Table of Contents Table of Contents
Previous Page  41 / 940 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 41 / 940 Next Page
Page Background

CHA

card ; ce font des barres de fer qu1 fe réuniiTent par

le haut

13 , 13 ,

pour former une efpece de tete

dans laquelle eilun rouleau fur lequel pa1Te la cour–

roie de guindage

14, 14,

ain!i qu'il /era expllc¡ué:

ces deux confoles fur chaque barre de brancaJ-!l le

travcrfenra environ un pié de diilance !'une de !'au–

ere ,

&

y font aiTujetties par des écrous qui pren–

nent la partie taraudée de ces confoles qui déborde

la face inférieure du brancard. On noye quelque–

fois ces écrous dans le bois

&

on les y atfleure. Les

confoles font aiTujetties par le haut

a

une diftance

l'une de l'aurre toujours moindre que la largeur du

brancard '

&

meme que celle de la

chnifl

'

par une

piece de bois qu'on appelle

tnt

r<toi

fl ,

dont le mi–

lieu eil garru d'un couffin

1

í

de

cu.ir

rembourré de

crin pour Tervir de !iége au dom

efriq

ue , quand on

en fait monter un derriere la

chaife,

ce qm ne fe

pratique pas ordinairement. Cette entretoife

1

3 ,

1

5 3

1 ,

eil fourchue par Tes e:\.'trémités ou pafl'ent

les

~onfoles

réunies qui forrnenr en cet enclroit une

ef¡>ece de collier qui

eilre~u

par la fourchette de l'en–

treroife.

Entre les piés des confoles paiTe uhe forte traver–

fe

13 , 16,

que l'on appelle la planche des reiTorts.

Le milieu en eil plus large que les extrémités,& fo r–

me un difque ou rond d'environ un pié de diametre.

C'eil fur cette partie de la planche que font fixés

les reiTons par des pivots qui en traverfent route

l'épai/feur. Ces reiTorts, au nombre de deux, for–

ment chacun a-peu-pres avec la boite qui les con–

t iene un V confonne ; & ils font difpofés de maniere

que les fomrnets des angles qu'ils forrnent font op–

pofés !'un

il

l'autre. Chaque re1Tort eil compofé de

deux parties,

&

cha~e

partie.eil compofée de plu–

íieurs autres. La parue

AE

(

'l'oy. mime Pt. la figure

de ces rej{orts)

eiltm aJTemblage de dix-huit

a

vingt

re/Torts faits d'acier de Hongrie ; la partie inférieu–

r e

BE

a le meme nombre de feuilles. T outes ces

fetúlles, appliquées les unes fur les aurres felon leur

longueur, font renfermées dans des bolees

F,

& tra–

v erfées par des chevilles ou boulons terminés en vis

&

retenus par des écrous qui aiTujettiJTent toutes les

feuilles dans chaque bolte ; car chaque reiTort a la

iiennc.

AE, BE

aJTemblage de feuillers plats.

F

boite.

G

cordon de la boiüe.

HH,

crochets pour

les foupcntes.

I

pivots

il

croiTe. Chaque bolte eil

a1Tujcrrie fur le dlfque de la planche des reiTorts

PPPP

par deux pivots que l'on nomme

pivots

a

croffi.

Ces pivots tiennent

a

la bolte par des boulons

quila traverfent horifontalement,& qui paífent au/Ji

par les anneaux des croífes des pivots. Ces derruers

font aiTujettis fur la planche par des écrous , apres

qu'ils l'ont entierement traverfée. Les feuilles qui

compofent un reiTort ne font pas toutes de meme

longueur; les extérieures fonr les plus longues; les

autres vont en dlminuant jufqu'a la derniere. Elles

font toutes un peu repliées fur les cotés a leurs ex–

trémités , afin qu 'en s'embra1Tant elles ne l"úiTent

s'écarter les unes de

d~ífus

les autres , mais gl.iiTer

toujours parallélement

&

fe refrituer de meme. Il

eil évidcnt que !i elles avoient été toutes de meme

longueur , elles n'auroieot pref<Jue pas pu plier.

Chaque reiTort doit erre con!idére comme divifé en

deux

12, 12,

dans toute

la

largeur. Chacune de ces

parties eil parfairement femblable

a

l'autre ' lu.i eil

appl.iquée cote

a

cote ' eil renferrnée dans la meme

bottc, eft compofée de mame nombre de feu.illers ,

& chaque feuillet foit dans la partie fupérieure, foit

<lans la parue inférieure, efi précifément femblable

ilans une des moitiés qu'on appelle

coins,

a fa cor–

refpondante dans l'aurre coin. Les cleux coins fépa–

rés font comme dcux re!lorts d1frinfrs ; mais appl.i–

qués dans la

chaifl tk pojle

,

ou pltttot dans les bol–

tes

a

coté l'un de l'aurre ; ils ne font qu'un reiTort'

