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COL

fano, clans la Calabre cirérieure : ce fut dans une

<':abane prochc d'unc églife dédiée a la Vierge fur le

olorito; que fe retirn en

1

530 Bcrnard de Roglia–

n o ,

&

qu'il commenc;a l'iníl:itution de la congréga–

-tion des

Colorire.s.

OLOR O,

(Giog. mod,)

perite ville d'Italie,

dans le duché de Parme pres du Pó.

Long. 27. 5o .

lat. 4+ 54·

COLOSSE,

termt d'Architeélurt ,

dn Grec

Ko'-•''o' ,

compofé de

Ko'-•< ,

grand ,

& ••••' ,

ail,

c'cll:-a-dire

gra1zd

a

La

,,,íe. On cntend fous ce

non1

un batiment

d'u ne grandeur con!idérable, tels qu'éroienr les py–

r amides en Egypte, les amplúréatres en Grece

&

en Tralie.

Coloffi ,

fe dit aufTi d'une figure dont la

p roportion ell: fort au-defi'us de la naturelle, telle

qu'étoit celle du fo leil a Rhodes

&

les fiatues des

empereurs Néron

&

Commode, do nt il rell:e encore

q uelques fragmens ..:lans la cour du capitole

a

Reme.

On dit au!Ti qtt'une colonne efr coloífale , lorfqu'elle

.furpaífe deux ou trois piés de diametre.

Yoye{

Co–

LONNE.

(P)

COLOSSE DE RHODES,

(Hijl.

anc.)

frarue cl'ai–

rain cl'une grancleur prodigieule' íituée a l'entrée

du porr ele Rhodes, & qtti pa1l'oit pottr une des fepr

merveilles du monde.

En voici l'hill:oire rirée principalement de M. Pri–

deaux,

Part.

Il.

liv.

Il.

Cetre ll:atue éroit dédiée au foleil; elle avoit 70

c oudées , ott ro

5

piés de haur,

&

le refie a propor–

tion; peu de gens pouvoienr embraífer fon pouee;

l es navires pa!foienr a pleines voiles entre fes jam–

bes.

Démetrius, aprcs avoir a!Tiégé vivement la ville

de Rhodes pendant un an fans pouvoir la prendre,

Jas d'ttn !i long úége, fir la paix avec les Rhodiens ,

&

en s'en retonrnant illeur don na en préfent toutes

les machines de guerre qn'il avoir envoyées

a

ce

~ége.

lis les vcndirenr dans la íiúe pour trois cents

t alens (un million 200 milie livres ou envira n, )

dont ils fe fervirent, avec l'argent qn'on y ajot1ta,

p our faire ce

coloffi.

Ce fi.1r l'ouvrage de Chares de

L indo, difciple du fameux Lyúppe, qui y employa

douze ans. Mais foixante-úx ans apres l'exécution

de fon entreprife, le

coloffi

fut abattu par un granel

tremblement de terre qui fe fit fentir en Orient,

&

qui caufa des defolations prodigieufes , fur-tout dans

la

Carie & dans l'ile de Rhodes. On commenca a

travailler a ce famenx

coloffi

l'an 300 avant Jefus–

Chri11; il fut achevé l'an 288,

&

renvcrfé l'an 222.

Les Rhodiens , pour réparer le dommage que cet

accident leur avoit caufé,

qu~rerent

chez tous les

princes

&

les états Grecs de nom ou d'origine, &

exagérerent tellement leurs pertes , que la colleéle

qui fe fit ponr eux, fur-tout chez les rois d'Egypte,

de Macédoine, de Syrie, dn Pont,

&

de Bithynie,

a!la pour le móins

a

cinq fois autant que la véntable

fomme

it

laquelle ces pertes fe monroienr.

En effet , l'émulation qni re9na entre les princes

pottr foulager cette vi!le defolee, eíl: fans exemple

dans l'hill:oire : Ptolemée roi d'Egypte fournit fetú

t rois cents ralens , que nous n'évalucrons ici que

trois cents cinquante mille écus , un miIlion de me–

fu res de froment , des matériaux ponr batir vingt

g aleres rant a cinq rames qu'a trois rames , une

q uantité infinie de beis pour d'autres batimens , &

e n particulier pour rétablir le

coloffi

trois mille ta–

lens, c'ell:-a-dire neuf millions fuivanr M. Rollin,

&

plus de dix millions fuivanr le doélettr Bernard.

Outre les rois , routes les villes fignalerent leurs li–

b éralirés : les parriculiers voulurent au!Ti entrcr en

p arr de cette gloire;

&

l'on cite une dame appellée

Chryfiis,

véritablement digne de fon nom, qui four–

nit fetúe cent mille mefures de froment. Que les

princes d'a-préfent , dit Polybe,

&

nous po uvons

TQmc

Ill.

