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42.'0

CHY

>me.,-&

il ne s':urere jamais.Oans -cette

efpec~

d;ana·

·lyfe que quand il en eíl aux -élémons, c'eíl:-a-dire a

~es

corps q.u'il -ne fair plus décompofer.

V.

PHLO–

-c·rsTrQOE,

-FE

U,

J¡<¡

FLAM M ABL-E' SAVEUR,

.0DE-úR.

. &-c.

Nous

avonsregar.dé

~tfqu'a

préfent la

Chimit

com–

me la fci

e'nce générale

des petits eorps, comme une

JVafte fout·ce de

onnc1ffa-nces nat-ureUes ; l'appli–

-<:ation parti<:uliere qu'on en a faite a dilférens ob–

;jets,

a prodtút les

d~vetfcs

branehes de la

Chimie

&

les dilférens arts qhtmtques. Les deux branches de

.la

Chimie

qui ont é¡é cultivées le plus fcientifique–

men

t;& qui (ont devenues par-lela bafe du trav.ail,le

vt.ai

f-onds d'expénences du ehimifie philofophe, en

mem

e terns

~·'elles

o nt été les deux premiers arts

chimiques, íont l'art de prépa.-er les médicamens ,

.,..oyq

PHARMACIE, & celui de trairer les mines &

de purifier les métaux, foit e n grand foit en petit.

-V<ry'<{

MÉTALLURGJE'

&-

DOCliHASIE.

Les connoiifances que la

Cltimie

a fournies

a

la

rnedecine ·rationnelle, peuvent faire regarder auffi

la théorie medecinale ri.-ée de ces conno iílimces ,

-comme une branche de la

Clúmie,

branche rres-né–

ceffaire au medecin dans l'érat prcW;!nt de la tbéorie

•de la medeeine, foitpe ur l'admettre, !oit pour la re–

jetter avecconnoiffance de caufe, puifqu'elle efiprin–

•cipalement fondée {urde prétcndus changemens rres–

chimi~tes

des alimens & des bumeurs. Neus avoue–

rons cependant, quoiqu'a regret, que ces connoif–

fances 1ont bien moins étendues ,

&

fur- tout bien

rnoins utiles a la medecine-prarique, que ne l'a pré–

tendu Boerhaave (

voye:¡:

Element. Chim. parr.

.2 .

ufos

€himite in medendo

),

cbez c¡ui l'o n retrouve toftjours

le dangereux projet de déduirc routes les vérités

vraiment m édicinales des connoiffances- phyfic¡ues.

Voy<{

MEDECINE.

. .

C'eíl: a deffein que no us ne parlons pas •e• de

1'A!chimie.

Voyc{

Prl!LOSOPHIE HERME'T!QUE.

La verrerie; la m anufaüure de

porcel~ine;

l'art

des émaux ; la pcinwre fur le verre , c¡m n'eíl: pas

un art perdu m a lgré l'opi nion publique; la poterie;

la zimotechnie, oul'art de di!pofer certaines fubfian–

ces végétales

a

la fermentation, qui comprend l'art

de fui re les vins; l'art du brafieur, & celui du vinai–

grier; la balotechnie , ou l'art de préparer les fels;

la pyrotechnie , ou l'art des feux d'arrifice ; celui

du tanneur; la manufaüure du favon; l'art des ver–

nis ; celui de graver

a

l'eau-forte; la t einture ; la

préparation des cornes , des écailles ,

&

des poils

des animaux ; l'art du difiillate ur , celui du confi–

feur, & celui du limonadier , <¡ui font proprement

trois branches de la Phannacie; l'art du boulanger,

panifiáum

;

la cuifine ,

&c.

font des arts tout chimi–

ques.

Voye:¡:

ces artides particuliers.

Outre ces arts dont nous venons de parler , &

·qui s'occupent eífenticllement

a

exécuter certaines

opérations chimiques , il efi d'autres arts dont les

opérations fondamentales ne ront pas chimiques ,

ma>s auxquels la

Clumze

fo.urrut. d':s fecours effe? –

~iels.

C'elt dans des produ1ts chlrntques que la me–

cbanique trouve fes príncipes de mouvemi'nt les

plus efficaces, la poudre a canon, do nt tout le mo n–

de connoit l'emploi, la vapeur de l'eau dans la pom–

p e

a

feu,

&c.

Les couleurs les plus éclatantes

&

les

plus durables qu'employe la Peinture, fo nt des pré-

fens de la

Chimie,

&c.

.

