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-

CHA

.l..'im

périale

:u

ell pofée fur ces montans."L'impé–

ria.le

ell une efpece de toit ou, carcatTe de menuife–

rie c

o.uverte de cnir ,

&

ornée de clous

&

de po–

mettes

dor~es,

felon le goftt de l'ouvrier. Elle ell

pn peu convexe pour rejetter les eaux de la pluie.

~lle

ell compofée d'un cha!ftS qui aífemble tous les

!ñontans,& de pluúeurs barreaux cO\ubes de bois de

hetre,qui fe réunitTent a fon centre,oit ils font atTem–

blés Jur un difque dé bois quien occupe le milieu

&

gu'on appelle

!'ovale.

Ces barreatLx font recouverts

de volic)les fort menues

&

bien collées de colle–

forte '; enfoi

-te qu

e le tour ne forme , pour ainfi di–

re, qu'une

leu.le

piece. C'ell fur cet appareil que

le ctúr ell t

endu.

L a hauteur de ce colfre efi comme divifée en deux '

par des u·averfes

22 , 22, 22 ,

qtú en font tout le

four, excepté par-devane. On a,Ppelle ces traver–

fes,

·ceinmres.

Elles fonc aífemblees avec les mon–

t ans

a

tenons

&

a

mortoi'fes

~

&

font ornées de di–

verfes moulures. la partíe iriférieure de la

chaife

ell

fermée par des panneatLx

2

J ,

2

J ,

enrichis de

pei11cures ou chargés des armes du propriétaire. Ces

p

anneau

x font de bois de noyer,

&

ont deux Iignes

cl

'épai.ii'

eur au plus. Il faut qu'ils foient d'une feule

p

iece p

our eu·e folides. On les garnit incérieure–

ment de nerfs ou ligamens de breufs, battus, pei–

gnés,

&

appliqués avec de la bonne colle-fone,

de maniere que les filecs de. ligamens traverfent le

fil

du bois...:On tmi

t cet app

rí\t par le moyen d'une

lif[ette.

f/oye{ l'art.

LISS.ET

'J;E. On fe fert de la lif–

fette pendant que

la~

colle

efi encore chaude ; le

tour ell etúuite couvert avec de bonne toile for–

t

,

neuve,

&

pareillement li1fée

&

collée. Les ban–

aes_ de .toile qu'on employe

¡\

cet ufag"'' ont quatre

ª

cmq pouces de large ; on Ics trempe dans la colle

d :1,apde,

&

on les' ap¡,)ique fur

les

panneaux, de

maniei\!

qÚe

les

lils de la. chalne foien t perpendi–

culai:es aitx lils du bois. Ces bandes font écartées

les :unes des autres de deux pouccs on environ.

Mais les panneaux ne fonr pas les feules parties

$¡u'o.n,fortilie de cette maniere. On couvre de pa–

reilles handes tous les afi'emblages en aénéraJ ,

&

911

en étend dans tous les endroirs qui doivem erre

garnis de clous. Cette opération faite,

&

la col!e

fechée , on fait imprimer la caitTe de la

chaifl

d'une

couleur a l'huile; enfuite on la fait ferrer; c'eil:-a–

dire garríir de plaques de taule , forres

&

capables

d'aJfermir les aífemblages. On y place encore dilfé–

reotes pieces de fer done nous parlerons dans la

fui te.

. Le de1fus des panneaux de cotés·ell <jltelquefois

tout d'une piece,

&

d'amresfois il ell divifé en deux

parties par unmontanequis'aífemble daos la ceinture

.& dans

le

chaíiis de l'impériale : li le coté n'ell pas

<livifé en deux panneaux, la

c!taife

en fera plus fo–

l ide. La partie du coté de

d~vanr

qu'on appellefi–

n étre

24,

ell occupée par une glace qui fe leve

&

fe

baitTe dans des coulitTes pratiquées aux montaos ;

enforte <Jl'e quand la glace ell baitTée , elle ell en–

~erement

renfermée dans un efpace_p_rariqué der–

;n ere le panneau qu'on appelle la

couliJJe.

JI

y

a

a

ces

glaces , ainli qu'a celle de devant, en-dedans de la

.:!t~fl, .u~

fiore de talfetas

~

& en-deho¡s un llore de

t <;>tle ctree,?-5,

?·í

placés fous la goutttere de la cor–

ruch_e de 1

l~periale.

Le llore du dedans garantit du

foletl; _c:lut de dehors ,de la pluie, de la grele,

&

futres lnjtues _du tems. La partie

2

6 de la

c!taife

au–

aetTus de la cemrure

&

a

coté de la fenetre s'appelle

cujlode.

Elle ell fem1ée

a

demeure ainfi que le dof–

fier,

&

couverte de cuir tendu

f~r

les montaos

&

eotouré de clous de_ cuivre doré ; il n'y a poim h\

de

pannea~.

