COL
r édtút de foixante & dix
a
cinquante-Gx, chacune
des quatre
colonnts
ou fervices a été
fix~
a
quatone
confeillers, fuivanr l'édir du mois de Janvier 168
~-
3
o.
Quant
a
la durée du tems pendant Jeque! les
confeillers font employés a chaque fervice' il eft a
préfumer qu'au
con:'m~ncement, lo~qu'il
n'y a':'oit
que le civil
&
le
c~1mmel, ~es
confeillers fervo1ent
tonr-a-rour, de mo1s
en
rn01s.
Lorfque la confervation fut réunie au chatelet,
les confeillers fervoient un an en la prevóté ,
&
l'année fuivante a la confervation; & l'on prenoit
alternativement un cerrain nombre de confeiUers de
la prevoté,
&
enfwte de la confervation, pour faire
de mois en mois le fervice du crimine!.
D epuis
1
~ ~
1
le fervice de la chambre criminelle
fut fix é adeux mois; les trois autresfervicesétoienr
probablement de meme durée.
En 1668 le fervice crimine! fut fixé
a
trois mois;
ce qui fait encore jugerque les aurres fervices étoienr
aulli chacun de trois mois.
Mais en 1678 o n remir le fervice crimine! a deux
m ois ' pour erre fait alternativement par les quatre
~olonnes;
&
il fut arreté que les trois
colonnes
qui ne
feroient point de fervice au crimine!, ferviroient
par femaine a l'audience auffi fucceJiivement l'une
a
l'autre.
A
l'égard de la chambre du confeil, il y a appa–
rence que le fervice s'en faifoit alors par femaine al–
t ernativement par chacune des
colonnes
qui n'étoient
p as de fervice au crimine!.
Il
eft auffi a préfumer que l'on obfervoit alors la
m eme chofe dans le nouveau chatelet pour la durée
d es Cervices.
Enfin l'édit de
t
68
~
qui confirme la diviíion des
confeillers en quatre
colonms,
ordonne qu'elles fer–
viro nt le premier mois
a
la prevóté' le fecond an
préíidial ' le troiíieme
a
la cham bre du confeil'
&
l e quatrieme
a
la chambre criminelle.
Suivanr ce meme édit l'arrangement des
colonms
fe fait felon l'ordre de réception; entorte que le pre–
mier d" la lifte eft le doyen de la premiere
colonm;
l e fccond eíl: le doyen de la feconde
colonm
;
le
troif1cme l'eíl: de la troiíicme;
&
le quatrieme l'ell
de la quatrieme
colonne ;
le cinqnieme e file fecond
de la premiere
colonne,
&
ai níi des autres.
Q uand il arrive une mutation par le déces d'un
coní"eiller, ou que !'un d'eux eíl: res:u dans un
an~e
o ffi!=e, ou qu'ayant vendu
1~
charge le nouveau
u–
tulaire a obtenu fur fes prov1!ions une ordonnance
de
foil montré:
alo~s
t'?us ceux qui fo':lt poíl:érieurs
en réception
a
celu1 qtu opere la mutanon, changent
de
colonne
& vont de la premiere a la quatrieme'
d e la
feco~de
a la premiere ' de la troiíieme a la fe–
conde'
&
de la quatrieme
a
la troi!ieme.
Ces quatre
colonnes
ou Cervices fe réuniírent dans
les occafions, foit pour les affaires de la compagnie,
r éception d'officiers, ou autres matieres importan–
tes;
&
alors l'a!Temblée fe tient dans la chambre
du confeil.
.
COLONNES CHARNU!i.S ,
en term< d'Anatomie,
appellées quelquefois
laccrtuli
&
columnre cordis
,
font plu!ieurs petits mufcles des vent ricules du cceur
qui font comme détachés de leurs parois,
&
joims
p ar des extrémités tendineufes aux valvules du
c ceur.
Voye{
CatUR.
• <:;es perites
colonnes
ou piliers étant attachés d'un
c ote .aux parois du cceur,
&
de l'autre aux valvu–
les tncufpzdes
&
mitra les
fe raccourciífent dans la
fyíl:ole du creur, poull"ent' les valvules,
&
ferment
p ar ce moyen non-feulement les o rifices des vei–
nes5, ma 1s e ncoDre les ventricules dans leur fy fiole.
y.
YSTOLE,
lASTOLE,
&
C IRC ULATION.
(L)
{:O
l.
O N N E. (
Hydraulu¡ru. )
On di!tingue dans
COL
l'Hydraulique deux fortes de
colonnes
,
la
colarme
d'air
&
celle de l'eau.