La bra nche la plus curieufe &

la plus mag•que

de la magie naturclle , efi celle qui

op~re_

fes prodi–

lles par les agens

&

fur les fujets chrmrques. Les

-phofpbores, l'inflammation des huiles par les acides,

.les poudres fulminantes , les elfervefcen.ces violen–

tes , les volcans artificie ls

la proéluilion

la def-

1ntüi.oll,

~le cb::tn~emem'

foudai n des cot:leurs de

certam~s

hqueu<s , les pn!cipit ations & les coagu-

CHY'

lati~ns

inM"pér.ees

'<h.

en

ni!lgligeant

meme\cs\)1!.

t~nttons app~tcm.ment

cbimériques

fur

la

diviM

pterrc, les ra¡eumffernens, le petir hommedePan.

celfe,

lesmirades.~e

la palingenéfie,

&c.

toutes

ces mervetltes, ·dis-¡e, peuvent, dans ce fiecle

éclai–

ré meme, ét0nner bien des gens, au moins les

amu–

fer.

Yoye:¡:

RECR'ÉATIONS CHIMJQUES.

Les arts cbimiques étant

lié~

a

Ja

'himú

génénle

comme

a

un tronc commun,

ti

fe préfente icideux

quefiions tres-importantes, ce me femble. r•.

)uf.

qu'a que) poinr chacun de ces arts peut-il etre cor–

rigé

&

perfeilionné par

la

fcience chimique

~

a•.

Combien la

fci~nce

chim,ique peut-elle erre avancée

a

fon tour par les connoiffances particulieres puiféts

dans l'exercice de chactm de ces arts?

Quant

a

la premiere c¡ueilion, il eft évident que le

chimifie le plus éclairé, le plus inftruit, dirigera, ré–

formera, pcrfeüionnera un art chimiquequelconque,

avec un

avanta~e

proportionnel

a

fes connoilfances

générales'

a

fa lcience ;

a

condition néanmoinsque

Útr l'objer particulier de cet

.art

iJ aura acquis cette

faculté de juger par fentiment , qui s'appelle

<ou!

d'ail

chez l'ouvrier,

&

que celui-ci doit

a

l'habihl·

de de manier fon fujer ; car aucun moyen fcientih–

c¡ue ne fauroit fuppléer

a

cette habitude

j

c'eílun

fait, une vérité d'expérience.

Quant

a

la feconde, Ja nécel!itéde fe rendrefami.

liers tous les procédés, toutes les opérations, toutts

les manoenVTes des arts chirrúques, félon le confeil&

l'exemple du grand Stahl ; elle nous paroit abfolu–

ment indifpen!able pour le cbimifie qui afpireaem–

bralfer fon art avec quelque étendue; car non-feule–

ment c'efiun fpeüacle tres-curieux, rres-philofophio

c¡ue,

~1e

d'examiner combien les moyens chimiqucs

íont variés

&

combinés dans leur application

A

des

i.tfages particuliers, & fous

~telle

forme le génie fe

préJf:mte chezles o'uvriers,

oitil

ne s'appelle que '-•

flns;

mais encore les

le~ons

de ce bon fens, &l'm–

dufirie , l'aifance , l'expérience de J'ouvrier, foo_t

des biens c¡u'il ne doit pas négliger. En un mot,

il

faut etre artifre' artille exercé , rompu ' ne

rur-ce

que pour exécuter , ou pour diriger les opérations

avec cette facilité, cette abondance de retfources,

cette promptitude , qui en font un jeu , un délatfe·

ment, un fpe&cle qtú attache,

&

non pas

un

exer·

cice long & pénible , qtú rebute & c¡ui déco"!age

néceffa irement par les nouveaux obll:acles qu• ar–

retent a chaqne pas,

&

fur- t:Ollt par

l'incerti~•

de des fucces. Tous cd phénomenes ifolés, ces pre·

tendues bifarreries des opérations, ces variétés des

produirs ,

toutes ces fingularirés dans les réfultats

des expériences, que les demi-chimilles mettent fur

le compre de l'art, ou des propriétés

inconm~es ~es

matieres c¡u'ils employent, peuvent erre attnb.uees

affez généralement

¡\

l'ine>.:périence de l'arulle'

& elles fe préfentent peu aux yeux du

e~~·

exercé. Jl .n'arrivera que tres-rarement

il

cellll-c~¡

peut-etre meme ne !ni arrivera-t-il

j_a~ais

?'obterur

un certa-in produit ,

&

de ne pouv01r

¡ama~& pa~e·

nir

¡\

le retirer une feconde fois des m&mes

!l'au~

res. L'artifie dont nous parlons ne s'avifera ¡amf

d'eilimer les dearés de chaleur qu'il employe par e

moyen des the..;;;ometres, o u la (ucceffion des gout:

tes dans une diilillacion, par la pendule

a

feco~des,

il aura , comme difent tres-fenfément les ouvners;

fon tbermometre au bout des doigts , .

~

fon hor·

Ioge dans la tete ; en un mor , i1 fe dmgera

d~ns

toutes les manoeuvres ordinaires , dans les opera–

tions journalieres , fur des índices groi!iers & fen–

ftbles , qui font toí'tjours préférables

il

ca

uf

e de

~eur

commodité, t ant qu'ils font fuffifans: or

Oll

par.vient

par l'habitude a efiimer avec beaucoupde préctñon,

par leur feul fecours , la plftpart des phénome?es

chimiques ;

&

roures les mefures artilicielles qu

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