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CL O

tm dixieme de plus que le poids qu'on fe propofe

de donner

a

la

cloche.

La proportion de trois parties de cuivre fur une

d'étain, n'ell: pas íi bien démontrée la meilleure qu'–

on ne pui([e s'en écarter. Il faut proportionnelle–

ment plus de cuivre dans les groíles

cloclus

que dans

les petires. C'ell: encore un probleme

a

refoudre ,

que le rapport qu'on doit iníl:ituer entre les matie–

res du melange felon la groíleur

&

la grandeur des

cloclzes,

pour qu'elles rendent le plus de fon qu'il

eíl: poffible ; mais ce probleme tenant

a

la nature

des matieres , il n'y a pas d'apparence qu'on en trou–

ve la folution par une autre voie que l'expérience:

les connoi([ances de la Chimie, de la Mufique,

&

de la Géométrie , ne peuvent éc¡uivaloir ici au ta–

tonnement. Une queíl:ion que la Géométrie éclairée

par les príncipes de la Mufic¡ue, réfoudroit pem-en·e

plus facilement, c'eíl: celle qu'on doit naturellement

taire fur le rapport que doit avoir le battant avec la

cloche.

La regle des Fondeurs ell: ici purement expé–

>Ímentale; leur pratique eíl: de donner un battant

plus leger am< groíres

cloclus

,

proportion gardée,

qu'aux perites: exemple, le battant d'une

cloche

de

500 livres, eíl: environ

:>.

5 livres;

&

celui d'une

clo–

c/,e

de

1

ooo livres, ell: un peu moins de 50 livres.

Le battant eíl: une maíre

A O,

terminée a fa par–

tic fupérieure par un anneau

A,

dans lequel eíl: l'an–

neau dormant de la

cloche ,

oti paíre un fort brayer

de cuir de cheval' arreté par une forre boucle ' de

maniere que le brayer laiíre au battant la lib rté d'of–

ciller; la partie

B

va frapper fur la pince

C

de la

~loche ;

la partie

o

ne fert qu'it éloigner le centre de

oravité du battant du fommet

A

,

qu'on fait plus

~cnue

par cette raifon . On l'approche le plus qu'on

p eut du centre de la poire

B;

!'are que décrit le cen–

tre de gravité, doit pa([er par les pinces de la

cloche

pour la frapper avec le plus d'avantage qu'il eíl: pof-

fible.

·

Le mouton auquel on fufpend la

cloche,

eíl: une

forte piece de bois

E D

CC

DE ,jig.

6'.

dont la di–

meníion

D D

ell: égale al 'amplitude de la

cloche,

&

la hauteur

B

e

égale -au tiers de cette amplitude :

cette piece ell: allégie aux extrémités p ar les cour–

bes

e

D

;

les parties

E, E,

font de forts tourillons

de bois garnis d'une

fr~te

de fer; l'épaiíreurdu mou–

ton eíl: d'environ les deux tiers de la couronne: on

le creufe au milieu de fa partie inféricure , en o 5

6 5o, felon la courbe des anfes

&

du pont; les an–

fes

&

le pont doivent erre

re~us

exaéleinent dans

cctte entaillc. Les extrémités

A, A

du mouton font

deux tourillons de fer , proportionnés au poids de

la

cloche

;

ces rourillons font le prolongement d'une

maíre de fer

A B

,

encall:rée dans une gravure pra–

tiquée a la partíe inférieure du mouton '

&

embraf–

fée par la fi·ette c¡ui cntonre le tourillon

E,

fig.

6'.

La queue

B

eíl: retenue dans la gravure par une

barre de fer

1

qui paífe en-travers fous le mouton,

&

eíl: fufpendue par la bride

1 ,

:>. ,

& fon oppofée

i\

la partie poíl:érieure qui luí eíl: femblable; ces deux

brides ou anneaux de figure parallélogrammatique,

prennent en -deífous la barre de fer

1 '

t erminée a

fes deux bouts par des crochers qui ne permettent

pas aux brides de s'échapper; les brides {ont rete–

nues en - cl,eífus par une autre barre de fer ou de

hois , qui a auffi fes crochets. On les tend par le

moyen de plufieurs coins de fer piar, qu'on chafTe

a coups de maíre entre la piece de bois ou la barre

de fer, fur laquelle les brides portent par en-haut.