CHA

enforte qu'il faut quatre

coins

pour'ttn'e

·;haifltkpo–

fle,

deux dans chaque boite , qt¡oi9u'il n'y ait que

deux reiTorts. Aux extrémités fuperieures.font'des

cloubles -crochets

H H,

qui

re~oivent

les anneaux

dont font garnis les foupentes de derriere? Les

~x­

trérrutés inférieures des reiTorts cnrrent dañs des

boltes dorrnantes , qui font fixées fur les eSrtrémi–

tés de la planche des reiTorts ,

&

dans lefquelfes ils

peuvent fe mouvoir pour fe preter

a

l'aétion dd

poids de la

chaifl

qui les fai t flechir. LeUT él:¡ftitité

natttrelle les rétablit auffitot. Cehe derniere boite ,

ain!i 'lue toutes les parues ou il y a frottemem, doi–

vent erre enduites de vieúx--oing.

ll eil

il.

propos de remarc¡uer que le' plañ de la

planche des reiTorts

PPPP

n'cil point paraUele

a

ce–

lui du brancard ; mais qu'íl el!: au contraire panché

e~-a~riere

' afin que les reiTorts ayent la meme in–

chnatfon que les foupentes de derriere , & qu'ain/i

elles ne pui1Tent frapper contre la planche des ref–

forts ' quand la roue de la

cltaifl

venant'

a

r encon–

trer quelques pierres , elle eil contrainte de balan–

cer. C'eil par la meme raifon que la planche eíl

plus étroite par fes extrémités que dans le milieu ou

les reiTorts fonr attachés ,

&

que ces reiTorts por–

ten! en hau,t un double crochet

H H

long d'un pié ,

qu.i tienr

Id

courroies de la foupente écartées l'une

de l'autre de la meme diilance.

Pour empecher toute cette ferrme de Íe rotúller

a

la pltúe

&

autres rigueurs du tems , on la couvre

de facs de cuir. Ceux des reíforts s'appellent

ltuis ;

ceux des crochets

&

des exrrémités

ft~érieures

des

foupentes s'appellent

caloues. Voye{.

(.

meme Pl.

en

~7,

17)

les ca ottes,

&

les éruis des courroies de

gu.indage & de ceinrttre , appéllés

fourrenux.

Au-de-Ia de la rraverfe des reíforts

&

vers !'ex..:

trém.ité du brancard, eil la derniere traverfe qn'on

appelle

traverfe de firriere.

La ferriere '8 eft une

efpece de malle dans laquelle le po/l:illon met les

divers inilrumens pfopres

a

réparer les accidens

legers qui peuvent arnver

a

la voiture pendan! la

route. Ainfi il doit y avoir du vieux-oing , un mar"

teau

i1

ferrer, une clef a cric ,

&c.

La traverfe de

ferri

ere e

il alfermie fous le brancard par des hou–

lons

cp.IÍ

la traverfent

&

le brancard. L'extrémité

fupé

rieu

re de ces boulons eft term1née par un cric

' 9 '

dont la fonfrion eil de bander

a

dlfcrétion la

courroie de gtúndage , ain!i qu'il fera dlt ailleurs.

Les crjcs font entierement femblables

a

ceux qui

fervenr pour les foupentes des carroífes.

Voye{ l'art.

VOITURE.

Le derriere du brancard efi terrruné par un cer–

ceau de fer dont l'ufage eil de garantir les reiTorts

du choc des murs, dans les reculs qu'oo fu1t faire

a

la voiture ,

&

ce cerceau s'appelle

cerceau-de recute–

J/Un&.

T outes les parties dont nous venons de parler

font enrichies d'ornemens de fculpture , qui don–

nent

a

la chaife eotiere un air d'élégance

&

de ma–

gnificence,

~u1

dépe'nd beaucoup du gofll du Sct.tlp–

teur

&

de l opttlence de celui qui met le> ouvrters

en reuvre.

Voye{_

une pareille voirure dans la plan–

che que nous avons citée.

T out ce que nous avons dit de la

chaifi de pojle

jufqu'a préfent ' eil

a

proprement

parl~r

l'ouv;age

du Charron ; paiTons ma.in.renant

a

celw du

S~llier

,

quoiqu'il foit aidé par

dt~érens ~utres

amfans ,

comme

Menuijiers,

Serrururs

~ Pe:ntns-~

D oreurs

,.

1/ernijfiurs.

D u

corps de la chaifl.

Le corps de la

chaifl

eil fuf–

pendu dans le vuide des barres du brancard.

n

eft

cornpofé d'un fond qui con!ifte en un chaffis

20

de bois d'orrnc , qu'on appellc

brancard de chaife.

Au · angles de ce chaffis font élevés des montans de

m me bois d'environ quatre piés

.&

derni de haut.