La
colonne
d'air eíl: l'air meme qui entoure une fon–
taine ; c'eft l'atrnofphere qui nous environne juf–
qu'a la plus haute région de l'air. Le poids de cette
atmofphcre eíl: égal
a
une
colonne
d'eau de bafe
égale'
&
de trente-deux piés de haut' ou
a
urie
co–
lonne
de mercure de vingt-huit pouces de haut
&
de
me
me
ha
fe, ce que l'on connoit pa.r le baromerre.
Une
colonne
d'eau eíl: le contenu d'un tuyau qui
rnonr: l'eau d'une riviere ou d'un puits dans un ré–
fervo!T, par le moyen d'une machine hydraulique:
c'eíl:íle memele volume d'eau du tuyau qui defcend
d'un réfervoir '
&:
qw
a
la fonie de l'ajutage tend
a
:egagner la hauteur dont il ell parti, e}l formanr un
¡et-d'eau: ce meme jet-d'eau ellune véritable
colon,
ne
d'eau qui réíille
a
la
colonne
d'aÍr dont
il
ell en–
vironné.
f/oyt{
A!R
&
ATMOSPHERE.
(K)
*
COLOPHONE, f. f. (
Pharm.
&
Ares méchan.)
préparation de térébenthine qu'on a fait cuire dans
de l'eau jufqu'a ce qu'eUe ait pris la con!illance né·
<:eífaire ,
·
Cette préparation ell d'ufage en Medecine;
voy<{
T ÉRÉBENTH INE.
Les joiieurs d'infuumens
a
cordes de boyan s'en
fcrvent auffi pour frotter lems archers , ou ce qui
en fait la fonéhon ; l'enduit de
colophon<
dont fe
chargent les crins de l'archet, les rend apres,
&
les
fait prendre plus fortement fur les cordes quien de–
viennent plus fonores fous l'archet.
Les Muíiciens ont leur
coloplzone
enfermée dans
une perite bolte; quand lem archet, ou ce qui tient
lieu d'archet, a beloin d'etre froné, ils ouvrent la
bolte'
&
le paíl'cnt fortement
a
pluC.eurs allées
&
venues fur la
colophone
qui déborde la bolte.
J'ai
dit
üur archa
ou
ce qui en tient lieu,
paree
que les joiieurs de vielle fe fervent de
colophom
ainJi
que les joiieurs de violon.
COLOQUINTE, f.
f. (
H'.fl.
nat. Bot.) colocyn•
this
,
genre de plante qui differe des autres cucurbi–
tacées en ce que fes feuilles font profondément dé–
coupées, que fon fruit eíl: amer,
&
qu'il n'efi pag–
bon a manger. Tournefort,
Infliuu. reí herb. .Voy<t
PLANTE.
(l)
. La plante de ce genre qui s'appelle
colocyntlzú
.fruau rotundo nzinor,
C.
B.
C.
B.
T. Tomn.
&c.
co~
loquinte
ti
fruit rond,
fe répand fur la terre par des
branches rudes
&
cannelées. Les feuilles nailfent
feules
éloignées les unes des autres, attachées a
de longues
queu~s;
elles font rudes, blanchiltres •
"velues , découpees comme
le~
femlles du melc;>n
d'eau, mais plus perites. Aux atlfelles
~e
ces fe,llll–
les nailfent des vrilles. Les fleurs font ¡aunes, eva–
fées en cloche, découpées en cinc¡ quartiers: les
unes font fiériles,
&
ne portent point fur un em–
brr;on · les autres font fécondes, foutenues fur un
'
e .
ca ice,
&
un embryon qui,fe c,harlge enzwte en, un
fruit d'une couleur herbacee d abord, & ¡aunatre
lorfqu'il eíl: parfaitement mUr, d'une odeur fort dela–
gréable
&
d'un goftt amer. Ce &nit.fous une éco.rc.e
mioce, coriace, renferme une moell: blanche
diV1-
fée en trois parties, dont chacune cont1ent d7ux loges
dans lefquelles fe trouvent de peutes grames ren–
fermant une amande blanche, huileufe,
&
douce.
La
coloquinte
na!t daos les iles de l'Archipel, ftlT
les cotes maritimes de l'Orient,
&
dans les deux Indes
o!t il y en
a
pluíieurs variétés. Ceux qui feroienr Cu·
r ieux de la cultiver dans nos chmats, do1venr en fe–
mer les graines dans des lits chauds de terre prépa–
rée,
&
en diriger la culture comme cel!e des con·
combres dont on veut harer la maturue.
Par M .
1<
Cluvalier
DE
)AU COURT.
CoLOQUINTE. (
Mat. medie.
&
!harm. )
La
colo.
t¡uime
e!t
w1
médi~:ament
auili amaen que la
M~de.
'me'