Lorfque le mouton eíl: placé dans le béfroi de la

tour ou du clocher pour Jeque! la

cloche

efi faite ,

&

pofé par fes tourillons fur les cuvettes de cui–

vre qui doivent le fol1tenir, o n y monte la

cloche

par le moyen des machines ordlnaires, l-e treuil ho–

rifontal , les poulies, les moufles ,

&&,

On préfente

e

L

o

·541'

les anfes dans l'entaille o 5 6 5o, on pafTe un fort

boulon de fer par le trou du pont appellé

J'ail

&

par les trous correfpondans du mouton ; alors la

cloc/u

fe trouve comme fufpendue : on luí lai([e

prendre fon a-plomb ; mais comme ce boulon ne

íiiffiroit pas pour la foutenir long- tems , on paíre

fous les antes latérales une barre de fer

e

r

que

l'on retient,

a

la partie antérieure

&

poll:érieure ,

par les brides

e

4, qui pa([em par en-hatlt fur une

piece de bois ou de fer, 4; on ferre ces brides avec

des coins de fer; on en fait autant aux anfes anté–

rieures

&

poíl:éricures , avec des brides mouflées ,

X6.

Les brides mouflées font celles donr les extré–

mités inférieures font tcrminées par des yeux, dans

lefquels pa([e un boulon qui embrafTe l'anfe ; elles

font du refl:e arretées par en-haut comme les autrelS

brides.

·

·

Cela fait , on place une barre de fer

a a,

fous les

anfes antérieures,

&

une autre femblable fous les

anfes poll:érieures : ces barres font terminées par

des crochets qui reriennent les brides íimples

a

3

,

a

3 ,

&

leurs oppofées poíl:érieures femblables ; el–

les font arretées deux a deux' l'antérieure

&

la pof–

térieure, fur des pieces de bois 3 , 3 , fur lefquelles

font couchées des barres de fer terminées par des

crochets qui font tournés verticalement,

&

qui em–

pechent ces brides de s'échapper; elles fom auffi fer–

rées comn_1e toutcs les autres par des coins de fer.

Les barres de fer

a , a,

font fous les barres

e e

c¡ui·

pa([ent fous les anfes latérales'

&

qui font arretees

par huir brides

al , al ,

e4,

e

4,

&

leurs oppofées

a

la partie poíl:érieure du mouton .

Lorfc¡ue la

cloche

eíl: ainfi fixée dans le mouron ,

&

le mouton dans le béfroi , on arrue la

cloche

de fon

battant, comme nous avons dit plus haut,

&

on

adapte au mouron des leviers ou limpies, ou don–

bies, ou quadrnples , tels que cem< des gro([es

do–

ches

de Notre-Dame de París : ces leviers font de

lon~ues

pieces de bois fixées en

Y, Y, jig.

6'.-

au–

deílous du mouton, Oti elles fonr fortement aíru–

jetties par les étriers doubles

Y R D

:

elles ont de–

lmis le mouton jufqu'a Jeurs extrémités

a ,jig.

ott

pend la corde

a

b

a-peu-pres de longueur , le dia–

metre de la

clochc;

pour lenr donner de la fermeté,

on les bride par des liens de fer

a

A,

fixés d'un bout

a leurs extrémités,

&

de l'autre au haut du mouton;

& pour conferver leur parallélifme, on joint celles

d'un coté du mouton

¡\

celles de l'autre ' par des tra–

verfes

&

des croix de

S.

André; comme on

voitjig.

8.

O ti l'on a repréfenté le plan du béfroi, des

cloclz<s ,

&

des leviers.

Il

y

a pour les perites

cloches

une autre forre de

levi er , qu'on voit

figur<

11 eíl: compofé de trois

pieces , dont deux

A E, Be,

font droites ' .

&

la

troiíieme eíl: un quart de cercle centré du tounllon,

&

fait en goutticre fur fa partie convexe; la corde

eíl:

re~uc

dans cette gouttiere , lorfqu'on met la

clo–

c/ze

a volée : le quart de cercle efi auffi tenu par la

barre'de fer

E

e,

fixée d'un bout au haut c!e ce quart

de

ce~cle;

&

de l'autre bout au haut du mouton.

Le béfroi dans Jeque! on place les

cloc/us ,

ell: une

cage de charpente, de

ligure, py~amfdale

qu:trrée

~

tronquée, ou un pcu plus eu;oite a· fa

,rartl~

fupe–

rieme qu'i\ fa bafe , &

place~

da ns l mténeur de

la tour: on !'a faite plus étrotte par en-haut , afin

qu'elle ne rouchfi t point les parois de la tour,

&

qu'–

elle céd§t al'aélion de la

cloclze

,

quand on l'a mife

a

volée.

On trouvera a l'explication de nos planches, le

détail despieces au béfroi qu'on voit

Planche de Fono

derie des cloclt<S,

fig.

7.

CLOCHES.

(Jurifpr:)

Quoique les

cloclus

foient

déja bénites, le Fondeur qui en a fourni le métal