfonnage comique dans

Tartufo,

&

Shakefpear un perfonnage tragique dans

Gloceftre–

Si Moliere a rendn T artufe odieux au

f

aél:e, c'efl:

comn1e

Rouífeau le

remarque,

par la

nec~flité

dt:. don–

ner

le

dunier coup d.: pinceau

ti

fon pujonnage .

On demande fila

comédie

efi un poeme; quefiion

auili difficile

a

réfoudre qu'inurile

il

propofer, com–

me tomes les di{putes de mots. Veut-on approfondir

un fon, qui n'efi qu'un fon, comme s'il renfermoit

la nature des chofes? La

comédie

n'eíl: point un poe–

me pour celui qui ne donne ce nom qu'a l'héroique

&

au merveilleux; elle en efi un pour celui qui met

l'e{[ence de la poefie dans la peinture: un troifieme

donne le nom de poeme

a

la

comédie

en vers.,

&

le

refufe

il

la

comédie

en profe, fur ce príncipe que la

mefure n'efi pas moins eífentielle

a

la Poefie qu'a la

Mnliqne. Mais qu'importe qu'on differe fnr le nom •

pourvft qu'on ait la m

eme

idée de la chofe?

L'Avare

ainfi que le

T /lemaque

fera ou ne fera point un poe–

me,

il

n 'en (era pas moins un ouvrage excellent. On

difputoit

a

Adiífon que

le Paradisperdu

fttt un poeme

héroiq-ue:

hé-bi.en

:t

dit-il ,

ceflra un

poi.me

diyin.

Comme prefque tomes les regles du poeme

dra~

matique concottrent 11 rapprocher par la

vraiífem~

P P .PP