Le ctur bten tendu ell feulement ma–

tcla1fé _de

cr~n,

&

les

matel~s

fourenus par des fan–

gles qm empechcnt que le ctur ne foir enfon cé. Les

fangles{ont placées en travers

&

fi.xées fur les mon.:,'

taos.

Le liege ell appuyé au doíiier, un peu au-deii'ous

de la cemture. C'ell un véritable colfret done le

.c01Íyetcle fe leve a charniere , & ell recouvert d'un

cémiiin, fur Jeque! on s'aíiied. T our I'intérieur de

la

cltaife

ell matelatTé de crin,

&

tendu de quelque

étolfe précieufe , mais de réíillance , comme ve–

lours , damas,

&c.

La porte

2

7 ell fur le devant. Cette porte qu'on

appelle

porte

a

la Toulouft,

a fes couplets a charnie–

re dans une ligne horifontale,

&

s'ouvre par le

haut en fe renverfant du coté du cheval de bran–

card

~ur

la courr0ie qu'on

appellejitpport de p orte ,

&

qlU ell tendue au-travers du brancard' a un pié

environ au-detTus de la

~rayerfe

des foupenfes. Ceere

porte diifere. principalement des portes ordinaires,

en ce que ceUes-ci ont leurs gonds

&

font mobiles

dans une Iigne verticale.

Les panneaux

:~.8

du coté de cette porte font des

efpeces de triangles féparés en deux parties par un

joint. La partie inférieure

eíl: adhérente au bran–

card de

chaife

s'appelle

gou.JJ

~t.

C'eíl: vis-a-vis un de

ces goutTets que le br

ancar

d dérobe daos notre fi–

gure, <Jl'e doit etre le marche,-pié 29. Ce marche–

pié ell de cuir ; il ell fixé fur _le brancard qu'il en-·

toure. C'ell la, ainli que le ITl{)t !'indique alJez, que

le propriétaire met le pié pour entrer

dan~

(a

chaifo.

La porte

a

la Toulotúe ne monte gueie plus haut

que la ceinture de la

c!Jaife.

Elle s'applic¡ue contre

les montaos de devane. Ces montans font renfor–

cés au-<ietTus de la porte,d'une piece de bois o1t l'on

a pratiqué une rainure appellée

apfic!tt,

daos la–

quelle la glace du devaot peut gliii'er : lorfque cette

glace ell bai1fée , elle ell entíerement renfermée

dansla porte. La porte ell compofée extérieuremeot

d'un panneau femblable

a

ceux de cóté & de derrie–

re ,

&

intérieurement d'une planche matelalfée de

crin

&

recouverte d_e la meme étoffe que Je relle du

dedans de la

chaife.

On voit évidemment c¡u'il n'ell

pas pollible d'entrer dans la

chaifl,

fans avoir abaif–

fé la glace dans la porriere. Il

y

a encore a la por–

riere fur le miJieu , Úoe ferrure

a

detLX peles, avee

un bouron

a

olive ; ces deux peles vont fe cacher

dans un des montans. On peut aulli remarquer au–

deífus de la ceinture, dans le montant de devane

contre lec¡uel la porte s'applique en fe fermanr; un;

poignée

M,

que- celui qui veut entrer daos la

cltaife

failir

' & qu

i l'aide a s'élever fur le brancard.

Le

deiii.ts

de l'impériale, outre les clous dorés

done

il ell e

nrichi ,

&

qui attachent fur

la

car–

catTe de menuiferie dont nous avons parlé, le cuir

quila couvre, ell encore orné de quatre ou fix pom–

mettes JO, JO, 30, ele cuivre cifelées & dorées•

Ces pommettes font fLxées

a

plomb au-delfus des

montans des angles, quand il n'y en a c¡ue c¡uatre.

Quand

il

y en a fLx, les deux autres font

au-delli.ts

des montans qui (éparent les glaces des c

otés ' des

cullodes : mais dans cecas la corniche de J'irnpériale

ell cintrée au-detTus des glaces.

Le foncl ou le dellous ele la

clzaíft

ell occupé par un

colfre c¡u'on appelle

cave.

Ce colfre

J

1

a environ fu.::

pouces de profondeur; il ell fortement uni au chaf–

fis de la

chaife

par plulieurs bandes de fer; iJ ell re–

v eru exrérieurement de cuir cloué avec des clous·

dorés,

&

intériew-cment d'une peau blanche ; il

s'ouvre en-dedans de la

clzaife;

& c'ell fttr fon con–

verde pareillement revetu de cuir que font .pofés

les pieds du voyageur.

.

.

II ne nous relle plus mamtenant qua expliquer

comment la

chaife

ell fufpendue dans_le brancard du

rrain ,

&

comment elle

y

ell tenue dans une liberté

telle qu'clle ne fe retTent prefque pas des chocs ou

cabos que les roues p uvcnt éprouver dans les che–

mios pierreux,

On