C

O

L

6 5~

dire deux mille ans apres luí , que ies pr:nces dé

nos jottrs comprennent cambien ils font éloi¡¡nés de

ceux dcrnt on vient de parler. En aífez peu d annéd

Rhodes fu t rétablie dans

w1

état plus magnifique

qu'elle n'avoit jamais été, a l 'exception du

coloffi;

car les Rhodiens au lieu d'employer une partie de

cet argent, coinme c'étoit la principale intention de

ceux qui l'avoient donné'

a

relever le

coloffi,

pré–

tendirent fort fageruent que l'oracle de D elphes le

leur avoir défendu,

&

garderent toutes ces fommes,

dont ils s'enrichirent.

Le

coloffi

demeura abattu comme il étoir, fans

qu'o n y

rouch~t

pendant 894ans , au bour defquels,

l'an. de Jefns- Chrill 672, Moawias, le fucieme ca–

life ou emperenr des Sarraúns, ayant pris Rho–

des, lé vendit

a

un marchand Juif qu• en eut la char–

ge de neuf cents chameaux; c'ell:-a-dire qu'en celmp–

tant huit qt•intallx ponr une charge , l'aírain de cene

fiatue, apres le déchet de tant d'années par

la

rouil–

le,

& •.

&

ce qui vraiífemblablement en ávoir été

volé, fe montoit éncore

a

fept cenrs vingt mille

li–

vres '

Cltt

a

fept mille deux ccnts quintaux.

C es fa irs, préfqué tous rapporrés par M. Prideaux,

font appuyés des témoignages d'Eufebe,

chron.

d'O–

rofe ,

lib.

IV.

cap.

xiij.

de Po!y be,

lib.

r.

de Pline,

lib.

XXXJV.

cap. vij.

de Straben,

lib.

XIV.

de

Zo~

ñare,

antzal ...fuh regno Conjlant. imper. Heraclii nepot.

dcCedrenUs,

annal.

&

de Scaliger,

animadv. inEu•

fib.

chron. n.

'794·

Le

cololfo dt J<h.odes

n'ell: pas le fenl dont il Coit fait

mention dans les antiqúrrés.

LJ

y avoit a Memphis en

Egyptc plufieurs ll:arues coloífales de Séfoíl:ris

&

de

fa fam1lle;

a

Apollonie dans le Ponr, une fiatne d'

A–

pollon de trente

condée~,

que Lucullus Út tranfpor–

ter

a

Rome; dans

cett~

vil! e , fept

cololfos,

deux d'

A–

pollon, deux de Jupiter, un de Néron, un deDomi–

tien,, un du Soleil.

Article dt

M.

le C!tevalier

DE JAU–

COURT.

COLOSTRE,

colojlrum ,

(

P!tyjiologit. )

prernier

lait qui fe rrouve dans le fein des temmes apres leur

délivrance.

Y oyt{

LAIT.

CO/-OSTRUM,

(

P!tarmacie.)

quelques auteurs

ont donné ce nom

a

une efpece d'émul!ion

prépa~

rée avec la térébenthine

&

le jaune d'ceuf.

Blancard.

Yoyt{

EMULS!ON.

COLOS\VAR

ou

ALAUSENBOURG ,

(Géog:

mod. )

ville conúdérable de la Tranfylvanie, fur le

petit Samos.

Long.

4tJ.

20.

lat. 4 6'. 53 .

COLOURI,

(Géog. mod.)

ile de la Grece dans le

golfe d'Angia.

Long.

4'· 40.

lat. 38.

COLPORTAGE,

f.

m.

(Comm. )

emploi ou fonc–

tion de celui qni efi colporreur.

Yoyt{

CoLPOR•

TEUR.

COLPORTER, porter des marchandifes dans les

rues,

ou de maifon en maifon; il !ignifie

au!Tiporur,

pendues

a

fon cou dans une manne, de perites

&

me–

nues merceries , comme couteaux , peignes , ci–

feanx,

&c.

CoLPORTER ,

tn urme.s dt Librairit ,

c'ell: poner

des livres dans les maifons pour les y vendre; c'eíl:

au!Ti vendre dans les ru es des fe uilles volantes ou

papiers publics ' comme arrets' fen tences, gazettes,

lorerie,

&c. f/oyt{

CoLPORTEURS.

COLPORTEURS,

f.

m. c'éroir anciennement

de~

gens de mauvaife foi qtÚ rodoient de vilfe en ville,

vendan!

&

achetant de la vaiífelle de ctúvre, d'é–

tain ,

&

autres femblables marchandifes, qu'on ne

doit vendre qu'en plein marché. C'ell: en ce fens qtte

ce mor

ert

employé dans des reglemens de la vingt–

cinquieme année d'Henri VIII.

chap. vj.

&

par d'au–

tres de la trente-troifieme année du reune du merne

prince,

chap. jv.

C'ell: ce qu'on appelte en France

portt~halles,

coureurs, m.trce.fots,

ou

brocanu.urs.

Nous nommons anjourd'hui

colporuurs,

des gens

OO oo ij